Murakami Haruki 1Q84

Citation :

Un nouveau titre 1Q84 de Murakami est sorti en deux tomes !!!

L'auteur a fait le pari de ne pas dévoiler une bribe du contenu de son livre et les internauts japonais ont pour beaucoup joué le jeu. Donc toutes les informations sont à mettre en spoiler ici !

Le dernier roman de Murakami 1Q84 qui sera en fait une trilogie et dont les deux premiers tomes sont sortis simultanément au Japon en juin dernier s'est placé dans la liste des bestsellers de l'année.

Vivement qu'ils sortent en France

Rien n'est prévu...

1Q84 devrait être publié aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en septembre 2011.

Aucune date pour une éventuelle publication française.

rotko a écrit:

Rien n'est prévu...

1Q84 devrait être publié aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en septembre 2011.

Aucune date pour une éventuelle publication française.

QUOI ! 2011 ! Mais... mais... c'est beaucoup trop long ! Il ne me reste plus qu'à me mettre au japonais.

Alors, alors, La ballade de l'impossible...Au départ, je me suis dit que ce serait sûrement bien, mais pas aussi bien que Kafka sur le rivage ou Les fameuses chroniques. Les histoires mettant en scène des ados ne me passionnent généralement pas, et j'ai lu les premières pages en me disant "oui, bon" . Mais de façon presque soudaine, on se retrouve liés aux personnages, comme toujours chez Murakami, et c'est toujours très étrange. On suit le parcours de ce jeune garçon, déboussolé après le suicide de son meilleur ami à l'âge de dix-sept ans, qui retrouve, bien des années après, la petite amie de ce même garçon. En fait, j'ai retrouvé ce que j'aimais chez Murakami :! une réflexion très fine sur le temps passé, jamais larmoyante mais au contraire pleine de lucidité. Toute la fragilité et l'indécision de l'adolescence se retrouve ici; le roman n'en est que plus émouvant.

J'ai terminé récemment Les amants du Spoutnik, un Murakami assez court mais plutôt bien;un narrateur, K., évoque sa jeunesse et sa passion pour une jeune fille, Sumire, qui elle-même est amoureuse d'une femme mariée, Miu, de vingt ans de plus qu'elle. Sumire rêve d'être écrivain et se passionne pour la littérature, tout comme le narrateur (c'est assez récurrent chez Murakami, et les passages dans lesquels les protagonistes parlent de leurs auteurs favoris sont toujours savoureux). Mais un beau jour, Sumire disparaît; appelé par Miu, le narrateur ira jusqu'en Grèce pour esayer de la retrouver.
Comme toujours chez Murakami, on retrouve les thèmes du désir, de la solitude; les trois personnages se croisent, comme des satellites (des Spoutniks), mais ne s'arrêtent jamais les uns en face des autres. C'est finalement un roman assez triste, la fin reste en suspens mais ça c'est habituel (un peu dommage d'ailleurs, mais en même temps cela donne au texte une belle tonalité).

Les amants du spoutnik est le dernier Murakami que j'ai lu, ça remonte a quelques années déjà. Je l'ai adoré mais j'ai eu l'impression d'un énorme vide. Il ne se passe quasiment rien, c'est vaporeux. Mais c'est toute la force de Murakami.

1Q84, paru chez Belfond, est l'aboutissement littéraire du travail sur lui-même à parir de deux événements de 1995 :

- le séisme de Kobe (dont il est originaire)

- et l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

Quand je commence à écrire, je n'ai aucun plan. Ma tête est vide. J'avance à l'aveuglette dans mes propres ténèbres. Pour 1Q84, j'avais la première scène : dans un taxi pris dans les embouteillages à Tokyo en écoutant de la musique classique. Je ne sais pas ce qui va se passer dans mon roman. J'ai simplement confiance dans le fait que je pourrai le finir. J'ai confiance mais je n'ai pas encore d'histoire !

Aujourd'hui, j'ai écrit trois pages, je ne sais pas encore ce que ce sera. C'est excitant de ne pas savoir ce qui va se passer dans la fiction que vous êtes en train d'écrire. Je m'endors le soir avec les personnages en tête et, le lendemain matin, soudainement, ils sont prêts à s'animer.

l'article et un entretien.

«1Q84»,

Deux tomes de plus de cinq cents pages chacun paraissent le 25 août. Un troisième est annoncé pour mars prochain. L’écrivain japonais livre une saga au long cours où l’on retrouve les obsessions et les talents de l’auteur de «Kafka sur le rivage».

