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 productions de Xian.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 27 Sep 2006, 04:20

Il fut un temps où Adèle Blancsec hantait d’autres lieux que le pont Tolbiac, elle avait de l’entregent, de la famille, n’était-elle pas la fille de Guillaume, la femme d’Etienne, que l’on chanta tant, bégayant même.
Etienne avait fait du château de Blois une Cour d'Amour qu'illustre bien un poème courtois écrit à cette époque par Baudri de Bourgueil évêque de Dol.
Le temps passe, le monde évolue, les choses changent, des architectes, des bâtisseurs des démolisseurs se sont succédés pour faire ici des salles et des cabinets, des chambres et des bureaux, des antichambres avec pots, des jardins intérieurs, des plafonds peints, des tentures opaques.
Il y a la salle des Etats, c'est la plus ancienne et la plus grande salle Seigneuriale subsistant de nos jours en France, elle servit pour les audiences féodales du Comte, les hommages des vassaux et comme Salle de Justice. C’est ici que j’avais réunis les cinq cents députés du coin, pour une de ces discussions inutiles dont sont friands les élus du peuple.
A l’étage, des appartements ont été dessinés pour ma mère, au dessus, j’avais mes quartiers où je reçus d'O, Aumont, Rambouillet, Ornano, Bellegarde, Maintenon, six amis fidèles ayant suivi quelques cours chez les paracommandos.

Nous avons, ensemble, relu le scénario que j’avais élaboré, je pense que c’est d’O qui insista pour que l’on téléphone à Valou, lui dire que ce sera pire que dans le métro, qu’elle aimera ça. Je préférai que l’on s’en tint au secret. J’avais déjà suffisamment d’ennuis à défendre les calicots lyonnais dont s’emparait sans cesse Morat-Reis, un prédateur redoutable que combattit, je crois le Rescator, il faudrait que je demande à Angélique. Sur mer, les Sarrasins occupaient Frioul, sur terre, l’O.M. perdait toutes les joutes. Toutes ces affaires maritimes, je pense à la grande Armada défaite et à la marée noire de l’Amoco Cadiz me donnaient un bon prétexte pour inviter Henri 1er de Lorraine, prince de Joinville, 3ème duc de Guise , dit Henri le Balafré, en notre château.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyJeu 28 Sep 2006, 04:06

Alors que les députés palabraient et que leurs gueuses faisaient les boutiques de la cité, je fis réunion, tint conseil de mes Quarante-cinq, hommes d'armes gascons entièrement dévoués à ma cause. Nous allions donc demander à ces congressistes de se réunir fort tôt demain et ensuite, nous allions faire venir Henri le Balafré sous raison qu’il fallait entériner un projet avant que je rentre précipitamment à Paris où le grand Jacques m’attendait dans l’urgence de l’organisation des restos du cœur pour l’hiver glacial à venir.

Je fis appel et vingt de mes fidèles décidèrent de jouer le jeu, le grand jeu, les autres resteraient dans la cour près de l’escalier qui fait la célébrité du château. Ils se chargeraient de contenir les curieux, distribueraient avec l’aide de soubrettes déguisées en bunnies du café chaud, des petits pains au sucre, des sandwiches jambon beurre et même des martino que je ne peux qualifier de martini, Aldo pourrait prendre la mouche, créer une compagnie et me soutirer qui sait encore des sous, bien que je me demande comment fait mon banquier, sans doute est-il bien informé par quelques taupes et secrétaires en minijupe que les affaires qui vont mal vont aller mieux.

Je me repasse le processus : huit dans la belle chambre, douze dans le cabinet vieux, je me dissimulerai moi-même derrière la tapisserie de Beauvais recroquée imaginativement par une tapisseuse qu’il faudra remercier. Alain chantera-t-il en la regardant se demandant ce qu’il y a sous les jupes des filles tandis que Will répondra qu’on y trouve le secret du grand pouvoir.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyVen 29 Sep 2006, 04:11

Le Balafré est arrivé en grandes pompes, il chaussait du quarante-quatre, on approchait du six juin, il mesurait démesurément et sa gueule était grande, grande grande... je me l’étais imaginé plus petit je ne l’avais plus vu depuis la disparition de ce cher Colligny. Ce gars-là, pourtant jeune, était hideux carabossé crouellé franchement ignoble malgré un essai de porter le manteau avec un rien de distinction. On ne devient pas distingué parce que l’on vient me voir, c’est avant qu’il faut prendre des cours.
Alors qu’il était en bas, au pied de l’escalier que tout le monde connaît, Joseph se détacha du mur et le prenant en aparté à deux pas de son garde du corps habituel, lui tint un langage viril l’incitant à venir me rencontrer sans délai dans mon bureau.

Joseph savait très bien ce qu’il fallait dire pour tenailler la curiosité d’Henri le Balafré, les élections européennes ! Ah ah ! Pourquoi faire ? La lutte contre la mongolisation est terminée et l’enseignement apprend désormais à tous les Européens qu’ils sont beaux et gentils, solidaires et poétiques, que c’est très bien d’avoir abandonné l’Afrique aux diables vaudous, aux imams à petits chapeaux ronds, alors qu’ils ne sont pas même bretons, bientôt les Européens n’auront pas plus de pétrole que d’idées, plus de matières premières, plus d’uranium, d’ailleurs nous allons sortir du nucléaire pour entrer dans le solaire, la nouvelle secte à la mode, bientôt trop tard pour pleurer, les Européens seront enchaînés.

— Nous sommes tous des morts en sursis, répondit le Balafré, acceptant l’invitation de rencontrer Henri Troyes sans ses éternels conseillers. Il se dit qu’Henri allait lui annoncer de bonnes nouvelles, la grève dans le Sud–Ouest allait pouvoir être matée et le parti pour la Paix en Iraq allait être bastonné, Henri le Balafré était tout à fait convaincu que lorsqu’un parti se réclamait de la paix, c’était surtout pour foutre la merde, il avait lui-même assez bien joué ce jeu-là.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 02 Oct 2006, 04:48

A l’étage, Henri Troyes observe la cour, Chicon est assis, se demandant s’il ne joue pas les Monsieur Arkadin, d’autant plus qu’on venait de passer le film au cinéclub de Blois hier soir, cet amnésique qui avait recruté des gens qui le connaissaient pour remonter dans son passé, je ne vais pas raconter l’histoire, Orson est un gros lourd qui m’en voudrait.

