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 productions de Xian.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 28 Avr 2006, 02:45

8 mai
Je me souviens...c’est le jour du souvenir disent certains, ils m’ont vraiment demandé de me souvenir, alors, doucement, je me souviens... J’ai interrogé, enquêté, causé, parlé, jacté, discutaillé, je me souviens.
Je me rappelle que je ne me souvenais de rien. Aurais-je eu affaire aux effaceurs de mémoire ? Le négationnisme a été généré, dès 1946, à l'extrême droite, par Bardèche, à l'ultra-gauche par Rassinier... La Guerre Sociale, un groupe d'ultra-gauche ayant rejoint le combat négationniste de Robert Faurisson dès 1980, refaisait parler d'elle à Lyon. L'un de ses anciens militants avait obtenu, dans de curieuses conditions, un poste d'ingénieur au CNRS... Le procès Barbie permit de découvrir la trace de quelques effaceurs de mémoire.

Je me souviens de mon oncle Fernand qui allait voir tous les samedis le film de la semaine, une arrière salle du café du village, chez Raymonde, le projectionniste arrivait avec son matériel, il y avait les entractes bobines et les chûût, je me souviens des séances du Movy et celles du Corso, en ville, deux programmes « permanents » par semaine, et des filles dénudées dans l’ombre du deuxième balcon. Je me souviens d’y être allé pour la première fois un huit mai, oui mais...
Mais qu’est-ce à dire, ces gens qui pensent que je ne me souviens de rien, je me souviens très bien de celle que l’on avait surnommée la Pucelle, pourchassant les Goddons sortant de leurs bastides, s'enfuyant en abandonnant leurs vivres et leur artillerie puis criant à la joyeuse entrée dans les rues d’Orléans et des orgies qui s’en suivirent, une première Jeanne à mon palmarès, descendue en flamme, j’ai noté le coup sur mon calepin à couverture noire comme les aviateurs du Yorktown peignaient les zéros descendus à Midway.
Je peux raconter mes souvenirs du Mississippi que nous commençâmes à remonter pour découvrir des squaws Choctaws et Séminoles en un temps où les doubles scalps de l’aristocratie n’étaient pas encore venus les pervertir.
C’est un huit mai, qui le sait, que Madame Dunant donna naissance à Henri, le fondateur de la croix rouge et c’est un jour calendrier identique que Madame Contendin accoucha d’un Fernandel à la mâchoire chevaline.
Je peux parler, enfin, si l’on m’en donne l’autorisation au ministère, de Bond qui dégrafa le haut de son costume noir, déboutonna la veste qu’il porte toujours sous ses tenues de combat, en sortit à regrets les 8 flasques de whisky qui lui restaient pour les remettre à Caplan. Une scène impossible, un écossais qui donne sa raison de vivre ! Et pourtant, je l’ai vécue, j’étais avec eux chez Blofeld. Oh ! J’en ai connu des faux blonds et des bruns bouclés, des néo socio et des socio saucisso, depuis le 8 mai 45, date importante et fausse, tous les Rémois vous le diront, qui s’est installée en de nombreuses places avenues rues dans le monde occidental, ailleurs, je ne sais, sans aller jusqu’aux Sarrasins, je sais le danger de parler du loup, on fait tout aujourd’hui pour taire l'origine ethnique, il n’y aurait en ce bas monde qu’une sorte d’individus, les uns et les autres auxquels on crie : vous êtes d’ici, d’ailleurs, il n’y a plus de chez vous, partout c’est l’Europe oui mais moi, j’ai encore quelques craintes qu'en criant au loup, il franchisse le Rhin, les Ardennes, enfin bon, les frontières naturelles. Et si dorénavant on crie à tout va dans l'Europe des 25, méfions-nous quand même des Loups qui ne sont pas forcément à nos portes. Parfois, les loups sont dans Paris, charmant Elvire. Comme je le disais encore à James.
— Désolé, interrompit Bond d’un air soulagé. Oui mais, nous sommes arrivés. Vous finirez votre histoire demain matin. Rendez-vous à 7 heures, ici même devant l’hôtel.
Tandis que je m’éloignais, Bond et Caplan, qui ont réservés chacun une chambre au 18ème étage, passent prendre leur clé à la réception et se dirigent vers l’ascenseur.
— No passaran les injurie un aficionado
— Multo bene s’exclame un tifosi.
— Meubles jaunes Ikea dit un suédois qui avait appris le français avec Bernadotte.
En panne déclare en rouge sur fond blanc le petit panneau avec une main tendue qui ressemble à celle des marcheurs de Touche pas à mon pet.
Tandis que je m’éloigne en longeant le Rare Vos et l’ancien Cinérama ruiné, je jette un regard sur des enfants jouant aux billes dans le caniveau. Une lettre de Valériane entre les mains, une lettre qui parle de HongKong. Et alors n'écoutant plus, ne regardant plus, j'imagine le regard de Valériane presque oublié. Presque mais pas tout à fait...
Je me souviens, je voudrais fermer les yeux, mais c’est imprudent dans ce quartier de la ville.
Ai-je l’air ... un air ... un passant s’arrête, demande s’il peut m’aider, ai-je envie de pleurer, de lui jeter que je suis venu pour la cérémonie, que je n’ai pas trouvé la place où il fallait déposer la gerbe. Gerber sur le soldat inconnu, n’était ce pas ce que Joseph m’avait demandé de faire aujourd’hui.
— N’oubliez pas, Monsieur d’assister à l’une ou l’autre cérémonie, il en va de l’avenir, Monsieur et soyez prudent, une vraie mère poule avec son poussin ! Fort bien dit mais ...oui mais ...
La mémoire des lieux n’est pas aussi évidente que celle des idées, des relations de voyages, Joseph et les autres ne peuvent me demander l’ incognoscible.
Mais je me rappelle fort bien de Ma chérie et de la scène du hammam, surprenante et étonnamment longue avec Marie-Christine Barrault dans le plus simple appareil. Pour le reste, va-t’on échouer comme le seigneur du château de Kafka sans cesse dérobé aux yeux de l’Arpenteur, comme la femme de chambre de madame Petitbus, comme mon oncle d’Amérique parti un jour avec la malle des Indes et dont la famille attend sans impatience le retour.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 28 Avr 2006, 05:21

Citation :
comme mon oncle d’Amérique parti un jour avec la malle des Indes et dont la famille attend sans impatience le retour.

cher neveu,
faut pas te lever si tôt pour moi, tu verras ta tante le moment venu, mais on se lève tard...
ton tonton et ta tantine.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptySam 29 Avr 2006, 04:10

9 mai
Malgré l'interdiction que je lui en ai faite, Henri de Guise est entré dans les groupes laitiers, sucriers et il est devenu actionnaire de Nestlé aujourd’hui. On le cote à la bourse de Paris lundi prochain. Vu les circonstances ville pinniennes, je renonce à exiger son départ, mais je prends également des intérêts dans des maisons concurrentes, je poste pareillement mes gens de Sécurisas et de la garde populaire avancée pour éviter les troubles syndicaux, je place quelques directeurs et hommes à tout faire, que m’a conseillé Joseph, en des points stratégiques.
A l’initiative de Joseph, s’est constituée ici une petite cour de bretteurs dévoués plutôt que de courtisans amateurs de plaisirs. Cette cour donnera naissance à une nouvelle noblesse qui prendra une partie de l'influence perdue par les grandes familles en révolte.
Parmi eux, il me faut citer celui qui me semble être le plus dévoué des amis, un Brésilien danseur de capoera nommé Chicon (prononcer Tchiconne).

A l’instant, Dumassienne à ne plus savoir glisser un camélia entre ses seins, la duchesse de Guise, seule et lentement se traîne... de couloirs en corridors, de souterrains en colombiers.
Oh! s'il pouvait m'aimer assez peu pour ne pas venir...Jusqu’à trois heures cinq, les gardes laisseront passer, j’ai su que des ligueurs se retrouveront… Encore une demi-heure d'angoisses et de tourments... médite-t-elle en consultant la Marseillaise qui sait tout des heures de la nuit. Depuis quatre heures que je suis enfermée dans cette chambre contiguë à la croisée des passages secrets, je n'ai fait qu'écouter si je n'entendais point le bruit de ses pas. J'ai voulu prier;...prier!... Écoutant en se rapprochant de la porte, (c’est presque hugolien ce n’est encore que rewriting fulminant, négrier, dumassien !) Ah! mon Dieu! Non...non...ce n'est pas encore lui...
Elle va à la tapisserie qui ne cache aucune croisée, un mur moëllonné... que n’y a-t-il une ouverture, que n’ai-je flambeaux et bougies et le voir, par quelque signe l'avertir du danger. La grille huit se ferme à l’heure habituelle, nous ne nous embraserons pas, il est sauvé pour cette nuit du moins... Quelque obstacle l'aura arrêté‚ loin de moi, pense la duchesse en reprenant le chemin la menant à sa chambre froide.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyDim 30 Avr 2006, 06:45

10 mai
Je me souviens... ils m’ont vraiment demandé de me souvenir, alors, doucement, je me souviens... J’ai interrogé, enquêté, causé, parlé, jacté, discutaillé, je me souviens ...
Je me souviens d'Audrey Hepburn dans "My fair lady", et puis de celle des Vacances romaines en Vespa.
Je me souviens de Tarzan et de John Wayne au Victory, j’avais des billets de faveur parce que je connaissais la caissière et puis j’étais galant avec l’ouvreuse principale. J’ai bousculé des Brigitte Bardot et Romy Schneider, Claudia Cardinale et Mireille Darc et puis la nouvelle vague des Delon Brialy Belmondo Blain Terzieff.
Je me souviens de celle qui chantait moi je fais que des bêtises quand t'es pas là et qui mangeait tout mon chocolat.
Je me souviens Un arbre de boue jaillit. L’obus est tombé devant l’adjudant-chef Joseph Alfort qui a eu le temps de se coucher de tout son long. Le silence. Nom de Dieu, il y a eu trois tirs, pense-t-il, je suis mal mis, il faut que je bouge. On entend un sifflement formidable puis une explosion qui vous pulvérise les tympans. La grande guerre s'enlise dans des tranchées boueuses qui courent le long de l'Yser. Dans les campagnes, les Uhlans à cheval traquent quelques paysans rétifs. Les officiers disent que les Américains vont venir nous aider. Nivelle échoue lors de son offensive sur le Chemin des Dames et la Meuse reste sous le feu permanent. Il ne fait pas bon vivre en Ardennes, ces temps-ci.

