Qu'est-ce qu'un bon auteur ?

un petit extrait,

Citation :

Il avait tout oublié de sa prudence et de sa sagesse auxquelles il s'astreignait. Il posa un long regard sur la jeune fille avanr de s'emparer de ses lèvres. Sa bouche possessive se fit trés douce pour essayer de capturer cette ame evanescente qu'il voulait faire sienne.

Eprouvant la douceure et la tendresse de la petite bouche qu'il pressait de ses lèvres, sentant ce jeune corps frissonner d'extase contre lui, il donna libre cours à la passion qui avait jallit dans son coeur. Ses baisers se firent de plus en plus ardents, impérieux. Mais la tendresse prédominait en lui et il avait l'impréssion de caresser une fleure.

Quand à elle, elle avait le sentiment d'étre emportée au paradis.

toutes vos remarques sont utiles.

rotko a écrit:

un petit extrait,

Citation :

Il avait tout oublié de sa prudence et de sa sagesse auxquelles il s'astreignait. Il posa un long regard sur la jeune fille avanr de s'emparer de ses lèvres. Sa bouche possessive se fit trés douce pour essayer de capturer cette ame evanescente qu'il voulait faire sienne.

Eprouvant la douceure et la tendresse de la petite bouche qu'il pressait de ses lèvres, sentant ce jeune corps frissonner d'extase contre lui, il donna libre cours à la passion qui avait jallit dans son coeur. Ses baisers se firent de plus en plus ardents, impérieux. Mais la tendresse prédominait en lui et il avait l'impréssion de caresser une fleure.

Quand à elle, elle avait le sentiment d'étre emportée au paradis.

toutes vos remarques sont utiles.

Bien, ce n'est pas une lecture désagréable - si c'est un morceau d'un roman à l'eau de rose, ça fait plutôt rêver.

Il faudrait juste un bon correcteur...

c'est justement ce que je demande, un correcteur ou une correctrice

rotko a écrit:

c'est justement ce que je demande, un correcteur ou une correctrice

Peut-être les deux

Est-il utile de corriger l'orthographe et la syntaxe d'un texte par ailleurs rempli de clichés ? Il faudrait réécrire le tout autrement

Oui effectivement, l'admirateur de cet extrait a dérapé plusieurs fois sur le clavier. Il aurait pu avoir recours au traitement de texte !

on se cantonne aux clichés ? où en vois-tu ?

c'est interessant parce qu'un bon auteur, normalement évite les clichés, puisqu'il jette un regard neuf

Le morceau est mal choisi.

Ce n'est pas d'un bon auteur, c'est d'un artisan.

Par exemple, des livres à l'eau de rose, où l'histoire est trop poncif, j'en ai lus à la pelle. C'est de la lecture du samedi soir ou de plage, pour moi. Mais pas de la lecture pour juger si l'auteur est bon ou mauvais.

Ensuite, pour ce qui me concerne, il n'y a qu'un passage, il est alors difficile de reformuler le tout sans son contexte intégral.

Hormis la dernière phrase, son style ne me dérange pas du tout.

rotko a écrit:

Oui effectivement, l'admirateur de cet extrait a dérapé plusieurs fois sur le clavier. Il aurait pu avoir recours au traitement de texte !

on se cantonne aux clichés ? où en vois-tu ?
c'est interessant parce qu'un bon auteur, normalement évite les clichés, puisqu'il jette un regard neuf

Partout !

Citation :

Il avait tout oublié de sa prudence et de sa sagesse auxquelles il s'astreignait. Il posa un long regard sur la jeune fille avanr de s'emparer de ses lèvres. Sa bouche possessive se fit trés douce pour essayer de capturer cette ame evanescente qu'il voulait faire sienne.

Eprouvant la douceure et la tendresse de la petite bouche qu'il pressait de ses lèvres, sentant ce jeune corps frissonner d'extase contre lui, il donna libre cours à la passion qui avait jallit dans son coeur. Ses baisers se firent de plus en plus ardents, impérieux. Mais la tendresse prédominait en lui et il avait l'impréssion de caresser une fleure.

