Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 productions de Xian.

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MessageSujet: Re: Henri Troyes (feuilleton)   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 30 Jan 2006, 11:07

xian a écrit:

Je ne me souviens de rien
Je me souviens de tout je ne me souviens de rien je me rappelle tout. Je m’appelle Henri.

Bien vu!

On se souvient de quelque chose mais on se rappelle quelque chose.

J'aime bien le ton, l'enfilade de phrase courtes, parfois répétitives, mais dans une juste mesure. La suite?

Où habite ce Google Henri qui a un gros sexe?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 30 Jan 2006, 16:04

On comprendra qu'on ne peut pas répondre à des questions particulières, en public...
Peut-être une adresse dans le cours de l'histoire ? ...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMar 31 Jan 2006, 04:46

Mystère de l'informatique, j'aurais juré que j'étais passé hier.

Comment m’y repérer ?


Il me semble que je perds la grammaire, l’orthographe et tout le sel de la langue, à zéro, je suis à zéro. Enfin, « elle » essaye de m’en convaincre.
Je lui ai demandé de m’apporter un Grevisse de la bibliothèque.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 01 Fév 2006, 05:49

Souvenir (se)

Je ne m’y retrouve pas dans mes souvenirs, ai-je le souvenir de quelque chose ? de quelqu’un, je cherche dans ma mémoire, je me retourne dans le passé, je scrute les mouvements de l’avenir.
Pour l’avenir, cela semble organisé, les ambulanciers viennent vendredi matin, ils vont me conduire en cure.
Comment organiser le vide dans son cerveau, le clavier et l’écran qu’Amalia me laisse me sont-ils d’un quelconque secours ?
Souvenir.
Souvenir (se) pronominal trans. Ind. Je me souviens de vous, qu’est ce que cela peut-il bien dire ?
Souvenance – souvenir : v. mémoire. Nir, nance, où vais-je ?
Souvenir (se) (du lat. subvenire, se présenter à l’esprit).
Je me présente, je m’appelle Henri.
Cela ne mène à rien.
La vérité !... plein dans les souvenirs de famille.
Famille ? Amalia ? Le docteur Alain ? Le policier ?
Le policier l'interrogea. Son cerveau tournait à des milliers de kilomètres par heure. Elle se demanda si elle pouvait tout dire ou si il était préférable de se taire. Elle avait envie de vider son sac, mais la consigne était claire. Elle raconta donc le strict minimum : à partir du moment où elle sentit le choc. Isabelle ne dit mot sur les visites de Vincent de ces deux derniers jours.
Il y aurait donc un sac que l’on vide ?
Vincent ?
Un amour socratique.
Un vice honteux dont on charge quelquefois la mémoire de Socrate.
Un grec, souvenir, Socrate, je vois, Vincent, non, il n’est pas dans ma vie. Isabelle ? Oui, je diffuse une image d’Isabelle, souvenir, brouillard, mémoire.
Alcibiade.
Sodomie: v. coït anal.
Consulter le Robert.
Robert. Chanoine de Brioude fondateur de la Chaise-Dieu.
Les biberons de marque "Roberts" furent les premiers équipés d'une tétine en 1888. Souvenir agréable de lèvres et de succion de roberts.
Souvenir, mamelons, petits, fillette, argumenter le souvenir.
Sans brusquer une fillette,
Moi j'attends patiemment
Qu'elle soit bien en goguette
Pour pousser mon argument.
Je m’y retrouve mais il n’y a rien que du brouillard, je ne m’y retrouve pas, je ne rassemble pas les idées, la compréhension ne vient de rien.
souvenir n. m. Mémoire. Cela s’était effacé de son souvenir.
Suis-je seul à me poser mille questions sur tout ce qu'impliquait l’image d’Amalia ?
- Merci d'être venue si vite, dit Mac Aulife.
- La situation est si préoccupante?
- Nous le craignons. Mais asseyez-vous, je vous en prie. Vous n'avez pas eu le temps de déjeuner, je suppose. Partagez avec nous ce modeste en-cas, dit Van Johnson en désignant les minuscules barquettes de légumes, les canapés de saumon, de foie gras truffé et de caviar abondamment disposés sur des plateaux de vermeil.
- J'ai une faim de loup, déclara Swap en prenant place.
Elle choisit un assortiment de canapés et les mâcha.
Sorgues n'eut même pas à partir sur la pointe des pieds. Ces deux-là l'avaient totalement oublié, emmurés dans leur univers, ils poursuivaient un rêve qui les mènerait, ainsi que tous les rêves des hommes, au néant.
Souvenir.
Néant ?
Fait de se souvenir. Conserver, perdre le souvenir de quelque chose, conserve, mettre en conserve. Se servir de son con.
Sophie, Sioran Nicolas...? Dieu (qui n'existe pas) que c'est facile à dire quand on ne se souvient de rien.
J'suis contre les mots détournés, ceux qu'on prend en otage et à qui on fait raconter n'importe quoi en prétextant la vérité....Mais les mots qu'on planque, l'auto-censure...j'suis pas contre. Contre ? Être contre Sophie ? Nicolas, Nicolas....ces mots cachés, sont là de toute façon. Saint Nicolas ? Tout l'art réside en la capacité de lire au delà de ce qui est écrit. Ça me fait penser, penser mémoire souvenir les mots les maux la langue l’émission le comédien, ah oui, le fameux Jean.
Jean Passe.
Et Desmeilleur. Ne joue-t-il pas encore mieux ?
Isabelle Amalia, Sophie, elles se débusquent, le flou cerne les voiles qui les entourent.
Le plus "important" n'est pas forcément dans le mot qui a l'air d'exister mais dans celui qu'il permet d'imaginer, juste en dessous.
En situant bien.
En calculant les polices, le mot en dessous du manteau, la peau nue dans la fourrure, le fantasme de Sophie.
Image, idée, représentation que la mémoire conserve. Souvenirs de collège. Évoquer de vieux souvenirs communs. (Plur.) Livre de souvenirs. Écrire ses souvenirs.
Écrire, écran clavier acteur. Il n’y a plus que des acteurs dit-on à la radio qui parle de la télévision.
Il faudra que je demande à Amalia qu’elle apporte une télévision dans la chambre.
(Dans les formules de politesse.) Mon meilleur, mon affectueux souvenir à vos parents.
En souvenir de: pour conserver le souvenir de. J’ai gardé cela en souvenir de lui. ­ Absol. Il me l’a donné en souvenir.
Le duo d'accouchement maman le petit gniasse, voilà un accord à se souvenir...
Et la petite maison ouvrière, la dernière année, quand elle venait plusieurs soirs par semaine...Elle mit la clé dans la porte d’entrée. Corinne pénétra dans la pièce, le panier à provisions à la main. Il n’est pas en forme aujourd’hui. Il est heureux qu’elle soit là. Cela lui fait du bien, intensément. Pour une fois, il a laissé les livres sur la table et est resté au lit. Cela n’arrive pas souvent, un gros rhume et un coup de cafard parce que depuis quelques semaines, elle vient moins souvent.
Sophie, Corinne, Isabelle, Éliane.
Je sens bien qu’il y a une Éliane.
Elle prenait sa voiture pour aller jeter ses bouteilles de vin, de bière ou de lait en verre dans la benne à ordures destinée au recyclage, je vais à l’ bulle disait-elle, cela faisait ainsi davantage de mal que de bien si l'on prend en compte les litres d'essence nécessaires pour faire ce trajet. Et le temps, et le docteur qu’elle disait avoir rencontré, le docteur Alain ?
Oh mais je vous rétrospective, mes belles, tout ici m’y ramène, un vase sur le manteau de la cheminée, le manteau ouvert d’Hélène et je joue Pâris, je mythologise !...Elle aimait les garçons, Hélène.
Elle disait qu’elle a beaucoup à faire mais que lui, il ne doit pas s’en faire, qu’il va devenir un grand ingénieur, il sera un super patron, un chef.
Un chef que l’on conchie, un chef qui branle un chef couché étendu claviotant parkisonien.
Jean-Pierre Henri est-il ironique; se décrit-il tel un homme qui assassine six femmes — il les fusille, les noie, les guillotine, les empale, les enterre vives, les fait attaquer par des faucons.
Allez savoir pourquoi, les vedettes descendent toujours au Carlton. Et lorsqu’elles condescendent à vous recevoir, c’est souvent dans leur chambre qu’elles vous font l’honneur de leurs confidences.
Est-on au Carlton, à Cannes au Carlton en 1925 ?
Se souvenir pour un auditoire.
Professeur, je professe, comment se souvenir, fesse, fesses d’Isabelle, de Conchita, d’Aimée, de Mademoiselle M ? de Danielle ?
Suis-je mécontent de mes émotions, Henri s'en voulait-il d'avoir les tripes nouées pour un gros tas de viande, Arlette, Huguette, Marinette, Claudette, Sylvette anciennes jeunes vieilles condamnées. Renée, c'était ma première petite faiblesse. Tout à l'heure, au passage, sans rien vous en dire, Isabelle Éliane Claudine, je me suis laissé prendre par le souvenir de mon premier lancement.
Mais Frédéric n'écoutait plus, les yeux agrandis sur un souvenir troublant. Il revoyait le cul, les reins, le dos à ressorts de sa belle maîtresse brune, déchaînés par la volupté, et qui ne portaient, il en était absolument certain, aucune cicatrice...
Souvenir Frédéric, de Prusse ? Bleu ? Les maux les mots Momo, mon ami Momo qui habite rue de la Victoire.
Jambes croisées, enfoncé dans le matelas, sous une couette monstre, un doigt sur la bouche, les yeux rivés, soudés a l’émerveillement sur mon invitée, j’écoute, religieusement, sa vie qui se révèle parfois et s’esquive souvent. Les yeux fermés, Éliane Isabelle Sophie Natacha, il y a une Natacha. Des mots givrés, un apéritif italien une musique douce, Johnny Halliday.
Suis-je un ancien négociant en vins et spiritueux, ai-je englouti une vraie fortune dans les casinos, les chevaux et les femmes, je ne sais trop dans quel ordre, Knokke le Zoute, Valéry en Caux, Deauville la Grande Motte, une blonde, de gros seins. Révolté par une telle débauche, tout le monde m’aurait-il proprement largué : la femme, les gosses, et tout le reste de la famille. Charline se souvenait avoir entendu sa grand-mère clamer qu'elle applaudirait au suicide d’Henri le dégénéré.
Je survécais, et de manière romantique !
Céline attendait avec Monsieur Dubonnet ou alors elle prenait des bains, se parfumait, faisait ses ongles, passait du rouge sur le bout de ses seins, brossait ses cheveux, enfilait un déshabillé, tout cela pour se préparer aux scènes qui allaient suivre.
Je voulais qu’il me trouve dans mon bain, raconta-t-elle. Il me disait qu’il arrivait. Mais il était retardé. Cela se produisait souvent.

Étais-je un attardé, un retardé souvenir mots mots Momo, te souviens-tu de moi ?
Un libidineux ?
La force ou l'énergie sexuelle guident-elles ma libido ? .
Sexuel, mots, Hollinx qui trouve des mots le lundi.
Dis-moi Céline, les années ont passé, as-tu écrit Bagatelle pour un massacre?
En sortant, il fallait que je prenne date pour un rendez-vous.
- Tu sors le soir ? lui demandais-je
- Pas souvent car j'ai beaucoup à faire, répondit-elle dans mon souvenir.
- Le cinéma ça te dit ?
- Pourquoi pas ?
- Quand ?
- Ce soir, demain sinon la semaine prochaine.
On se mit d'accord pour la semaine suivante. Je me gardai bien de parler de cette rencontre avec mes amis qui n'arrêtaient pas de me plaisanter. Je revis donc Héloïse la semaine suivante. Éliane, Claudine, Marcelle, il y a eu une Marcelle ?
Chauffe Marcel !
Je suis cloué dans ce pieu, je suis au pieu, le pieu me transperce le cœur. Suis-je ménopausé ? La faculté me désignera-t-elle comme le phénomène bio-psychosocial du quartier, le docteur Alain convoquera-t-il des spécialistes sexuels qui feront des thèses sur la grande période de la pré-ménopause, de la ménopause et de la post-ménopause. En parlera-t-on chez Mireille Dumas, chez Michel Drucker, la mémoire collective me revient ?
J'ai des souvenirs à lui raconter qui le feront craquer littéralement! Dans cette ville du sud de l'Angleterre, je n'avais pas grand chose à faire par cette journée de samedi, la semaine anglaise, la sauce, la clé, perfide Albion.
Churchill, politique, les réseaux, (capital, politique et médias) à travers lesquels se tisse, le plus souvent à notre insu, des relations associant de manière régulière les principaux dirigeants mondiaux des milieux économique, politique et médiatique dans un projet capitaliste commun, que rejoignent plus ponctuellement certains responsables syndicaux, des personnalités scientifiques et culturelles de renom ainsi que des intellectuels et même quelques représentants de la société civile.
Ça y est tout arrive je récupère qui est Amalia, pourquoi ce docteur Alain me fait-il prendre une gélule toutes les deux heures, toutes les deux heures ! Une litanie, des rogations, dérogation, déroger, comprendre souvenir, nuage mal de tête mal fièvre affreux aphteux vaseux.
On toque. Entrez Elle entre. La connais-je, connasse, connu con, j’y retourne conchiant concupiscent, « J'ai les cassettes » elle me les tend, l’étang.
Je me souviens du cri que tu as poussé l'été dernier en regardant Billy l'exorciste à la tronçonneuse, un bon boulot, j’adore, surtout quand il mange le bébé de la Polonaise.
Je cherche sous le lit en tendant le bras, chassant des araignées, « j'ai les chips ».
Claudine, Huguette, Sophie, elles détestaient ce genre de film mais elle savait que j’avais besoin de sa présence, elle plaça la première cassette dans le magnétoscope, probablement une pièce de musée, puis appuya sur Lecture.
« Ça va mieux ?» me demanda t'elle.