La déclaration Balfour prévoit la création en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif. En Ethiopie, on achève le chemin de fer d’Addis-Abeba et, cependant que la Grèce entre en guerre, le général Pétain remplace le général Nivelle au haut commandement. En août la bataille de Verdun est relancée., les Anglais attaquent Cambrai et la révolution russe éclate, en Ukraine d’où nous recevons des lettres, sporadiquement, d’un lointain cousin parti là-bas au début du siècle, cultiver du blé, on se demande à quelle sauce on sera mangé : Soviétique ou Allemande ? Ce sera bolchevique : l’armistice germano-russe est signé au moment où les Italiens sont défaits à Caporetto. Bagdad et Jérusalem sont prises par les troupes anglaises.


Jocelyn Alfort, le frère de Joseph, est garde forestier pour la compagnie des chemins de fer de l'Est qui possède un quart des terres, ici, l’autre quart appartient aux de Lafontaine et aux de Montpellier, Isabelle, sa femme, est couturière et bonne à tout faire chez les Marcellin qui tiennent en métairie la grande ferme de briques rouges, bâtie entre le bois du dessous et le chemin de la Brochette. Nous sommes en pays de Meuse, entre schistes et Semoy, à cheval sur trois pays : la Belgique, le Luxembourg et la France. Notre famille habite de part et d’autre des frontières, aux Hautes Rivières, à Gedinne, à Monthermé, à Sugny, à Virton, à Montmédy, à Chiny, à Dudelange, à Frésange. Nous avons de la chance que mon père ait un emploi très officiel, tous les non-qualifiés ou les chômeurs de la région ont été embarqués par les Allemands vers des camps de travail au-delà du Rhin.


Ca y est, les Américains et le Brésil déclarent la guerre à l’Allemagne cependant que les Portoricains reçoivent la nationalité américaine.

Le tissus du temps devient élastique, depuis combien d’heures, de jours, de mois se traîne-t-on dans la boue, la moitié de mes camarades ont disparu, deux soldats rampent frénétiquement pour éviter les balles d’une mitrailleuse qui arrose tout depuis le haut du village qui est, je crois, complètement détruit, tout ce qui bougeait s’est figé, a pissé le sang, s’est envolé en éclats, le jour du jugement dernier, c’est aujourd’hui, et le dieu du ciel en est resté écoeuré, il ne s’intéresse même plus à eux, mais où était-il lui et l’ennemi, qui est l’ennemi ? L’obus de mortier est haut dans le ciel et explose à deux centimètres du crâne de Joseph, une rafale d’éclats l’atteint en pleine poitrine, ses cris se mêlent à ceux de villageois en train de brûler, puis un tonnerre invisible, un boucan de fin du monde, l’artillerie pilonne de nouveau, elle couvre la retraite, tombant du ciel des vagues de bombes réduisent la terre et la végétation en un bel humus compacté avec des os et du sang. Seulement courir et crier, hurler et courir.

Les Allemands sont arrivés en août et n’ont pas quitté la région. Combien de mois d’enfer déjà ? La Champagne disparaît sous les obus. Il paraît que Joffre les a arrêtés sur la Marne. C’est où, la Marne ?

Foch a été nommé généralissime.


— Halte au feu, mon lieutenant ! Halte au feu !

Le rigolo court en haut de la tranchée, il va se faire abattre, pense Simon de Montpellier. Le silence. Même les oiseaux sont morts, ils sont tous morts sauf Adelin qui court là haut et les trois amis de Gilbert. Un coup de feu claque, Adelin s’écroule et meurt, le tireur allemand ne savait pas encore qu’il avait perdu la guerre.

A Rethondes, dans l’Oise, on vient de signer dans un wagon de chemin de fer l’armistice suspendant les opérations militaires.


En 1937, Antoine de Saint-Exupéry signe une série de reportages sur la guerre civile en Espagne. Il écrit dans ses carnets :
« Les hommes ne se respectent plus les uns les autres. Huissiers sans âme, ils dispersent aux vents un mobilier, sans savoir qu’ils anéantissent un royaume... On fusille ici comme on déboise. En Espagne, il y a des foules en mouvement mais l’individu, cet univers, du fond de son puits de mine appelle en vain au secours.»

Le jour de mes vingt-trois ans, on ne mangera pas le gâteau prévu, le roi Léopold a fait signifier l’alerte maximum depuis hier soir à minuit moins le quart et les Allemands ont parachuté des unités d’assaut sur les forts de Liège, ils ont pénétré en territoire belge. Nous sommes le 10 mai 1940. C’est mieux qu’un coup de tonnerre, c’est une fusée d’éclairage qui explose au-dessus du fort. Le lieutenant Hans Steinbrecher du commando Koch commande, comme à la manoeuvre, des planeurs DFS230. Alors que la fête de Vouziers battait son plein, hier soir, le major hollandais Sas lié d’amitié au Colonel allemand Oster, adjoint de l’amiral Canaris, avertissait ses supérieurs de mouvements importants de la Wermacht et d’une possibilité à 95 % d’attaque de la Hollande en matinée. Dès dix heures du soir, hier, les permissionnaires hollandais étaient rappelés à leur poste et sur la route vers les Ardennes, des soldats belges sont interpellés par des gendarmes et renvoyés vers Namur, Liège, la Meuse, le canal Albert.

Au canal, les hommes m’attendent, il y le clairon, Carbonelle, et mon ordonnance, Kintzelé et les sergents Devos, Marchant, Bonjean et Adamo, j’ai 4 fusils-mitrailleurs et une quarantaine de vieux Lebel, un pistolet et le colt du sergent chef Garson qui n’est pas encore revenu de permission. Il est minuit, je m’endors dans la tranchée. Je pense à Pilou.

Vers deux heures trente :
— Mon lieutenant, il y a alerte !

C’est mon ordonnance qui frappe au carreau, d’un bond, hors du lit, encore une alerte ! Il faisait si bon au lit, mais il ne faut pas traîner. Je me précipite sur le téléphone, j’appelle RK7 et le sergent Vermidek, à Eupen, me confirme :
— Oui, c’est l’arrivée imminente de troupes allemandes, elles se massent devant la frontière, fini la belle vie ici, mon lieutenant, je crois qu’ils arrivent ! Et en plus, je n’ai plus de rosbif pour préparer la tambouille. (La grande affaire de Vermidek dans son poste de garde depuis six mois est la préparation d’un excellent déjeuner, surveillance destruction d’accord mais légumes, boeuf et pommes de terre s’il vous plaît !)

Se souvenir est donc inutile. Pour disparu qu’il soit, on ne peut changer le passé.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyMer 10 Mai 2006, 09:33

j'ai verifié, effectivement le 10 mai 1940
productions de Xian. - Page 4 Franceinvasion19402oh

http://www.herodote.net/histoire05100.htm

quel spectacle désolant...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyMer 10 Mai 2006, 14:03

11 mai
Est-il alors utile d’avoir le souvenir de la traversée de Paris d’un Gabin qui n’était pas clachfaçad mais peinteur n’est ce pas et d’un trouillon de Bourville (bourg du Calvados ou de la Manche), et du marché noir et de la rue des radis et de la nuit de Noël à Etterbeek où avec Charlie nous avons transporté – toute la nuit – un sapin de plus de deux mètres tout au long des rues, toute la nuit, pour finir par le monter dans la chambre de bonne où je logeais, plus tard, nous avons mangé les bougies.

Je roule volontiers à vélo, si j’ai l’occasion de m’inscrire sur des listes électorales, je voterai écolo comme tout bon universitaire, j’ai été universitaire, j’en suis certain, même si je ne me souviens que d’avoir été stagiaire et chômeur.

J’ai l’image floue d’un adolescent amoureux de Corinne, une petite de la cité qui a mon âge, j’ai voulu savoir si elle ne s’en allait pas avec mon meilleur ami !

Je me souviens d’une Carine qui me disait : t’as une tête de cochon et puis qui se couchait tard à se laisser réveiller par les rayons du soleil. Viens petit soleil disait-elle et je lui montrais l’ardeur de mon rayon, une femme ça se couche partout, sur le papier aussi.
Il y a des phrases qui traversent mon univers balzacien, dumassien, martien ?

Oui;...mais un secret terrible; un de ces secrets qui tuent. Ah! Entends-je une voix me dire, fais en sorte que ta physionomie ne le trahisse pas, que tes yeux ne le dévoilent jamais, tu es jeune Henri, conserve la gaieté‚ et l'insouciance de ton âge. S'il arrive que nous nous rencontrions, passe sans me connaître, sans m'apercevoir; si tu avais encore dans l'avenir quelque chose à m'apprendre, ne l'exprime point par des paroles, ne le confie pas au papier. Après quoi, quoi faire, on ne sait plus très bien, certaines disent Hou ouh le moralisateur n’ose dire où il met les mains, la bouche, le dard. Est-ce vrai ? Hier encore, Isa me le rappelait, ces dames ont envahi la littérature érotique avec frénésie, elles produisent à flux tendu, elles, bien plus que toi qui ne sais où donner de la tête entre l’hôpital, la politique, la famille, les ex et les lectrices, les mignons et Margot dont il faudra bien finir par parler, n’est ce pas, et les bonnes œuvres, tu fais petit gamin de la patrouille des castors en parlant décemment de-ci delà de tes femmes, Henri ! Maintenant, on les retourne comme des crêpes, des crèmes fouettées, on les assaisonne, elles deviennent garde chiourme en Iraq et elles croient se réinventer Gretchen.