Burt avait décidé de faire confiance à un vieux Smith et Wesson tandis qu’Hubert avait préféré un Herstal de bonne facture, Toni avait déposé une Sten derrière une tenture et avait son couteau de combat à triple dentelure attaché dans sa chaussette gauche. Ils sont à l’entrée du bureau tandis qu’à l’intérieur Bob Denard tripote son insigne de colonel qui n’est qu’une de ces bombes trafiquées par Kiouw, en observant les trois professionnels postés à gauche, Francis Coplan restant éternellement un homme de droite.

Huit, le compte est bon, les trois gauchistes avait été sélectionnés sur leurs compétences particulières, Robin crachait des aiguilles et lançait des shurikens comme un ninja diplômé, Thiebaut maniait le katana qu’il avait dissimulé sous son manteau de pluie avec une célérité et une efficacité digne des maîtres de dojos nippons, et Joaõ dansait la capoéra depuis sa plus tendre enfance, dans les bidonvilles de Rosario.

Douze autres spadassins du même acabit sont dans le cabinet vieux.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMar 03 Oct 2006, 04:07

Comme il se doit dans une époque dignement religieuse, deux prêtres sont dans l'oratoire du cabinet neuf : je les y ai commis pour prier à la réussite de l'entreprise.

Au pied de l’escalier, Joseph s’est retiré pour laisser passer le Balafré, empêchant ainsi ses compagnons habituels de le suivre immédiatement.
Pour gagner le cabinet vieux où Joseph l’a envoyé, il lui faudra passer par le bureau où attendent en devisant huit amis d’Henri.
Henri de Guise y pénètre et les gens le saluent. Bob fait un petit geste amical de la main tandis que le Balafré se dirige vers Robin, Thiebaut et Joaõ, il connaît le chemin, il est déjà venu plusieurs fois dans cette aile du château, il sait que derrière ces trois-là se trouve une petite porte et qu’un couloir de quelques mètres permet d’atteindre le cabinet vieux.
Il frôle hautain Hubert et s’avance dans le corridor. Il ouvre la porte et aperçoit les gens qui l'attendent, plusieurs ont un poignard à la main, c’est un guet-apens. Un colosse marche vers lui, un long couteau de boucher dans la main gauche tandis qu’un personnage vêtu de cuir tient un démonte-pneus de camion, un troisième fait osciller une chaîne de Kawasaki triple maillons.

Il veut reculer, mais les huit hommes de la chambre lui coupent la retraite. Ils se jettent sur leur victime, la saisissent aux bras et aux jambes, enroulent son manteau pour l’empêcher de saisir le colt quarante-cinq qu’il ne peut manquer d’avoir accroché à sa ceinture pour venir ici.
Henri de Guise renverse quatre des agresseurs, en blesse un cinquième avec son drageoir. Il entraîne la meute jusqu'au bout de la chambre et revient, tente de s’approcher des croisées, d’appeler à l’aide mais qui ici viendrait à son secours ?
Henri parvient tout de même à se saisir d’un Tokarev extra plat que tenait un des conspirateurs, une salve rugit, un des malandrins se sent projeté en arrière comme s’il avait été shooté par Zidane.
Le géant lorrain finit par succomber sous le nombre, il est à genoux, il murmure «Miserere mei Deus». Cause comme ta mère t’a appris lance Thiebaut en dégainant son sabre, la lame étincelle, un pas marché comme au kendojo, les deux mains fermes sur la garde, l’acier fend l’air et le crâne.

J’écarte alors la tenture derrière laquelle je m’étais tapis (Dans une autre vie, j’aurais été Prince du château de Liezen, une blonde à poitrine démesurée m’aurait tendu ses fesses et l’affaire aurait été plus avantageusement terminée). Je suis content d'y voir un peu plus clair, d'avoir un peu moins de vertiges... et même un peu moins de pellagre, en voilà un qui ne vieillira pas trop mal, ne deviendra pas gâteux, maldodos, tout de même, mon dieu, qu'il est grand ! Il parait encore plus grand mort que vivant.

En fouillant le cadavre, on découvre une lettre contenant ces mots : «Pour entretenir la guerre civile en France, il faut 700 000 livres tous les mois.» le destinataire ne la recevra pas ou peut-être, qui sait, et si je me faisais passer pour Henri. Henri versus Henri, Henri raconte Henri, Henri vit Henri, le vit d’Henri, la vie d’Henri...

Tandis qu’on appelle l’équipe de nettoyage, un caporal-chef ordonne que l’on aille déposer le corps près de la bulle verte qui n’est cependant pas destinée à recevoir les ordures, ce n’est que pour un moment dit-il à l’observateur de Singeville. Je reprends mes esprit, je passe dans l’appartement de ma mère à qui j’annonce joyeusement : «Je n'ai plus de compagnon pour une nouvelle guerre, le king est mort.»

La conscience en paix, je pars à larges enjambée à la chapelle Sainte Croix, près des étangs d’Ixelles pour y entendre une messe d'action de grâces.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 04 Oct 2006, 02:55

Catherine m’avait reçu quelques instant et avait simplement commenté : "Bien taillé mon fils, maintenant il faut recoudre". Les Quarante-cinq, fidèles à leur maître, se distingueront encore le lendemain en poursuivant le cardinal de Lorraine, Louis de Guise, ainsi que principaux leaders ultra catholiques. Quelques-uns s’échappèrent pour s’en aller fonder un parti humanitaire. Est-ce possible que des gogos les suivent ? Humanitaire ? Quand on sait que cela a commencé avec Caïn et Abel et qu’il a bien fallu un inceste des plus virils pour perpétuer la race, on peut sourire des candidats humanistes tout autant que des rousseauistes.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyJeu 05 Oct 2006, 04:44

suitedes épisodes précédents ...


Le corps de Louis alla rejoindre celui d’Henri auprès de la bulle d’attente des services municipaux. Comme les gens d’iceusses, à leur habitude traînaient dans quelques cafés mal fréquentés, Hassan et quelques amis passant en voiture accrochèrent les décédés à leur pare-chocs arrière pour un tour de ville gratuit, side seeing et slideshow sur TF 1 garantis. On perdit quelques lambeaux par-ci par là que des collectionneurs habiles transformèrent en reliques qui pouvaient se vendre ou s’offrir à l’achat de trois tee-shirt : Satan go home. Dans le feu de l’action, ils élevèrent un bûcher pour un méchoui gigantesque, y glissant les deux corps préalablement huilés. Les cendres de l’ensemble furent enlevées le surlendemain par les éboueurs qui avaient repris le travail, la paix semblait acquise au Moyen-Orient, Khartoum avait été libérée par les mass média, et le populo grec allait pouvoir toucher des athlètes de leur vivant. Tout allait bien !