Il n’y avais rien à voir, il n’y avait pas de télé, seul le magnétoscope ronronnait, la pièce est vide zonzon zon zon dit l’appareil qui ne se souvient de rien. Dans l’autre coin, il y a quatre coins plus un recoin, le frigo répondit bzom bzom.
La touche avance rapide n'était plus qu'un vague souvenir sur l'appareil. Et il n’y avait pas de rewind, comment se souvenir ?
souvenir en suite ci-dessous
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 01 Fév 2006, 05:50

souvenir d'une suite de ci-dessus
Ce souvenir.
Sous venir.
Subvenir. Besoins, besoin, besoin de rien envie de toi. Je bande, Comme c’est étrange !
La considération du politique à l'égard de la culture confine bien souvent à l'indigence. Dans le monde culturel, il y a des artistes, des créateurs qui travaillent dans des conditions qui défient le bon sens, au lit, sous la couette, je bande, je suis tout dur, Amalia, le docteur Alain, peuvent-ils quelque chose pour moi ?
Faith ????? »
« Oh c’est gentil de vous souvenir de moi les copains » elle s’approcha du lit. Mais Claudine s’interposa, tandis que Céline repoussait le clavier.
(Objets concrets.) Ce qui rappelle la mémoire (de qqn, de qqch). Cette photo est un souvenir de lui.
Souvenez-vous du Maine ! Au diable l'Espagne !
Nicolas
Saint Sarcozy Sarcophage Polonais Saul Sous ton balcon, il est mort ai-je entendu dire. Mort ?
Alors, il n’y a plus que le souvenir.
Je ne peux donc pas mourir, je n’ai pas de souvenirs.
Spécial. Bibelot qu’on vend aux touristes comme souvenir. Marchand de souvenirs. Marchand de sable pom pom pop om, certains vont dire que je chante faux.
La faucheuse, ah ah
Le clavier clignote, je lis un Lublok, une Canadienne, chauffeuse, manteau, imperméable trench coat, Coêtquidam, que dit-elle ?
Hier soir en rentrant chez-moi, je débarque de ma voiture et je me dis que je vais aller marcher un peu. Il fait beau, ça va me détendre et je vais peut-être passer une nuit digne de ce nom. Je rentre donc pour m’habiller un peu plus chaudement et puis je ressors.
Je m’élance donc dans la rue en pensant à tout et à rien. Je suis dans un quartier tout ce qu’il y a de plus résidentiel. À un moment, j’entend une voiture qui ralentie derrière moi, mais elle ne me dépasse pas. J’entends le bruit du moteur, sans plus. Je me retourne, un vieux pick up gris qui avance tout tranquillement. J’en fais pas de cas. Je continue mon p’tit chemin. Voilà que j’arrive dans un p’tit bout qui doit faire une trentaine de mètres tout au plus, je sais même pas, où il n’y a pas de résidences. Le foutu pick up s’avance à ma hauteur. J’suis sur le trottoir à côté, je me retourne, première chose que je vois c’est un homme, sexe à la main qui se masturbe en me regardant et en continuant à avancer à ma vitesse. J’accélère le pas, je fixe la prochaine résidence en ayant l’idée fixe de foncer dans le stationnement aussitôt que j’y arrive. Le temps paraît long. Je respire vite, je stress. Je fais quoi s’il m’embarque? Il ouvre sa fenêtre côté passager. J’accélère encore le pas, mais j’suis incapable de partir à courir. (J’y pense en fait?). J’entend ma respiration et sûrement que lui aussi et que ça doit l’exciter le salaud. Regard rapide dans le pick up. Les yeux qui ne peuvent regarder autre chose que son sexe dans sa main. J’ai peur. À quelques mètres de la résidence, il accélère et pis s’en va. Trop conne pour récupérer son numéro de plaque d’immatriculation c’est à ce moment là que je me décide de partir à courir direction chez-moi. Une voiture de police qui passe dans la rue. Les arrêter? Pour leur dire quoi? Il a filé. Je ne sais rien à part le fait que c’est un vieux pick up gris. J’entre du côté de chez mes parents. À bout de souffle. Je raconte tout, encore sous le choc. Ça fini par passer.
Je me douche, je vais au lit. Cette promenade qui devait m’aider à bien dormir a eu tout l’effet contraire. Nuit de merde.
Beaucoup plus de peur que de mal.
J’habite dans une p’tite ville. J’suis pas à Montréal. Ça arrive des trucs comme ça ici aussi? Il fait ce p’tit jeu souvent? Il a déjà traumatisé des p’tites filles en faisant ça? J’ai 28 ans et ça m’a mis dant tout mes états. J’ose même pas imaginer une jeune fille à qui ça arriverait.
J’suis dégoûtée.
C’est fou ce qui se publie, Hélène s’appellerait-elle Hélène ? j’ai pris une douche avec elle, je me suis masturbé contre sa jambe, cela m’a fait du bien. Lique, un autre Lublocage, Didon et l’autre là qui dit que :
Sur mon blogs je râle sur tous ce que je trouve injuste. Exemple: le prix du pain et les visite chez le médecin qui augmente souvent alors que mon salaire n'évolue pas beaucoup lui. Merci de ta visite
Y a pas de quoi, je ne sais même pas où je vais. Le passé, les remords ?
Stany Kefer a relu, m’a-t-on dit, plus souvent que moi les définitions des quatre dictionnaires, pour bien s'imprégner de la notion de remords.
Qu’avait-il a en foutre de cette nouvelle qui se publie : avoir des remords. Et il doit gagner le concours. Que va-t-il faire en cette galère ? Y aurait-il un New’s academy plus subtil que Police quinto ou Chansons à la carte ? Les trompettes de la renommée, y-en-a, j’te jure, z’ont vraiment la boule à zéro. Avoir des remords et l’écrire ! Cela ramène de suite des picaillons, ceux qui, dit cet Ostrogoth, manquent, tiens, simplet relis Papillon et bientôt les mémoires d’un enfermé Arlonnais, ça, cela fait du blé, remords, kèsako ?
Quatre dictionnaires et il dit qu’il manque de blé ? Ce Stany, un trompeur, un maffieux, un homme de réseau, peut-être même un sbire d’Electrable qui vous coupent quand bon leur semble. La circoncision dé facto, le facteur, je me débrouille je m’embrouille le brouillard aspirine Bayer Agfa Gevaert y a pas photo Gosselies le Congo Matabiche, saka saka, Sophie, ça boume, l’essence Simoun, un vent venu d’ailleurs, aie l’heure, t’as vu l’heure, j’ai rien vu, j’ai même paumé mes lunettes, enfin, seulement le verre de droite, je tire un peu à gauche je recharge le Wesson tandis que Smith part faire son boulot, j’aime les gens sérieux Alain, il est docteur dit Amalia, il lui rend visite moi aussi j’ai bien aimé être docteur, elle s’appelait Denise, elle avait un chewing-gum qui goûtait la fraise, j’ai léché sa fraise, dentiste, autiste, enfermé, Alain, le docteur Alain, à l’intérieur Stany, menteur, Africain de mes deux, Stany premier lauréat, on rigole, quand il travaillait à radio-Luxembourg, on rigolait de lui, il savait toujours tout, jusqu’au jour ou Den’dé lui a donné un mauvais café, un vrai moka, un arabe, y qu’eux d’mauvais, vais mal, mal, dur fièvre longueurs et pointes, Amalia, Claudine, Sophie, Céline, Corinne, quatre dictionnaires, quatre pas trois, quatre, mais où est-il allé les chercher, de quoi ai-je l’air avec mon petit machin de poche, mouchoir, docteur Poche Wasterlain, Pointu, le trésor du machu Pichu le fichu sur la tête des vierges c’est fichu pour mon avenir, quatre dictionnaires et je n’ai que six jours devant moi, les ambulanciers viennent vendredi Vendredi L’île, le lagon bleu Brooke aujourd’hui c’est dimanche Amalia n’a pas parlé de travail, elle m’a quitté il y a cinq minutes il y a cinq heures le temps passe elle devait porter des roses blanches à sa maman, c’est mignon, où trouve-t-elle l’argent , connivence-t-elle ?
Mémoire, étudiants, elle tape des mémoires, elle me taperait peut-être aussi ? Écrit-elle pour Stany, je le sentirai, il fume des Craven A, je reconnais leur odeur, j’ai la mémoire des parfums, j’ai du nez j’ai la mémoire qui flanche ou quoi où suis-je qui êtes vous, on frappe à la porte, entrez redis-je...
Elle est entrée, j’ai eu la mémoire des gestes, je ne sais plus bien à quoi ils servent mais j’ai retrouvé les zones d’ombres, les mouvements, la souplesse des doigts, regardez, ça marche, elle est sous la couette et moi je ris, je ris, je ris.
Le diable en rit encore !
Henri.
Je m’appelle Henri.
Dans la rue, enfin, je regarderai quand je pourrai me lever ....
Chante !
C’est dimanche, c’est le jour du sein ! demain, c’est même la journée de la femme, tout entière ! Toute entière, Entièrement, on pourra la regarder, la toucher, la saisir, s’en saisir, ne pas la saisir....
Quel saisissement !
Les femmes ont un jour et je ne m’en souvenais pas.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyJeu 02 Fév 2006, 03:28

La cure s’annonce

Quatre demain matin disait le conscrit en ces temps-là
Trois pour les optimistes, cinq pour le compteur fiscal...
Quinze jours de cure et hop, hip hop, cela danse, la mémoire vive am stram gram ram et rom tartine et boterham, hache ou non la mémoire me reviendra, Alain et Amalia l’ont juré leurs grands dieux.
D’ailleurs elle revient, je le sens bien, c’est la journée de la femme, Henriette Huguette Céline, Claudine, Andrée, Annelise, Brigitte, Bretrande, Désirée, Doddie, Eugénie, Eliane, Francine, Folcoche, Grenadine, Germaine, Juliette, Jeannine, Isabelle, Isadora, Kalinka, Khebab, Louise, Laurentide, Marcelle, Monique, Nadine, Noémie, Ophélie, Onomatopée, Pauline, Prudence, Quelle, Quirinale, Renée, Raymonde, Romane, Suzanne, Sophie, Tania, Trudy, Ursule, Ulma, Véronique, Véritable, Wenny et Wouhwouh, Zoé et Zazie, elles sont toutes là, ce lundi de fête, ce lundi au soleil, tu vois Stany que la mémoire me revient, une balle dans la tête ce n’est pas suffisant pour me tuer, d’accord, cela ne mène à rien, cette courte semaine, on va y dire tant d’inutilités, mais après la cure, ah !
Après la cure, derrière la cure, des buissons, un cimetière.
Femmes je vous aime, je vous dévoile.
La société pharmaceutique pour laquelle elle travaille brasse des milliards d'euros chaque année. Elle ne s'occupait pas vraiment de la partie scientifique des projets même si elle en avait eu la formation. Elle avait gravi les échelons petit à petit. Du simple laboratoire d'études sur les molécules au bureau de gestion des contrats avec les autres sociétés, dont les fournisseurs de "matières premières". Un poste important.
Des femmes ont des postes importants, ainsi, dans la rue, le facteur est une femme. Je dois attendre que le facteur sonne, trois fois, comme le train, le train siffle et Anthony chante, tu vois que la mémoire revient Poussin, m’a dit Amalia.
Rodriguez tu m’as tué, non, c’est Tortilla, on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs, le lundi au soleil... des femmes nues, des corps lascifs, des lacets au réglisse et à l’anis, l’honni soit qui mal y pense, panser le cheval le cheval de course je me régare régal gâteau on mange quoi, on mange quand ? Totoche t’as fait la cuisine ? Je me dévoile, misogyne, miss Ogino. Trop rapproché sont ces deux trous, je sifflote, l’air me revient, du vent dans les voiles, la révolution, si le vit manque Pluviôse, il se fout tout droit dans Ventôse.
Le grand air, Faust et Marguerite, la Castafiore castratrice, tu le prononces bien me dit Alain en me represcrivant des pilules bleue pour le foie.
Tout me revient, la mémoire, les gestes, j’ouvre la bécane, je clichotte la prise tertiaire, j’enfiche la prise mâle, manque une multiprise faudra voir chez Blogarama ! Et puis passer à l’expo, vingt ans de macdo ! Vingt cinq berges que les Steve’ brothers ont dévoilé une petite boite beige avec écran incorporé qui fait "bong" et dit "hello" quand on l'allume... le Macintosh était né ! En mars 1984 le premier Mac fut exposé à la Maison de l'Informatique à Paris et, en ressortant, je suis pris d'une furieuse envie d'aller braquer une banque pour me le payer. J’ai foncé chez Pomme, je l’ai retournée, elle m’a dit, te v’la encore avec tes cochonneries ! Après qu'elle m'eut travaillé dans la racine de bruyère, j’eus des velléités de soudard et sans être de la brioche infernale, j’avais furieusement envie de lui tarauder la bagouze. Elle, bonne fille, se laissa vadrouiller dans le gros colon. 25 ans de Pomme dans la Peau...
La mémoire flanche, Pomme, c’est en 74, j’étais jeune et elle aussi, alors qu’a-t-on fait sans écran, pendant dix ans ?
Donc j’étais né et Pomme n’était plus vierge ? Et Claudine ? Et Denise ?
Bon bon, l’heure va changer quand je reviendrai de cure, et la saison, voilà, le printemps se pointe dans notre hémisphère, il est temps que je trempe réellement ma plume pour vous amener les textes promis ...en avril sans trop me découvrir.
Voilà l'effet des vitamines ! J’interloque l’Alain,... tout ecto qu'il est ! plasme ! plasma, écran que dit mon écran ce matin ?
André feuilleta d’un doigt distrait le dernier magazine de ciné qu’il avait ramené de chez Stef, son libraire préféré. L’idée lui était venue d’aller passer l’après midi au cinéma lorsqu’il s’était rendu compte qu’il était seul devant sa pizza froide.
S’il allait en ville, il rencontrerait des gens, voilà une bonne idée se dit-il et il se sourit de l’avoir eue.
J’étais chez Isabelle ? Non, Ai-je déjà lu cela ?
Je me dévoile encore, à mon sens, la question du voile du fédéralisme linguistique belge joue très précisément le rôle de roue de rechange. Pour être un substitut crédible, le nouveau problème doit remplir plusieurs conditions. Henri III est-il le fils de Céline et Henri ? Est-ce une histoire belge ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 06 Fév 2006, 08:11

Les apparences sont trompeuses.

