Soljenitsyne [Russie]

L'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, , grande figure de la dissidence en URSS et auteur de romans monumentaux sur les camps soviétiques tels "L'Archipel du Goulag", est décédé.

autres ouvrages : "Une journée d'Ivan Denissovitch",(Pocket) "Le premier cercle" le pavillon des cancéreux (Pocket)et "L'Archipel du Goulag".

Prix Nobel de littérature en 1970, Alexandre Soljénitsyne vivait aux États-Unis.

Citation :

Emblème de la dissidence tout au long de la guerre froide, il n'a pas caché dans le même temps ses opinions nationalistes panslaves, sa passion mystique pour la Russie et sa ferveur orthodoxe, tout en étant poursuivi par des accusations d'antisémitisme, lesquelles ont refleuri lors de la parution d'une de ses dernières oeuvres, «Deux cents ans ensemble», une histoire des Juifs de Russie.

Le Figaro.

Je ne connais que très peu de choses le concernant mais j'ai lu le Dernier Cercle et le Pavillon des Cancereux, deux bons pavés lus durant la canicule de 2005...

...Et ce fût bien loin d'être pesant ; les personnages, leurs rapports entre eux et avec l'administration soviétique, les thèmes (Vie dans un camp "amélioré" de certains scientifiques ou vie dans un service pour cancéreux), tout est sous tension et sous stase. Bouillonnement à ne faire que du sur-place et stase pour la même raison.

Les personnages sont fouillés, on les sent vivre, et l'on respire même un air de printemps au sein de ces geôles.

J'avais lu à une époque, dans les années '70 "l'Archipel du goulag",un livre qui m'avait marquée, j'étais loin d'imaginer l'antisémitisme et le nationalisme chez lui.

En France, l’historien trotskiste Jean-Jacques Marie a consacré un article à chaque tome de Deux siècles ensemble, qu’il qualifie de « Bible antisémite ». Selon Jean-Jacques Marie, « Soljenitsyne expose, dans Deux siècles ensemble, une conception de l’histoire des Juifs en Russie digne de figurer dans un manuel de falsification historique » en rétablissant une histoire des pogroms « telle qu’elle a été vue par la police tsariste ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/soljenitsine

Que lui a valu ce prix nobel, Soljénitsyne ami de Sakharov?

je rappelle qui est Sakharov :

Citation :

Andreï Dmitrievitch Sakharov était un physicien nucléaire russe, militant pour les droits de l'Homme, les libertés civiles et la réforme de l'Union soviétique.

Il a obtenu le Prix Nobel de la paix en 1975.

mort en 1989.

le monde

Citation :

Rien n'illustre mieux ses rapports avec la dissidence que ses relations avec Andreï Sakharov. Le zek (prisonnier du goulag) et l'académicien.

Difficile d'imaginer deux personnalités plus symboliques et plus opposés. Soljenitsyne représentait la tradition russe. Sakharov l'ouverture aux valeurs universelles des droits de l'homme.

Ils se sont croisés au début des années 1970, quand l'écrivain, redevenu un quasi-paria après le court dégel khrouchtchévien, s'était réfugié à Joukovka, dans la banlieue ouest de Moscou, dans la datcha de son ami, le musicien Mstislav Rostropovitch.

Soljenitsyne ne cachait pas son désaccord avec Sakharov, qui défendait une conception moderne de la Russie. Il était étonné de voir le père de la bombe H soviétique, un moment couvert d'honneurs, passer dans le camp des opposants :

"L'inventeur de la plus terrible arme de destruction de notre siècle, soumis à l'impérieux mouvement de la conscience mondiale et de la conscience russe, traditionnellement tournée vers la souffrance, sous le poids de nos péchés communs à tous et à chacun d'entre nous, a abandonné le large confort qui lui était assuré et qui perd tant de gens aujourd'hui de par le monde, pour se dresser devant la gueule de la violence toute-puissante."

Mais quand il pensait à l'avenir de sa chère Russie, c'est dans le passé qu'il le trouvait. Il avait peur qu'en s'effondrant le communisme provoque autant de ravages qu'en s'imposant, en 1917.