J’ai parlé à Henri Kiss se souvenant d’un moment canadien, dans un coin sombre, il avise un minois. Curieux minois. Une pute qui se cache. Il s’approche. Elle se rencogne un peu plus. Curieuse souris qui fuit le client.
Je suis tout près d'elle, raconte-t-il. Elle est minuscule. Je lui prends les épaules. Elle me toise. Je la pousse vers l'étage. Elle est belle. Elle monte devant moi et, comme tout vulgaire micheton, ma main s'envole vers son cul. Un réflexe. Je parviens à me contrôler. Je me bloque à mi-geste. Je ne veux pas passer pour ce que je suis. Je la regarde onduler. Nous n'avons pas échangé un mot. Elle me conduit au sacrifice. Elle va au sacrifice, j’aime ça sans rien dire, je suis de leur monde, celui des faux-culs qui ont gagné la bataille médiatique.

Peut-être est-ce une « nouvelle » femme, elle étudie socio et va passer son doctorat, elle n'hésite pas à prononcer tous les mots que le Larousse conservait pour les étudiants de nuit, pédoenculé, et sodomie, juter et branler, enfin, c’est le contraire mais c’est pareil, celle-là racontera-t-elle aussi son attirance pour un homme qui aime les vestons Pierre Cardin et les grosses américaines. (NDLR, ceci n’est pas une faute d’orthographe, l’auteur pense ici à l’automobile et non à l’obésité cellulitique classique), qui porte des caleçons blancs, trop larges, avec un élastique légèrement détendu et dont l'activité prioritaire est la baise, la vodka, et la parlote gauchiste. (NDLR, ceci ne vise nullement nos amis maoïstes écrasés sur une place célèbre ou le philosophe roumain qui lança de sa baignoire quotidienne et matinale le fameux Eurêka). La permanence de l'homme dans son triomphe viril et doux n’a pu être évacué par les féministes droidelomistes.

Grâce à George Captain Walter America Bush Jr., demain, on va se réveiller dans un monde plus sûr, où notre liberté sera préservée. Et ça, ça n'a pas de prix !
Dites-moi le contraire !

Je me souviens de Herriot, 50 ans de règne municipal, 2 guerres, une carrière politique nationale : rien ne pouvait arrêter Édouard Herriot (1872-1957), militant radical (centre-gauche), dont les plus anciens se souviennent de la diction, de la moustache et de la pipe de cet orateur bougon et habile qui avait le sens du raccourci (« La politique, c'est comme l'andouillette : ça doit sentir un peu la merde mais pas trop »). Rendons grâce à Herriot, qui eut le bon goût de faire appel, pour quelques grandes réalisations, à un architecte de talent : Tony Garnier.
Je me souviens d’un Juju qui était plutôt balèse devenu restaurateur sur le Viroin et d’une Juju qui indiscrètement s’informait et à qui l’auteur avait répondu :
Il y a un Tu m'as fait le plaisir d'un coucou en me demandant le pourquoi d'un Xian... Je ne me souviens pas de t'avoir répondu, je ne me souviens jamais de rien, c'est comme cela qu'on sait qu'on n'oublie pas. J'ai découvert les soldats en 1975, un bail disais-je, ils étaient gratuits et poussiéreux comme la Chine d'alors qui ne se réveillait pas encore... Quand es-tu passée par là ? Mais ça n'a rien à voir avec le pseudo qui me court les bottes depuis encore plus longtemps et m'a posé dans certains cercles, restreints (?) comme sage. Sage, c'est bien comme cela que je me vois, le sage est celui qui regarde le pêcheur du matin relancer son hameçon et qui déjeune à midi chez François d'un homard plus certain. Arrêter un bloc... on ne peut pas, c'est une pierre qui roule, pas toujours dans le même sens ... Mais on ne peut pas arrêter le mouvement, tu t'imagines, il gèlerait puis il se briserait plus rien On ne peut pas être plus rien.

On écrit sur des pierres, sur les murs des cavernes avec du charbon de bois, imagine, belle époque, le règne de l’expression écrite commençait par des petits miquets galopant derrière des bisons. On ne disait que oomph et pfououou mais on s’exprimait déjà et ça n’allait plus s’arrêter, à cause des souvenirs, à cause du futur qui n’est pas demain mais qui a déjà commencé, même déjà passé.

La balance s’est équilibrée entre les orateurs et les écrivains puis la dernière guerre a démontré que les pigeons étaient aussi fusillés que les hommes, alors on a inventé la radio, le poste dans lequel on cause, la victoire de la parole sur l’écrit ? Il était écrit « La guerre de Troyes n’aura pas lieu » et la radio beuglait le contraire, discours incendiaires et guerre suivante, une nouvelle fois la dernière. La radio, Ortf et Radio Vatican, la voix de l’Amérique et la BBC je me souviens, Ici Londres, les Français parlent aux Français, Dac et Blanche n’auraient osé inventer ça ! ensuite il y a eu la télévision, l'abrutissement général, et enfin vint, Internet, le retour de l'écrit que ça aurait pu être, que ça sera peut-être un jour, tu vois je suis un optimiste, la vie est dure, la vie est cruelle, la vie est injustice même, tant qu’il y a de la vie, il y a cependant de l’espoir, et des politiciennes qui peuvent vous aider, des Magda, des Laurette... Rosine et Marie Antoinette (qui a assez mal fini, il faut oser le dire, même en des temps politiquement corrects) mais pour l'instant ce n'est que le début, la génération d'aujourd'hui, elle n'a pas encore appris, elle nage encore dans la poésie gnan gnan, il y en a des tas de pages sur Internet, je t’aime d’amour et de haine enculé d’ta mère, un jour certains auront tout écrit, d’autres auront tout lu alors, l’âge d’or reviendra, on repeindra les murs des grottes pour le plaisir, sans y voir de miracle.
J’ai donc des souvenirs sociaux, des souvenirs d’amours et puis des souvenirs de haine ... éternelle la haine, faudrait bien qu'on en parle un jour, que l'on se penche sur cette curieuse manifestation d'amour, toi le révolté, toi la Louise, comment ça t'est venu toi, la haine? Tu te souviens des premières manifestations, Céline, l'adolescence, l'enfance, dis-moi, écris-moi. Reviens, veux-tu.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyJeu 11 Mai 2006, 02:46

12mai.
Les syndiqués de la GGT réagissent ce 12 mai, en dressant des barricades dans la plupart des quartiers de Paris, et jusqu'aux alentours du Louvre. Plus loin, les non-marchands, en tête, les kinés qui se sont massés le long des grilles de la préfecture.

L’un d’entre eux ressemble au grand André, l’André Zalinsky qui voulait nous faire étudier le rock ‘n roll invention étrange d’un type chantant l’horloge parlante ouanne aux cloques tout eau cloque et ainsi de suite, la ronde du temps, plus tard j’ai gratté la guitare avec Freddy du même nom, j’ai accompagné Brel et Bécaud, j’ai tenu la lumière pour la chèvre d’Ivanhoé et j’ai souillé Gaby au champagne écossais.
Rien n’existe et tout existe, le hasard n’est qu’un concours de circonstances voulues et cependant nous aurions pu ne pas exister, ne pas rencontrer André, vous et moi. Et s’en souvenir. Comme de K. et de M. qui ne souhaitent pas voir apparaître leurs noms associés, encore que je doute, pour K. qui s’appelle Raphaël et qui s’occupe de la tête des gens, l’aurait peut-être dû s’occuper de la mienne, mais il habite entre le Matto Grosso et le Rio Piranhas qui ne sont pas des destinations Virgin.
Je me souviens des Beach boys, de Donovan et des Beatles. Je me souviens de l'atèle en plâtre autour de ma jambe sports d’hiver, et des signatures qui l’ornaient.
1903 -- Mort du peintre français Paul Gauguin, né en 1848. 1902 -- Eruption de la Montagne Pelée (Martinique): 30.000 morts. 1921 -- La peine capitale est supprimée en Suède. 1916 -- Le corps expéditionnaire australien-neo-zélandais débarque en France. Quelle journée !
Et on dit que je ne me souviens de rien ?

Le facteur est passé, belle invention que le portage du courrier de tout un chacun, j’ai félicité Joseph de nous permettre d’accéder tout de même aux étonnants progrès que je constate. Bien que...
Malgré que déjà des chagrins ont fait voter des lois et se sont trouvé des défenseurs promographiques, le courriel donc comme les sifflants messages murmurés n’ont plus désormais garantie de confidentialité, Big Brother s’est arrogé le droit de vous lire, vous écouter, vous contraindre... une fois de plus tous ensemble un grand vivat, bêêêêêêe^.
Un moment de calme dans une vie trépidante, je suis assis dans la grande bergère d’Emmanuelle, ça me va bien, j’ai fait comme elle, je me suis déshabillé, je crois que je pourrais poser ainsi mais trêves de discours, voyons donc ce fatras de colis et enveloppes rien de standardisé, des prioritaires, des imprimés, une alléchante proposition pour m’agrandir le pénis, moultes fichiers attachés qui ne contiennent pas de virus contaminants, applause ils viennent tous sous vocables étrangers, qui sont-ils pour me croire loufdingue ? Cauchon a eu beau brûler une femme en braies et en place publique, je n’en suis pas converti pour autant, boutons le Goddam dehors ! La langue française est royale ! Que foutre baragouins d’autour et alentours ! Compagnons de Jéhu ! boscos, bachi-bouzouks, ectoplasmes, fabliers, iambiques, gamopétales labiées, obits, rabans, vérolés, xanthines nucléotiques ! !...d’où sortent ces fraudeurs d’engliches, les flamchiches, les genevois traînards qui s’entichent de Zürich, zébus d’académie, à dieu va petit mousse comme le vent te pousse, qu’écrivis-je là-haut, des pages et des pages de grand siècle, l’habitat entre le parc de Brissac et les caves à vin de Champigny, pour rien, il semblerait.
Il semblerait, c’est ce que dit Chicon !