Dans 1Q84, le romancier donne de l’air à son style, s’autorisant, pour mieux aiguiller le lecteur, de nombreuses redites. Soucieux d’une ligne claire, Murakami n’hésite pas à multiplier les résumés des épisodes antérieurs, quitte à donner parfois une impression de didactisme, de superficialité que renforce une traduction peut-être un peu rapide. Il s’offre de grands développements, laissant ses personnages discourir longuement, exposer leur vision du monde, ou plutôt de «leur» monde puisque, comme il se doit chez lui, c’est le réel qui se trouve ici mis en jeu.

Mais alors que l’écriture et le récit s’épanchent, les obsessions de l’écrivain semblent au contraire se concentrer, s’affirmer, s’exacerber même. Et l’on saisit mieux, à la lecture – très addictive, avouons-le – de cette fresque de science-fiction étonnante où l’on entend les échos de dérives sectaires, de manipulations, de désastres à venir, les points autour desquels l’imagination de Haruki Murakami revient sans cesse tourner. Ils apparaissent comme autant de relais familiers le long du parcours romanesque de 1Q84

in le temps.

Le Monde des Livres tente d'analyser le phénomène «1Q84»,

Citation :

Personnellement, j'ai peu aimé 1Q84, avoue Eiji Shimizu. Je trouve cette oeuvre plus commerciale que les précédentes. Mais je suis manifestement une exception si l'on en croit nos ventes. Pour nous libraires, ce roman aura été une tornade."

Tornade - en japonais "Senpû" - résume bien le fabuleux destin de 1Q84. Parue à partir de 2009 et inspirée par une double actualité japonaise - le séisme de Kobe et l'attentat au gaz sarin commis en 1995 par la secte Aum -, cette trilogie s'est vendue à la vitesse de l'éclair : plus de 1 million d'exemplaires envolés en un mois pour le premier tome. Aujourd'hui, 1Q84 totalise, selon son éditeur Shinchosha, 3,7 millions de ventes au Japon (et 39 réimpressions).

Mais l'histoire de ce livre n'est pas seulement celle d'un succès commercial. C'est aussi celle d'un objet littéraire complexe et mystérieux. Bien malin, en effet, qui prétendrait cerner définitivement les raisons de cet engouement.

Je suis également plongée dans mon premier Murakami, 1Q84, que j'avais offert à ma fille, férue de littérature japonaise, pour ses quinze ans. Elle n'a pas accroché , moi si ! Je suis conquise depuis les premières lignes (ça c'est le clin d'oeil à Janacék!) et je pense m'attaquer à Kafka sur le Rivage dès que j'aurai fini les deux premiers volets de la trilogie...

Je pense que Haruki Murakami viendra plus tard chez ta fille, bleunwenn.

J'attends qu'un ami de France m'envoie le premier volume de 1Q84, je suis impatiente de retrouver mon Murakami bien-aime .

Je ne sais pas non plus si je ferai de pause, surtout entre les deux premiers volets de 1Q84.
Merci Maya pour tes encouragements, je pensais vraiment taper juste avec Murakami pour ma fille mais on ne sait jamais vraiment avec les ados. Elle qui lisait beaucoup ne lit quasiment plus que des mangas et ne jure que par le Japon; elle dessine plutôt bien aussi, des suggestions d'autres lectures pour elle peut-être?
Merci!