Quand il rentre au pays, en 1994, il est convaincu que ses craintes sont justifiées. Il a attendu trois ans après la fin de l'URSS pour revenir, parce qu'il voulait une réhabilitation totale, qui passait par la publication, à Moscou, de toutes ses œuvres. Il a d'abord posé le pied en Extrême-Orient russe, à Magadan, le haut lieu de L'Archipel du goulag.

Un témoignage de la douleur et du courage, de la fidélité aux valeurs fondamentales de la paysannerie russe représentante du peuple, qu'il oppose aux "billevesées occidentales" sur les droits de l'homme.

soussou a écrit:

J'avais lu à une époque, dans les années '70 "l'Archipel du goulag",un livre qui m'avait marquée, j'étais loin d'imaginer l'antisémitisme et le nationalisme chez lui.

En France, l’historien trotskiste Jean-Jacques Marie a consacré un article à chaque tome de Deux siècles ensemble, qu’il qualifie de « Bible antisémite ». Selon Jean-Jacques Marie, « Soljenitsyne expose, dans Deux siècles ensemble, une conception de l’histoire des Juifs en Russie digne de figurer dans un manuel de falsification historique » en rétablissant une histoire des pogroms « telle qu’elle a été vue par la police tsariste ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/soljenitsine

Que lui a valu ce prix nobel, Soljénitsyne ami de Sakharov?

Je n'ajouterais rien car devant la mort même les moins bons sont égaux!
mais j'avais suivi en effet, (et pour cause) Jean-Jacques Marie à l'époque et d'autres!

Je n'ai jamais trouvé que Soljenitsyne avait fait avancer les choses. Je n'engage que moi, car i l est vrai, comme tout le monde, j'avais pensé qu'il fallait dénoncer les méthodes staliennes et bien sûr, sur ce point, j'adhérais totalement.
Je pense qu'en fait, il haissait le communisme et en se servant de Staline comme bouclier, il était sûr de s'attirer des amis.

Par contre il a aussi envisagé cela:

Citation :

Selon Soljenitsyne, la guerre avec l'Allemagne nazie aurait pu être évitée si le gouvernement soviétique avait trouvé un compromis avec Hitler.

Il y avait ce soir sur la 5 la rediffusion d'entretiens entre lui et Pivot.
Mon opinion ne va pas faire avancer le débat, et, le pauvre, comme il est mort, trépassé, calanché, claboté, froid bien froid et indifférent à tout pour l'éternité, ça ne va pas lui faire de peine mais... bon Dieu... qu'est-ce qu'il était ennuyeux!

Le prix Nobel a sans doute (je m'avance peut-être imprudemment) été attribué à Soljénitsyne en fonction du contexte politique d'alors, et de son témoignage.

je vais lire l'archipel du goulag.

A vue de nez, n'aurait-on pas vu en Soljénitsyne un rappel de Dostoievsky ? leurs parcours offriraient des ressemblances.

Pas le style, en tout cas. Le prix Nobel est devenu depuis longtemps un instrument pour attirer l'attention sur le sort d'un artiste en danger. Dommage ?

C'est en effet Tolstoï qui est convoqué, soit pour la ressemblance, soit pour l'opposition à Soljenitsine par Georges Nivat dans l'article du monde du 5 août.

Citation :

Tolstoï refusait la société d'Ancien Régime, fondée sur l'inégalité et voyait dans le moujik méprisé l'incarnation d'une vie accordée à Dieu. Soljenitsyne incarna le refus du communisme, athée et totalitaire

.

L'historien geoges Nivat caractérise l'oeuvre de Soljenytsine :

Citation :

Son oeuvre se divise en deux grandes cathédrales d'écriture. La première, ce sont les écrits du goulag, centrés sur la condition humaine dans la "petite zone" du camp ou dans la "grande zone" de la société totalitaire. La seconde est centrée sur l'histoire de la Russie d'avant le désastre, d'avant 1917, et elle forme un ensemble de plus de 6 600 pages, intitulé La Roue rouge et sous-titré Récit en segments de durée.