Il se dirait que je ne sois qu’un rien du tout, carabistouilleur bouilleur de cru arrière petit fils de Rackham le rouge, vais-je me prendre la tête, à la lanterne ? hip hop pivot sur la gauche, stabilité mobile, on ne va tout de même pas prétendre m’apprendre à retomber sur mes pieds ! L’univers de Newton, je connais, c’est pour ma pomme, j’ai compris en même temps que Lord Greystoke.
Un avis de tempête dans le golfe de Gascogne, une nouvelle cocotte minute rouge avec adjoncteur activé gratuite en cas d’achat de deux bouteilles de mécacola, le programme des socialistes pour les élections européennes, le camion d’outillages et bancs de jardin sur la place du village à l’arrêt du bibliobus lundi prochain, l’horaire des temps d’ouverture de la nouvelle salle paroissiale, un bon à échanger lors de votre prochain et imminent passage chez Matelas 2000, tiens... une imaginative (Madame K, rien à voir avec le Raphaël brésilien , bien que...) je vous livre in texto :
Le voilà. Il est là. Enfin pas vraiment. Juste ses mots, laissés, accessibles à tous. Je rêve que ses mots ne s'adressent qu'à moi. Mais je sais que non. Laissez-moi rêver ! Je le trouve charmant, j'aime le lire. Il ne m'attire que parce qu'il est inaccessible. Et alors ? Ses mots sont empreints de tant de force. Il m'émeut. J'ai envie de le prendre dans mes bras. Mais je sais que j'ai plus besoin de cette étreinte que lui. Je ne souhaite pas le rencontrer pour ne pas briser mon rêve. Juste caresser, effleurer ses mots, du bout des doigts. Je l'imagine grâce aux écrits qu'il éparpille derrière lui, comme le petit poucet, me montre-t-il le chemin ? Souvent, je me pose la même question. Me voit-il lui aussi ? Est-ce que je le touche autant que lui m'affecte ?

J’ai bien entendu eu cette folle envie de lui répondre intimement, Joseph, grand chambellan de longue expérience me cita des cas malheureux, des Lavallières, des cavalières, des pièges lascifs et des fondrières...Monsieur se doit de répondre, Monsieur doit faire un avis, une publicité, une annonce, une notification, une dame du peuple écrit à Monsieur, il est bon que le peuple d’en bas sache que Monsieur s’en préoccupe, s’en occupe, s’y intéresse, prend la chose à cœur... Monsieur devrait dire...

Le toucher est un de ces mots de la langue aussi difficile à manier que le bâton, que le manche à balais de l’avion, de la sorcière. Comment aurait-elle pu le toucher, ils sont à mille lieues, chausser des bottes ? Cela ne se fait plus, aujourd’hui on géphonise, on tégévore les kilomètres... Ils sont donc de ceux-là que le temps ne touche pas. Elle imagine le possible, il intente procès au réel démontrant la duplicité des mots transformant les idées dès leur naissance. La distance n’existe plus.
Elle a vu, chatte bondissante capturant l’idée jaillissante, déjà elle a cloué aux yeux de tous sa vision des choses, de l’événement, comment ne pas être touché, à la fin de l’envoi, toc toc, palper adhérer être contre elle pour mieux voir, mieux sentir ah ! oui encore une tromperie, sentir, en caressant ? n’est ce pas touchant ? la toucher, une touchette, palper, on en arrive à s’ausculter...
Il a repris les mots, les a une fois de plus jeté en pâture, l’image est cruelle. Empereur de l’inaccessible étoile enfermé dans sa tour d’ivoire, se laisserait-il accoster, coincé, touche-à-tout va-t-il céder, la sape est efficace, tu es beau, tu es intelligent, le fromage est tentant, tu mémeuh dit-elle, regarde comme bat mon cœur, et la gredine d’ouvrir large son corsage.

Racine, radical, concentration, terminaison, il aime les mots, peut-il voir les traces, les obliques, les couleurs, peut-il comprendre la caricature, le dressé, le levé, le lavis, projeter réduire calquer domaine des déesses ? Les mondes virtuels se touchent-ils ? Esquisse image reproduction croquis gouaches et académies...
Ah ?
Les académies, ...peut-être serait-il ému ?
Bouffre, se faire des idées nouvelles à propos de jouvencelles, alors que c’est Céline que j’attendais – vainement,... un document ! suite de l’inventaire sans raton laveur, des prospectus des dossiers des pièces des manuscrits, deux procès automatiques diaboliques, des pièces jointes et des photographies de paparazzi, on t’as vu, crie une mégère en brandissant ce qui pourrait être ma photo mais ce qu’on y voit est largement découvert, le postère de Britney, ce qui est choquant, normalement on ne montre d’elle que son nombril, du moins dans les revues de musique, nombres d’invitations à consulter un astrologue, à venir voir les nioues tînes ou les biggueustes tits inne ze weurld fortement dénudées.
Que de lecture ce matin ! Je renverse la pile, pas de céliniouze... Chicon se serait-il trompé, prétendant l’avoir secrètement rencontrée, favorable à ma fuite de ce castel qui n’est que champagne cigarettes whisky et p’tites pépées surtout miroir aux alouettes, je ne suis ni mouton ni lagopède, ce n’est pas le fermier José Philippe qui va me faire changer d’idée, je n’ai peur ni de Néro Wolf ni de Sherlock Holmès, ne suis-je d’ailleurs pas les deux conjugués, voire plus si affinités.

Devant chez Paul, le restaurateur sympathique du coin, ou plutôt de la place, une vieille 403 pourrie ...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 12 Mai 2006, 03:32

Toujours une ardeur d’avance

13mai

Le 13 mai, l'agitation ne retombe pas, je suis convaincu que les Kubilair vont tout organiser pour me faire limoger de mon poste et que l’on parle contre mon titre pourtant mérité de marquis de Caracas, une noblesse d’église qui en vaut d’autres. Je ne rentrerai pas à Paris, marchons à Chartres, évitons souplement les ligueurs, les socialistes, les nazis, les juifs et les Sarrasins, les gangsters et les bandits, Robin des bois et tous autres coupeur de bourses et de jarrets.
Joseph me parle de co-signer une note avec Lady de Lunion Saint Gilloise, une Milady introduite par de Guise prête à confirmer les entretiens secrets de Nemours dont je n’ai aucun souvenir, enfin sauf la nuit alors que tous les chats étaient gris et que couleur muraille je me suis glissé dans la couche de l’Anglaise, la couche, la bouche, au petit matin, la douche.

Chicon s’impatiente, me dit qu’il faut que je me rappelle tous les instants, qu’il serait dommage d’être embastillé, masquedeferrisé, transformé en mendiant définitif après avoir côtoyé des Ben Tapijt, des Cousins, et me dit-il plus sèchement, découvert le secret de l’aiguille creuse et n’en avoir pas fait profiter les vrais amis.

Je voulais lui répondre qu’on partage ses amis, pas ses milliards mais le ding dong du courrier est venu me sauver la mise, peut-être Chicon que je ne connais pas encore bien est-il aussi susceptible que certaines artistes de saint Anselme.

Un petit mot de Dominique qui me confie un message pour une dame d’œuvres d’Etampes où je passerai. Dominique !

Je me souviens de Dominique nique Nique, une nonne folle de messes, se suicidant après avoir connu un féerique succès mondial, à quoi mène la foi ? Chansong, je me souviens de Juliette qui avait encore son nez, Pétula appelant Roméo qui s’enfuyait sur son chariot.
Je me souviens du scandale d’Edith Piaf épousant le pâtre grec Théo Sarapo, vingt ans son cadet et qu'elle posait fièrement à ses côtés devant les caméras de la télévision qui commençait à fleurir de café en maisons bien pensantes. "A quoi ça sert l'amour". Et je le chantais à Eliane mélangeant les genres avec « Sans toi ma mie » et en bleu jeans et blousons de cuir.

Ce qui est avantageux avec le « portable », c’est qu’il est transportable, en cas de besoin, on peut même le tenir sur ses genoux, aux toilettes. Nouvelles alarmantes de mes actions cotées rue du mur de l’autre côté de l’Atlantique et courtes mais bonnes nouvelles de Tex, il veille sur Domino, une petite au caractère trempé (je commence à les collectionner !) tandis que Merveille prend garde à la santé de Francis.
Le chef de la police anglaise accuse Internet d'être la source de tous les maux de la société et réclame une épuration vigoureuse du cyber-espace.


Me voilà allongée sur la plage. Une lumière soudaine me fait sortir de ma torpeur. Une silhouette se dessine, mais trop floue pour que je puisse la distinguer. La lumière se fait force, m'empêche de voir. -Suis-je morte ? -Mais non, tu ne l'es pas ! -Ah ! Cette voix, je la connais. (.) Mon père. -Pff ! Si je ne suis pas morte, alors qu'est-ce que tu fais là ? dis-je en me dressant sur les coudes. Mes yeux commencent à s'habituer à la luminosité. Il vient s'asseoir à coté de moi, me regarde et sourit. -Je suis toujours là, non ? Alors, comme ça, tu t'es laissé surprendre ? -Bah, oui ! Tu sais ce que c'est ! Quand on est face à quelqu'un, on peut communiquer. Face au néant, que veux-tu faire ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyDim 14 Mai 2006, 05:21

14

Et si l’on pouvait aussi parler face au néant qui n’est que tout, me dis-je à la lecture de ce courriel matinal, philosophique, d’une lectrice qui, pourtant, a la tête près de bonnet. Puis-je en parler, de mon père, serait-ce lui, plutôt que moi que je cherche en ce cheminement sans faim (enfin, encore quelques jours, d’après Chicon, qui sait tout ce que Joseph ne dit pas). Je devrais me mettre à parler haut et fort, et ferme, et juste, mais je me demande pourquoi je penserais à mon père, allongé sur la plage, je veux dire, moi, la regardant elle, allongée sur la plage... ainsi va donc le monde et les courants , on ne se rapproche que très hasardeusement, le sable souvent est mouvant, émouvant, surtout si la belle est allongée, que donc lui dire, comment imaginer la scène, elle de tout son long, dirait-on aplatie, lui au-dessus, comment, dans le soleil, derrière lui comme une auréole, les deux jambes écartées, un pied à gauche de la hanche droite de la gisante, l’autre de l’autre côté, dominant, comment faire autrement ?