(à suivre)
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyVen 06 Oct 2006, 04:28

De nombreux journaux s’étaient emparé de l’anecdote de suppression de gêne réalisée par Henri Troyes, des journalistes inventèrent des scénarii, on parla de captation de pouvoir, de délit d’initié, même d’assassinat caractérisé, on dit que Henri le Balafré était entré en saluant ceux qui étaient en la chambre, que ceux-ci s’étaient levés (jouaient-ils aux cartes ?) on a raconté sur une chaîne périphérique que le sieur Montsiéré avait poignardé lui-même Henri en criant « traître tu mourras », on dit tant de choses, qu’Effranac frappa dans les reins, Saint Malines aux jambes, on inventa mille situations tant et si bien que le procureur fut obligé de s’en mêler, confiant l’affaire à Palumbo, un lieutenant nouvellement promu qui conclu rapidement que ledit Henri le Balafré avait fait une mauvaise chute en traversant un couloir mal éclairé. Affaire classée.
D’autant plus qu’un autre procureur fut diligenté pour arrêter Charles, le fils du Balafré sous cause qu’il était possible qu’il y ait réseau, association de malfrats, qu’on l’avait vu à la Dame Blanche qui comme le sait tout un chacun est un repaire où se déroulent des ballets roses.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptySam 07 Oct 2006, 02:56

Ceci est un feuilleton dont il est possible de lire l'ensemble des épisodes précédents en allant y voir là :

http://henritroyes.skynetblogs.be/post/3757983/base-de-lecture-

Avais-je à me justifier de mon comportement alors que je briguais, c’est évident un de ces nouveaux mandats européens qui allaient enrichir considérablement les malins qui seraient les premiers à les obtenir. Je n’avais guère de temps à passer à procéder par voies habituelles de justice, je suis bien content que cet Henri là se soit pris les pieds dans le tapis et cogné la tête au rebord de marbre, version officielle de l’assurance en responsabilité familiale que je n’avais manqué souscrire par souci de prudence de bon père de famille.
(à suivre)
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 09 Oct 2006, 04:26

L'accident survenu au cardinal de Guise eut des conséquences plus fâcheuses pour moi : Benédiktus broubela, alzeima, vagua, postula, postillonna, n'accepta pas mes justifications et, apprenant que j’avais fait ami ami avec Henri de Navarre, il finit par m'excommunier.
Il y eut pire : des soi-disant élections dans le pays plat : Rupture consommée ? Au Nord, travail famille patrie, au Sud, potopoto, couscous, gaypride ?
(à suivre)
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 11 Oct 2006, 03:00

Ce Bénédiktus était fâché sur moi à cause d’Epernon qui avait arrangé une entrevue à Saint Jean d’Angély et une party à Plessis-lez-Tours, cela ne calma cependant pas l’ardeur des casse-pieds écologistes, socialistes et blogistes.
Leur ligue ne disparaît pas pour autant, retournement de situation, le Charles se taille et s’en nomme chef, confiant une enquête spéciale au lieutenant Palumbo qu’il nomme capitaine. Tout de suite, ce dernier rentre à Paris pour annoncer la nouvelle à sa femme qui est une inconditionnelle d’Henri.
Tandis que Jacques de Corrèze reçoit en grandes pompes du côté de la Normandie, Paris gronde, Paris entre en rébellion ouverte, se plaçant sous la protection du duc d'Aumale, cousin des Guise. L'agitation était à son comble dans la capitale, où des rebelles incendiaires argentins s’emparaient d’un trophée crocodilesque tandis qu’un couple belge se distingue en double messieurs, l’époque est au stupre, je demande à Joseph de me rapporter le Nécromicon, l’art d’aimer et quelques exercices de style de Suétone. Le duc Sarco de Mayenne s'octroie le titre de lieutenant général de l'État, tandis que des villes ligueuses se soulèvent contre les percepteurs de la TVA.



De manière à rester sur l’événement, fort de mes actions chez Total Fina et Elf, chez Lagardère et Dassault, Meudon et L’Oréal, je décide de loger avec mes amis dans une propriété que j’achète à Saint Cloud où j’apprends le décès de Cowboy premier. Rien ne va plus ! Faites vos jeux. Un message me décoiffe...
Deviens-je parano ? Les dangers dont se croit menacé l'anxieux ne répondent jamais si fort à son attente qu'au début de la situation dangereuse et c'est alors seulement qu'il convient de s'en protéger. Je voulais téléphoner à Liliane mais Chicon me dit que les choses changent, que des bruits courent, que l’on restructure un capital qui le vaut bien, que va disparaître le holding de contrôle créé par Eugène Schueller pendant ce que les benêts ont appelé la dernière guerre. Le fondateur du groupe était l'un des grands financiers du complot de la Cagoule et du nazisme français. A la Libération, la société par ses filiales étrangères servirent souvent de refuge aux criminels en fuite. C’est une vision qui échappe souvent aux blondes, aux rousses et aux décolorées. Aujourd'hui, me dit Chicon, Liliane Bettencourt, est la femme la plus riche de France et l’argent n’a pas d’odeur, d’ailleurs la chimie développée au sein du groupe permet tous les antitranspirants. L'histoire du grand capital s’accommode mal des transports de troupes et des manifestations syndicales.
C’est Chicon qui me passe l’autre message : On Thursday the Bilderberg group starts a special meeting. For four days some of the West's chief politicalmovers, business leaders, bankers, industrialists and strategic thinkerswill hunker down in a five-star hotel in northern Italy to talk about globalissues. This year Bilderberg has announced a list of attendees. They include BP chief John Browne, US Senator John Edwards, World Bank president James Wolfensohn and Mrs Bill Gates.

C'est marrant, pour la presse, trois crétins qui dessinent des croix gammées dans un cimetière c'est un complot fasciste menaçant, par contre quand les hommes les plus puissants se retrouvent secrètement au sein du Bilderberg, c'est juste une réunion anodine pour papoter sur des "globalissues"... tout avis différent étant bien sûr taxé immédiatement de conspirationisme, anti-américanisme et anti-sémitisme...
Et donc la mass populia walbanaise s’est exprimée dimanche passé, ahah hahahahahahaha
Le diable en rit encore !


(à suivre)
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyJeu 12 Oct 2006, 04:42

Jacques Clément, dominicain, raccrocha le téléphone d’une main tremblante.