Bien entendu les mots qui traversaient manquaient de lenneté mais rien ne va plus, on profite du brouillard pour montrer des choses que je ne vois pas, une photo de paparazzi ! Comment y croire ?
Céline est venue dans la pénombre, je vais bien ...
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMar 07 Fév 2006, 03:20

Le fil d’Ariane.

Ils me prennent pour un sot, ils croient que j’engloutis leurs sales pilules, ils vont être surpris. Il en faut plus d’une giclée de P38 pour m’abattre. J’ai pu avoir Némo en ligne, il va tester le fil d’Ariane.
Un premier essai pour la route avec une information banale : L’air de la campagne. Un sondage mené pour le magazine “Country Living” révèle que 41% des citadins ayant fait le saut vers la campagne estiment que le déménagement avait ajouté du piquant à leur vie sexuelle. Ananova qui rapporte certains des résultats du sondage nous dit que 39% ont noté une amélioration de la qualité de leurs relations sexuelles, 26% faisaient l’amour plus souvent, et 32% le faisaient plus spontanément. Qui plus est, le degré de “satisfaction” serait plus élevé chez les personnes ayant déménagé en campagne depuis cinq ans ou plus.

Cela est de bon augure, il paraît que le sana où l’on m’emporte vendredi, c’est la campagne.

Il aurait fallu donner de mes nouvelles à Alain et à Danielle, à Danielle surtout mais, les cartes postales de la semaine prochaine devraient suffire.

J’ai eu un moment une bouffée au cœur, le voisin, je crois que c’est le voisin est passé, il a frappé, il a crié, Lazare, lève-toi ! J’ai fait quelques pas dans la chambre, enfin, techniquement parce qu’en réalité je n’ai pas pu me lever , mais je ne voulais pas qu’il s’étonne, sans doute lui avait-on raconté l’histoire d’un lézard qui paresseusement restait au lit alors que les autres allaient au turbin.
J’ai relu un passage chez Ariane, qui m’avait bien plu : un scientifique lui conseilla :
"Si ta fille trouve quelque chose qui ne fondra pas entre ses doigts,
elle sera guérie."

J’ai voulu dire quelque chose et je n’ai plus retrouvé ma liberté de penser, pourtant le fisc n’avait pas ma nouvelle adresse. A cause du joint peut-être ? Lis-je trop ? L'étalon puissant peut être amadoué, mais si vous le traitez mal, il n'aura de but que celui de vous désarçonner. Tu vois le sens de tout m’échappe, la cure est-elle nécessaire, en veulent-ils à mon héritage ? Tiens, je vais les surprendre, je lègue mes lentilles à Hollinckx.

J’ai soif. Très soif. Une soif d'ivrogne. Une soif sans soif. Il me faut une bière, vingt bières ou n'importe quoi qui gonfle mon estomac et puisse m'assommer une bonne fois. Le capitaine me le criera : boit sans soif ! Je me redresse, tu vois que je peux déposer une jambe et puis l’autre, je pousse le cul vers le haut, je me prends les pieds dans une couverture. Je m'étale sur le tapis, le nez éclaté. Les larmes qui jaillissent ne sont pas celles du désespoir. Je me palpe la face et regarde ma main rouge et poisseuse. Vieux crado va encore dire l’infirmière qui apporte le repas de midi, parce qu’il faut le dire, Amalia travaille au dehors, tu vois, qu’est ce que tu vois ?

J’enfouis mon visage dans le tapis, lamentable. L’envie de boire ne m’est pas passée, foutue envie de boire. Je tourne la tête sur la droite et j’aperçois de la lumière, loupiote étrange sous le buffet où Amalia range le Nescafé pour les copains qui passeront aujourd’hui, et de l’oxo, et un peu de thé orange pekoe. Une toute petite lueur scintillante. Sous l'armoire !
Une horreur de lumière qui relancerait l’aventure ? ma curiosité. Foutre le camp ou déplacer le meuble et... trouver la lumière. Mais je ne peux plus bouger, ces saloperies qu’ils me donnent, Alain et elle, me foutent le bourdon.

J’essaye de clicoter sur le G.



Et hop, en ligne : Allo ! Y a personne ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 08 Fév 2006, 05:55

Yolande.

Ainsi donc bien parler ne m’a pas servi. Ils m’ont cloué le bec avec leurs saletés, je suis convaincu qu’ils mettent des somnoliques et autres hallucinatoires dans le café, c’est pour cela que j’ai fait apporter un petit pot de Ricoré par la jeune dame que l’on m’a présentée. Elle est infirmière, regarde, en bel uniforme blanc et rose, avec un petit chapeau Bécassine. Comme elle a dit en riant, je vais vous faire la piqûre, j’ai été un moment inattentif et hop, mosquitoes in the fessard, deux fois, Bedos aurait ricané, ah ! la sâaââloppe...

Plus que morfondus, suicidaires, à moi !... à la renourriture ! agoniques !...Rameuter les copains, les amis, vous les copains, je ne vous oublierai jamais, sauvez Willy ! Si un crabe du fond de l’océan trouve des marcheurs blancs parrainés, vous aurez bien à cœur de me sortir de ce trou, où est-on ici, ici qui ne sera plus demain, c’est confirmé, une ambulance passera vers six heures demain matin. Ils croient que je n’entends rien, j’entends tout.

Je sais qu’ils racontent des histoires sur mon compte, des histoires à dormir debout, ils disent même que je suis homosexuel. Cela ne peut pas même se concevoir lorsque l’on est comme moi un homme de si grande piété, c’est une rumeur colportée par mes adversaires politiques pour me rabaisser, justifier mon remplacement et éviter un mélange des genres qui classerait les Saxe Cobourg au rang de jambon avarié.

Les critiques ne sont que le fait de partisans de la famille de Guise et des catholiques opposés à ma relative tolérance envers le nouveau maire de Paris et des amis borsalino-italiens. A propos d’Italien, me vient à l’esprit Palumbo, détective de la nouvelle police qui remplace celle qui n’était pas compétente en écritures. Que devient-il ? S’il est en planque, pourquoi n’intervient-il pas ? Où ai-je pris qu’il avait changé de métier, qu’il était devenu maître chanteur ? Ils seraient même plusieurs.

Il aurait été marié plusieurs fois et l’une de ses femmes serait, dit-on facilitatrice. C’est quoi çà ? Une sorte de madame cul-boutique ? Femme de policier, ce serait étonnant, non ? Une amie de cette Julie qui se pose des questions sur les hommes ? Les Palumbo sont une grande famille et les recherches généalogiques ne sont pas le fort d’un handicapé alité. Le Palumbo de Monaco qui prétend pouvoir faire des recherches approfondies d’un simple click qui évite la grande claque n’incite pas plus à la confiance que mon policier à petite casquette Pokémon.

Des formes doucement arrondies, de jolis petits seins en forme de demi-orange, fermes, le regard ne peut qu’être charmé. Et nue, toute nue, elle a lancé au cornet des mots et des regards. Allongé sous la couette hivernale, je tente une attitude mignonne, charmante, gentille, de l’Henri tout entier, je tends l’oreille pour savoir, pour tenter de connaître la destination réelle de l’ambulance. Je n’ai entendu parler que de saints, Pierre, Gilles, Philippe et tutti quanti, l’Italie à nouveau, serait-ce à cause des pâtes d’hier soir ?
Et de Tampon et puis un nom étrange

Yolande est très mince, très adolescente mais déjà infirmière diplômée, m’a assuré Amalia. Et pourquoi donc s’est-elle mise toute nue, je grelotte et elle assure qu’il fait chaud, la fièvre ? Nous sommes encore loin de samedi soir. Et entre aujourd’hui et samedi, il y a vendredi, inéluctable.

Des pâtes, des Panzanni, même, oui, bien qu’ils m’aient attaché au lit pour que je tombe plus, je suis bien traité comme disent tous les détenus lorsqu’on les interroge, je suis même bien nourri, des pâtes vous dis-je, hier des raviolis, avant-hier des tagliatelles, plus tôt c’étaient des cornetti, des maccheroni, des tortilloni, des spaghetti,

L’autre là, que fait-elle, ne dirait-on pas qu’elle se prend pour la dernière cigarette du condamné ! J'en ai connu au moins douze, des vierges merveilleuses et musclées, et des apollons de lycée qui voulaient m'avoir à l'extase, que je leur fasse toutes les privautés, la veille qu'on m'assasse. Il y a longtemps que j’ai vu le tram et que j’ai chanté « Gare au gorille » !

Le roi était désespéré.
Que pouvait-il faire pour l'aider ?
Raconte l’Ariane, dans son petit poème qui m’est resté à l’oreille. Arian cela fait toujours trop de bruit. Que disaient-ils lors de leur dernière réunion, ici dans la kitchenette ? Oui, ils parlaient d’Ariane, ai-je affaire à des terroristes ? J’entends parler de méta-moteur, kesako ? Un truc japonais pour faire avancer les voitures avec de l’eau de rose qui serait moins taxée que ce puant pétrole qu’on se paye à coup de Cheick ?

Je n’ai pas essayé savoir plus, il aurait fallu que je tende mieux l’oreille, que je soulève la tête, que je bigle. La tragédie je vais vous dire je devrais déjà être assez loin, en Laponie, en Patagonie, en Australopothéquie, en Syldavie. Dès les premières visites voyeuses, les premiers biglouseurs de biais, j’ai compris que je ne ferais pas long feu dans cette piaule mais où vais-je et vais-je en revenir ? Suis-je un kidnappé ? Le docteur Alain, un peu que j’en ris, dans sa trousse, un Beretta, tout clinquant qui se laisse caresse la détente j’imagine avec jouissance.

— Te tracasse pas toujours comme ça Poussin me dit Amalia, c’est pour ton bien,le docteur sait ce qu’il fait.

Docteur Alain, c’est pas un métier ça ! Des Couture, des Poher, des Potier, des Vankervel, des Touches, Moreau, Bouvy, Tambourini, les Alain ne manquent pas à l’annuaire, mais avec une tronche comme le mien, m’étonnerait qu’il s’occupe des grands brûlés, suis-je un grand brûlé ? Ils m’ont vraiment ligoté, je ne peux plus ramer d’un poil, je bande sous la couette en regardant à travers mes cils la Yolande qui se défoule depuis une demi-heure avec le cornet du bigophone, c’est pas elle qui paye la facture !

Elle fafiotte, parlotte, linguiste, humaine et langue par écouteur interposé forment symbiose, parasites consentants, ils se nourrissent l'un de l'autre, tels la monture et son cavalier, seuls le respect, l'amour et la dignité consacrent l'étrange couple et unissent les affinités, c’est envoyé par la rousse mais celle-ci c’est mieux, sabir, style, tapette, terminologie de l’instant présent, tout y est, à qui qu’elle cause donc ?

Enchaîné, camisolé... mais le pire faut entendre, écouter sans vouloir et l’on ne discutaille pas même de moi, vexé je suis de sa platine qui m’ignore, mais alors totalement, je suis un meuble une loque, une momie, un zombie!

La Yolande s’approche et zombie se redresse, elle n’en sait rien, elle vient de raccrocher en souriant, à quoi pense-t-elle ? Yolande, j’en ai bien connu une, mais l’âge, ça ne colle pas, celle-là venait du Québec. Elle avait remporté la bourse Yves-Thériault de Radio-Canada pour le synopsis de sa dramatique La femme de sel, je me demande si c’était pimenté.

Mais que fait-elle ? Elle va prendre un bain, la salope ! Oui, je sais, ça a l’air contraire, on devrait dire la propre, mais prend-on un bain nue porte ouverte alors que dans la pièce voisine et principale se trouve un attaché que l’on va rouler comme ces mitouflés rogatons uriques, arthritiques à béquilles, podagres si tellement croquevillés, noués, souffreurs de tous sens, ahanants acrobates d'enfer, face de gargouilles, hideux de supplices, sans jambe ou alors une seule, gueule cassée de 40-45, ceux de l’autre, de 14-18 sont tous sur le monument.

Je crois que j’ai dormi
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyJeu 09 Fév 2006, 04:31

Lentement
Lentement, sans faire crisser les pneus, la voiture noire tourna le coin de la rue sombre.
Le passager observa un instant au fond d'une boutique illuminéonée tôt ce matin, Josée qui rangeait ses pistolets mous.
Un archer du roy sortit du bistrot fermé, titubant, il se dirigea dans la direction du bâtiment verbéton nouvellement inauguré par Piquet, l'inamovible édile de Singeville, abritant à gauche la salle de réunion du parti unique, à droite la baignoire collective et parfumée.
Un attentat allait-il se commettre ?