Le livre le plus abordable serait d'après l'article de Bernard Férond

Citation :

Une journée d'Ivan Denissovitch, un texte de soixante-sept pages [...] Le héros, Ivan Denissovitch Choukhov est un paysan plutôt simplet. Par exemple, il croit que chaque mois Dieu émiette la lune pour remplacer les étoiles usagées. Il a été fait prisonnier par les Allemands, s'est évadé et, dès son retour au pays, a été condamné pour espionnage. La nouvelle raconte une des trois mille six cent cinquante-trois journées qu'Ivan Denissovitch a déjà passées au camp, et ce fut "une journée presque heureuse". C'est une oeuvre hallucinante, composée avec une extrême sobriété. Une oeuvre parfois difficile à lire : Soljenitsyne s'enfouit dans ses personnages et, pour suivre le récit, il faut savoir la langue des paysans et des bagnards.

Trois citations dans ces articles m'ont paru importantes ;

- sur le roman :

Citation :

"La forme littéraire qui m'attire le plus est le roman polyphonique (oeuvre sans héros principal, oeuvre où le personnage le plus important est celui qu'a "surpris" le récit à tel chapitre donné) avec des coordonnées précises de temps et de lieu."

- sur le côté "réactionnaire" :

Citation :

Il y a chez le Soljenitsyne de la maturité un côté traditionnaliste, voire réactionnaire, russophile, voire nationaliste, intransigeant lorsqu'il croyait que la vérité était bafouée. Mais ce même homme qui dédaignait les valeurs occidentales anéantissait en quelques formules incendiaires les pense-petit, les tenants du totalitarisme...

Citation :

Son modèle était le zemstvo, les assemblées locales et régionales de la Russie du XIXe siècle, une forme de démocratie directe, proche du peuple, où les décisions étaient prises à main levée par les hommes. Une pyramide d'assemblées devait, selon lui, aboutir à un Parlement national qui aurait aussi compté quelques personnalités choisies pour leur compétence et leur moralité. Le président aurait été élu au suffrage universel direct, sans l'intervention des partis. Soljenitsyne trouvait ses références dans les auteurs slavophiles du XIXe et du début du XXe siècle.

Les premières pages de l'archipel du goulag sont effrayantes ! elles racontent les arrestations.

- La nuit, à l'improviste, et dans le silence des voisns qui tendent l'oreille.

- En plein jour, sous des apparences banales, à la sortie d'un restaurant par exemple, en toute discrétion.

Citation :

On ne peut pas arrêter n’importe qui à domicile après avoir préalablement frappé à la porte (s’il faut en passer par là : « c’est le gérant, c’est le facteur »), on ne peut pas non plus arrêter n’importe qui sur les lieux de travail. Si l’inculpé a mauvais esprit, il est pratique de s’emparer de lui lorsqu’il est coupé de son environnement habituel - de sa famille, de ses camarades de travail, de ses sympathisants, de ses cachettes : il faut qu’il n'aît le temps de rien détruire, cacher ou transmettre.

Avec les grosses légumes, membres du parti ou militaires, on commençait parfois par leur donner une nouvelle affectation, on mettait à leur disposition un wagon salon et on les arrêtait pendant le trajet.

Ben oui, il ne faut pas !
Nous on a fait mieux on est allés arréter des gens et on s'est trompés alors on a tué le chien, blessé la dame, et puis ensuite on est allés à la bonne porte !
je n'invente rien c'était i l ya 8/15 jours

Selon vous, quel est son chef d'oeuvre ?

J'opte pour "le pavillon des cancéreux", mais j'aimerais d'autres avis.

j'ai commencé l'archipel du goulag mais vraiment ce récit me pèse, et je n'ai pas envie d'y passer mes soirées,
c'est peu rejouissant comme on s'en doute.

je pme rabats donc sur Une journée d'Ivan Denissovitch chez 10/18. 190 pages.

C'est l'oeuvre que recommande son traducteur Bernard Féron.

Ce qui ne veut pas dire que le reste n'est pas bien !

je choisis donc ce court récit, pour ne pas avoir le moral saboté.

Arc a écrit:

Selon vous, quel est son chef d'oeuvre ?