Une attitude martiale choquera les féministes, un soupçon de geste vers un maillot relâché (elle était vêtue d’un joli confetti soutenu par deux bretelles tressées vert pomme) heurtera les puritains, tendre la main pour l’aider à se relever gymniquement serait moderne et de bon ton, mais les demoiselles aujourd’hui veulent tout faire elles-mêmes, pourquoi donc imaginai-je un fourvoiement, bon sang mais c’est bien sûr, Palumbo derrière un palmier nous observe à la longue-vue et au départ, la situation était faussée, d’entrée de jeu, elle avait précisé : Il vient s'asseoir à coté de moi, me regarde et sourit.

Retour arrière rapide, elle est nivelée ras coquillages et varechs, j’arrive silencieusement, par derrière, qu’est ce que cette méduse lointaine qui proche se sirène, deux, elle en a deux, deux jambes de ballet, tout un arrière-train galbé, bombé, creux et formes, monticules jaune canari, (ai-je dit qu’elle portait élégamment un string) elle aurait pu être nue ne pas m’entendre venir, mais encore une fois, les censeurs seraient grimpés sur leurs grands chevaux, auraient labouré l’estran.

— Suis-je morte me dit-elle ?
Peut-on répondre, décemment, à cette question ? Et que se passerait-il si la réponse s’affirmait, terrible, mortelle : Oui.

Céline est-elle morte ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyLun 15 Mai 2006, 05:53

Ne pas se laisser faire, surtout par celles qui essayeraient de t'attraper au passage...

15

Dans son cabinet d’astrologue, Ruggieri, appuyé sur son coude, un livre d'astrologie ouvert devant lui mesure des figures avec un compas; une lampe est posée sur une table, à droite, elle éclaire la scène où pourrait apparaître la grande Patricia.

C’est Catherine qui entre ! Elle est masquée d’un loup noir et très peu vêtue. Elle s’approche de lui, elle est derrière lui, elle le touche du buste tandis que le mage dit :
— Oui!...cette conjuration me paraît plus puissante que les autres.
— Oh, chéri, murmure Catherine, découvre-moi encore.


Je m’use, pense à cet instant un Henri inquiet. Je muse je cours les filles je cours les villes de ville en ville j’allonge la sauce je ne découvre rien mes mignons se battent pour moi en place pas encore des Vosges, Cousin et les autres font du fric sur mon dos, les Américains me volent mes inventions, les Ousbékistes squattent mes maisons de campagne, il reste moins de trente pages avant de finir et certains croient même que je retourne les pages, qu’ils sont jusqu’à dans mon lit certains soirs, tout le monde se trompe, ai-je voulu tromper tout le monde ?
Un cor sonne ! Retour de chasse de mes SAS, deux sarrasins, trois protestants, un juif errant, les bois se vident et les dieux chassent les marchands du temple, une irascible écrit : lol mais je suis blonde donc pardonnée ; elle ne m’en voue pas moins aux gémonies, le monde entier est un cactus.

Chicon me raconte quelques histoires de chevaliers et de dames de cour, Joseph fait passer le plumeau, je découvre un peu le monde au travers du glouglou, un système magnifique qui vous ouvre des horizons insoupçonnés sur un petit écran plat, je peux lire : Des profondeurs de la rivière s’élevaient un tumulte, un mugissement, un fracas de rapides. C’était un tel crescendo, Yema eut l’impression que la rivière lui ouvrait son giron, l’invitait à y pénétrer, à se purifier aux secrets qui montaient avec la mélodie du chant. Au risque de se défaire le dos, elle arracha une touffe d’herbe et, y ayant ajouté la riche senteur du savon noir, elle entreprit de se laver de la tête aux pieds, avec le contenu du chaudron, qu’elle puisait au creux de ses mains. À l’unisson des eaux, elle psalmodia les paroles d’un chant, mot par mot, avec délice, et se rappela la façon dont sa grand-mère s’était frottée, avait chassé la poussière, quand s’éternisaient les jours mauvais de la malaria et qu’il avait fallu à Habiba Mouskuda s’en débarrasser. Méthodique, Yema passa la touffe d’herbe sur tout son corps, et ses bras suivaient en cadence le chant dont elle accompagnait celui de la rivière. À travers les nuages noirs, une lune argentée avait percé, jetant sa lumière sur cette peau d’ébène, cependant qu’une chouette répondait à l’appel d’un sorcier. C’était bon signe.

Et je me dis que celui qui a écrit cela ne peut être profondément méchant, je lui donnerai l’adresse d’une savonnerie à Marseille, des conseils tirés de la pharmacopée de ma propre mère-grand, une méthode pour extraire encore un peu plus d’un vulgaire chaudron de cuivre. Le monde évolue et les idées changent me ressasse Chicon, il se dit mon ami, ai-je des amis ? Il me dit : Mon ami !
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyMar 16 Mai 2006, 04:21

16

Je reprends mon voyage glougloutant : Carole Muroni (2nde 6) : Ma première seconde, pas mal de copains assez rigolos, mais pas de véritables potes, c'est le début de la déchéance, une année plutôt chiante.
Puis une fille assez mignonne se fit remarquer en cours par ses origines italiennes, les autres n’arrêtaient pas de la chambrer. On a causé, il s'est avéré qu'elle était super gentille et pas conne du tout, super sensible en plus.

Sans trop se fréquenter en cours, elle me faisait tous les soirs un petit coucou à travers la vitre du bus et on a sympathisé.
Puis elle a disparu de la circulation et on s'est revus fin 89, elle bossait à Z, je passais par-là et je l'ai reconnue, 5 ans après. Il s'avère qu'elle est toujours avec le même mec depuis la 2nde. Je passe de temps en temps la voir encore maintenant.

Je cherche à comprendre, fin 89, on coupait tant de têtes, n’est ce pas que celle là devait sans doute à ses convictions et à ses jambes et à son entregent d’être toujours là et toujours avec le même mec, qu’est ce donc ce mec-là ? Quel éclat avait, a-t-il que d’autres n’ont pas, non pas ...non mais, que lis-je, du même : Céline (été 85) : C'était à l'époque où j'étais encore vaguement copain avec Ric. Or, à la fête du 14 juillet sur la place de l'église, y'avait un manège. Bon. Et en revenant de chez Fabien Rutyna, où on avait bu un coup, moi, j'étais plein et je me suis aperçu que c'était Fifi, une ancienne amie de mes parents, qui tenait le manège (je l'avais vue les années précédentes à la foire).
Et là, mes yeux tombent sur sa fille. Woaw ! Du coup, je fonce, je lui dis bonjour et je me présente comme l'affreux môme qui l'enfermait et la séquestrait dans sa chambre, quand elle était petite, en l'appelant "Crâne de piaf" ! Y'a son frère aussi.

Le soir, on va tous sur la colline voir le feu (Céline, son frère, Ric et moi) et là, y'a Séverine avec son mec. Je demande à Céline si elle pourrait pas faire semblant d'être mon attitrée pour la soirée, histoire de faire chier Mess. Mais elle refuse la scène du baiser.
On a continué à se fréquenter quelques semaines, j'allais voir toute la famille en mob alors qu'ils animaient une foire à Sens. C'était à l'époque où j'étais à Horizons.
Aux dernières nouvelles, Céline a un gosse placé à l'assistance sociale et ça va pas fort.

Céline, salaud !

— Joseph, celui-là, faut me le retrouver et elle, et son gosse de fourbi, Joseph vous y mettrez quinze ou vingt hommes, des enquêteurs de première, des sévisseurs, des experts qui ont les moyens de les faire parler, des conques qui prendront Palumbo en otage, marre de le voir à mes basques et de n’en rien retirer comme information concrète.

— Joseph !

Dès maintenant nous actionnons, fini de se gargariser, fini de se prélasser, les délices de la boue, terminés ! basta aux croûtes ! Exit l’errance zousque zoù ! Je ne sais pas encore pourquoi l’on m’en a voulu ou m’en veut-on encore, je ne sais où est la Céline qui est mon Eve, je ne sais comment j’ai fâché Margot et pourquoi quelques familles veulent ma peau, aurais-je manqué de respect à Caroline Durocher ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyMer 17 Mai 2006, 03:45

Catherine prit Ruggieri à part :
Vous aurez une petite fille qu’on appellera Ève mais l’important n’est pas cette musique-là mais de savoir qu’autour du soleil de la royauté se meuvent des astres brillants et funestes; ce sont ceux-là qu'avec votre aide, je compte conjurer.

Tandis que Henri soliloquait, jouant au bilboquet : Je suis tout de même l’administrateur général de plusieurs compagnies importantes que me recensent Joseph et Chicon, le président de la SA Hexagone, ce qui n’est pas rien. On me dit de sang bleu, d’Orléans et d’Anjou, de Caracas et de la Terre de feu, j’ai monté mon coup à Jarnac et retravaillé Moncontour, j’ai été, cela me revient directeur général chez Skoda et chez Polski quand Agnelli n’en voulait plus, je suis marié alors pourquoi me fait-on le portrait d’un homosexuel ? A cause de mon élégance ? Doit-on se conduire en soudard pour être respecté ?
Je suis marié à Louise.

Intelligent cultivé sans complexe voyageur et président, je me découvre des aventures et devant le pape, je trouve des mignons et une épouse, Joseph et Chicon qui est un bretteur de première force, Cyrano en eut été mouché, tout comme Scaramouche.
Je suis marié à Louise.