Le gorille du comité de récupération se retourna, faisant bruisser le velours chic de la limousine.
- Monsieur, vous ne devez pas remuer, on ne sait jamais...
- Que ne sais-je donc point, mon ami ?
- La ville n'est pas encore sûre, nous avons eu écho de goupils, d'autres font voler des avions, on bat monnaie dans des casini non reconnus par l'Adeps.
- Des casinis ?
- Un casino, des casini, la règle est différente, rien ne se passe ici comme ailleurs, le pays est divisé encore, il y aura fort à faire, point d'impatience, nous arrivons.

La grande automobile dégagea quelques centimètres cube de ce gaz toxique cher aux habitants, on passa une petite vitesse pour plaire à dame Durandeau, une porte cochère et halal pour l'équilibre pivota sur ses gonds et discrètement, se rangea sous un platane, dernier rescapé d'une longue série.

En face, derrière le rideau, observant l'inexorable aiguille du temps, un homme se retourna vers sa comparse:
- Il est six heures, ils sont arrivés !


Dix petites photomatonnées étaient étalées sur le maroquin, le futur conseil des ministres ? Il aurait bien aimé ...


Henri se gratta l’oreille, c’est un tic que le berger allemand qui lui servait de garde du corps, là-bas, lui avait appris. Cela déclenche une vague de plaisirs qui vous inonde et replace la libido au bon endroit, socialement c’est très utile, cela permet de réfléchir alors que l’interlocuteur poli attend.

Polyvalents, c’est cela, il me faut des polyvalents, pensa donc Henri en retournant chacune des petites vignettes, qu’en ai-je à faire des misses se rajouta-t-il.

Il serra un peu plus fort sous son bras gauche la chemise qui contenait trois dossiers, dont celui du mystère de son arrivée. Il se demanda quand il serait un peu seul pour en lire les pages principales, les gros titres, les mots soulignés. Le chauffeur avait parlé, un peu, durant le voyage, malgré l’inscription « met de wattman niet spreken » affichée sur le pare-soleil. Henri pouvait donc s’imaginer mille et une choses et trouver des renseignements plus précis que sa mémoire ne voulait lui en délivrer.

J’aurais donc trois frères à moins qu’il y ait des sœurs, mon père s’appelait Henri, là, cela sonne juste, c’est normal, je m’appelle Henri. Henri.
Le diable en rit encore, et cet Henri-là baisa donc ma mère, lui fit quatre enfant, je suis l’un des quatre, serais-je Henri quatre de Troyes, cela m’irait bien, comme un gant à trois doigts d’ingénial de Maurice, un alcoolo que j’ai connu dans ma jeunesse. Suis-je jeune ? Le vaux-je bien ? Fais-je partie des 43% d’obèses, les questions s’enchaînent sans réponses.

La salle du conseil se vide des fantômes qui s’y étaient un moment empilés : le portier, le chauffeur, le sinistre Piquet (président tout de même dudit conseil), une dame pipi qui s’en va prendre son service, un garde chiourme et un ancien garde barrière de la société nationale des chemins de fer que l’on avait dû licencier, il était, lui avait-on dit, cause d’un incroyable déficit mental de plusieurs milliers d’euros ...


D’euros ? Les écus sonnants et trébuchants ne sont donc plus de mode ? C’est donc vrai que l’on bat monnaie désormais là où le vent pousse les crocs à finance ? Il faudra que j’apprenne les noms de mes concurrents, que je sache tout des Coca, des Macdo, des Frère et Cousin, du général Motors et de quelques successeurs de l’IG Farben, faudra-t-il que je voyage, on me dit le plus grand bien de la Kublair line qui éraflerait la Virgin. Une vierge rouge, dois-je m’intéresser à tout cela ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 13 Fév 2006, 07:07

Pim pom pim pom pim pom , vitesse, bruit, gyrophare...

Aurait-on des nouvelles, propage-t-on de fausses nouvelles ?
Y-a-t-il un télégramme chez personne ? Trouverait-on là des nouvelles d’Henri ? Pierre-Henri THOMAS, « Umicore a peur du dollar et réduit ses effectifs » pérore-t-il.
Henri est-il en Alsace, James y est-il resté ? Henri serait-il en Italie, dans un palais florentin ?

On a trouvé ce texte quelque par, quelques parts, quelques mots, Blog Name: Henri Blog URL: http://jemappellehenri.skynetblogs.be Description: Entre Peter Pan et toutes les femmes de sa vie, un égaré permanent à cheval sur six sites... Category: Observations Country: Belgium User Name: Henri s’il fait beau Password Hint: Fruit de la passion Email: xian@swing.be.. Retour à la case départ !


Henri est-il sur un blog ?
Dit-on un blog ? Pourquoi pas une blogue ?
Faut-il être pour ou contre la féminisation des noms ?
Quand on voit l'usage qui est en est fait, grosse dondon ou araignée maigrichonne, on peut se poser la question.
Un gars : c'est un jeune homme, une garce : c'est une pute !
Un courtisan est un proche du roi, une courtisane : c'est une pute. Le masseur est kinésithérapeute, ma sœur masseuse est une pute ! Un coureur : c'est un joggeur, une coureuse : c'est une pute, on y reviens tout le temps, comme on dit, on va aux putes, un promeneur en VTT, c'est un cycliste et on peut dire qu’une rouleuse est une pute. Pour les sportifs, un professionnel : c'est un type de haut niveau, une professionnelle : c'est une pute.
Un homme sans moralité : c'est un politicien. Une femme sans moralité : c'est une pute. Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive, sa compagne l’entraîneuse : c'est une pute. Un homme à femmes : c'est un séducteur. Une femme à hommes : c'est une pute.
Un homme public est un Louis Michel, une femme publique : c'est une Valérie, une pute, quoi !
Un homme facile : c'est un homme agréable a vivre. Une femme facile : c'est une pute, et ainsi de suite jusqu’à l’infini sur le trottoir où opère le paveur.
Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute.
Henri ? Question sans réponse ? Henri qui es-tu me demandé-je ?

Il serait donc question de réponse, un certain Bond, grand Jean, gominé et fadissime prétentieux aurait dit à Claudine : Je sais tout, cet Henri est du côté de Lüderitz. Ce n’est pas pour contrarier les amateurs du genre MI5 et permis de tuer, mais que diable Henri serait-il allé faire en cette galère échouée dans les déserts de sable ? Un autre, plus souple, un certain Caplan que d’aucun nomment Coplan pour qu’il n’y ait pas gourance d’avec ceux qui ont fait un disque parle de Hong-Kong, de Corée qui devient économiquement de très grande vitesse, d’un Henri qui serait dans des marécages du côté du fameux parallèle, rien que d’y penser me donne le tournis, je n’ai pas franchi le pont aux ânes et Pythagore n’est qu’un vieil hibou.

J’ai tout d même posé la question à Glouglou, j’ai tapé Henri (j’ai de la chance).

On m’a donc répondu que Paul-Henri est un héros, il ne peut pas mourir ! Ancien ministre d’état belge ayant eu la chance de se faire branler par sa nièce très jolie plus nue qu’a son tour, c’est une évidence qui ne me rapprochait pas de Henri, le mien, Henri Troyes, moi-même.
Un Henri tient place et langue à Givors, c’est dans le lyonnais, Henri le Lyonnais, ne pouvait être qu’un malfrat, inadorable, j’ai lu la lettre de Jean-Henri Fabre à Henri Devillario, cela ne m’a rien appris, le téléphone, allô, non, je n’avais pas pensé à la florentine Catherine, était-ce la fille qui se promène nue, encore une, dans l’atelier de peinture de Charles Vigor ? Sourire à une idée fugace : Le sexe masculin est ce qu'il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève. ...

Ce qu’il faut retenir est Alexandre-Edouard, ce serait le vrai nom d’Henri.

Je ne sais ni qui je suis, ni qui m’attend derrière cette porte et l’on voudrait que je sache tout des affaires. Je m’appelle Henri, le majordome qui s’est retiré le dernier m’a dit qu’elle m’attendait derrière la grande double porte à tentures embrasées.
Ma mère ? ma femme, ma fille, une donzelle d’un soir ?
J’ai pensé à l’intérimaire, à la pêcheuse en eaux troubles amstellodamoise, à Domino.
J’ai eu un mouvement du sexe dans mon justaucorps en imaginant celle que je devais aimer.

Foin d’attente, je marche d’un bon pas vers cet huis, je mets la main sur la poignée, un bronze fort joli ma foi, j’enclenche, je pousse, cela résiste !
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMar 14 Fév 2006, 05:37

Panique
Affolement peut-être, yeux, gauche droite allô mais qu’est-ce que c’est pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ?

Tirer secouer chipoter tourniquer encore secouer un pas derrière un pas en arrière.

—. Alors mon ami, dis-je au laquais, que se passe-t-il ici, m’enferme-t’on donc ?
— Ton donque ?
— Ne jouez donc pas l’abruti, pourquoi cet huis ne s’ouvre-t-elle point alors que du poing je la force ?
— Monsieur s’énerve, Monsieur transpire, Monsieur ne devrait pas, nous sommes un jour consacré, il convient de dignité garder.
— Qu’est ce ce charabia ? Quelle consécration ? Joseph ! J’arrive, on me dit qu’on m’attend et je trouve céans des fermetures bouclées, ne m’avait-on promis une dame pour transitionner mieux entre cet hier d’enfer et demain le paradis, je le souhaite derechef et tout de suite, ouvrez !

— Je ne suis pas qualifié, j’ai fait médecine avant de m’inscrire à l’office rationnel des brutes malléables, je ne suis ni Joseph ni serrurier.
— Inscrit où ?
A l’orbemanpé Monsieur, Monsieur doit se mettre au goût du jour si Monsieur veut prendre ses fonctions mardi, Monsieur devrait lire la presse, derrière cette porte ne se trouve sans doute qu’un nouveau piège, Monsieur n’a-t-il pas lu le dernier conte du comte, on y compte neuf filles pendues dans le cabinet bleu, Monsieur devrait se relaxer se détendre, penser à d’autres choses, le soleil la mer le sable chaud sea sex and sun.

— Hante sunne ? Je n’ouis rien de votre jacasserie, mon ami, ah, non, je n’ai plus d’ami paraît-il, on me plonge dès ce mardi dans la finance, le haut vol, les délocalisations, et quand donc saurai-je, quelles nouvelles de ma famille, n’étais-je pas le poussin d’une poule qui aimait me materner, dois-je dimancher avec des footballeurs, des footbalistes, des je m’enfoutiste, des filles pendues, où sommes-nous donc ? Du sable chaud, oui, du sable chaud, mais quelle imagination à mettre en branle, quelle masturbation pour s’agaillardir un peu, ici, debout, sur ce parquet de chêne ! Me prend-on pour un légionnaire de Gainsbare, un fellouze d’Edith ?

— Nous avons une note du conseil, Monsieur, en attendant mardi, on doit satisfaire Monsieur, mais on ne peut tout faire, l’ancienne secrétaire de Monsieur avait suggéré une aventure sur le sable chaud, voyez-vous.

— Ah oui, celle-là, elle me la copiera, bonne à rien, elle aurait pu dire un pic un cap et le reste à l’avenant : Dehors il fait froid, le vent d’avril europocéanesque souffle, la mer est deauvilesque, le ciel est gris et nuageux, et le soleil a disparu...Alors fermant les yeux l’ardeur retrouve ardemment sa ligne de conduite, ce rayon de soleil épouse les courbes de mon corps et de la sensualité me pénètre intimement, dans les moindres recoins. Je m'évade, je suis loin, dans une île tropicale, là où il fait bon vivre coquin-gauguin. Au dessus de ma tête les palmiers crissent doucement dans le vent chaud. Le soleil est au zénith, une douce brise estivale enveloppe mon corps. Je marche pieds nus à la recherche d'une source de fraîcheur...même mon paréo très court et très léger devient insupportable. J'écoute le cliquetis des becs de perroquets perchés sur les palmes, j'ai trouvé le paradis, une île et je suis heureuse. J'ai envie de danser dans les rayons appolinesques. Langoureusement je m'avance sur le sable chaud ah le voilà n’est ce pas, le sable chaud, qui ne colle pas grâce aux nouveaux produits Roc qui dérident et soudain je reconnais le son de la fraîcheur...un ruisseau ? une crique ? A n'en pas douter c'est bien le son enchanteur de l'eau qui trébuche de rocher en rocher.... Ma curiosité est aiguisée et j'accélère mes pas qui commencent à brûler sur le sable de plus en plus chaud. Alors, Joseph, n’est-ce pas l’Académie ici bientôt promise, ç’est ça la jactance, mon ami, ah non, valet de pied, comment dire, quelle fonction avez-vous donc reçue de cet Orbem, secrétaire, particulier, pour moi, comme c’est étrange, j’avais pourtant suggéré des jupes, flottantes, des culottes, absentes, des jambes, divines, on n’est plus servi ! Je m'enfouis au milieu de ces lianes...dirigée par ce bruit tonique et je découvre...oui ! Une belle petite cascade enchanteuse. Le clapotis d'une roche à l'autre est devenu une invitation, je m'avance lentement. Les années ont passé, Céline, non, on s’égare, sable chaud, Evian qui dissipe les graisses, source, ah oui, source du dimanche matin, source qui a creusé à sa base comme un coquillage....une petite piscine où l'eau transparente scintille au soleil. Autour de moi le silence est roi, comment résister ? Lentement je fais glisser mon paréo à mes pieds et telle une petite fille je cours me réfugier sous cet havre de fraîcheur. Enfoncée dans l'eau jusqu'a mes fesses je ferme les yeux et laisse l'eau ruisseler sur mon corps, sur mes seins dont les boutons durcissent. La caresse de l'eau est si douce, pareille a celle d'un homme dont le désir commencerait à monter. Je souris, je ris en pensant à l'image que je dégage....si quelqu'un me voyait ! Je m'allonge dans l'eau laissant mon corps flotter à la surface, mes seins, mon pubis exposés au soleil.