Livide, exsangue, essoufflé, il avait l’impression d’avoir poussé la porte de l’enfer et d’avoir commencé la descente, il en était à la première et irréversible marche. Ignace , le jésuite , un ami de longue date et de Madrid venait de l’avertir que des gens de la Compagnie Internationale Anonyme avaient posé beaucoup de questions à son sujet et que l’on avait demandé s’il y avait un projet particulier en route, une mission, un contrat.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyVen 13 Oct 2006, 06:00

Il se concentra cependant sur la prière du matin, pensant qu’à six heures, il quitterait discrètement le prieuré pour se rendre au couvent de Sait Cloud. Il avait rendez-vous à huit heures avec la secrétaire de la mère supérieure et à onze heures trente, à l’hôtel des Roys, avec cet Henri auquel il devait apporter des nouvelles secrètes.

Il quitta sa chaise de prière et se rendit à l’atelier de menuiserie pour y prendre ses outils, il choisit un poinçon carré de bonne taille et un couteau effilé. Comme on avait dit que les chemins étaient peu sûrs, il alla à l’armurerie où il avait ses entrées malgré l’absence du père armurier, s’étant fait faire il y a quelques mois une clé de la petite porte bardée d’acier contre les mauvaises intentions.

Sentimentale comme un banquier suisse mais douée d’un courant de réflexions intimistes étonnant, Marie-Claire des pauvres et des handicapés était aussi une moinesse copiste de première force, elles vous établissait pour les sans-papiers en un tournemain un passeport vierge d’ennuis futurs, entre autres. Parmi ces qualités de précision de gestes elle avait aussi celle du papillon thaïlandais et de la masseuse de Hong Kong, et, ce qui n’était pas négligeable à certaines occasions, elle était excellente nageuse, elle adorait l’eau, en fait.

C’est ainsi qu’elle avait reçu la première fois Jacques Clément, lorsqu’il était venu pour acheter au nom de la congrégation franciscaine de Bourges quelques documents et diplômes, au bord de la piscine, dans laquelle elle poissonnait uniquement vêtue d’un string mauve foncé et d’une poitrine refaite par le grand chirurgien plasticien Solvay.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 16 Oct 2006, 04:48

Bien dressé, le dominicain était revenu souvent au couvent des Clémentines pour y recevoir des documents mais aussi pour apporter des nouvelles du monde extérieur et se servir de son outil le plus naturellement possible pour mener la chère sœur vers le septième ciel, ce qui est une voie quasi obligée pour une confessionnelle.
Il attendait d’aujourd’hui un moment intense et des documents qui lui permettraient de tromper la police après qu’il aurait rencontré Henri, car, bien entendu, il n’était pas question de rester sur place.

Une goutte de sueur perla sur le front du dominicain, il se répétait les mots d’Ignace. Il fallait savoir ! Il composa un numéro sur son téléphone portable, une voix automatique lui apprit en quatre langues que le correspondant était inaccessible momentanément et que zéro message pouvait lui être délivré.
Au couvent de Saint Cloud, Sœur Marie Claire se contempla dans le grand miroir disposé dans sa cellule, derrière la bibliothèque qui contenaient plus de trois cents missels différents dont un directement imprimé par Gutemberg lui-même et un autre enluminé de diableries Boschiennes. Tout en se mirant et en observant les lignes parfaites de son corps, elle dégustait à la petite cuiller un yakult bio saupoudré d’un peu de ce Beluga que lui rapportaient les copistes grégoriens de la Mer Noire. Ensuite, elle se peigna, passa un filet dans ses cheveux noir jais, enfila un micro string, il fallait être vêtue dans les couloirs, n’est ce pas et se rendit comme chaque matin et comme d’autres, à la piscine. Elle eut une pensée pour sa cousine Margot qui faisait sans doute pareil dans l’annexe de son château de résidence.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMar 17 Oct 2006, 05:45

Il se revoyait à Alger au temps béni de la lutte contre l’Oas, à Beyrouth au meilleur de la guerre civile, en Afghanistan avec les Mabouls du peuple à moins que ce ne soit à Ceylan ou à Djakarta, sa congrégation religieuse lui avait permis de beaucoup voyager.
Sœur Marie Claire, Célestine Copenolle dans le civil ne changeait pas d’une visite à l’autre, pensa-t-il, ils s’embrassèrent, sa langue était douce et habile.

Il guetta plusieurs minutes l’ambiance de la rue puis longeant les murs, s’engouffra dans l’hôtel par l’entrée de service. Il passa dans le vestiaire, endossa un uniforme de buttler et d’un pas ferme se rendit à la colonne d’ascenseurs.

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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 18 Oct 2006, 03:41

Quatrième***
Extraordinaire, couloir vide devant lui, chambre 425, Henri attend jacques Clément qui doit lui apporter des nouvelles secrètes. Il ouvre donc la porte contemple avec étonnement le majordome classique qui lui fait face, celui-ci prononce la suite des vers magiques : bercent mon cœur de langueurs monotones... C’est bien l’envoyé de la concurrence.

Le moine déguisé n’avança pas très loin dans la suite, il dit simplement voici les documents demandés et ouvrit sa veste comme s’il allait en tirer un portefeuille, dans l’instant, il débloqua de sa ceinture un véritable Gillwell, un de ces couteaux Baden Powell dont seuls les Anglais et les Suisse avaient compris l’usage.

Clément frappe violemment son interlocuteur d'un coup au bas-ventre.

Tandis qu’Henri s’écroule dans le sang qui gicle, la porte de l’ascenseur trois s’ouvre sur Céline et Henri de Navarre. Ils aperçoivent le majordome qui quitte à pas pressé l’appartement d’Henri Troyes. Ils hâtent le pas, découvrent Henri se tenant le bas-ventre, écroulé sur la moquette ensanglantée.

"Voyez mon ami comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant". dit-il et regroupant ses dernières forces, il demande à Henri de Navarre de prendre soin de Céline à qui il montre d’un clignement d’œil qu’il est heureux de la revoir.
***
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyJeu 19 Oct 2006, 03:33

It fecit qui prodest (Henri)

La liberté de l'autre étend la mienne à l'infini". (Bakounine)

Et si les choses avaient été différentes ? Et si Xian connaissait une autre histoire ?


A vous lecteurtrices ... une gageure ...

Vous choisissez le prochain personnage à votre guise ... (euh ... histoire "vraie" française, belge ou antique grecque ou romaine de légende ou ayant réellement vécu voire un personnage de la littérature française ou de la bande dessinée franco-belge haut en couleurs ...

et un nouveau feuilleton recommence pour le plaisir des yeux ...
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MessageSujet: SPAGHETTIS ET COCA   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 13 Juin 2007, 06:04

SPAGHETTIS ET COCA
(Nouvelle de Sabrina)
(Révérence faite à Charles Exbrayat)



La maison des Tortolonni a souvent été le théâtre d’actions bruyantes, on y était habitué dans le quartier. Le boucan, ici, c’est la vie. Rien ne peut se passer qui ne crée un mouvement tumultueux et oserait-on dire tintamaresque.