J'opte pour "le pavillon des cancéreux", mais j'aimerais d'autres avis.

je n'emploierais pas le mot chef d'oeuvre. Pour moi, Il a, au bon moment tapé dans le mille de ce qui titillait le monde.
Alors le pavillon des cancéreux a été une véritable bombe dans la littérature.
J'ai lu cet auteur, à la sortie de ces romans et à part , justement le pavillon des cancéreux" les autres m'ont beaucoup moins plu.

Le début de l'archipel du Goulag est très impressionnant.
Il faudrait voir et dire comment ce livre fut composé.

Mais des phrases comme celle-ci :

Citation :

la composition de ce livre dépassait les forces d'un seul homme. En plus de ce que j'ai fait sortir d l'Archipel -grâce à ma peau, à ma mémoire, à mon ouie et à ma vue, la documentation qui m' a servi pour ce livre m'a été fournie dans des récits, des mémoires et des lettres par

(suit une liste de 227 noms)

En lisant l' arrestation, chapitre liminaire de l'Archipel, la précision des faits, les noms et les circonstances, font qu'on n'est plus dans un simple récit avec "effet de réel", mais dans un univers cauchemardesque reconstitué.

Une journée d’Ivan Denissovitch. traduit du russe par lucia et jean Cathala. (10/18).

Citation :

« On ne dirait pas qu’il raconte son histoire, tellement il n’a pas l’air de se plaindre »

p. 107.

Une journée d’Ivan Denissovitch n’est pas un témoignage où seul le narrateur connaisseur du contexte exprimerait ses émotions (amitié, haines, rancoeurs) en nous intéressant à son sort.
C’est une œuvre littéraire à part entière, objective, où existent des personnages que l’on connaît sur le terrain, parce que nous-mêmes vivons cette épreuve d’une journée au camp, avec le lent éveil des individus et les essais de Choukhov pour se faire porter pâle.

Vainement.

Choukhov prend sa place dans la file des travailleurs sibériens :

Citation :

« On voyait juste les jambes des deux ou trois qui marchaient devant t le coin de neige où on allait poser les pieds. De temps en temps, d’abord, il y avait un garde qui criait « U48, les mains derrière le dos ! » ou bien « B-50, allongez le pas ! ». Mais après ça gueulait moins : le vent les cinglait aussi, ça les gênait pour regarder, et puis chez eux, ça ne se fait pas de se nouer un chiffon sur la figure. C’est pas non plus tout joie leur service. »

p 58

Une journée d’Ivan Denissovitch.

La brigade à laquelle appartient Choukhov est un être collectif dont on voit la vie propre dans l’ensemble (ses sentiments successifs, son allure, son humeur globale), et dans les détails (on apprend incidemment l’histoire de chacun et ce qui lui a valu ces années d’emprisonnement).

A travers le vécu du personnage principal et de ses compagnons, c’est un système pervers qui est dévoilé :

Citation :

« Une brigade de camp, c’est un système pour que ce ne soit point l’administration qui fasse suer les zeks, mais que chaque zek oblige l’autre à marner. Là, c’est simple : ou bien tout le monde touchera sa ration supplémentaire, ou bien vous crèverez tous ensemble. A cause du malpropre qui ne veut rien faire, il faudrait que moi, j’aie rien à bouffer ? pas de ça, ordure ! au turbin ! »

p 79.

Cette journée qu’on vit dans ses différents moments recommencera le lendemain.

On s’étonne parfois de voir pousser des plantes inattendues sur un terrain rocailleux. « Une journée d’Ivan Denissovitch » montre comment des hommes survivent malgré tout.

En lisant Une journée d’Ivan Denissovitch, je pense qu'on perd certainement en lisant une traduction.

La langue relève du registre populaire, et par moments je me sens pas très à l'aise avec cekke qu'emploient les Cathala. J'ai remarqué aussi qu'ils emploient des termes méridionaux, comme plaindre genre "il lui plaignait le pain" au sens où il lui en donnait peu, il l'en privait, il rechignait à lui donner du pain .

j'ai trouvé aussi espérer au sens d'attendre : espère !