Bon j'ai lu mon premier livre de Murakami, que j'ai obtenu d'une façon plutôt bête. Je suis inscrit à France Loisir et chaque saison je dois acheter un nouveau livre ou passer une commande pour plus tard bénéficier de je ne sais quel droit..bref, j'y suis allé. C'est une mini librairie avec quasiment rien alors qu'à quelques pas il y a une des meilleures libraires que je connaisse mais bon, je suis inscrit donc je suis obligé d'acheter à France Loisir. Vu qu'il y avait rien qui me tentait, je me suis renseigné auprès de a vendeuse et en lui exposant mes goûts je lui disais, par exemple, que 1984 de Georges Orwell m'avait beaucoup marqué. Vous devinez la suite.
"Ah 1984, mais attendez j'ai un livre qui pourrait vous intéresser, c'est celui-ci, 1Q84 c'est un peu comme 1984"
En questionnant la vendeuse je me suis rendu compte qu'elle n'avait pas lu le livre de Murakami, d'ailleurs je me demande même si elle connait celui d'Orwell. Mais j'avais pas envie de traîner là, la quatrième de couverture de 1Q84 m'intriguait et j'avais jamais lu de littérature japonaise alors je l'ai acheté.
Mon avis : Je suis pas quelqu'un qui lit à vitesse grand V mais je suis pas non plus un lecteur qui traîne, quand un livre me plait je le dévore, comme vous je pense. J'ai jamais mis autant de temps à lire un livre, j'ai passé plus d'un mois sur 1Q84. Je viens de le finir hier soir et je suis bien content d'avoir tourner la dernière page. Je connais pas les oeuvres de ce Haruki Murakami mais en me basant juste sur 1Q84, ce qu'il ne faut pas faire, mais je le fais quand même, je trouve qu'il a une écriture assez laborieuse. En fait ce qui m'horripile dans son style c'est que tout le long du bouquin il part dans des idées sociologiques de base et pseudos philosophiques. A chaque fois qu'il fait le monologue intérieur d'un personnage ça me gave parce que je sais que ça va durer tout un chapitre et que ça ne fera pas avancer l'intrigue, il y a donc beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de longueur.
Je vais pas dire que c'est mauvais, ça l'est pas, apparemment ce mec a écrit des super bons livres mais dans 1Q84 il a un style qui me déplaît plus que tout. Et puis même l'histoire me déplaît, pour un premier tome il aurait dû plus nous donner envie de continuer. Le 1er livre pose les bases normalement donc je peux d'ors et déjà dire que je ne lirai pas les autres tomes parce qu'il n'y a rien qui m'a intéressé dans cette histoire. Et si les autres livres sont tout aussi longs et ont ce style là alors c'est même pas la peine d'y penser. Franchement, il se passe quasiment rien dans ce bouquin, Murakami reprend les même discours de chapitre en chapitre, ils nous répète des trucs qu'on sait déjà, il nous tient par la main et annihile toute forme brute d'écriture. J'aime quand l'écriture est directe, qu'elle nous raconte l'histoire sans surplus. Murakami fait le contraire, il se sent obliger de tout nous expliquer et par conséquent rallonge ces chapitres avec des informations ultra-chiantes.Et un dernier point qui me gêne, c'est cet espèce de féminisme poussif qui règne dans l'histoire, ça m'énerve un peu.

besta a écrit:

le genre de truc naze!
je pars sur un auteur en vogue, je me fais offrir son dernier roman pour noël et v'la t'y pas que vous me sortez qu'il devient moyen...

je vais rester sur l'avis de MKLJ (sur la lecture de décembre) qui a bien aimé pour rester motivé à le lire...

Mon préféré : Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil.

J'ai lu le premier chapitre de 1Q84, mais il ne me tente pas outre mesure, sans pourtant que je puisse dire que ce fut déplaisant... je rejoins un peu l'avis des uns et des autres, les grosses ficelles, un peu trop grosses, dont on se lasse. Mais Au sud de la frontière reste très bon, je le sais pour l'avoir relu en vitesse dernièrement.

Lis le, peut-être qu'il te plaira, on sait jamais. Moi je dis juste que c'est long à lire et que j'y ai mit du temps, en tout cas c'est rare quand je suis content d'avoir finir un livre mais voilà pour 1Q84 je vais même pas chercher à lire les tomes 2 et 3. Le tome 1 ne doit être qu'une intro à une histoire bien intéressante, la preuve c'est que c'est vraiment au tout dernier chapitre qu'il commence à y avoir des choses intéressantes. Et à mon avis à partir du tome 2 ça doit être plus vivant. Cependant je vais pas pousser ma curiosité jusque là, je me suis emmerder en lisant ce livre donc je prend aucun risque et je commence d'autres lectures : Batman un long Halloween en comics puis la peste de Camus.

Un avis sur l'oeuvre entière qui m'oblige à me poser une question "dois-je lire les autres livres pour finir réellement cette oeuvre ?"
http://thebestplace.fr/2011/11/30/1212-book-review-203204206/

début de 1984

La radio du taxi diffusait une émission de musique classique en stereo; C'était la sinfonietta de Janacek [...] Combien y aurait-il d'auditeurs, à l'écoute des premières mesures de la Sinfonietta de Janacek, qui reconnaîtraient immediatement ce morceau ? Disons entre "tres peu" et" presque aucun". Mais Aoname, elle, pour une raison ou une autre, en était capable.

Les grains aussi connaissent et aiment la Sinfonietta.

1Q84 ........C'est important.

C'est sympa ton lien, j'écouterai le morceau quand j'aurai retrouvé un ordi avec le son.

