Murakami Haruki - [Japon]

Après, tu peux farfouiller dans le forum.

15 ans, c'est peut être un peu jeune pour Tanizaki. C'est qu'il ne parle que de "ça", faut pas exagérer non plus mais c'est dans la même veine que Murakami. J'ai pas non plus tout lu de cet auteur mais ils jouent beaucoup sur les non dits des personnages entre eux, les manipulations....... mais tout en finesse.

Citation :

Fils d'un professeur de littérature japonaise, le jeune Murakami Haruki tombe très tôt « anormalement amoureux des livres », et notamment des auteurs russes, français et anglais du XIXe siècle (Dostoïevski, Tchekhov, Tolstoï, Flaubert, Balzac, Dickens), mais aussi de Kafka, Marx, Engels ou encore de l'œuvre de son compatriote Natsume Sôseki, seul écrivain japonais dont il admet une certaine filiation. Solitaire, il grandit à Kobe et a pour principaux compagnons des chats, animaux qui apparaissent souvent dans son œuvre.

Dès le début des années 1960, il se tourne vers la culture américaine : « j'écoutais leur jazz, dit-il, leur rock, je regardais leur télévision et lisais leur roman ». Murakami Haruki trouve les auteurs américains radicalement différents des auteurs japonais : « ils offraient, poursuit-il, une petite fenêtre ouverte sur le mur de ma chambre, d'où je pouvais voir un paysage étranger, un monde fantastique ». Il apprend l'anglais pour lire Francis Scott Fitzgerald et Truman Capote dans le texte et entre à l'université de Tokyo en section cinéma. De ses maîtres américains, il confiera plus tard s'être « efforcé d'apprendre de Fitzgerald sa capacité à décrire des sentiments qui toucheront l'âme des lecteurs, de Capote, l'élégance et la précision extrême du style et de Carver, la spontanéité stoïque, et l'humour caractéristique ».

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Murakami_Haruki/184918

ça m'étonne pas que j'aime tant Murakami. Il a la même passion pour le XIX siècle, et j'ai lu tous les T.Capote aussi.
Je vais donc lire Natsume Soseki.

J'ai donc lu la fin des temps.

Un passage qui me plait :

Citation :

"J'avais envie de me mettre à sangloter mais quelle raison avais-je de le faire ? J'avais passé l'âge de pleurer et puis j'avais expérimenté trop de choses. Il existe en ce monde une détresse qui se passe de larmes. Je n'avais personne vers qui me tourner pour expliquer cela et, même si j'avais pu l'expliquer, c'était le genre de choses que personne ne peut comprendre. Cette detresse, incapable de changer de forme,, pouvait seulement continuer à s'amonceler tranquillement sur mon coeur comme la neige par une nuit sans vent.
Plus jeune, j'avais un peu essayé de mettre en mots cette tristesse. Mais j'avais eu beau faire de mon mieux avec les mots, cela restait incommunicable, et j'avais abandonné en me disant que je ne pouvais pas même me l'exprimer à moi-même. Ainsi, j'avais fermé la porte à la parole, j'avais fermé la porte de mon coeur. Il est une tristesse si profonde qu'elle ne peut pas même prendre la forme des larmes"

Un passage de la préface à ne lire qu'après avoir lu le roman bien sûr mais ce pasage permet de comprendre le charme de Murakami :

Citation :

" La narration murakamienne procède par éclairage progressif et latéral de ce monde en train d'apparaître à l'auteur au même moment qu'au narrateur. Murakami le crée, comme un musicien imporvisant sur un thème,,au fur et à mesure qu'il écrit, et parfois, l'on se demande s'il ne va pas se perdre, si le plan de ces différents labyrinthes ne va pas lui devenir impossible à représenter. C'est de la marche exploratoire du récit qui vient la sensation quasi hypnotique que procure sa lecture. On ne peut la comparer qu'à celle que nous ont donnée nos premières lectures des grands récits de Jules Verne ou de Kafka : Un Kafka plus résigné et "normalisé", un Jules Verne sans aucun optimiste, dialoguant bizarrement avec un narrateur contemporain."

"J'avais envie de me mettre à sangloter mais quelle raison avais-je de le faire ? J'avais passé l'âge de pleurer et puis j'avais expérimenté trop de choses. Il existe en ce monde une détresse qui se passe de larmes. Je n'avais personne vers qui me tourner pour expliquer cela et, même si j'avais pu l'expliquer, c'était le genre de choses que personne ne peut comprendre. Cette detresse, incapable de changer de forme,, pouvait seulement continuer à s'amonceler tranquillement sur mon coeur comme la neige par une nuit sans vent.
Plus jeune, j'avais un peu essayé de mettre en mots cette tristesse. Mais j'avais eu beau faire de mon mieux avec les mots, cela restait incommunicable, et j'avais abandonné en me disant que je ne pouvais pas même me l'exprimer à moi-même. Ainsi, j'avais fermé la porte à la parole, j'avais fermé la porte de mon coeur. Il est une tristesse si profonde qu'elle ne peut pas même prendre la forme des larmes"

Vous me donnez l'envie de lire "La fin des temps" et de découvrir Murakami Haruki... Merci ...

J'en suis ravie ! Il y a quelques longueurs dans La fin des temps mais une fois pris dans l'histoire, on se dit que cela fait parti du récit.

J'ai lu quelques nouvelles de Murakami du recueil L'éléphant s'évavore............. Parfait comme toujours avec tellement d'humour.

La fin des temps est un peu different comme sujet et conception, trop modernes, mais c'est un regal de lire Murakami!