La présente édition de 10/18 indique entre crochets les passages coupés par la censure, et c'est très instructif : on voit de nombreuses petites coupes, ce qui laisse entendre une lecture très attentive : visées toute mention des "soviets", des kolkhoz, les adjectifs dévalorisant le système, ou des remarques sur la passivité qui fait le triomphe des chefs.

ZACHARIE L'ESCARCELLE

Etudes et Miniatures (poèmes en prose) contiennent cinquante pages de pensées métaphysiques. Ces réflexions datent de 1961. Le premier récit se nomme "La respiration" et je ne peux vous priver de ces lignes remarquables de justesse :

"Il a plu un peu cette nuit et maintenant le ciel est traversé de gros nuages et de temps à autre il tombe quelques gouttes.
Je suis debout sous un pommier, mais les herbes tout autour embaument après la pluie et aucun mot ne peut exprimer cette odeur sucrée qui imprègne l'air.
Je la hume à pleins poumons, je sens cet arôme avec toute ma poitrine, je respire, je respire, les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés, je ne sais pas ce qui est le mieux.
Voilà, en somme, la liberté, l'unique liberté, mais aussi la plus précieuse, dont nous prive la prison : pouvoir respirer ainsi, pouvoir respirer dans un endroit comme celui-ci. Aucune nourriture terrestre, aucun vin, aucun baiser de femme même, n'est pour moi plus doux que cet air ivre de floraison, d'humidité, de fraîcheur.
Peu importe que ceci ne soit qu'un minuscule jardin, resserré entre les cages à fauves de maisons de quatre étages.
Je cesse d'entendre les pétarades des motocyclettes, les hurlements des postes de radio, le tambourinement des haut-parleurs. Tant qu'on peut encore respirer, après la pluie, sous un pommier, on peut encore vivre !"

Ce sont des courtes impressions, des atmosphères ressenties au bord d'un lac, d'un caneton, d'un reflet dans l'eau, d'un feu de bois, d'un petit chien nommé Boule...

Zacharie l'escarcelle est le deuxième texte paru dans le numéro de janvier 1966 de la revue Novy Mir. Le narrateur et des amis se rendent à vélo sur le mémorial du champs-des-bécasses à Koulikov, entre le fleuve Don et la rivière Nepriadva. Ce champ de bataille relate l'affrontement entre le grand prince de Moscou et la horde mongole dans la nuit du 7 au 8 septembre 1380 où périrent près de 200 000 hommes avant le petit matin. Le mémorial laissé à l'abandon sur des terres vierges et herbeuses est gardé par Zacharie un vieux roublard qui invective les touristes. Sous la rudesse du personnage, on devine la vertu de la Grande Russie et ses valeurs. Malgré l'inutilité de sa fonction, l'homme fait preuve d'abnégation sous un masque de paysan crasseux et fainéant. C'est un texte court mais indispensable.

Le troisième récit est "La main droite" datant de 1964. C'est un récit bouleversant de vérité. Soljénitsyne aide un homme mourant à entrer à l'hôpital. Hélas l'infirmière refuse de le laisser entrer car les horaires d'ouverture sont dépassés ! L'homme est un ancien soldat dont la bravoure est effacée depuis longtemps... les témoins sont morts ! Il lui reste un bout d'attestation dont l'infirmière n'a que faire et l'homme reste prostré sur le banc, "son ventre gonflé, rond, s'étalant monstrueusement sur ses cuisses".

Le dernier texte est "La procession de Pâques".

Je voudrais lire une oeuvre de cet auteur, mais je ne sais pas laquelle choisir.
Vu que je risque d'aller à ma librairie ce week-end je demande conseil

M.854, tu as l'air d'en connaître un rayon sur cet auteur, des pistes pour un novice? (je prend les pistes des autres aussi )

charled a écrit:

Je voudrais lire une oeuvre de cet auteur, mais je ne sais pas laquelle choisir.
Vu que je risque d'aller à ma librairie ce week-end je demande conseil

M.854, tu as l'air d'en connaître un rayon sur cet auteur, des pistes pour un novice? (je prend les pistes des autres aussi )

Un pas trop long pour démarrer : La maison de Matriona.