La strada del Picolo Prosciutto n’est pas pire que les autres rues de Na-ples. Depuis des générations, on crie, on s’interpelle, on essaye sans cesse de couvrir le bruit du Vésuve qui pourrait se réveiller un jour. Pendant longtemps, il n’y a eu que les voix humaines, les bêlements et les braiements, les aboiements et les miaulements. Il faut y ajouter aujourd’hui les moteurs qui s’emballent, les moteurs qui ne démarrent pas, les vélomoteurs qui pétaradent, les motocyclet-tes qui roulent sur la chaussée mais aussi sur les trottoirs, les radios, les tourne-disques, les magnétophones, les cassette drivers, les baladeurs à haut-parleurs,les télévisions, les mixers, les mixsoupes, les trancheuses, les couteaux électriques, les coupe oignons, les saucières, les sorbetières, le sifflet des bouilloires et celui des casseroles à pression, sans compter celui des arbitres, des enfants et des policiers. Par-dessus tout ce bruit qui n’est rien que le bruit, bruissement de la vie dans la ville, les sirènes du port, les réacteurs des 747 qui s’élancent et les trains, trams, autobus et véhicules divers pour une à cent per-sonnes et les bruits normaux de tout un peuple au travail.
Cela commence au lever du soleil et ne s’estompe vraiment que durant la sieste de mi-journée et les heures de repas du soir.

La strada des Picolo Prosciutto n’est pas plus odoriférante que les au-tres rues de Naples. Dès avant Pompéi, les poissons grillés, les mollusques sé-chés, les tranches de veau et de melon, le rose frais et le rouge capiteux mêlent leur fumet aux langes qui sont suspendus sur les cordes à linge allons d’une mai-son à celles d’en face (à moins que ce ne soit à celle d’à côté, au cas où la famille ne serait pas de la même famille).
Strada del Picolo Prosciutto, le facteur avait apporté aux Tortolonni une lettre d’Amérique, du Sud.

C’est Sabrina, la jeune épouse de Giuseppe qui l’avait ouverte et lue. L’oncle d’Amérique était de retour bientôt.
C’est un cadeau du ciel pour la famille Tortolonni où l’on s’échinait cha-que semaine à jouer au Totto, Lotto, Motto et autres pronostics et jeux de ha-sard (ceux autorisés par le gouvernement, via le distributeur local, les autres via le même distributeur mais sur une liste de cagnotte anonyme et numérotée.

Grégorio Saligo dûment annoncé arriva à l’aéroport de Naples un samedi midi.
Il fut convenu qu’on l’installerait provisoirement dans la chambre des jeunes mariés, ceux-ci dormiraient désormais avec Gina, Sophia, Maria, Fran-cesca, Aldo, Antonio, Bernardina et quelques camarades qui quelquefois lo-geaient chez eux.
On examinait, après, les problèmes d’un nouveau logement peut-être en dessous de Sorrente, face à Capri.

Ce n’est pas simple d’habiter à Naples, encore moins lorsqu’on veut gar-der une pièce entière à la disposition d’un parent bien-aimé.
Sabrina habitait avec une sienne cousine et une arrière grand-tante et ses frères et sœurs depuis que la guerre avait fait disparaître de la circulation Amédéo, son père et Sérafina, sa mère. Personne ne sut ce qu’il leur advint. On déboucha de l’Asti quand le Saligo arriva, dans sa chaise. Depuis la lettre, il était devenu impotent et quasi muet.
Grégorio prit une place considérable dans la vie des Tortolonni, dès le premier jour. Tante Alina essayait de le convaincre d’une foule de souvenirs communs d’avant-guerre. Grégorio se contentait de hocher la tête et de regar-der du côté de la cousine Paola qui préparait le lundi des spaghetti, le mardi un minestrone, le mercredi des ravioli, le jeudi de la tagliatelle, le vendredi ah ! le vendredi, de délicieux fruits de mer qu’elle allait acheter elle-même au ma-reyeur, le samedi polo al véronèse,le dimanche, jour du seigneur scaloppino al marsala.

De temps en temps, lorsque Paola avait les yeux ailleurs, ceux de » Gré-gorio se perdaient dans le vague, dans le vide, se posant sur l’épaule dénudée de Sabrina qui se lavait à la grande bassine, sur la jambe de Gina ou celle de So-phia, quelquefois sur l’arrière bien arrondi de Francesca, repartant vers de sou-venirs qui semblaient si lointains. Il ne parlait pas beaucoup de l’Amérique, il laissait la famille en parler. Aldo, le plus âgé, expliquait qu’à son âge, en Améri-que, il aurait déjà racheté le garage où il travaillait. En Amérique c’est plus fa-cile de vivre et ceux qui ont des Cadillac laissent de gros pourboires, d’ailleurs, ce salopard d’Antonio volait les pourboires et volait les clients.
— Menteur criait Antonio
— Voleur criait Aldo ! et les deux fils de Sérafina se disputaient, s’envoyaient des pizze à la figure, se bousculaient, Aldo finissait toujours par jeter Antonio par la fenêtre. Mamma mia, heureusement qu’on était au rez-de-chaussée ! Le travail n’était pas la seule source de discussion chez les Tortolloni, il y avait d’abord Giuseppe qui estimait que maintenant on n’était plus chez les Tortolonni, que c’était lui le chef de famille, que maintenant on était chez les Poggioli, c’est son nom à lui, Giuseppe. Giuseppe Poggioli mais toute la rue disait Giuseppe, le mari de Sabrina Tortolonni. Alors, il y avait des bagarres, des coups de poings et des coups de pieds. Il y avait encore autre chose pour faire l’ambiance, chez les Tortolonni (qui maintenant aurait dû s’appeler les Poggioli) il y avait que Bernardino et Gina étaient Tifosi de l’Inter de Milan et que tous les autres, ne voyaient que par les yeux du club romain.
Vraiment, l’inspecteur Sergio Tigrone allait avoir bien du travail quand viendrait le moment… car le moment viendrait où il ne serait plus possible à quelqu’un de cette famille d’entendre la mandoline de Bernardino, la guitare électrique d’Aldo, la voix de Gina, ou seulement le fait que le facteur n’apportait pas la lettre du notaire.
Grégorio, quand il parlait encore un peu, autrement que par onomato-pées avait dit lque le notaire là-bas en Amérique se chargeait de la liquidation de tout. Qu’il enverrait la lettre avec le chèque pour la banque. Tout le monde attendait le chèque. Quelques uns plus que les autres, c’est ainsi que lorsque Maria qui avait seize ans, qui venait de prendre un bain, derrière le paravent, dans la grande bassine, était venue toute nue, il faisait si chaud, donner le verre d’anisette réclamé à l’oncle Grégorio, il avait eu un geste animal, doux, caressant et des paroles gentilles, alors Maria était allée chercher son essuie, s’était en-roulée dedans et était venue s’asseoir sur les genoux avunculaires. Les axones de l’oncle firent un bond et il promit formellement à Maria une bonne part lors-que le chèque viendrait, ce qui ne saurait tarder.