Cleo, as-tu lu "Foret Norvegienne"?

Forêt Norvegienne? C'est une nouvelle de Murakami ? J'ai regardé dans le recueil mais il n'y ait pas.

J'ai fouille un peu et voila ce que j'ai trouve - ce n'est pas le meme titre:

Citation :

En 1987, Haruki Murakami publie Noruwei No Mori (Bois de Norvège) un roman (paru en France sous le titre La Ballade de l’impossible) qui raconte les amours de Watanabe et Naoko, au temps de la révolte étudiante japonaise. Watanabe (Kenichi Matsuyama) est un garçon mélancolique dont le meilleur ami se suicide. Il quitte alors sa ville natale de Kobe...

Ah non, pas encore mais bientôt.......

Pour avoir lu Les amants du Spoutnik je suis d'accord avec toi alive. Ce n'est pas à priori son meilleur bouquin de ce que j'ai pu lire ici tout au moins.
L'histoire je l'ai trouvé longuette, beaucoup beaucoup de lenteur. Bon il est vrai que l'homosexualité est abordée mais pour moi ça ne fait pas d'intérêt dans ce roman. Les personnages ne m'ont pas touchée et l'écriture m'a semblé aussi laborieuse. Je suis déçue.
Je pense en lire un autre tout de même pour ne pas rester sur une mauvaise impression
Ceci dit je lui préfère et de loin Murakami Rŷu

J'ai pas encore lu son nouveau livre mais ça ne serait tardé..... J'ai eu un gros coup de coeur pour cet auteur mais d'après d'autres lecteurs (sur le forum), son style s'appauvrit dans ses nouvelles oeuvres. Il tire sur les ficelles.........A voir pour chacun.

Pour les amants, je l'ai moins aimé. Je l'ai trouvé assez plat.

le genre de truc naze!
je pars sur un auteur en vogue, je me fais offrir son dernier roman pour noël et v'la t'y pas que vous me sortez qu'il devient moyen...

je vais rester sur l'avis de MKLJ (sur la lecture de décembre) qui a bien aimé pour rester motivé à le lire...

Amarande!!
merci d'enfoncer encore plus mon choix...

Oui, tu devrais songer à garder l'emballage-cadeau à noël et aller l'échanger en disant que tu l'as reçu deux fois.

Vraiment

mouhahahahaha j'adore cet humour!!

Je suis une "murakamiste" (Haruki) et malheureusement, son dernier livre pave n'est pas encore traduit en bulgare.

Il y a des livres que j'ai aime, d'autres un peu moins, mais "Chroniques de l'oiseau a ressort" est mon livre prefere.

Murakami Ryu, je n'ai pas encore lu, mais c'est dans ma LAL.
Pourtant, si un nouveau roman de Haruki parait sur le marche ici, je m'y jetterai.

et tu penses quoi de 1Q84 ?

alive47 a écrit:

et tu penses quoi de 1Q84 ?

Pas traduit en bulgare 1Q84, dommage, j'attends, je patiente.

tu veux une traduction bulgare alors que tu sais parler français.

alive47 a écrit:

tu veux une traduction bulgare alors que tu sais parler français.

Je prefere lire en francais, mais CROIS-TU que les livres en francais en Bulgarie poussent sur les arbres ou qu'on les ramasse a la pelle dans les rues ?

Maya a écrit:

alive47 a écrit:

tu veux une traduction bulgare alors que tu sais parler français.

Je prefere lire en francais, mais CROIS-TU que les livres en francais en Bulgarie poussent sur les arbres ou qu'on les ramasse a la pelle dans les rues ?

bein oui mais ça dépend du nombre d'arbre dans les rues.

Je n'ai pas lu l'avis pour ne rien savoir avoir de lire moi-même ce livre.

J'ai un véritable coup coeur pour Murakami. J'ai commencé par l'oiseau à ressort, puis je n'ai pas arrêté.
Il a été dit sur le forum que le style de l'auteur s'appauvrit depuis quelques années. Je ne sais pas. J'ai en tête des histoires magnifiques et un style original....... A chacun de se faire son avis. A priori, Murakami, on aime ou non pas de demi mesure. Sans doute que sa faible tension entre la réalité et le rêve ne plait pas à tout le monde......Moi, j'adore!

Au moins, Murakami suscite des débats, c'est intéressant ce que j'adore chez lui, c'est toujours la frontière très mince qu'il fait entre rêve et réalité, tous les détails incongrus qu'il glisse dans ses pages, je trouve ça toujours très poétique personnellement je suis encore conquise par son nouveau livre, j'ai presque tout lu de lui sauf deux recueils de nouvelles, et je ne trouve pas que son style s'appauvrisse...d'accord il écrit toujours les mêmes choses, mais les bons écrivains n'écrivent-ils pas toujours le même livre (cf Modiano) ?

C'est ce j'ai entendu sur le forum pour son style sans l'avoir encore vu. J'adore aussi son jeu entre rêve et réalité ...C'est magique et j'en redemande encore et encore.

Modiano est aussi un de mes auteurs péférés. Et il est vrai que c'est toujours la même histoire: le passé qui revient dans le présent, Paris en toile de fond.....

Sommeil, c'est sa petite nouvelle. Elle est très réussie

Je conseille aussi :
- Chroniques d'un oiseau à ressort
- La fin des temps
- Kafka sur les rivages

Je n'ai pas encore tout lu de cet auteur, mais pour l'instant pour moi, ce sont ses oeuvres maîtresses.