J’ai été félicité par l’Académie, les gens de robe et ceux du couvent des oiseaux. On me trouve fin politique mais cela ne m’intéresse pas, j’aurais semble-t-il signé la paix de Monsieur, pour que les financiers et les économistes qui savent tout et gouvernent dans la pénombre me la fiche. Demain je serai à Tours, après demain à Nérac.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyJeu 18 Mai 2006, 03:15

18

Desceusses me traitent de vieux sale con ou de sale vieux con, ils ont oublié leur miroir et leur âge, ils ont peur de mon regard, perçant, hargneux s’il le faut, inquisiteur pour retrouver ma propre trace dans ma propre maison ! J’entends que d’autres clercs d’âmes claires n’aiment pas ma manière de raconter ma vie, la trouve vulgaire. Tronches de cabinets, y en a des à qui j’ai envoyé un tiré à compte d’auteur qui l’ont bazardé sans le lire à la bouquinerie du coin pour encore s’en faire cinq écus. Vivent deux fois sur mon compte !

Je suis marié à Louise !

Mais je suppose que ça vous emmerde si je raconte ce que j’imagine encore, la vérité sans doute une grognasse qu’on a poussé dans mes plumes, comment ne pas tenter de l’engrosser pour qu’elle se recueille au gynécée, c’est vrai ça, le Joseph, l’allait me laisser y pénétrer, pénétrer tout un harem dis donc, s’est ravisé le bougre. Et vous ?

Vous, ça vous intéresse la manière dont je suis, mes petites allégresses, mes éjaculations, le tour de taille de celle qui ce soir est dans l’alcôve, bande de feignasses, vous lisiez pendant que je baisais, écrivez donc, maintenant pendant que je rempile. Le bonheur c’est chacun qui décide comment qu’il faut qu’il soit. Je ne vous ai rien demandé, alors, m’emmerdez pas ! Je vous raconte, c’est tout. Votre morale, je me la tape, d’après Joseph, faire le moraliste ça m’a rien valu que des emmerdes avec des qui connaissent des celles qui peuvent en placer une au dernier conseil provincial. Faudrait qu’je mômise tandis que Céline agonise peut-être ou alors elle s’extasie, elle percute, elle orgasme et je vais déclarer la guerre à ceux que ça fait rigoler.

Je suis marié à Louise.

Catherine de Médicis, c’est la mère, celle de Clèves est duchesse de Guise, les forts en thèmes vont même s’y perdre, et Henri de lorraine, duc de Guise n’est pas Henri Troyes.

Votre majesté vient tard avait dit le marabout à Cathy, la rue de Grenelle est dangereuse, les Soviets, la Dgse, ... Chacun sait que Cathy ne venait pas du Louvre mais de l’hôtel de Soissons qui communique avec la retraite de ce pope par ce passage secret dans lequel Henri, fantôme nocturne familier lui-aussi hantait l’âme des pucelles. Cathy voulait seulement se faire tirer les cartes, chatouiller la gorge et savoir l’avenir, toutes les femmes aiment cela.

Vous pensez n’importe quoi, moi je vous dis que je n'en ai rien à foutre. Je ne vous ai jamais causé que je n'aimais pas être heureux ou que j'voulais crever... Au contraire ! Allah et les autres soient loués ! Bien trop content d'être de retour pour vous emmerder que de vouloir crever. Votre problème, je le vois bien, c'est clair. C'est limpide comme vos droidelomistes...C'est que vous êtes incapables d'accepter que ma langue, mon style, décrive votre réalité et c'est pour ça que vous avez voulu que je me traînaille d’un pianiste de Varsovie à une cinglée de Lorraine, qu'elle est en bois, ma langue, qu’elle vous crache votre quotidien merdique en pleine troche, ça vous boulise, détraque, choupiotte, vous devenez sans espoir : la langue d’Henri, vous le savez d’instinct, elle vous raconte la vérité du temps qui passe et vous n’osez y croire, tout ça s’est passé, tout ça s’est donc passé, cela vous arrangeait bien mes petites pertes blanches, hein ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 19 Mai 2006, 04:34

19

Ça y est, vous déprimez, riez bonne gens, je vous fous en rogne, ça désarçonne, regarde dans ton lit bourgeois, quand tu boulonnes, j’y suis avec ta femme, et celles que je ne visite pas le savent, maintenant on ne peut plus rien pour elles, elles sont moches !

Je suis l’époux de Louise.

Les poux, bijoux, cailloux, ça se tient, je l’ai baisée sous X et les reporters de Voilà et de Gala étaient là, j’ai marchandé les clichés, j’ai même gardé le plus beau, je ne vous le montrerai pas et j’ai couru derrière la sténo Némo, avec ses besicles, je l’ai culbutée, cul par-dessus tête pour récupérer le négatif qu’elle allait aller vendre au marché noir entre deux posters de Zidane et une photo de Catherine Zêta Jones défoncée en gros plan.

Allez, réagissez nasillards, escoufflaires, pulmoneux, crachoteux, vous êtes face à la machine du bonheur, on vous engueule, vous exitez, vous deletez, comment, je ne suis pas le roi, comment il ne rampe pas à mes pieds de reine de l’Atlandide, hop ! corbeille !
Ça rebute l’Henri qui se souvient ?

Vous aviez cru quoi, un anar de salon, un trombinard à lunettes, un freluquet d’appart, un politicien écoloégalitairement gauchiste, un loquedu de la Paix verte, un marchand d’été qui sera plus caniculaire comme ça je vous soutire encore un peu d’impôts pour ma maison de campagne avec airco, crachez votre haine incorrecte, cessez de danser au son des cours d’Arlon et d’Aix en Provence, foutez le doigt dans l’œil d’un borgne avant qu’il vous ferme les vôtres, la haine ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptySam 20 Mai 2006, 03:59

20

Mais non, bande de Romains, ‘s sont fous ces Romains, c’est pas moi la haine, ce sont ces gens-là, ces gens-là ! Ordures salopiaux pourris teutons on ne connaît que ça, enculeurs d’incarcérés (ça fait mode) quoi de neuf depuis Lascaux ? et même d’avant, a-t-on examiné l’adéhenne de Lucy, la violée d’il y a quelques millions d’années, une ancêtre, mais on viole tout maintenant, ce qui tombe sous la main, on se dépêche avant que les religieux n’occultent tout....

Vous voulez la joie de vivre, vous vous accrochez au moindre espoir, pas même capables de soulever un voile ! Relax max, la machine bonheur est devant toi, personne te bourre le mou, t’es sur ta chaise, il n’y a même pas le son, Henri c’est un ringard !
Ouais, il fait comme toi, il se branche sur la toile, la bouée, le sauvetage, l’électron libre est arrivé, mesquinerie de joie de vivre, un camion passe dans la rue, une pute est assassinée dans le parc, un politicien pique le portefeuille à un citoyen, tout est normal bonnes gens, tout va bien, la garde veille mais au rond-point.
Je suis l’homme de Louise.

Est-ce à dire que Louise est ma femme ?
Je serais son prince charmant.
Paf ! Je n’oserais me faire tirer le portrait à défaut d’autre chose, les peintres de nos jours n’ont plus ces rêves de jouvencelles, ils vous démontent secs, vous cassent les roubignoles en cinq sets.
Le culte du souvenir, mon cul ! Je me souviens, Mesdames Messieurs de ce qui m’a plu, et je peux dire qu’il a beaucoup plu, surtout cet hiver. On n’a rien à en cirer de la pluie, des tristes sires, des altesses, de Cass Elliot ex "Mama's and Papa's" crevée de swing et bringue à Londres à la fête des trente et un ans de Mick Jagger. Elle avait 33 ans. "The good times are coming" était le titre de l'un de ces derniers disques, ça vous remonte le moral ça ?

Je me souviens en tous cas de la petite couillonne qui m’a bien eu ( je raconterai une autre fois pourquoi et comment, bande de voyeurs malsains !) qui a passé la nuit avec moi au lieu-dit 'La Petite Vacherie' 228 Avenue du 8 Mai 1945 Poitiers Vienne France 86000. Comment c’est-il possible se demande la concierge du 349, un si brave homme, et donc, il l’aurait, ils auraient, ils l’ont fait, à Vienne, ne sont-ce pas des terroristes, on ne sait jamais, je regardais en écran arrière rapetissé les niouzes, j’ai vu un enfant mourir dans un bidonville irakien, le satellite a tout de suite diffusé l’image, il était temps on allait, mon mari et moi changer d’idée sur la force ou la faiblesse américaine, à cause des pléhoffes.

Louise.
Elle s’appelle Louise. Comme d’autres sont Madame de Cosse Ou Marie.

La Mole, en expirant, a avoué que les figures de cire à la ressemblance du roi, que l'on a trouvées sur l'autel, percées d'un poignard à la place du coeur, avaient été fournies par vous et peut-être les mêmes juges qui l'ont condamné trouveraient-ils sous les cendres chaudes encore de son bûcher, assez de feu pour allumer celui de Ruggieri. Ne l'oubliez pas... Restez moi fidèle et, tant que le ciel laissera à Catherine de Médicis existence et pouvoir, ne craignez rien. Aidez-la donc à conserver l'un et l'autre, pérorait à cet instant Catherine devant Rugierri.

— Soyez rassurée, Madame la réunion des Ligueurs pour les timbres vacances et les marches parrainées est prévue, cela se passera ici et personne ne soupçonne votre haut patronage.
— Et vous avez compris aussi que l'écho de leurs paroles devait retentir dans mon cabinet, et non dans celui du roi ?