Quand à elle, elle avait le sentiment d'étre emportée au paradis.

Je reconnais être sans indulgence pour ce genre de prose !

Pour le style

Citation :

Il avait tout oublié de sa prudence et de sa sagesse auxquelles il s'astreignait

je crois qu'il faudrait écrire

de la prudence et de la sagesse

Citation :

essayer 1 de capturer cette ame evanescente 2 qu'il voulait faire sienne

le 2 est une redondance par rapport au 1, donc à supprimer.

Citation :

il donna libre cours à la passion qui avait jailli dans son coeur.

j'écrirais (dieu m'en garde !)

il donna libre cours à sa passion, et je mettrais la suite qui avait jailli à la poubelle.

je vois aussi une contradiction entre des baisers impérieux et la notion de tendresse ou de caresse légère

ce type de texte pourrait servir à la fête foraine comme des boîtes pour lancer de projectiles

finalement il n'en reste pas grand chose

rotko a écrit:

.

je vois aussi une contradiction entre des baisers impérieux et la notion de tendresse ou de caresse légère

Bien, il peut très bien y avoir une notion de tendresse ou de caresse sans que cela empêche la fougue de s'exprimer. On pourrait y voir comme un empressement, quelque chose d'irrésistible dans les baisers impérieux.

Enfin, je dis ça, mais je ne dis rien. Je ne suis pas une professionnelle.

Bon alors on dira des baisers empressés :-)

voici le texte , c'est tiré de pirates d'amour de Barbara cartland

je donne le début du texte

Citation :

Sans meme s'apercevoir de ce qu'il faisait, il tendit les bras et l'attira contre son coeur, cédant à l'atmosphère de cette nuit magique, à la beauté de la nature et aux sentiments complexes de compassion et de tendresse qu'il éprouvait pour elle

et la suite, qui ne démérite pas

Citation :

Son ravissement et son sxtase étaient inexprimables. Elle prenait enfin conscience du désir ignoré qui l'habitait depuis longtemps, de ce qu'elle attendait cet instant depuis le premier jour ou elle l'avait rencontré, sans jamais l'avouer, parce qu'elle n'eut jamais révé que ce fut chose possible.
Elle se serrait si ardemment contre lui qu'elle avait l'impression qu'elle se fait partie de lui-méme. Le bonheur extatique qu'elle éprouvait sous ses baisers dépassait tout ce qu'elle avait jamais imaginer. Elle ressentait une véritable adoration, un émerveillement éperdu pour lui. Elle reconut, à l'excès de ses entiments, que c'était cela lamour...C'était ce qu'elle attendait, ce dont elle révait sans le savoir, depuis longtemps: quelque chose de divin emprunté au Dieu en qui elle croyait et, en méme temps, une passion toute humaine.
Qand il releva la téte, quand leurs lèvres se désunirent, ils ne surent jamais exactement combien de temps avait duré leur étreinte.
Maintenant, je sais ce que c'est que l'amour, se disait-elle. Je sais qu'un baiser est une extase inexprimable, quelque chose qui ne peut pas se décrir...( et elle murmura:) Je l'aime! Je l'aime! il m'a embrassé et je ne serai jamais la méme!!

ce qui a suscité le commentaire suivant :

slt..j'aime bien ton blog c un styl assé spesial continu ton blog il est vrément genial

Qui propose un nouveau texte à l'examen à l'aveugle ?

soit que vous le jugiez bon ou mauvais, mais pour qu'on l'ausculte.

rotko a écrit:

Citation :