Pieusement, toute la famille se réunissait le dimanche matin pour écou-ter la messe à la radio. Depuis que l’oncle était là, on écoutait le père par TSF parce qu !e c’était trop compliqué d’aller à l’église avec le chariot.
Il était très bien l’oncle, il ne gênait pas. Le matin, Sabrina, tous les ma-tins pendant vingt-cinq ans fit sa toilette, gentiment, avec beaucoup de sympa-thie et de simplicité. Il y avait quelquefois des moments gênants, il fait chaud à Naples et les femmes s’habillent légèrement, et l’oncle bien qu’immobilisé n’en était pas moins homme.
Il ne voulait jamais qu’on appelle le médecin, s’assurait qu’il ne déran-geait pas, était sans cesse en train de rappeler que dès que le notaire aurait fi-nit son travail, ce serait la grande vie. Il fit venir un architecte et l’on parla d’une belle maison, là-bas au-dessus de Sorrente ou d’Amalfi, avec vue sur la mer. Il fit venir un délégué de la banque pour parler des placements, des ac-tions, des obligations, des épargnes.

C’est Bernardino qui partit le premier, il se maria avec une fille de chez les Luppi. L’oncle préféra ne pas assister au mariage. Tout de suite après, ce fut la tante Alina qui partit, chez Saint Pierre ou chez un de ceux qu’elle avait l’habitude de prier. Elle s’éteignit sans rien dire, et l’oncle demanda qu’on le conduise au cimetière, en souvenir d’avant-guerre. Vint alors une lettre de la banque qui relança vraiment les conversations. Personne ne put la lire mais à des allusions, on comprit que la situation en Argentine se débloquait bien. Maria avait vingt-deux ans maintenant. Après la lettre, et avant de partir avec son ga-lant dans le >Nord, elle fut vraiment très très gentille avec l’oncle. Elle s’assura bien qu’il ne l’oublierait pas. La maison pourtant ne se calmait pas. On ne se calme jamais à Naples. Lorsqu’un habitant s’en allait, on voyait venir Gina en-ceinte du fils de Pietro, on voyait courir un nouveau petit, une nouvelle ragazza. Autour de l’oncle, il y en eu des générations de très belles filles de Francesca et des autres, sans oublier Sabrina toujours belle. Angelica chercha aussi à aider la famille après qu’il eut épousé Aldo.

Dans l’attente du super - magot, tout le monde piaillait autour de la ta-ble de cuisine et les garçons continuaient le rite de se flanquer des bourrades et puis de se jeter par la fenêtre. Il y eut de grands moments de soulagements quand on sentait que la fortune était proche et d’autres de désespoir quand l’oncle se portait bien et qu’aucun courrier n’arrivait.
Un doute étrange commença à tenailler Giuseppe et à lui nouer par ins-tant les entrailles. Au fur et à mesure que les années passaient, il fallait bien admettre que le notaire argentin se moquait de l’oncle, de la famille Tortolonni et par évidence de la famille Poggioli. Giuseppe blasphéma en se signant. On ne pouvait rien faire pensait-il, parce que tant que l’oncle vivait, c’est lui qui donnait les instructions à la banque… mais, s’il mourrait, c’est Sabrina qui héritait, un jour qu’il avait bu de la grappa, l’oncle l’avait bien dit. Et Sabrina se l’était fait confirmer le lendemain.Pour en être sûre -, elle lui avait donné une sambucca et un bon café fredo. Elle l’avait laissé faire quand il avait passé sa main sous sa jupe et le rite avait pris ce jour-là qui durait depuis quinze ans maintenant.
— Ça ne peut plus durer, dit Giuseppe.
— Ça ne peut plus durer, répondit Sabrina. Maintenant les enfants sont mariés et moi je suis fatiguée. Ce n'est plus comme dans le temps !

Giuseppe cracha son bout de cigarillo (il fumait depuis quelques années) et partit en réfléchissant. En pensant qu’elle lui ferait des tomates, des olives, des anchois avec les pâtes de ce soir, il ruminait quelques idées. De voir ainsi la Sabrina toute molle, ça lui en fichait un coup. Depuis toujours, Sabrina, c’était le moteur.
Quand ce soir-là, il la vit mêler du produit de la bouteille que l’on utili-sait pour mettre sur les pièges, dans l’ancien coffre à farine, à la pâte aux épi-nards, il comprit que le moment était venu. L’oncle, il venait de pousser sa voitu-rette à l’ombre de l’autre côté, chez les Matteotti.
Mais il se demanda comment elle allait faire. La mort aux rats, tout le monde allait en manger, puis il se souvint que seul le vieil oncle aimait ces pâtes-là avec le parmesan. Les autres, ils mangeaient avec le fromage frais. L’oncle re-cevait donc une part à part.

Ce soir-là, le vieil oncle mangea comme de coutume une portion énorme avant de s’endormir. Ensuite, on attendit patiemment. Les douleurs commencè-rent sans doute tard dans la nuit car ni Sabrina ni Giuseppe n’entendirent ce qui se passa.
Au petit matin, l’oncle était étendu sur le pavement de la cuisine.
Sa tête était ensanglantée. Nous sommes des assassins criait Giuseppe. La peur fut si grande devant cette chose extraordinaire qui avait pu déplacer l'oncle que Sabrina et Giuseppe n’eurent d’autres ressources que de s’enfuir. Sabrina s’embarqua pour la Corse, où elle arriva à temps pour un passage encore disponible pour Marseille. Aldo appelé par téléphone avait déjà prévenu Fran-cesco (dit Frankie) et on lui trouva une chambre et du travail dans le restaurant du frère d’un cousin du beau-père de la sœur de la femme d’Aldo. Giuseppe, comme il avait réparé l’Alfa qui avait servi un jour à un ami de Palerme, pu trou-ver tout de suite un job sur le car ferry qui allait vers la Grèce. De là, il trouve-rait bien le moyen de rejoindre Sabrina qui maintenant logeait déjà entre Cassis et Aubagne.