Vietnam Liban Somalie ouais mais black-out sur le Tsaidam, le Sinkiang, et ceux de... oh ! et puis, c’est loin tous tout ça je tousse quinte floche carrousel bébé ai-je un bébé ?
Elle s’appelle Louise.
L’ai-je rencontrée
Louise de Lorraine.
Une sidérurgiste sans doute, employée des mines ou alors danseuse folklorique ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyDim 21 Mai 2006, 07:42

21


Copine de la So qui écrivait : Je vais avoir 23 ans le 23 du mois prochain. Le gâteau est-il prévu, je n'en sais rien. Je m'en fous. Je me souviens...le passé, disparu...? Non, je ne crois pas. Figé dans nos mémoires, quelque part. Quand je cherche bien, je peux presque le toucher, mon passé. Mais t'as raison, ...rien y changer. Quoique... Bisou, lieutenant. Je vous garderai une part de gâteau, cas échéant....
Mémoire blocage disque dur bocage village Lorraine Louise Sophie Louise Louise

Je vous l’ai fait savoir, vous ne l’oublierez pas, Louise est mon épouse et Sophie aura vingt-trois ans au prochain vingt-trois.

Je citerai donc Montaigne :
"Il n'est guère fin de tailler son obligation à la raison d'un autre estre que le sien "


Ps. Après ça, si je n’ai pas une tranche de gâteau, c’est à désespérer de l’âme humaine.


Le feuilletoniste est confronté à des problèmes pratiques assez simples et cependant très différents de ceux qui utilisent généralement le langage écrit pour communiquer. Le feuilletoniste se doit d’être présent quotidiennement, il jette son texte dans l’arène, le plus souvent sans l’avoir lu, jamais relu. L’écriture jaillit au fur et à mesure que l’histoire s’ébauche. Quelques fois ainsi des personnages auraient dû mourir, d’autres sont à peine nés, des mots s’embrouillent, des idées se percutent douloureusement.

GEORGES, rappelons-nous est le domestique de Saint-Mégrin, Catherine est la mère, Ruggiéri la caresse sous sa chemise en lui contant qu’il est autant à l’écoute des bruits de cour que de ceux du zodiaque.On disserte en alcôve du caractère franc du Béarnais, du caractère irrésolu du duc d'Anjou. On parle encore de Jo et de Maugiron, Antraguet est-il aux barbaresques ?

Catherine s’affole des mains du mage, elle murmure :
Plus instruit,moins frivole surtout que Joyeuse et d'Epernon, Henri de Guise a pris sur l'esprit de Henri un ascendant qui m'effraye...Il en ferait un roi !
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyLun 22 Mai 2006, 13:25

22


La filiation est parfois pénible, se souvenir oui, mais de quoi ?.
La princesse Fausta et moi Henri, Chevalier de Pardaillan, commençons de longues aventures rageusement décrites par Michel Zevaco. Je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus sans trahir quelques secrets d’alcôve surtout que l’on soupçonna un instant Fausta d’être une sorte de nazi Wonder Woman.

Que je me vexe et me fâche en comprenant que je n’ai fait que contresigner des ordres principalement inspirés par Catherine n’est que naturel, normal, pourquoi ne serais-je pas normal ? U n jouet ne serais-je qu’un jouet ?

Peu après Chicon, mon ex-ami et le comte Bussy d'Amboise ont, dit-on, ferraillé pour Margot, cela a été télévisé par Alexandre Dumas dont la probité ne peut être mise en doute. Et quand le brave Bussy décède inopinément alors qu’il avançait ses petites affaires chez Diane de Meridor, dame de Monsoreau, tout a été redit. Ce fut également raconté par cet Alexandre Dumas – qui, il faut bien le dire avait une plume plus alerte que mon auteur, c’était un autre temps, que ferait-il aujourd’hui face à la dextérité clavière xianesque qui prétend que l’on a que le bien que l’on se fait avec les doigts, alors, pourquoi s’en priver ?
On a dit aussi que Chicon aurait combattu aux côtés de Henry IV dans l’affaire des Quarante-Cinq. (Aurait rapporté le toujours prolixe Dumas)
On me retrouve ensuite près de Spolete, fort mêlé à l’affaire familiale des Vitelli, Monteleone, Paul Féval en a raconté l’essence tandis que Dumas, encore lui s’est très bien arrangé pour avoir la primeur des récits de mes amis Athos, Porthos et Aramis. Je garde secrète ma nuit avec Milady et le Cardinal de Richelieu. En Italie, j’ai constaté les dégâts occasionnés par le retour d’Andrea Vitelli (Bel Demonio), chef de la conspiration des frères de Mercy.

On me reproche du manque de caractère puis trop de caractères, on ne sait pas ce que l’on veut, moi, je sais.

BUSSY-LECLERC, procureur; LA CHAPELLE-MARTEAU, maître des comptes; CRUCE DU HALDE RUGGIERI les noms sonnent.
Et le duc de Guise ? Henri Henri TROYES... Trois, Catherine a dit : il faut qu'on puisse dire un jour : Henri III araignée sous Catherine tarentule mygale Spiderwoman... Jeanne d’Albret va préparer quelques sorts dont elle connaît recette.

Le jeune Saint-Mégrin est amoureux de la duchesse de Guise. Celle-ci en retour l’aime aussi sans se l’avouer, elle est esclave de sa réputation. Il ne faut qu'une occasion, une rencontre, un tête-à-tête, pour que l'intrigue se noue; mais des deux, le sot l’y laisse ! Il la repousse quand elle se donne, il s’échappe, s’évanouit, recule quand elle s’avance, elle dit : je t’invite au Quick, il raconte que trop de graisses nuisent au bœuf, il ne veut pas être seul avec elle, même pas en public, il ne veut plus, sa voilette se soulève-t-elle que son émoi se traduit en boursouflure dans son haut de chausse. Toute la cour le sait. On dit pourtant qu’ils se verront.



Comment ne pas me souvenir, tout me remonte au cœur en ces temps d’élections européennes municipales et élyséennes à venir dans un proche devenir. J’étais donc cet Henri, moteur d’un système copernicien où tous les courtisans tournent autour de l'astre royal, le président directeur général, le chef de parti éparpillant ses faveurs à ses loyaux féaux, distribuant à foison les promotions carotte qui font avancer les ânes tirant mon carrosse, candidats à des postes administratifs, politiques ou militaires, chercheurs d’emplois pour faux universitaires ou nobles de petite extraction (la " noblesse seconde " chère à J.-M. Constant et L. Bourquin), à qui la naissance ne réservait pas normalement de hautes responsabilités et à des vassaux lèche-bottes, lèche-culs.

— Vous donnez beaucoup trop, promettez plus, tenez moins répétait Joseph.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyJeu 25 Mai 2006, 04:57

23


Donc, je suis né natif en 51, cela fixe un âge. À Fontainebleau, commune proche parisienne célèbre grâce aux Pieds nickelés à l’un desquels, il paraît, je ressemble. (Ribouldingue ou Filochard ?). Troisième de bonne famille ajoute-t-on dans le magazine Point de vue Images du Monde. Fils préféré de sa mère, il fut très couvé pendant sa jeunesse lis-je dans une biographie publiée par l’encyclopédia britannica, mais l’on sait ce qu’il faut penser des mangeurs de mouton à la menthe.

Duc d’Orléans et puis d’Anjou, directeur chez John Deere et chez Remy Panier, confondu un moment avec Dès, chanteur pour homes, Chicon me rappelle que je suis un pourri gâté à qui on pardonnait toutes le bévues et pour en avoir fait, il semble que je les ai empilées ... Cela n’aurait pas empêché quelques beaux diplômes, peaux de chagrin si nécessaires pour ce fameux emploi que je n’ai jamais dû trouver, que je n’ai jamais cherché. Charles qui est mon aîné et bien en place m’a nommé lieutenant général. A seize ans tout de même, je ne cultive pas la scolarité de l’échec si prisée de nos jours.

Il semble que la préférence maternelle dont j’ai hérité irritait fort mon frère Charles, un jaloux ! dont cependant j’ai accepté le poste d’intendant général, boulot de quartier-maître harassant mais fort utile en ce qu’il donne une vision correcte et précise des états de finances.
Je me souviens de mieux en mieux, en particulier d’Elisabeth que l’on aurait voulu me voir épouser.

Nos langues fourmilières passaient d'un endroit à l'autre, comme on déguste un Cornetto Gelati ...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 26 Mai 2006, 04:18

— Ainsi donc disserte Ruggieri, vous avez fait entrer Catherine de Clèves par la petite porte dérobée sans souci de savoir ce qu’il adviendrait si elle rencontrait de Guise ! Madame, n’êtes vous pas un peu légère ? ajouta le mage à la première dame de France.
— Et c'est justement de cet amour et de cette jalousie dont j'ai besoin... de Guise irait trop loin, si nous ne l'arrêtons pas. Donnons-lui de l'occupation...D'ailleurs, vous connaissez ma maxime :
Il faut tout tenter et faire,
Pour son ennemi défaire.

Ainsi donc, parlait-on dans une des chambres de ce palais tandis que dans une autre un conseiller de premier ordre donnait des leçons d’histoire à Henri, le documenatnt sur ces hommes qui utopiaient d’Europe. Il faut savoir disait le conseilleur qu’Henri Spaak, peut être considéré avant Hitler comme le père fondateur de la construction européenne, il aurait choisi un autre parti que cette racaille karcherisable socialiste qu’il aurait été mieux considéré. Pendant la guerre qui occupa fortement les Teutons et Albion, il fut membre du gouvernement belge en exil à Londres, au sein duquel il plaida pour une alliance de l'Europe occidentale. Il initia l’union douanière dite Bénélux qui préfigurait, à une échelle réduite, la Communauté européenne en devenir, il fut le premier président de l'Assemblée générale des Nations Unies, puis ministre et chef du gouvernement belge . Plus tard, il occupa les fonctions de secrétaire général de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et ensuite fut encore ministre des Affaires étrangères.On le retiendra comme ami de Winston Churchill, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi, des hommes politiques idéalistes désireux de construire et préserver l'Europe.