J'ai eu 1984 en cadeau pour les fêtes ... Je ne connaissais pas pourtant je suis une adepte de la littérature japonaise moderne ! J'ai lu d'un trait en peu de jours les deux livres 1 et 2 et ... J'ai apprécié, je me suis me passionnée par ce monde, j'en ai aimé sa poésie, sa réalité, ce rêve parfois un peu enfantin ...

Du coup, je vais lire "sommeil" ...

Le point sur les 100 premières pages. 1984

La petite toile de l'intrigue est bien tendue : deux personnages en alternance pour les épisodes : Aonome et Tengo, acteurs qui interféreront dans les différents genres du roman populaire, fantastique, action, policier, érotique, amoureux etc.

Il y a déjà deux mouvements de l'action : en avant et en arrière (analepse et prolepse) sous forme d'annonces et de souvenirs (crise et image obsédante pour Tengo).

Sur les côtés, la toile est extensible, avec les actuels personnages secondaires comme Fukaeri dont on verra certainement l'arrière plan.

Quelques facilités aussi : le "je ne sais quoi" est recyclé en "il y avait quelque chose" (italiques dans le texte) qui sert à (ne pas) définir le charme d'un éditeur, d'un rewriter comme Tengo, d'un manuscrit (mal ficelé).

Des"étrangetés" sur les visages : en anamorphose parfois pour Aonomé, des oreilles de tailles différentes, un visage impassible, pour renforcer les mystères des êtres eux-mêmes.

P444, Tome 1 de 1Q84

Citation :

"- Dépouiller l'Histoire de sa vérité, c'est comme dépouiller quelqu'un d'une partie de sa personnalié. C'est un crime.
Fuakaéri médita cette question un instant.
Notre mémoire est constituée par la réunion de la mémoire collective, déclara Tengo. L'une et l'autre sont intimement imbriquées. Et l'Histoire appartient à la mémoire collective. Lorsqu'elle est dépouillée de sa vérité, ou lorsqu'elle est récrite, nous ne sommes plus en mesure de conserver notre personnalité légitime".

Une des clef du roman à mon sens.

Dans le second tome, je viens de lire un propos intéressant où Murakami semble répondre à ses détracteurs qui trouvent qu'il n'explique pas assez la fin de ses intrigues....... Je le donnerai plus tard.

Citation :

Quelques facilités aussi : le "je ne sais quoi" est recyclé en "il y avait quelque chose" (italiques dans le texte) qui sert à (ne pas) définir le charme d'un éditeur, d'un rewriter comme Tengo, d'un manuscrit (mal ficelé).

Je n'ai pas eu cette impression. Au contraire, j'ai trouvé que parfois il détaille beaucoup trop. Mais une fois dans l'histoire, j'ai aimé partager le quotidien des personnages même si du coup, il ralenti l'intrigue.
Pour l'éditeur, il veut montrer aux lecteurs l'aspect énigmatique du personnage.......pareil pour le reste. Personne ne peut bien comprendre l'autre et même sois-même. De plus, on ne comprend pas toujours nos propres sentiments ou sensations donc il ne reste qu'un "il avait quelque chose."

Avec Murakami, on a souvent un cours de cuisine Japonaise .........ça nous semble bien compliqué pour un occidental (en tout cas pour moi) mais à la fin, le personnage nous dit que c'est si simple à faire et pas très élaboré.

La musique est importante dans ce livre. Il me semble que le rythme du l'histoire se rapproche de la musique, d'une symphonie peut être...... Je ne sais pas trop l'expliquer. Après, c'est souvent le cas dans les livres : Accélération, temps plus lent........ donc bon, je suis sans doute à côté de la plaque.

L'humour est aussi bien présent. Un humour, un peu aigre, pince-sans-rire mais assez bien pensé.

le texte

Citation :

La chrysalide de l’Air. C’est une histoire qui pourrait être infiniment mieux écrite. Il y a là-dedans quelque chose de très important. Quelque chose que quelqu'un doit absolument faire apparaître.

p.55

Citation :

il ya là quelque chose, n'est-ce pas ?

p. 37

Un éditeur aussi averti sait bien reconnaître les qualités et défauts d'un manuscrit.

D'ailleurs comment faire ressortir une qualité - ou un thème, si on ne l'a pas au préalable reconnue ?

bon ça n'a pas une grande importance, mais on retrouve ce mot en italique p .93

Citation :

Ce n'était ni un sentiment amoureux, ni un désir sexuel. il avait m'impression que quelque chose s'était glissé par un interstice et cherchait à combler un vide en lui.