— Hum hum !
— Eh bien ?
— Monsieur s’emballe, Monsieur devrait se calmer, je n’ai pas la clé qui ouvre cette porte et toute cette partie de la maison qu’ici l’on nomme gynécée. Certes Monsieur a du talent, certes il fut question de sable chaud mais je demande à Monsieur, un peu de sang-froid, peut-être Monsieur prendrait-il un café, inviterait-il un ami à déjeuner, passerait-il des commandes lucides et réalisables, du sable, Monsieur, et chaud de surcroît ? Monsieur devrait revenir bien à plat sur le parquet ciré. Monsieur a-t-il remarqué, l’équipe de Cemstobel a bien travaillé pour le retour de Monsieur.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyJeu 16 Fév 2006, 04:08

Dimanche

Sable
Sable, sable, sable chaud
Tu me caresses le dos

Sable, sable, sable doux
Tu me caresses la joue

Sable, sable, sable fin
Ah! Mon Dieu que je suis bien

Sable, sable, sable gris
Je sens que je m'engourdis

Sable, sable, sable d'or
Et voilà que je m'endors.

La poule a pondu
Cot, cot, cot,
La poule a pon, pon,
Cot, cot, cot,
La poule a pondu.
Non, non, non,
Ce n'est pas un oeuf,
Non, non, non,
Mais une laitue.
Cot, cot, cot,
La poule a pon, pon,
Cot, cot, cot,
La poule a pondu.
Non, non, non,
Ce n'est pas un oeuf,
Non, non, non,
Mais une tortue
Cot, cot, cot,
La poule a pon, pon,
Cot, cot, cot,
La poule a pondu.
Non, non, non,
Ce n'est pas un oeuf,
Non, non, non,
Mais une pomme joufflue.
Cot, cot, cot,
La poule a pon, pon,
Cot, cot, cot,
La poule a pondu.
Non, non, non,
Ce n'est pas un oeuf,
Non, non, non,
Mais un gros zébu.
Cot, cot, cot,
La poule a pon, pon,
Cot, cot, cot,
La poule a pondu.
Non, non, non,
Ce n'est pas un oeuf,
Non, non, non,
Mais une laitue,
Une tortue,
Une pomme joufflue
Un gros zébu.


Monsieur est très fatigué....


Angoisse


Je viens de lire une petite critique d’un livre que j’aurais dû lire, le secrétaire chargé d’affaires dit que c’était à ma disposition la semaine dernière, bon, sans doute, mais la critique dont je vous sers le début m’étonne : « Sur France-Inter, le 19 février, la romancière Françoise Dorin, invitée du «Treize-quatorze» en même temps que Kelman, roucoulait: «Vous êtes un modèle d’intégration réussie! J’ai envie de boire un verre de bourgogne à votre santé!», tandis que le public et les journalistes gloussaient d’attendrissement. Dans la presse, c’est un concert de louanges. Tout le monde est follement émoustillé par le chapitre qui s’intitule «Je suis noir et j’en ai une petite». Dans Le Nouvel Observateur Ile-de-France (18 mars), Kelman est systématiquement appelé «Gaston» («la République selon Gaston», «merci Gaston»…), mais ce serait sûrement du mauvais esprit que d’y voir une marque de paternalisme... etc ... ».
Je suis noir et j’en ai une petite m’a évidemment fort touché, est-ce possible, j’ai voulu consulter quelques philosophes à ce propos, mon Roumain dormait encore après s’être empifré toute la nuit, on n’est pas aidé !

— Joseph, donc, dis-je au larbin d’office, suis-je noir ?

Ce n’était évidemment pas la question qu’il fallait poser mais le lapsus était évident, après ce week-end prolongé, crus-je en avoir une petite, moi aussi ?

Et cruge ne doit pas non plus être une manière de s’exprimer qui plait à la plèbe. J’ai demandé au gus qui avoue ne pas s’appeler Joseph que l’on m’envoie un précepteur, il paraît que je peux tout avoir, tout demander, je vis depuis quatre jours dans un luxe inouï, il faudra que je vous raconte cela mais on me dit de ne pas trop en dire, les gens sont jaloux. Un espion qui se jette à terre pourrait m’en vouloir, une amante religieuse reste dangereuse, une secrétaire en fausse vacance s’angoisse de même que les Henri précédents et l’un d’entre eux s’égare même chez des demoiselles qui se montrent se découvrent ne dévoilent rien, jamais on attend on bave rien, l’angoisse.

C’est le mot du jour, à cause de la petite Hollinckx. Je me demande si elle photographie toujours son lampadaire ? Ici, rien que du cristal, du fer forgé du chêne de Hongrie premier choix raboté. Que me veut-on à la fin, mais faut-il se poser la question quand on vit coq en pâte, justement l’angoisse, n’est ce pas, l’inconnu, le coq en pâtes... le coq empâte...

M’empaté-je ? Joseph, apportez-moi donc une balance.
Certainement Monsieur, mais la police ne passe que le midi, pour son chèque.
Qu’y comprendre, comment les Henri ne deviendraient-ils pas déracinés de la théière d’un pareil langage, les mots jamais ne veulent rien dire, ne sont que des maux.
Henri ! je veux dire Joseph, trop tard déjà il s’éclipse derrière une tenture, ai-je dit qu’ici les murs sont tentés, des draps des ors des laminures et entre deux, des portraits des ancêtres mes ancêtres bon sang c’est bien sûr je me cherchais une famille, Il y a un François est-ce mon deuxième frère, un Louis enfant et Charles qui devait être important vu le chapeau et la plume. Une dame, Catherine ? ma mère ?
Catherine, Josiane, Nele, Nesle, la Tour prend garde. Ils sont tous là ils sont venus il y a même Giorgio avec une guitare et c’est tout frais, les encadrés sont peints lui est de jolies couleurs Kodachrome, un poster comme on dit qui ne veut j’en rougis pas dire ce qu’il veut signifier.

Un poster... comment qu’on cause, ici et maintenant ? Je me vois déjà du haut de mon affiche demander à la belle qui ce soir sera dans mes draps : M’offrirez-vous votre postère ?

Comme j’avais exprimé quelques remarques sur l’autobus et son dix millième passager qui sembla me narguer, j’ai appelé Bill, j’aimais Joseph mais Bill faisait plus viril (ce n’est pas son vrai nom mais ça lui va bien, cela s’accorde à son patronyme qui est Boquet, je me le suis laissé dire), je lui annoncé que bon la grosse limousine pour les déplacements officiels, le bus pour aller en ville mais pour la promenade, quoi pour la promenade Bill ?

Sitôt dit sitôt fait, ce Bill est un malin ou un filou, la voiture blanche était dans la cour avec chauffeur.
Il faudra mettre la capote ai-je dit.
Le chauffeur s’appuyant sur le capot, je me suis demandé si je me faisais bien comprendre. Déjà Bill intervenait en me signalant que la région est multiculturelle et que je devrais sans doute apprendre plusieurs langues.
Me présentera-t-on un enseignant demain ? Ou à mon retour de promenade ? Il me semble que les choses s’accélèrent, Bill tient les rennes.


Monsieur, Monsieur...
Bill se précipite avant le départ pour la promenade, s'est-on trompé de calèche ? Non simplement il souhaite que j'examine les photomatonnées qui sont passées dit-il à l'agence ce matin, l'une d'elle sera la nouvelle secrétaire de Monsieur, Monsieur doit donner une réponse.
-Après mon tour au bois, Joseph, après mon tour....




J’ai décroisé la croisée, soulevé le porte gâche, dégrippé un peu la ferrure et j’ai laissé entrer un bout de printemps.

Ma chambre me plaît bien, j’ai posé la question embarrassante à Bill :
— N’étais-je pas marié ? Ne devait-il pas y avoir un accès au gynécée, le conseil d’administration n’est-il pas paritairement égaliste féminin ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyVen 17 Fév 2006, 03:28

Sans doute Bill était-il mignon, il était surtout discret et très bien éduqué, il ne me dit pas merde, il parla de ce courant d’air qui nuisait aux tentures, aux peintures aux enluminures.

J’ai tout de même profité d’un peu de liberté pour en prendre, le chauffeur qui est une chauffeuse de première, il faut le reconnaître broum clac troisième quatrième cinquième et tout rétrogradé zip et freinage pied accélérateur, elle respectait néanmoins le code laissant par exemple une large place aux cyclistes pour leur permettre de tomber, super une copine de Vanina n’en aurait pas fait autant, la conductrice disais-je s’absentant un moment pour baisser culotte – je suppose.

Bucolique à souhait, notre périple sur Pirelli larges nous avait amené dans une nature jouxtant la ville, une nature qui faisait belle mine entre deux averses, l’une flamande, l’autre wallonne. Je crus voir passer fugitivement un daim qui ne s’avéra que cycliste encapuchonné mais il y eut réellement des écureuils pressés de retourner dans leurs trous observatoires d’humains en goguette.

J’ai, malgré les circonstances défavorables, eu le desk de l’hôtel de Némo en ligne où une voix sirupeuse candi et velours m’a promis juré qu’un message serait remis et que la demoiselle me téléphonerait. J’aimerais qu’elle investigue à propos de l’Amalia qui se disait ma femme, oui oui je me souviens de cela mais je ne sais plus où c’était, un logement minable me vient aux yeux une salle de bains quoi encore une vieille cafetière émaillée. Cela n’a pas été plus simple d’avoir Domino, on me dit à son bureau anglais qu’elle serait en Afrique, j’aurais aimé lui confier l’enquête relative à mon soi-disant père dont je serais le quatrième enfant. Et puis aussi avoir des réponses propos de cette mère autoritaire et invisible qui me cloître ici, j’ai dû cacher mon téléphone lorsque la chauffeuse s’est rapprochée, j’ai vraiment eu peur qu’elle me le confisque, Bill avait roulé de gros yeux hier en disant, pas de téléphone en voiture ou en rue, n’est ce pas Monsieur, Monsieur comprend qu’il faut que Monsieur garde tenue et distance.

J’ai vainement tenté l’international extrême oriental pour une ligne avec la base US de Klûtnang où mon ami Francis devait se trouver, on m’a répondu qu’à cause d’un certain Flahaut un appel d’origine trente-deux était considéré comme émanant d’un terroriste et qu’ainsi donc on ne pouvait y donner suite sauf si c’était pour annoncer une pose de bombe, une photo dans le Times, une insulte à Georges. J’allais donc devoir seul comprendre la Catherine, florentine, le François de Moulinex, le Louis décédé, le Charles qui se serait commis avec les Bloch, des juifs errants !

Pourquoi me posais-je des questions ? Joseph, dit Bill, me soignait, promis juré on aurait accès prochainement au gynécée, Monsieur disait-il est un homme très privilégié, avec une connexion ADSL, un avis sur tout et rien, une espérance de vie importante et du temps à tuer.
Dans le bonheur provincial d’être assis sur du cuir de Russie à côté d’une chauffeuse en jupe courte, mitaines et pensées bénévoles, je me sentais comme heureux d’un manque, comme un acteur désuet et minable, comme un livre de Max du Veuzit ou une page choisie de Guy Des Cars.

— Monsieur a une mère qui gère et un conseil d’administration qui exécute, comment Monsieur voudrait-il être autrement autre chose, Monsieur n’y pense pas sérieusement, la petite amnésie, appelons un chat un chat, n’est que passagère, Monsieur reprend son souffle, Monsieur va se retrouver, s’y retrouver.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyDim 19 Fév 2006, 16:13

Le meilleur moyen de retourner aux sombres réalités de mon avenir aussi inconnu que mon passé était d’envoyer Bill-Joseph sur les roses après lui avoir demandé d’aller acheter Ciné Revue, le Vif, la Dernière Heure et le Trends.
— Monsieur sera content j’ai même fait apporter le Point de vue Images du Monde et le Soir Illustré.







Éprouvant donc un certain sentiment de culpabilité à défaut d'avoir honte, je décidai de ne plus parler à Joseph de toute la journée, de me morfondre.

Je me suis ainsi plongé délicieusement dans le rapport de Moulinex, curieux hasard, dans un texte syndical au titre évocateur : Tampax : le nouveau coup de sang de la CGT, et dans celui d’une succursale de la Fabrique nationale d’armes de guerre simplifiée rageusement en FN par des syndicats d’ouvriers fabricant la mort violente d’autres ouvriers (qui n’ont plus d’emploi heureusement et se livreraient dit-on à des violences !). Me voilà conquis par les affaires, Evian se porte bien, il élimine les concurrents et vend de l’eau, on vend de l’eau comme dans le temps mais ce n’est pas du tonneau, c’est du robinet, plus propre, plus simple, plus économique, et l’on peut fabriquer des déchets que l’on peut piétiner ou des embouteillages que l’on peut rapporter, on nous promet une relivraison après un nettoyage assidu, essayez, vous comprendrez l’insurmontabilité de la tâche.

D’autres articles fort bien illustrés m’ont documenté sur le cours du dollar, la présence des missionnaires au Ruanda qu’il faut me dit une petite main que Bill Boquet a mis à ma disposition, écrire Rwanda, il n’est plus question de marcher sur les platebandes de Karaoké, le nouveau président me dit-elle, ce n’est pas pour rien qu’il a été animateur aux mille collines, la radio à la mode là-bas que même le gros Louis veut la racheter. Il a déjà promis de beaux investissements. Des policiers auraient attrapé un voleur de voiture qui tourne en rond autour d’un immeuble cité à Outreau tandis que d’autres révèlent qu’un certain Wallenstein, tenancier promoteur de films X se serait suicidé lui-même, un juge déclare qu’il y a sans doute une connexion à faire avec une autre plaidoirie, que si l’on groupait les deux, cela durerait encore un an ou deux, c’est ainsi que l’on garantit l’emploi !

