Fédor Dostoievski [Russie]

mais non Besta ! pourquoi dis-tu ça ? les personnages sont complexes, parfois déroutants, mais qu'est-ce que c'est prenant ! lis le, Besta, tu vas voir !!!

J'ai lu les nuits blanches.
C'est un récit de jeunesse. Dans la préface, on remarque un certain marivaudage dans le récit. On est vraiment étonné par cette histoire sentimentale à première vue assez mièvre mais rapidement les personnages assez complexes que l'on connait de "Dosto" voient le jour.....

J'ai poursuivi avec Sous-sol.
Un récit assez noir. C'est le journal d'un pauvre type qui voudrait être méchant mais qui souvent est celui qui sera méprisé. Avant le journal, l'auteur nous expose une sorte de réflexion sur le mal qui réside dans l'homme et une critique de la théorie déterministe......bon, c'est un peu soporifique. Certains passages sont tout de même réussi comme le mal de dent qui se transforme en volupté..... A vous de voir.

J'ai donc lu

Citation :

Les frères Karamazov.

C'est son dernier livre. Il est considéré comme son chef d'oeuvre, son aboutissement.

J'ai beaucoup aimé ce drame familial. L'auteur est un fin psychologue et nous plonge dans cette drôle de famille russe.

Par contre, je n'ai guère aimé la longue parenthèse (200 p) sur des questions théologiques : Dieu existe-t-il? en gros. Pfff, il donne de bon raisonnement mais ça m’intéresse guère.

Mise à part cette parenthèse, j'ai dévoré ce roman de 900p. Je donnerai comme conseil de ne pas lire la quatrième de couverture car après on attend le drame annoncé mais qui finalement arrive bien tardivement dans le récit.
La fin est superbe. Il arrive à nous faire ressentir le procès et le discours des deux avocats est une grande prouesse de l'écrivain.

Je garderai aussi, l'histoire secondaire de ce petit garçon malade et aimant son père (aimé en retour) comme pendant de la haine entre le père et les fils (bien sûr c'est plus compliqué....).

Je pense tout de même que Crime et châtiment est mieux réussi, moins inégal.
Je poursuivrai mes lectures de l'auteur sans doute en me plongeant dans l'Idiot.

La philosophie de la tragédie chez Dostoïevski et Nietzsche, de Léon Chestov (Le bruit du temps), traduction de Boris de Schloezer, postface de George Steiner.

il y a deux Dosto, séparés par l’épreuve du bagne et son cortège de fantômes rabougris : l’auteur empathique des Pauvres gens, d’Humiliés et offensés, célébré par l’intelligentsia progressiste de son temps ; et le « talent cruel », portraitiste d’une âme humaine putréfiée par les miasmes de l’existence.

Là où le premier redoublait de compassion pour les souffreteux, le second se révèle d’un pessimisme frôlant le cynisme, tant certains personnages des Possédés, des Frères Karamazov ou même de L’Eternel mari rappellent l’égoïsme viscéral des bagnards qui rudoyèrent Dostoïevski en Sibérie en dépit de leur commune infortune.

un aperçu de l'ouvrage.

J'ai lu il y a quelques mois Crimes et Châtiment, qui m'a vraiment fasciné. Les personnages sont tous crédibles et ont presque tous quelque chose de profondément pathétique, y compris le héros qu'on arrive pas à détester malgré son arrogance, malgré son crime atroce. Et surtout, je trouve que Dostoievsky a réussi a capter quelque chose d'essentiel psychologiquement. Quand on est dans un etat d'excitation profond, comme l'est Raskolnikov durant presque tout le roman(et c'est très exacerbé par la fièvre, facteur supplémentaire), j'ai déjà constaté qu'il y a tout un tas de nuance de pensées qui nous traverse l'esprit, des sensations souvent contradictoires, mais qui sont souvent tellement confuses et fugitive qu'on arrive jamais a les saisir. Et dans sa description psychologique, j'avais justement l'impression que Dostoievski l'avait saisi. J'avais trouvé ça vraiment brillant, parce que ça illustre très bien la bizarrerie de nos fonctionnements psychologiques, de nos "schémas de pensée" qui sont souvent très illogiques.

Je n'ai pas d'exemple précis en tête, mais la plupart des trajets enfiévrés de Raskolnikov dans St Petersbourgh correspondent très bien.

Problème :C'est un sacré pavé, et, depuis que je l'ai lu, j'ai beaucoup de mal a me remettre à des gros livres. Ces 3-4derniers mois, je n'ai lu presque que du théâtre ou des romans courts.

Mais j'avais tout de même envie d'explorer plus en détail Dostoievski, du coup, j'ai pris le joueur, très court. J'ai été plutôt déçu. J'en avais entendu parler comme une description psychologique très riche, une fois encore, du joueur, mais ça ne m'a pas plus marqué que ça. Le roman est d'ailleurs assez long a démarrer et la roulette y tiens un "espace" assez faible.
La fin, par contre, m'a paru formidable. Le narrateur qui, au lieu d'aller manger, joue son dernier florin au casino, et repart bien plus riche. Je ne sais pas quoi en penser, mais j'ai trouvé ça assez fantastique.

J'ai également lu Crimes et Châtiment.
Et malgré les grosses ficelles en fin de chapitre et quelques longueurs.
J'ai adoré cette golie progressive. Raskomnikov est incroyablement charismatique.
Et j'ai surtout adoré me tableau qu'il a peint de Petersbourg.