Tout cela était fort instructif, je préférai cependant retourner à l’Elisabeth du moment quoique l’idée de relation maritale ...
J’ai mal supporté le choc et cela ma coupé la respiration, elle avait dit « Non » aussitôt les papouilles terminées. Je savais pourtant que comme moi, le oui était dans son cœur. En fait, ce n’avait été qu’un rêve bicéphale, et maintenant pour la dernière fois, j’allais passer des bras d’Elisabeth à ceux de Morphée, du songe à une réalité crue qui fait peur.
Pas de nuit, plus de nuit, Elisabeth venait de sonner le réveil.
— Ne fais pas cette tête-là ! raisonna Elisabeth avec un sourire gêné.
— Excuse-moi, mais je pense qu'il y a de quoi ...
— Tu sais bien que ça ne serait pas possible.
— Sauf si nous le voulons tous les deux, Elisabeth !
J’ai allumé une cigarette et soufflé longuement, en ronds successifs, la fumée vers le ciel, comme un loup silencieux. La métaphore est osée mais après avoir cité Dumas ... !
— Tu n'as pas l'air de vouloir, en tout cas, poursuivis-je d'une voix grave et triste.
— Je ne sais pas, Henri, je ne sais vraiment pas.
Je n’avais pas trop envie de me marier et elle n’avait pas la volonté d’entendre parler de catholicisme dans son royaume d’Angleterre. De plus, je venais d’apprendre par Sébastien que le XV de France venait d’être écrasé par les Springbocks.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyDim 28 Mai 2006, 04:13

25

J’ai compris alors ce que ma mémoire cherchait à occulter depuis ces temps et ces temps, j’ai senti cette faiblesse physique et morale me prendre à bras le corps pour m’induire en erreur et me conduire sur les chemins horribles de cette sanglante journée de revendications absolues et inhumaines.
Dans ma tête malade, le film de la Saint Barthélemy s’est affiché sur grand écran.

Alors doncque...
J’ai fait nommer Caussens aux côtés de son ennemi juré, l’amiral Coligny et j’ai participé à son..., comment dire, sereinement, son éviction dans la nuit du 24 au 25. Bien entendu, je nie formellement ma participation à tous ces massacres mais Palumbo est sans cesse à renifler.
Oh ! Je ne vais jouer ni la fille de l’air ni trouver l’alibige, le Palumbo, je vais l’écraser dans sa 403. Rien m'enivre comme les forts désastres, je vais rebondir comme certains l’imaginent.
Ou autrement !
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyLun 29 Mai 2006, 03:51

26 mais en réalité 28, que dis-je 29.
M’ont foutu un sacré coup sur la tronche !


Catherine de Clèves dort, endormie par cette liqueur que l’on tire des fèves arabes en y ajoutant quelques gouttes de narcotiques. La grande Catherine elle, conspire comme on respire.


Je relance la pinéale photosensible, les solutions ne vont pas tarder. Le complot existait, il a toujours existé, les hommes noirs m’entourent. Pourquoi me torturerais-je les méninges, on ne va pas m’en vouloir de cette piétaille écrabouillée, ces hurluberlus marchant là où roulent les automobiles, ces maillons faibles invoquant un dieu concurrent, ces ambulants de la prêche jutant leur ketchup sur les murs de la cité.
Pourquoi des murs demandait la poétesse, simplos ! Pour les graphiter du mercurochrome des clébards, des poussifs, des payepaslimpos.
Qu’avons-nous à faire des remarques et réactions à un mouvement d’humeur, ne peut-on se satisfaire de quelques incroyants rapatriés chez leur bon dieu. On me croyait mou, c’était oublier mon service chez les paras, d’ailleurs tout cela a remis les idées des autres en place et bientôt les miennes, on se cherche mes faveurs, on revient à un clientélisme socialiste sage, à quelques fratries utilitaires, on souhaite des promo, des nominations, des postes, des titres ! Qu’avons-nous, - et on observe que je retrouve ma gaîté, mon ambition, le nous populairement princier des altesses en poste en Belgique, sur le rocher monégasque voire au Danemark qui courtise l’australopithèque, (mais en ce royaume tout est pourri, c’est connu !) à faire des gueux qui fouillent les poubelles pour y trouver la trace obscure du polluant néfaste ? Il me plaît constater que l’on retrouve les bonnes habitudes, pas de boîtes à tartines sur les plages knokkéennes, ce n’est pas pour rien que je retrouve moi-même l’intimité des proches à ma botte, le goût du secret et l’exercice du pouvoir, l’argent, la puissance, la Ferrari. Cousin du président de la République Raymond Poincaré, mon cousin Henri était mathématicien et physicien français dont on a dit qu'il était le dernier savant universel susceptible de connaître la totalité des mathématiques de son temps.

Il fut le premier à constater le comportement chaotique de certaines fonctions et à proposer une manière de visualiser ce comportement. Il aurait pu m’aider.

Retrouver mes origines nécessitait bien sûr des procédés prosopographiques, pourquoi n’en pas user ? Il a fallu relever des jupes, chatouiller les ducs de Joyeuse et d'Epernon, emporter l'adhésion du lecteur, notamment en forçant son refus de s'interroger sur ma sexualité, pour ne voir dans les accusations portées à l'encontre de celle-ci que la traduction d'une conception religieuse permanente du pouvoir pour qui tout suspect de connivence avec les hérétiques est forcément déviant. J’ai baisé des lesbiennes et cela dérange. J’ai failli renverser Brigard, boutiquier.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyMar 30 Mai 2006, 04:08

30

Aïda brune vivait dans la semoule et le hareng, servait peut-être de la Smirnoff et des Pilsen entre les plaisanteries crasses et les mains baladeuses. Elle était appréciée de cette clientèle qui ne voyait ici que trop de blondes. C'est ensuite que j'ai observé le curieux manège de certains officiers portant des insignes de haut grade. Je suis un peu déçu du cadre de vie de celle que je m’étais choisie comme maîtresse, bien qu’elle ne le sache pas encore, pour la durée de mon séjour à Cracovie. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à « être célibataire » durant les « missions » que j’ai exécuté pour Catherine.
J’ai pensé à Céline, à la princesse de Clèves, aussi. Je les aime bien.
Je les aime toutes.

C'est pour ça que je coupe court.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyJeu 01 Juin 2006, 04:22

31


Pendant les six premiers mois de l'année 73, la France aurait connu une guerre de religion, une foire d’empoigne autour de La Rochelle, genre francofolies pour demeurés. Ce serait là que « des pouvoirs occultes » auraient décidé de m’éloigner et de m’envoyer comme président directeur de l’usine Renaud en Pologne. Je me demande si je peux raconter ça ?


Les lecteurs du Monde et ceux du Figaro demandent des nouvelles économiques et financières, ceux de L’Humanité disent qu’ils n’est rien passé, sans doute est-ce vrai, sans doute, ont-ils raison.

Et puis, on peut toujours parler du temps, le temps est indéfini et se pencher sur le temps c’est déjà raconter quelque chose puisque le temps n’est rien, il est près de nous tout le temps, éternité du temps et même du temps qu’il fait, on peut en faire un bêtisier pour Noël, il change tout le temps au point que certain pensent qu’il se réchauffe et que d’autres disent que le soleil perd des milliards de particules chaque année et que donc le temps se refroidit, quel temps !

Enfin, dans le temps donc, on mangeait son pain blanc et puis son pain dur, on travaillait tout le temps et d’autres décidaient pour vous, on m’envoya en Pologne qui était l’étranger aujourd’hui devenu quasi moi-même, encore une histoire dans le temps, j’ai donc quitté La Rochelle où j’avais mes quartiers et des amies jumelles à Rochefort qui avaient de belles jambes.

Sigismond-Auguste, s’était décidé à décéder et l’organisation des hommes noirs dont l’évêque de Valence faisait partie a convaincu ma mère que le chemin de mon avenir temporel passait par les plaines Vistuliennes. J’ai accepté sans que personne sache le petit marché que j’ai passé avec Charles concernant un solide d’actions hexagonales, des flats downs et des sitcoms au porteur que je rangeai dans ma cassette à côté des mille et une lettres d’amour que j’ai conservées, une par amante nocturne. Et surtout, une petite miniature de Marie de Clèves que même des olibrius comme l’ami K aurait embrassée. Ah Marie, Marie, entre les tours de Bruges et Gand, dans les fossés le long des canaux, au cinéma Métropole, dans un recoin de la rue Quellin, sur la plage du Prado et bien sûr dans les champs les prés enfin, sylvestres et citadins étaient ses goûts, pommes ses fesses et juteux son abricot.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 02 Juin 2006, 04:19

1

Les voyages forment la jeunesse et je me suis donc attardé un peu le long de la Meuse et vers les pentes rhénanes avant de m’en aller en Kozaline, en Katovice, à Dantzig dont on sait quel malheur, quels malheurs, mon garçon, disait la tante bretonne de Maurice.
Il faut dire à l’honneur des Polonais qu’ils me reçurent fastueusement à Cracovie où l’on se souviendra longtemps du barbecue géant, des desserts chantilly et du colin-maillard que nous jouâmes dans les jardins du château. Beaucoup de petites demoiselles qui en étaient à leur premier bal découvrir des jeux de mains à la française qu’elles ne soupçonnaient pas, on est plutôt prude au pays de Jean-Paul.
Je n’ai pas fait que des bêtises, il paraît même que j’ai pu arranger des détails techniques qui tracassait Yvan, un irascible voisin et rejeté dans l’ombre carpathe un archiduc autrichien à petite moustache étroite.
En culbutant les Polonaises au rythme de Chopin, je pensais tout de même à ma princesse de Condé, Marie... Jaques, t’en souviens-tu encore ?
Zonder liefde warme liefde
Waait de wind de stomme wind
Zonder liefde warme liefde
Weent de zee de grijze zee
Zonder liefde warme liefde
Lijdt het licht het donk're licht
En schuurt het zand over mijn land
Mijn platte land mijn Vlaanderland ...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 4 EmptyVen 02 Juin 2006, 05:01

Et la suite, tu tais la suite ?

Zonder liefde warme liefde
lacht de duivel de zwarte duivel,
zonder liefde warme liefde
brandt mijn hart mijn oude hart.
Zonder liefde warme liefde
sterft de zomer de droeve zomer,
en schuurt het zand over mijn land
Mijn platte land mijn Vlaanderland.
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