La Déhache annonce que le mystère de la femme dépecée reste entier tandis qu’une autre, gravement brûlée se serait éteinte durant son transport au Chu, il m’a fallu un moment pour comprendre les abréviation, on ne dit plus clinique ou hôpital, on ne dit plus les pompiers mais bien chu et sri. Joseph a raison, il faut que je reste encore un peu seul avant de me replonger dans le monde qui n’est qu’une jungle, l’homme est un loup pour l’homme et j’en viens même à me demander si je ne casserolerais pas cette bécassine, un tablier vert cela se soulève aussi bien qu’une jupe portefeuille de ministre, qu’un jean de grand faiseur.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMar 21 Fév 2006, 05:40

Tout de même, dans les faits divers plus communs, je me suis étonné d’un brave binchou ( cité reconnue par l’Unesco ) qui aurait abusé de la puissance de son sexe pour frapper son épouse.
J’en ai un peu rêvé ! L’information suivante parlait de hold-up et de pertes bancaires.

Je pense que je m’en fiche, avec la mère Catherine qui tient les cordons de la bourse, je suis paré. Catherine, la bourse, le cordon ombilical, flash et apothéose une bonne idée, je suis Henri, je l’ai dit tout haut et la brave fille Bécassine d’opiner du chef :
— Certainement Monsieur, et avec ça Monsieur ?

J’ai l’air d’un con et ça je ne le dit pas, je me glisse hors de la bergère jette un regard aux portraits, pousse la porte inventoriée trois qui donne dans un petit salon, Bécassine suit, sans doute la consigne de Joseph est-elle formelle :

— Ne le laissez pas seul !




D’aucuns attendent ici, l’oreille contre l’huis et l’œil à la serrure que je raconte ce qui se passa dans le petit cabinet bibliothèque, comment redécrire pour une multiplième fois la pâmoison d’une petite main, l’effroi d’une petite bouche, l’étroitesse d’une petite couche sans en devenir agaçant, répétitif.

Toute cette histoire ne vise qu’à m’apporter des éléments me permettant de me resituer dans la famille et dans l’espace, je ne sais rien d’un passé dont un traître, un de Guise sans doute, un de Condé, un de Colligny, enfin l’un de ces sbires qui passent, vêtus de noir dans les couloirs, les coursives les antichambres...tentent de me brouiller. Une gueuse menace d’entonner qui sait quelle gouaillerie, voire se mettre nue sur la table affirme le spahi de garde.
L’un me chagrine d’une Céline, l’autre me pare de qualités (hors sauf les pâtes al dente, je ne sais rien faire de mes dix doigts – enfin, presque souris-je en regardant Bécassine se rafraîchir). Céline ! Qu’est ce donc encore, Joseph ne m’en a dit mot.

Ai-je dit Joseph taciturne et très costaud, le mètre quasi deux et cent dix kilogrammes de musculatures ointes de bétel.

Céline, Céline, j’ai fouillé les neurones, le glouglou, j’ai découvert une de Dion Bouton, un Louis Ferdinand le Germanique, par le biais des hasards et des recoupements je n’ai pas eu un motif de soulagement, que du contraire, je pense même qu’un texte m’était consacré qu’on m’y dotait du titre de duc d'Orléans, je trouve que cela me va bien et cela obligera un Kongo familier, un perroquet bavard et quelles perruches à me saluer en traînant la plume sur le parquet, ce n’est pas pour me déplaire, sans compter l’éternel petit baigneur.

M’insérant dans la discussion internationale, j’ai découvert Céline : the fashion designer brand dedicated to luxury women's fashion, qu’y faire, un bon gars de Navarre comme moi n’ouit rien aux Anglois.

Hé là ! La mémoire me revient, je ne parle pas l’anglais, le goddom et son rosbif à la menthe me dégoûtent, j’ai donc retrouvé un sens, hélas, trois fois dit-on dans les pièces de Shakespeare, hélas, cela s’est arrêté aussitôt, perfide Albion !

Céline Lapointe a déménagé, et l’autre de murmurer : Cours au soleil mon petit. Tu seras un chef indien. Ton ami Superman te conduira par la main à quatre pas d'ici, j’ouis sans jouir de tout le sel de l’affaire, des indiens, alors qu’ici ne traînent aucune plume, mon ami serait-il revenu d’Amériques, les Amériques, est-ce que cela existe, est-ce loin, pourquoi faut-il y croire ? US go home, je parle Anglais, je ne suis pas acculturé, je sais dire my Toyota is fantastic !

— Tu te rends compte, Bécassine, je recherche Céline et je découvre que my Toyota is fantastique.

J’ai bien vu que Bécassine voulait m’entraîner ailleurs, se soustraire à la conversation pourtant je sentais qu’un chemin s’ouvrait à moi, des Céline maître de conférence, des jardinières, des championnes de judo, des showwomen, des laitières et une sculpteure qui m’étonna beaucoup, j’aurais dit sculptrice, au mieux, mais je n’imaginais pas trop bien cette féminité soudaine d’un artisan de la pierre du bois des matières nobles, serait-on à une époque où les femmes voudraient tout faire ?

Aucune Céline de mes recherches ne me sembla convenir au titre de duchesse d’Orléans, je me promis de continuer demain, je n’allais pas passer ma vie à satisfaire un caprice puéril.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 22 Fév 2006, 07:04

Et puis, il faut faire attention à ce que l’on écrit, ne me suis-je pas laissé dire par un des mousquetaires que depuis le 13 JANVIER 1535, le roi François Ier fait interdire toute impression de livres sans autorisation préalable. C'est la première censure officielle (il y avait déjà auparavant la censure religieuse), les choses ne s’améliorent pas en ces temps barbus.

Enfin, on peut toujours dire, c’est pas moi c’est l’autre, ainsi, Gutenberg fut manipulé et Alcofibras Nasier restera gargantuesque. Bécassine qui devait être une ancienne des hôtels moscovites n’en perdait pas une et s’étonna :
— Et vous, votre vrai nom, c’est pas Henri Troyes, alors ?

Elle sourit : « Vous êtes un espion ! ».
— Effectivement, c’est un pseudo. Mon vrai nom, c’est ... mais et vous-même ?
— Antoinette Bourtembourg, je suis née dans un petit village près de Capetown d’un père blanc et d’une mère autochtone.
— Etonnant, pourquoi Bécassine ?
— Parce qu’avant de servir ici j’étais chez les Pouledevant, des frères cinéastes et ils trouvaient que ce patronyme-là m’allait comme un gant.

Hein bon on s’égare c'est ça le temps qui passe, ce n’est pas l'horloge, vu qu’il manque les deux aiguilles et que c'est pour ça qu'elle encore contre le mur de fond, on ne voit pas le temps passer, ....

Essaye-t-on de me convaincre de quelque chose, essaye-t-on de me faire peur ?

«Les hommes sont ainsi faits que les dangers chimériques sont pour eux les pires ; on se bat contre des corps ; on perd la tête, soit de peur, soit de colère, devant des fantômes.»

J’ai pu faire un saut de puce chez Domino, je n’ai rien appris à mon propos mais cela fut fort agréable et rapide grâce à la Kublair qui n’est pas un coureur cycliste suisse mais une nouvelle compagnie aérienne qui plane au dessus des lois.
J’ai expliqué à la petite l’injection paradoxale : c’est être à la fois « libérée » sexuellement, se sentir bien dans sa peau, aimer le sexe… tout en restant une fille sérieuse qui rougit devant une queue en érection. C’est la subtile division des femmes en maman et putain… Jouer avec les identités, passer de l’une à l’autre, sans s’y laisser enfermer. Un vrai numéro d’équilibriste à la superXian ! Elle a adoré.



Surprise quand je suis revenu ...Henri ! Henri te voilà ! s’écria Bécassine.

Il paraît que nous sommes le treize, l’ancienne secrétaire de Xian, qui range la bibliothèque (je lui ai trouvé un job, avec la complicité de Joseph) l’a très justement fait remarquer : Le vendredi ne suit généralement pas le week-end prolongé.
C’est ainsi que j’ai constaté que la tête, mes amis, la tête, rien ne me vaut rien, je ne supporte plus d’être secoué ainsi, malmené par tous ces domestiques, valets, intendants, suppôt de Satan qui ne me veulent disent-ils que du bien et œuvrent à me cacher mes origines, à me soustraire de la vie active fantastique des bureaux, il paraît ( d’après Bécassine dont la sœur travaille chez Francetélécom, que c’est fou comme on s’y amuse ).

Pourquoi ne puis-je comme tout un chacun me lever aux aurores, prendre le déjeuner sur le pouce voire en route vers la gare, emprunter le train, plus loin courir les couloirs du métro, sortir au grand air à l’ancien square dont on vient de remplacer les platanes par un coin cacachien (Tiens, il faudrait que la reporter photographe H ou que le fantôme de la rue de Bosnie viennent y faire clic pour une grande revue, un magazine populaire, que sais-je, un média à la mode de Caen).

Pourquoi aussi m’entraîne-t-on avec panier pique nique et garde du corps en mille endroits de convoitise, d’idées folles, de révolte, hier, lundi férié en ce pays de tartines patriotique, à la lisière de Bredene pour vingt minutes de cure d’iode et de soleil conseillée par le nouveau docteur de la cité qui est une doctoresse d’ailleurs.

Je revois très bien, et ça ne colle pas avec le paysage d’aujourd’hui, une nuée d’adolescentes slips et seins nus gesticulantes sur la plage, les gamines quasi nues sautillaient au pied d’un filet dit de volley, l’une d’elle offre un croupion musclé qu’un string violet divise en deux hémisphères, leurs ventres tressautent lorsqu’elles s’élancent pour frapper le ballon.
Une autre joue les arbitres, elle bombe son ventre rond, la bordure de son slip bâille, une ombre se creuse où l’on devine les friselis crépus du pubis, les poils ne veulent pas rester confinés dans les habits, ils dépassent débordent l’étui où les filles veulent les ranger pudiquement, pudeur et poils curieux mélange.

A la radio, une vieille rengaine : ... J'suis chanteur, je chante pour mes copains...J'veux faire des tubes et que ça tourne bien ....

Tout cela est fort bien dit, j’aime ces paroliers qui rodéoïsent avec cet étalon fougueux qu’est la langue française, aurais-je dû écrire jument, en ces nouveaux temps de ségrégation totale ?

D’aucuns la trouvent agonique, lui préfèrent de l’anglois venant d’outre océan, malaxé par des chewingjoues et totalement incompréhensible, ce qui s’est fort bien vu lorsque le pied nickelé à la cigarette permanente avait déclaré sur le plateau de Drucker à la petite Withney : Aïe wonte tout phoque kiou. Tout le monde qui regardait la télévision en gros plan sur les lèvres et les seins de la belle avaient bien compris qu’elle n’entendait rien à la langue de Faulkner et Caldwell.
Le regard du célèbre biglouseur était pourtant aussi explicite que ces paroles.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyJeu 23 Fév 2006, 07:18

Joseph vient encore de m’en apprendre une belle que je case entre deux informations qui me permettront un jour de me reconstruire. Ce Joseph serait-il psycochose, psittacose, enfin un de ceux qui soignent les gens qui ne s’y retrouvent plus et les convainquent de cheminer droit sur le sentier que le parti politique au pouvoir local et éphémère vous a dessiné.
Je serais noble, ce qui ne m’étonne qu’à moitié, que dis-je, pas du tout, on me disait d’Orléans, me voici, me dit Joseph, comme le Remy-Panier, d’Anjou, oui, me dit-il Monsieur est bien Henri Dorleant – Denjoux, issu d’une famille aux intérêts conjugués à ceux de Chevreuse et même de Stirum. Monsieur serait un peu cousin des Frère, des Lippens, Monsieur est fortuné. Vous êtes non seulement de ces gens-là dont on cause dans les magazines, vous pouvez faire un enfant qui sera comblé de cadeaux par les dames du peuple voire de layette tricotée, mieux, Monsieur est militaire, lieutenant-général du royaume, oserais-je dire au même titre que certains Philippe, Albert ou Laurent qui eux aussi à l’instar de Mannekenpis peuvent changer de costume quasi tous les jours, aujourd’hui chef des para commandos, demain des aviateurs, après demain grand amiral, chef de la gendarmerie, voire capitaine des pompiers.

— Capitaine des pompiers, Joseph, c’est formidable, il y a longtemps que j’en rêvais !



— Monsieur a donc tout oublié, Monsieur n’a donc pas de souvenirs, comme il dit, Monsieur ne serait pas un tête en l’air mais comment dire, un sans tête comme d’autres furent sans culotte. Monsieur a-t-il aussi oublié qu’il a été un pourfendeur de mécréants, un écraseur de sarrasins, un rebouteur de protestants, que Monsieur à des convictions et la fois rude.
Monsieur aurait même envoyé le prince de Vaginjeton chez ses ancêtres.
Oui, oui sans doute tout cela doit-il me revenir de Condé, en effet et Abd el Kader, ce n'est pas raciste d'être islamophobe ! Ne pas confondre avec xénophobe...Oui, bouter les incendiaires de vierges hors du territoire, on a le droit de ne pas aimer une religion et de le dire tout comme on a le droit de ne pas aimer une opinion politique ou philosophique.... Trop de monde mélangent tout. Ne pas tout mélanger reste la règle ... la tolérance c’est une valeur absurde puisqu’elle décrète d’office que vous êtes si supérieur que vous pouvez tolérer... Ne rien tolérer mais avoir un profond respect les uns les autres ....enfin, en commençant bien sûr par ma mère n’est ce pas, Joseph, à ce propos, existe-t-elle vraiment, où n’est encore que des tours de psy en quête de plus gros honoraires ?