Son ravissement et son sxtase étaient inexprimables. Elle prenait enfin conscience du désir ignoré qui l'habitait depuis longtemps, de ce qu'elle attendait cet instant depuis le premier jour ou elle l'avait rencontré, sans jamais l'avouer, parce qu'elle n'eut jamais révé que ce fut chose possible.
Elle se serrait si ardemment contre lui qu'elle avait l'impression qu'elle se fait partie de lui-méme. Le bonheur extatique qu'elle éprouvait sous ses baisers dépassait tout ce qu'elle avait jamais imaginer. Elle ressentait une véritable adoration, un émerveillement éperdu pour lui. Elle reconut, à l'excès de ses entiments, que c'était cela lamour...C'était ce qu'elle attendait, ce dont elle révait sans le savoir, depuis longtemps: quelque chose de divin emprunté au Dieu en qui elle croyait et, en méme temps, une passion toute humaine.
Qand il releva la téte, quand leurs lèvres se désunirent, ils ne surent jamais exactement combien de temps avait duré leur étreinte.
Maintenant, je sais ce que c'est que l'amour, se disait-elle. Je sais qu'un baiser est une extase inexprimable, quelque chose qui ne peut pas se décrir...( et elle murmura:) Je l'aime! Je l'aime! il m'a embrassé et je ne serai jamais la méme!!

ce qui a suscité le commentaire suivant :

slt..j'aime bien ton blog c un styl assé spesial continu ton blog il est vrément genial

Tu conviendras, tout de même, que son style est assez spécial !

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai éclaté de rire !

J'ai trouvé ça :

Citation :

Je n’arrive plus à savoir si j’ai souffert autant que je souffre à l’heure actuelle. Je voudrais tant me raccrocher à quelque chose. Je cherche désespérément dans mes nuits, devant l’écran noir de mes nuits blanches, une ouverture vers le soleil. Je cherche dans les bras d’un peignoir, dans le lit des couvertures et des oreillers quelque chose qui m’élèverait et qui me donnerait encore la force d’avancer. Tous les jours se ressemblent, je m’enlise dans mes souvenirs. Je passe d’un stade à l’autre : rires et pleurs, joies et peines, amour et haine. Je sens la colère m’envahir et les larmes me submerger. Chaque jour où je respire est un poison qui m’étouffe. Je cherche la voie de la paix et de la liberté. Je ne sais même pas si je la trouverai dans le pardon. Je me noie dans mon bain de mousse. Je me noie sous le flot de l’eau tumultueuse. Je hurle de terreur la nuit. J’ai peur. C’est l’état actuel des choses. C’est le statu quo de la conjoncture.
Je vis sans vivre entre rires et pleurs. Je pleure sous la douche, la tête collée contre le mur faïencé, l’eau ruisselant le long de mon corps. Je frotte ma peau pour lui retirer toute cette saleté. Je frotte, je frotte, je frotte à en perdre haleine. Je suis sale. Mon sexe pue. J’en ai marre de ma peau de pute. J’en ai marre de mon sexe puant. Je pleure et m’engouffre dans le sillage de mon miroir, de mon visage de femme salie.
« Pourquoi suis-je là ? Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? »
Silence…
Dans mon bain, repliée sur moi-même, je pleure à gros sanglots. Je parle seule à haute voix, je deviens folle. Puis soudain mon visage se fige, mes yeux rouges noyés dans leurs larmes s’éteignent. Je sens monter la colère, la violence, la haine. Je hurle des mots de haine. Je crie ma souffrance agressive à celle que j’aime, les poings crispés ; tout mon corps se tend. Je me balance dans la baignoire comme une enfant. Là assise seule face à mon désespoir. J’ai envie de tout casser, de détruire cette vie pétrifiée dans ma chair. Et je crie démente : « Tu m’as privée de mon enfance ! Tu m’as privée de mon adolescence ! Tu m’as salie jusqu'à dans mes entrailles ! »
Silence… Puis en soubresauts je suis en mode repeat, rembobinage d’amertume : « Je n’ai jamais été la fille ! – non, juste quelqu’un qui était là, comme ça, devant toi et avec toi ! Je te hais, je ne t’aime pas ! Je te déteste ! Tu n’es plus ma mère ! En as-tu été une un jour ? Je te hais ! Je te hais...»
Silence ...

Pas facile, l'exercice à l'aveugle,

mais j'aime la force de ce texte, ses images, ses imprécations, sa brutalité, en même temps qu'un jeu de l'écriture.

Je ne sais pas de qui il est, une contemporaine sans doute qui n'a pas froid aux yeux.

Ne donne pas la réponse tout de suite, que d'autres donnent leur avis.

Le mien est très favorable.