— J’avais bien pensé qu’il arriverait un jour un malheur, dit l’inspecteur Tigrone à son jeune adjoint.
— Regarde, comme la marche est placée dans l’axe de la porte et pou-vant toujours être humide à cause de l’évier et des bassines. Je me demande pourtant ce qui est arrivé et surtout, pourquoi ils sont tous partis maintenant.
Pendant l’enquête, bien obligatoire, parce qu’il n’y avait plus personne pour payer les frais funéraires, on s’aperçut que Gina et Maria habitaient en-core la circonscription napolitaine.

— Alors, Madame Maria Delmonte, vous êtes bien la fille de Sérafina épouse Tortolonni.
— Certainement, Monsieur le Commissaire.
Maria commença à trembler. Bien sûr Aldo lui avait téléphoné à elle aussi pour lui annoncer la nouvelle. Maria priait à toute vitesse pour que Dieule Père le favorise et que ne retrouve pas la trace officielle de Sabrina.

— Voici, Madame Delmonte, comme vous êtes la seule personne que nous pouvons toucher, nous vous prions de signer la note que je vous présente qui est le résumé des débours de l’administration pour les frais funéraires de Monsieur Grégorio Saligo.
— Les frais ?
— Dame, oui, vous comprenez, il y a d’abord eu les experts qui se sont dérangés et l’ambulance. Comme vous le savez peut-être, Madame Matteotti vouant la porte ouverte a constaté qu’il n’y avait personne dans la pièce de de-vant, elle s’est avancée et a découvert Monsieur Saligo étendu par terre. D’après l’enquête, et aux dires du Professeur Del lucca qui a fait l’autopsie, Monsieur Saligo a dû se lever, la nuit suite à des colites intestines importantes et aura glissé. Il sera tombé la tête sur l’évier et est décédé suite à une com-motion cérébrale.
— Vous dites qu’il s’est levé ?
— Oui, pourquoi ?
— Je pensais qu’il était impotent ?
— Impotent ? Non, l’examen post-mortem n’a pas décelé de troubles de motricité.
— Mais, mais, et la chaise roulante ?
— Ah oui, la chaise qui était là ? Il l’utilisait chez vous ?
— Je ne sais pas, je ne sais plus. Vous dites que je dois payer quelque chose. Mais, et que dit le notaire ?
— Le notaire ?
— Mais oui, pour l’héritage d’Amérique ?
— D’Amérique ?
— Enfin, il y a bien un notaire ?
— Nous n’avons rien à ce sujet dans nos documents, tout ce que nous li-sons c’est que Monsieur Grégorio Saligo est originaire de Turin, qu’après la guerre, comme il n’avait plus de parents, il a déménagé en disant à ses voisins qu’il descendait dans le Sud, là où les gens sont plus aimables et plus accueillants et c’est bien vrai, n’est-ce pas Madame Delmonte, puisque ce malheureux qui n’avait même pas de pension vu qu’il n’a jamais travaillé et qu’il a été réformé du-rant les hostilités a trouvé des braves gens comme les Tortolonni pour le re-cueillir. C’était vraiment une très bonne action, mais vous comprenez, il faut l’assumer jusqu’au bout, la municipalité vous demande seulement de payer les frais de mise en bière et d’inhumation.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyMer 13 Juin 2007, 06:11

Quelques "fautes" de frappe (sales petites frappes) sont venues polluer le texte, vous m'en excuserez, je n'ai pas retrouvé mon texte corrigé, ... et que ceux qui n'ont jamais péché en golfe de Naples me jettent la première pierre.
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MessageSujet: Hioulite Pacage Limited   productions de Xian. - Page 7 EmptySam 08 Sep 2007, 08:50

"CE QUI EST IMPORTANT PEUT SE TROUVER N'IMPORTE OU, ALORS JE LIS TOUT"

Une lectrice convaincue du bien que j’apporte me laissait entendre qu’il était urgent de reprendre un de ces récits historique et biogénétique comme j’avais conté l’histoire vraie et réelle d’Henri Troyes ...

Ainsi donc, il faut bien que je m’exécute, pan suis-je mort, non, je me souviens d’un chaland qui comme moi en 1923 au cours d’un agréable voyage d’affaires en Nouvelle Angleterre eu l’occasion de séjourner chez lord Watergang. Le logis était une massive demeure perdue dans une vague de collines.

Un soir qu’il faisait plus sombre que d’habitude, Lord Watergang attira mon attention sur l’attitude curieuse qu’avait Basil Wolverton, que j’écris Basil comme on le fait désormais aux Amériques où chacun sait que l’on n’écrit pas communément.

Intriguant, je pus apprendre que ce Basil semblait être au service de la famille depuis avant l’indépendance et qu’en tous cas, ceux qui le connaissaient semblaient ne l’avoir pas vu vieillir. Je l’ai toujours connu comme cela répondit Jenny, la petite soubrette qui m’était attachée.

Piqué au vif, je me plongeai dans la bibliothèque du troisième étage et j’entrepris des recherches généalogiques qui me menèrent au cimetière des marins damnés, le long de la cote Est, près de Cape Cod.
Tout cela s’avéra négatif au point que je failli renoncer à savoir de quoi il retournait.

C’est ce matin que je découvris le journal , un cahier relié avec des ficelles, des pages jaunies, parfois sales, même.
En page quatre deux mots :

ça s'écrit Cthulhu, Cher Xian.

Puis-je dire que je fus autant ébranlé par le contenu du message : six mots au lieu de deux et la signature... à la signature !
HPL

Je tournai donc subrepticement la page ...

( à suivre )
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptySam 08 Sep 2007, 09:15

merci
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 10 Sep 2007, 12:33

Bon Dieu, je me rends compte que je n'ai pas tout lu en ce qui concernait la bande à Marie Chantal !
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 10 Sep 2007, 13:03

D'où je suis, d'énormes difficultés à ouvrir des pages php forum donc je ne pourrai pas venir souvent t'en parler mais tu trouveras certainement une suite Sugus Marie Chantal dans la Dépêche d'octobre, c'est inévitable et la suite de ce feuilleton quotidien (HPL) chez ublog lien provisioire ci-dessous ...


Assis, il faut bien dire que j’étais assis, fort heureusement mais qu’importe, dès la première page de lecture, je me serais assis pour ne pas cesser de l’être jusqu’à ce que j’ai fini la lecture de ce cahier.

Mon cher Xian,
Était-il écrit juste sous la date : 8 mars 1788.