Car tout se mélange à nouveau, Joseph s’estompe, je regarde les estampes, je suis assis dans le cabinet des estampes, Bécassine fait la poussière de la cheminée, fume cheminée, Céline suce un babulaire, Amalia dorlote un poussin de Pâques, peut-être deviendra-t-il un grand Henri à l’instar de Jules Henri Poincaré, le plus grand homme de sciences de la fin du XIXè et du début du XXè, le plus grand de France, cela ne fait pas de doutes, et peut-être même du monde, même si, contrairement à ses homologues allemands, notamment Hilbert, il ne laisse pas d'école derrière lui. Mathématicien hors pair, touche à tout, sourire Corinne Emilie jolie Nadia, elle adore les touche à tout, je la touche beaucoup, calme toi dit-elle souvent, cet Henri-là était aussi connu des physiciens pour ses études sur la stabilité du système solaire, mais aussi des cercles philosophiques pour ses réflexions sur les fondements des sciences.

Évidemment, il ne venait pas de rien, né à Nancy, d’une famille appartenant à l'élite intellectuelle de la ville : son père est neurologue et professeur à la faculté de Médecine, son cousin, Raymond, sera Président de la République de 1913 à 1920. Jean-Pierre tu t’imagines, tu seras peut-être président de la république, et JPH déboutonnait la robe, faisait le slip et s’envoyait la jouissance de foutre dans l’amante du Président. Cet Henri P, un ingénieur des mines, tout bonnement, comme moi. Maître de conférence à la Sorbonne, d’ici c’est peu probable, mais pourquoi pas à l’ULB ?
Moi aussi, j’aurais pu créer de toutes pièces la théorie des fonctions fuchsiennes, révolutionne l'étude des équations différentielles par ses études qualitatives de solutions. D’ailleurs, c’est une erreur de calcul qui lui a ouvert les portes de la théorie du chaos. Facile à faire, cela, le chaos.

J’y suis, chaos complet, K.O. !

Choas coa, croa, je passe à la bibliothèque, une ombre, personne ,des mots des phrases, des livres emplis de phrases, ils s’étaient rencontrés à la bibliothèque. Henri l’ayant aperçue dès l’entrée s'était arrangé pour être près d'elle. Il l’avait observée silencieusement comme il se doit dans une bibliothèque et lui souriait lorsqu’elle levait les yeux sur lui. Elle lisait des choses sérieuses :
Notre jeune génération se fait des soucis, et elle a raison, car il y a de graves problèmes, c’est bien entendu une vue locale et particulière mais peut-on s’occuper de toute la misère du monde avant d’avoir un chez soi un peu convenable, nous les connaissons tous : la pauvreté en croissance, le chômage, le manque d´habitations décentes, l´insécurité concernant les retraites, les angoisses en rapport avec l´ approvisionnement en énergie et la paix mondiale, les détériorations de l´environnement et du climat mondial, politique comme météorologique.

Les partis politiques, qui jusqu´ici, à tour de rôle, se succèdent au pouvoir, n´ont ni le courage, ni même la possibilité de supprimer les causes de ces problèmes, puisque dans ce cas là ils devraient agir à l´encontre des lobbys du monde économique et financier.

C´est là justement que certains d’entre nous, oeuvrant des leviers qu’ils peuvent manier, plaçons une véritable action politique : en se distançant de la politique fausse de consommation et de croissance économique sans limite, dont, à tout le moins, les coûts seront payés par les générations futures et par l´environnement.

auxquelles un scribouillard avait répondu


Si un feuilleton met en scène des personnages mythiques voir mythologiques, l’ensemble de l’action se déroule ordinairement dans le monde très ordinaire de l’économie mondiale... Toutes les sources et données sont vérifiables à la lecture des noms de ceux qui dirigent les conseils d’administration des sociétés multinationales dont on sous-estime sans cesse le pouvoir...


Exemple clair de comment fonctionne le monde ... un lien parmi d’autres ... Comment un banquier est-il le personnage influent dans la distribution de boissons gazeuses qui perturbent l’esprit et l’estomac et dans la distribution de viande rouge grasse menant, dit-on à l’obésité... (autrement dit, comment un banquier peut-il conditionner la vie des gens ... sans guerre, sans haine raciale, sans religiosités et autres sornettes... ?)


Sun Trust bank > Coca Cola Enterprises > Coca Cola > Avon Products > Pepsi America
 General Electric
 Chevron Texaco
 Dell Computer > Avon Products > Pepsi America > Sears Roebuck > Time Warner > Motorola > MacDonald
 Bank of America > Sara Lee


De Sun banque, on arrive donc à Coca qui essaime en produits de beauté vers ... héhéhé n’est-on pas soi-disant concurrents ... Pepsi d’une part, d’autre part vers Général Electric ( armement ) Texaco ( Petrole ) et les autres ... etc ...

Il y eut plusieurs jours sans elle puis une sorte de routine, un jeudi soir enfin, ils sortirent ensemble, elle était encombrée d’une tonne de livres.
Henri s’offrit à l'aider. Ils devisèrent tout au long du chemin, laissant passer trois autobus sans leur faire signe.
La semaine suivante, ils marchèrent de concert, prirent le 63 qui faisait un long trajet et qui les déposa à deux pas de chez Éliane, Eugène, pourquoi, les frites, le chaos, Henri où vas-tu, qui es-tu d’où viens-tu. Oh là ! baudruche, gadouilleux cave ! Crève raisonneux ! Corniguedouille, je dirais même plus enfoiré de la cervelle, où te conduis-tu, où nous emmènes-tu ? ' Qui cherches-tu d’autre que toi ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptySam 25 Fév 2006, 15:47

— Et vous ? Vous cherchez quelqu'un à détester vous aussi ? Vous déculpabiliser ? Facile ! Eve, Amalia, Céline sont là, sans défense, fantômes, ectoplasmes, esprits. Je n'y peux rien pour empêcher tout ça et vous non plus n'y pouvez rien, mais ne vous faite pas de bile, c'est trop tard pour moi, beaucoup trop tard, d'ailleurs je m'en torche de tous leurs mensonges.
Tout cela n’empêche pas la militarisation de l’économie mondiale.

— Là, je pense que Monsieur a tout à fait raison.
Tiens, le Bill Boquet Joseph, toujours pendu à mes basques !

Les lumières s'éteignirent brusquement, Bécassine près du manteau de la cheminée sentit son coeur s'accélérer et scruta la salle à la recherche d'un mouvement quelconque.
Que se passe-t-il se dit-elle en bretonnant un peu, mais que se passe-t-il encore, si j’avais su je n’aurais pas accepté, il faudra que j’en parle au sous-directeur de l’agence de placement. Toutes ces émotions pour un chèque ! Elle sentit un souffle léger sur son épaule puis une main se déposa sur cette partie de son corps dénudée. (Elle n’osait pas encore comme c’était la mode depuis le show de Janet, découvrir son sein gauche, elle se contentait de l’épaule droite). Elle se retourna et d'un geste de la main envoya balader l'imprudent en arrière. (Une technique que n’aurait pas désavouée Francis).

— Holà ! manante, j'aurais espéré un peu moins de brutalité dans cette approche, point de panique, j’ai simplement tourné l’interrupteur, en s’approchant de la fenêtre, on peut au travers des lames du volet s’entrapercevoir, je suis Henri.

— Henri ?? Elle se précipita pour mieux voir le visage à la lumière sombre.

Désolée, j’ai cru que Monsieur était un démon !

Pourquoi donc ne pas le lui laisser croire, je l’embrassai donc diablement laissant courir mes mains sur son corps de Bretonne fougueuse.
Bon c’est mal parti, ne savait-on pas depuis plusieurs jours que la Bretonne venait de Capetown qui est au bord de mer mais tellement ailleurs !

Pourquoi donc me mis-je à penser à tous ces espions et même à Voltaire ?
Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 27 Fév 2006, 13:29

Les lecteurs du début l’auront compris, chez Henri Troyes, tout est fait pour égarer la gueuse et c’est assez bien fait puisqu’en réalité, elle s’embourbe.

Bien entendu, c’était, c’est, cela reste le but. Il n’était pas question dès le commencement de tenter de minimiser les faits, de se cacher derrière des excuses, j’ai connu plus de mille femmes comme les princes d’Arabie, cela vient de ce que j’ai lu très jeune les mille et une nuit et que je n’ai pas compris la subtilité tout de suite, j’ai choisi une lectrice par nuit plutôt qu’un conte... donc, ayant les égarées et les refoulées à mes trousses, j’ai décidé d’oublier ce qui convenait et qui me convient, l’idée était séduisante comme la grande Charlotte qui sautait à la corde.

Je n’ai rien dit à Joseph qui s’occupe bien de moi, mieux sans doute que ces donzelles qui voulaient m’épouser.
Tout a commencé il y a longtemps dans un petit village, nous dirons savoyard, peut-être, pour égarer les recherches quand certaines m’imaginent avec des Sénégalais, comme si les tirailleurs avaient pu m’intéresser en quoi que ce soit, je ne les ai fréquenté que pour apprendre des tours, ce sont de rudes jouteurs.


Une des premières a été la grande Charlotte comme je l’ai dit. En ce temps-là, dans les villages, l’école n’était ni unique ni mixte, il y avait des écoles de filles (à gauche de la mairie) et des écoles de garçons (à droite, parfois écartées par une grande cour ou un bureau des postes et télégraphes). Pour ceux qui avaient un dieu, on avait toléré républicainement les écoles de sœurs (pour les filles qui resteraient vierges jusqu’au certificat d’étude) et les écoles de frères, maristes, bénédictins ou missionnaires, pour les garçons. Une fois la cloche piquée, (deux fois à l’école des filles du beau quartier, on n’a jamais su d’où venait la coutume), l’école monogame déversait les âmes dans la rue. La mixité s’emparait ainsi d’elles et les uns et les autres de feindre d’ignorer les consignes. Charlotte, la grande quille m’avait frappé dans l’œil un matin lors des vacances précédentes et depuis, j’aimais la regarder sauter en l’air.
Pour sauter, elle sautait, le paradis en quatre cloche-pied et mille autres prouesses en dedans en dehors gauche droite bâbord tribord la corde à sauter flagellait le sol en cadence, les pieds de Charlotte ho hop hop aujourd’hui elle passerait à la télévision, elle aurait inventé une danse on la célébrerait à la ferme à défaut de fort boyard, je ne sais si elle aimait la mer, hop hop hip hop elle sautait petit moyen haut plus haut elle sautait par-dessus cette corde et se jouait des variantes du rossignol de Calédonie et des saint Nicolas monte en ballon, les airs sont restés j’ai oublié les paroles ou plutôt mes séjours estudiantins les ont modifiées, on ne peut les citer ici sans encourir des foudres, imaginez une mère de famille( si si, j’ai bien vu que des mères de familles venaient prendre l’air par ici) lisant l’artilleur de Metz, la digue du cul et la motorisation des morpions, Charlotte sautait, écartait les jambes, refermait les jambes, vibrait du mollet, bandait les cuisses, la jupe de Charlotte s’envolait avec elle retombait plus lentement, je bandais pour Charlotte, un ami à qui je révélai cette anecdote plus tard me laissa pantois en me répondant, bander pour une pomme de terre , tu n’es pas un peu piqué toi ?

S’envoyer en l’air devait être bénéfique, Charlotte est aujourd’hui maman de cinq jolis mômes, j’en suis aussi chose en l’écrivant que je ne l’ai été en l’apprenant, il y a quelque temps, rencontrant ma Charlotte au coin de l’avenue de Bel-air et de la rue Sans soucis.

— Comment vas-tu, il y a longtemps qu’on ne s’est vu, ...comme le temps passe, le bus aussi , c’était le mien, je fus galant, c’est un moindre mal, ma voiture est à deux pas, je te ramène chez toi. Tu prendras bien un verre. Charlotte ouvrit le frigo, décida d’aller se changer, elle allait revenir nue ou mieux enylonée diaphane soie naturelle le mobilier était de prix, le sofa rebondissant mon cœur comme le prix des carburants s’envoyait en l’air.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 01 Mar 2006, 12:53

— Bonjour Monsieur me dit une petite bouclée comme le mouton imaginé qui a été mangé par le renard, lequel se croyait grand méchant loup. Cette infante traversa le salon, ouvrit le même frigo, en sortit un berlingot de lait, m’enseigna qu’elle se préparait une collation, qu’ensuite elle ferait ses devoirs, que ses frères et sœurs seraient là dans dix minutes, tu viens pour jouer au foot ajouta-t-elle ?

— Charlotte j’ai été ravi de te revoir, comme le temps passe, il faudra qu’on s’appelle, contact, clapotis de quatrième soupape, je devrais passer chez le garagiste, blonk, un nid de poule au milieu d’une route civilisée, on paye des impôts tout de même et des taxes sur le carburant, que fait le gouvernement, je revenais dans un monde connu normal, il allait falloir y retourner si ce Joseph s’apercevait de mon amnésie sélective, (c’était un malin, il tenait à son emploi comme le naufragé à son radeau), il resterait discret, qui pourrait apprendre que j’avais revu Charlotte ?

Mille, disiez-vous, ce n’est pas possible, certes vous avez raison, ce ne sont que trois ans en décomptant les vacances et les jours fériés sans oublier la pâque juive qui ne tombe pas toujours à la même date.