J'aime assez ce texte percutant aux phrases incisives avec un passage du "je" au "tu" que je trouve réussi.
J'imagine qu'il est tiré d'un livre autobiographique contemporain mais je me trompe peut-être complètement !
En tout cas, rien à voir avec le précédent !

effectivement, c'est bien tiré d'un livre autobiographique contemporain.

oui, style nerveux et dégraissé, c'est du bon ! merci Rosie !

on attend d'autres avis ?

C'est moi qui devrais dire merci ! Mais je n'ai fait que partager...

Je ne sais pas s'il y aura d'autres avis.

Je n'ai pas précisé de quel auteur c'est, mais elle ne m'en voudra pas trop, puisque ce n'est qu'une toute petite partie de mon autobiographie...

En tout cas, ça m'encourage et ça m'a fait bien plaisir !

très très très beau texte Rosie et je me permets de t'accompagner avec une poésie libre qui parle des mêmes sentiments:

Citation :

TU ES LA FEMME


Tu es la femme
Qui m’a fait pleurer
Tu es la femme
Qui m’a le plus manquée.
Tu es la femme
Que j’ai appelée
Si souvent dans mes rêves,
Dans mes cauchemars.
Que j’ai appelée
Quand j’avais mal,
Que j’ai appelée
Quand je tombais.
Tu es la femme
Que j’ai le plus aimée,
Tu es la femme
Que j’ai le plus détestée.
Et à l’automne de ma vie
Tu es la seule femme
Que je hais,
Car tu n’as pas voulu,
Ou tu n’as pas su,
M’aimer
Moi … ta fille.

darabesque a écrit:

très très très beau texte Rosie et je me permets de t'accompagner avec une poésie libre qui parle des mêmes sentiments:

Citation :

TU ES LA FEMME


Tu es la femme
Qui m’a fait pleurer
Tu es la femme
Qui m’a le plus manquée.
Tu es la femme
Que j’ai appelée
Si souvent dans mes rêves,
Dans mes cauchemars.
Que j’ai appelée
Quand j’avais mal,
Que j’ai appelée
Quand je tombais.
Tu es la femme
Que j’ai le plus aimée,
Tu es la femme
Que j’ai le plus détestée.
Et à l’automne de ma vie
Tu es la seule femme
Que je hais,
Car tu n’as pas voulu,
Ou tu n’as pas su,
M’aimer
Moi … ta fille.

Je n'ai pas de mots... Merci !

Bravo Rosie, bravo Darabesque et merci pour le partage...

C'est marrant, Rotko, que tu parles de Tarfufe, je viens juste d'achever une nouvelle et énième lecture : c'est ma pièce préférée de Molière avec les Femmes Savantes et le Misanthrope. J'adore le passage suivant :

Vous êtes donc bien tendre à la tentation ;
Et la chair sur vos sens fait grande impression !
Certes, je ne sais pas quelle chaleur vous monte :
Mais à convoiter, moi, je ne suis point si prompte ;
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.

J'aime aussi
Alala, quand est-ce que je pourrai revoir du Molière ?

Qu'est-ce qu'un bon auteur ? Vaste question !
Pour ma part, je dirai que c'est quelqu'un qui nous captive dès les premiers mots, qui écrit clairement et avec force, dont le texte est travaillé sans que cela se remarque, et qui possède l'art de peindre immédiatement une situation donnée ; qui connaît le secret d'aller à petits pas pour ménager ses effets, dont le style est à la fois concis et éloquent, qui sait suggérer pour mieux montrer, quelquefois pour éviter de montrer, qui n'abuse pas des phrases longues, qui emploie un langage précis, c'est à dire le mot propre, et qui sait éviter ces deux écueils, le mot impropre et le mot malpropre, ainsi que disait Victor Hugo.

belle citation de Hugo !

peux-tu nous donner un court passage d'un auteur non nommé, qu'il soit bon ou mauvais à tes yeux(1), qu'on exerce notre jugement.

En fait un court extrait exclut des qualités essentielles (comme les personnages) mais permet d'avoir une petite idée de ce qu'on attend d'un style.

(1) ce que tu ne précises pas, on jugera à l'aveugle... avec risques d'erreur...