Moi, Basil Wolverton, il faut que je consigne ceci à l’intention du souverain maître qui pourra le lire si j’échoue dans mon projet.
Je viens de faire des découvertes qui peuvent m’octroyer un puissance sans bornée : je suis certain d’être capable d’asservir l’humanité entière. Plus tard, aucun doute n’existera, il sera dit que je suis un homme exceptionnel, un génie que bien sûr les clochards de la pensée et les handicapés du cerveau considéreront comme un fumiste.
On dira encore, comme on le dit le plus souvent des visionnaires que j’ai inventé des théories à faire peur ... c’est que j’aurai au moins réussi cela : faire peur. Ils ne savent pas encore ici lors de réunion qui se tiennent que je les écoute, que je sais qu’ils n’imaginent même pas ce que sont les nanotechnologies. Le simple mot de technologie déjà leur est étranger.
Cher lecteur d’un autre siècle, je réalise que j’arrive au crépuscule de ma vie et que la fin de mon existence ne me permettra pas de réaliser pleinement le projet. Je vais donc te confier des secrets ...
(À suivre)
Pour des raisons techniques, le feuilleton quotidien HPL sera publié chez :
http://www.u-blog.net/henridem



NB: à la date du 31 octobre le site u-blog racheté par une autre société sera supprimé


Dernière édition par le Lun 22 Oct 2007, 04:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 22 Oct 2007, 04:41

Un feuilleton est une histoire à suivre que l’on retrouvera en récit complet lorsqu’il sera terminé ... il se publie régulièrement, certains sont mensuels, d’autres hebdomadaires, voire quotidiens... Il suffit de passer régulièrement ci-dessous pour lire l’aventure ... et d’aventures si vous vous intéressez à autre chose, le choix est vaste autour de vous ...

http://xianhenri.be/feuilleton/hioulit.htm
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MessageSujet: Pink Piggy   productions de Xian. - Page 7 EmptyLun 22 Oct 2007, 14:00

Soyons prudent, faut toujours faire le contraire de ce que l’on croit que vous alliez faire :
Clair ! Ressemblances, beuh non ! Coïncidences, oui, simples incidences.

En ce temps-là, Laurent ne connaissait pas encore Mathilde, Bruxelles avait encore des allures provinciales et déjà le censeur s’éveillait : Suite a une protestation de certains protagonistes, la description de cette partie de soirée a été retirée du Blog ce 24 août 03. Merci de votre compréhension.

C’était insupportable, j’ai flingué le webmestre, je suis allé m’inscrire dans un forum, les ukasemen des foras m’ont banni, je déteste le monde obscur des sans-gloire qui se cachent derrière des pseudonymes qui ne sont que trappes à mouches et tapettes à souris.
Il y a même un glorieux qui s’appelait Gardeur, les vachettes il en connaissait un bout, ce concierge plutôt gaffe et puis une autre, très calme entre deux hystérovéro-colère se targuant de Shakespeare et de la Nostra. Masques de Vieilleries !

Un petit nom c’est charmant, Ginette qui devient Netteke, qui boit son pot au François Villon, c’est une dame respectable, un loufiat qui s’occulte derrière King l’Eburon, c’est suspect.

Les suspects, mon pote Colombo qui est de la vieille école m’avait dit : faut les chambrer, mais voilà, crise du logement ! J’ai rencontré Paul Kirsey, un architecte bronsonien qui m’a laissé entendre que c’était pas la peine de mettre des gants.
Le type ouvre son clapet, tu vois la puce Intel qui remplace sa luette, tu fais boum avec ton P38, tu as évacué le stress et les soucis, tu peux commencer à écrire. Un type ou une gonze qui se dit vaguement webbiste en chef, c’est pas un honnête. Moi, les pas honnêtes, j’insupporte.

Alors, j’ai décidé de les repérer !
J’m’suis appelé amoureusement Diane de Poitiers ou encore Jo le Corse, quand cela n’a pas été Regardquitue ou Brade le Pitt et j’ai ramé du côté de Meetic park et d’avenue des qui en savent plus que les autres qui se créent des locaux bien à eux pour déblatérer dégoiser dégueuler sur le bon peuple qui ne demande qu’à passer par les blogs-notes pour s’amuser.



From « Pink piggy » to « Large cock » : T’es sûrement un gros vicieux toi ..........que je tape sur le MSN et le voilà qu’il bande déjà dans sa tête, Large cock, c’est le webchef du cercle des initiés de la grande butte. On peut s’y exprimer sauf que tu dois dire que le chef est le plus beau et que tu approuves ce qu’il dit.

Vingt-cinq messages plus loin, il avoue habiter Bourg la Reine qu’est du côté de La Hulpe et le lendemain on a rendez-vous chez Nihoul, devant le comptoir des chocolateries à seize heures tapantes.

Foutre de grognasse, pas plus de mestre dans la salle que de vieux para-commando, je la sens tout de suite à l’odeur, Large cock est une gouine qui limace devant une vendeuse en blouse rose et bleue un peu décolletée. Sacrebleu, cette vieille peau est mon homme !
Moi, pas mesquin pour deux ronds, j’m dis que je vais faire sensation dans l’espace-temps.

— Mademoiselle, dis-je à une employée du pâtissier que je reconnais comme une ancienne de chez Wittamer...
— Mademoiselle ?

— Monsieur.
— Une religieuse au café s'il vous plaît, annoncé-je toutes canines dehors et carnassière en direction de Large cock qui reste bouche bée en entendant le password. Faut dire que sans password et option de bannissement, les conductrices et conducteurs de webbrols ne pourraient exister.


La vendeuse emballe prestement le gâteau, encaisse les deux euros et soixante-dix centimes et me tend la friandise sous cellophane.

Ici tout va se passer encore plus vite que quand j’ai dessoudé Mister K avenue Chazal. Habile de la dextre je manipule pour ne pas dévaster la garniture de crème au beurre, comme le fameux cow-boy qui tire plus vite que son ombre, je saisis de la main gauche mon Sherlock et Watson 53 mm, redoutable. J’applique le canon tout contre le front de Large cock, dont les journaux du soir qui savent tout diront qu’elle s’appelle Madeleine Robinson, employée des postes à la gare du Midi, mariée mais séparée et, sans trembler, je passe mon doigt sous le pontet, je souris, je fléchis les phalanges, One shot. Rideau. Large cock cesse illico toute activité sur toile. Ça gicle jusque dans la vitrine, je pense en aparté que les proprios de la boutique vont avoir des pépins avec l’inspection sanitaire qui, comme on le sait, est fort active en pâtisseries, charcuteries et friteries.

J’ai pourtant fait attention de ne pas trop encrasser, seuls quelques Paris-Brest et une série de chaussons aux pommes sont maculés de groseille.

Je salue les deux vendeuses qui écarquillent les yeux et serrent les fesses et je sors en dégustant la religieuse au milieu de l'hébétude s’installant.

.../... à suivre
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