Les premiers temps ne furent pas trop difficile, on ne se méfie pas d’un joli garçon, l’ami de Raymonde, le petit camarade de Renée, comme je l’ai dit, à l’école primaire, les choses furent plus malaisées et même lorsque j’allai en ville, (je suis allé à l’école de la ville parce que si tu restes à la campagne disait ma mère, tu deviens paysan, je veux que tu sois architecte, il faut que tu apprennes d’autres choses que ce que raconte Bonabé et son complice patronal du jeudi après-midi). Donc je connus d’autres filles, des citadines élégantes, les moyens d’approche se devaient d’être sophistiqués. Ici aussi, les garçons et les filles étudiaient le calcul et l’orthographe dans des bâtiments séparés. Les cours de récréations communiquaient par l’intermédiaire d’une porte cochère verte qui s’entrouvrait quelques fois par la volonté de Sésame économe ou d’un technicien communal qui venait couper les branches trop basses d’un gigantesque marronnier d’indes. Ce n’étaient que court instant, l’autorité académique closait les huis à la volonté d’hardis explorateurs. Le monde défendu était plus lointain que celui de Conan Doyle, l’Afrique était plus simplement à notre portée par deux grandes cartes murales de l’AOF et de l’AEF.

Un moment donc, j’ai dû me contenter des filles de la rue, des ricaneuses, des moqueuses, elles me semblaient indignes d'un regard et, même, je n'hésitais pas à changer de trottoir quand j'en apercevais se diriger à ma rencontre. Mon père m'avait d’ailleurs longuement mis en garde, elles sont sales, elles en veulent à ton argent, surveille tes fréquentations !
Les cousines sont insupportables et une demoiselle est venue suivre des leçons de piano que voulait bien donner ma maman. Ca ne doit pas être comme cela que ça s’est passé, Joseph qui semble connaître ma mère mieux que quiconque m’en dresse un portrait qui n’implique aucune douceur chopinesque.


C’est à cette époque-là que j’ai beaucoup pollué en rêvant à Sophia, une Italienne aux yeux bleus et à Shirley MacLaine, rousse odoriférante. Il faudra que je vous raconte Sophia dès que j’aurai éclairci Bécassine, pas clairement établie ici, que m’a-t-on tenu comme propos de ces placeurs de chair humaine, l’Anpe sans lumière, l’orbem sans état major. Toutes à la tour de Nesle jactaient les crieurs au coin de la rue de Rivoli, Nesles, pourquoi faire, n’est ce pas là que l’on estampille la menue monnaie ? Qu’iraient donc faire là des femmes, du monde, du beau monde, des mondaines ?

Joseph s’exprime mystérieusement à leur sujet mais il est, il est vrai le plus souvent ambigu, ainsi quand il parle de Moncontour (que j’ai visité sans y voir d’autre intérêt qu’un vieux donjon délabré, une église romane et un vieux ferronnier qui m’a longuement expliqué qu’ici eurent lieu bien des batailles, Geoffroi Martel, fils de Foulques Nerra, écrasa le duc d'Aquitaine, en juin 1940 se livra l'un des derniers combats entre Français et Allemands, les vignobles adjacents sont producteurs d’un vin de grande qualité... mais personne pas même l’aubergiste ne me tint langue de Cossé ou de Tavannes, il ne me parla d’ailleurs pas même de Vil Pain dont tout le monde parle cette année. Je tentai ma chance à la route de Souzeau où se trouvait un villatoile, le gérant ne savait rien de plus que l’aubergiste du village, il n’y avait ici ni train ni garde barrière aucune vache à regarder passer.

Dans les journaux du soir, un extrait du discours musclé de Johnson à propos du Vietnam, plus loin, surprise pour nous, une grande photographie de personnalités belges qui sont à Camp David, ils accompagnent leur ministre d'état Paul-Henri Spaak.

On ne progresse pas fort ici vers une vérité historique, on peut craindre qu’il en soit de même en ce frileux février chez Henri le Principal comme chez Lundentreux, encore que chez ce dernier (http://www.u-blog.net/henridem/) pointerait une explication, nébuleuse sans doute mais toute enquête n’est-elle pas surprenante disait le fameux Michou, l’homme qui cherchait en vain son chemin.

Ainsi donc, Mon biographe le sieur Xian, tapotant quelques textes avant de partir en vacances, détache des fiches, corrobore des versions, examine des textes et des femelles assoiffées de Henri, trop nombreuses, l’assaillent au téléphone d’autant plus qu’il se perd dans les arcanes toilées et pittoresques, à la recherche de sites « live » où une certaine expérience titillante est nécessaire, on ne clique pas où l’on veut et quand on veut ! Vous aurez peut-être des difficultés à rejoindre le site adéquat, certains navigateurs requièrent 128 bites d’érection immédiate, au cas où, n’hésitez donc pas à passer la main sur la souris et la conduire sur l’outil d’aide à la performance que vous aurez installé au préalable.

Tout de même j’eus un étonnement lorsque la dame d’œuvres qui remplaçait les marguerites sur l’autel de sainte Cécile me fit un clin d’œil en me disant de remettre son bonjour à Charles, je n’eus pas le temps de demander, lequel, Vigor, Alfort ? qu’elle ajoutait, votre frère Charles Neuf mérite bien des égards pour mener ses affaires avec tant de courage et si petite santé, je vais faire une neuvaine à son égard.

Donc mon frère ne portait pas mon nom, un demi-frère alors, et où logeait-il donc ? Joseph, mon bon, qu’a-t-on à faire de Charles Neuf. Joseph à son habitude, répondit onctueusement que sans doute en voyage ou alors en sanatorium, Charles est un faible, Charles tolère tout, se laisse faire, les affaires, non, non, les affaires sont rondement menées, mais c’est par Madame votre mère...


Je n’insistai pas. On allait tout de même un jour me la faire rencontrer cette mère.



Évidemment dirait Némo, l’ancienne secrétaire intérimaire, chaque fois que la sexualité s’immisce dans le récit, l’orthographe et les vêtures laissent à désirer. L’accélération d’hier manquait un peu de punch.



— Quand Monsieur aura tout oublié de son séjour à Varsovie et tout souvenir de son pays de ses amis des parents, que Monsieur laisse faire la nature...

Ce qui était exactement ce que je pensais en regardant la nouvelle bonne, une certaine Valérie qui rangeait les nouveaux draps de lin et les petits sachets de lavande dans les grandes armoires normandes.
Varsovie, une place peuplée de pianos
Je vais bien l’aimer Valérie, penser à Varsovie ... Je jouais bien Chopin, chez moi à Varsovie, où j'ai vécu à l'ombre de la gloire de Chopin...
Je fredonne, d’où me vient cet air, je ne jase pas polonais que je sache, le piano, la leçon de piano, elle s’appelait Valérie, en ai-je le souvenir, je ne l’ai rencontrée qu’une seule fois, plus tard, dans cet institut où elle était nue, attendant l’infirmière, raconte-t-on les souvenirs d’une telle rencontre, m’autoriserait elle une indiscrétion si insolite, tant en dehors des habitudes où c’est l’infirmière qui se dénude ou à tout le moins est légèrement vêtue sous le tablier, la blouse, l’uniforme, changez les habitudes, les lecteurs fuient.

Le jour de la leçon de piano, on ne s’était pas dit bonjour, j’en avais décidé qu’elle était taciturne, elle devait l’être puisqu’en sortant de chez Appelbaum, je ne savais d’elle que ses humeurs, je n’avais échangé avec elle que des muqueuses, j’ai décidé aujourd’hui qu’elle s’appelait Valérie.

Une place peuplée de pigeons, une vieille demeure avec pignon, un escalier en colimaçon, et tout en haut mon professeur, ce n’est pas ma mère c’est une femme qui lui ressemble peut-être ressemblent-elles toujours à ma mère lorsqu’elles sont préceptrices ?

Joue mon garçon avec ton cœur, me disait-elle, des heures durant.
Valérie Durant, c’était mon professeur de piano, c’était à Varsovie, mais oui, mais oui, je suis allé en Pologne, Amalia avait tenu le volant, la voiture avait même fait une embardée dans la neige, Céline avait téléphoné, Corinne était revenue, Perrine était servante.

Oui, il y a bien la Pologne, je retrouve aussi sélectivement des « flashes » si je puis dire, des visages de femmes, des visages sans nom, des noms, le plus souvent de filles, sans visage.
Valérie Durant, et Raymonde, oui, une Raymonde, Marguerite, Marguerite, Marguerite.

Ma sœur s’appellerait Marguerite ? une effeuilleuse ? non, pas chez nous, chez nous, chez qui, Suzanne, Sylvie, et une Sophie, plusieurs Sophie, je me souviens de petites fesses en pomme encore une Sylvie, le prénom était-il à la mode ?
Qu’est ce celle-là qui arriverait de San Diego à la tête d’un troupeau d’encorneuses, serrée dans son Denim que la Duchesse en éternue encore. Ah ! Pour jouer la salade mamographique et moi en beau toubib des urgences

Rappel à l’ordre, mémoire vive les taureaux de Navarrenx... les ruminants autour de Fontfroide , ma mère m’aime bien, ma mère m’aime trop, on dit que je suis très efféminé, je me trouve élégant, raffiné, Joseph m’isole et pourtant j’entends des bruits de couloirs, on place des mignons dans mon lit, c’est loin l’Amérique, les archers d’ici n’ont rien à envier aux Séminoles, les jeunes gaillards tirent au but et Joseph peut témoigner qu’à part les roucoulades ancillaires, il ne se passe rien d’hallucinant pour le moment, oui, mais autrefois ?
Mais, pour l’instant, il n’y a pas de visages d’homme, un flou, un seul flou, un Charles Neuf qui ne m’aime pas qui jalouse les éloges dont ma mère m’abreuve.

Je ne pense qu’à elles, je ne cherche en mémoire dure qu’elles, par elles j’imagine, je retrouverai mon chemin, cela n’empêche pas Joseph de me donner panorama de la presse matinal et quotidien, il insiste pour que je lise les cours de Bourse, que je sache les actions, les obligations, les marchés, il me détaille en revue de presse les relais politiques des sociétés du nouveau monde et celles, européennes appartenant ou non au gratin, c’est son mot, des compagnies industrielles mondiales, il me souligne fluo les affaires dont je suis dit-il l’heureux propriétaire, des noms qui frisent le Top 20 des oligopoles financiers mondiaux, il me raconte les liens économiques et politiques des grandes sociétés de média et des agences internationales de presse, ainsi que les connexions de celles-ci et d’autres du milieu des industries de la défense, de l’énergie, de l’électronique et des télécoms avec « vos intérêts, mon cher Henri », dit-il de sa voix suave.

Je ne le suis pas toujours, m’égarant quelquefois sur les faits divers. Ai-je tressailli à ce détail de lecture : Visiblement, la victime a été étranglée à coups de couteau, avait écrit le journaliste, envoyé spécial de la rédaction.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 06 Mar 2006, 16:52

Je vois bien que le père Joseph ne souhaite pas que je m’accoquine avec des ploucs et des miteux. Il doit bien y avoir eu des filles de familles, des descendantes d’archiducs et des prétendantes au trônes parmi les mémoires floues, les fantômes d’Aurore, de Brigitte, de Caroline, de désirée, d’Emilie jolie, de Fanchon, une servante peut-être, mais l’on aurait pu s’y tromper, ce Joseph, apparemment diplômé de Berkeley, Harvard et Cambridge réunis, savait-il vraiment tout ? Parfois son visage exprimait une question, un doute un scepticisme comme lorsque l’on frappa à l’huis soudainement.

« Entrez » c'était une petite nouvelle qui venait annoncer qu’elle prenait son service, elle n’était pas seule, elle se tenait debout à côté du chambranle, une grinçante rouillée salaude la jouxtait, genre mère de l’infante à caser mais que rien avant le mariage sinon la dot te passe sous le nez, bon, oui d’accord, vous commencez demain matin, voyez avec Joseph pour les détails.
A quoi servirait un Joseph qui ne s’occuperait pas des détails ? Et pourtant, convient-il de m’y fier tout à fait ? J’ai retrouvé souvenir dissipé mais souvenir d’une Marguerite, sœur Marguerite, c’est imprécis mais les mots de Joseph me sont cruels, il me signale que Marguerite avait ri, peut-être en son miroir, qu’elle dansait pour faire la belle, qu’elle avait vendu son âme et qu’autour de nous il n’y a pas grand-chose de beau, non enchaîne-t-il tout n’est pas si beau, tout n’est pas trop beau, Monsieur se roule dans la soie, Monsieur bouscule les jupons, Monsieur prend un moment de vie du bon côté et quelque fois un peu à rebours mais il faut savoir, Monsieur n’avoir pas l’hypocrisie de croire à la liberté, ou plutôt dans le cas d’un cerveau neuf comme le vôtre de ne pas sombrer dans la naïveté, Monsieur à des frères et sœurs, Monsieur doit penser qu’il occupe une situation importante que madame mère gère de son mieux mais qu’un jour Monsieur sera à même de revenir aux affaires, que Monsieur ne rêve pas, reste simple et juste, de donne pas de faux espoirs, l’espoirs est trop souvent d’usage des puissants pour ne rien donner, l’espoir reste le chemin d’utopie, l’inatteignable du pauvre, l’espoir n’est jamais net, Monsieur, je pense que Monsieur sera bientôt prêt à entendre quelques vérité et à devoir prendre quelques décisions.

Ce n'est pas la première fois que j'entends des mots comme ceux-là. Ce sont des mots secours pour un éperdu de mémoire. Le plus souvent je ne dis rien, je les garde pour moi. Aujourd'hui, je les renvoie à Joseph, des yeux et du bout des lèvres, pas de polémique pas de question à laquelle on me donnerait réponse anonyme. Le vide dans ma tête est du plein dans la leur, si je suis ici, c’est que l’on a peut-être un peu peur, je fais peur, il y a la crainte, la crainte de quoi, de me voir quoi ? Moi, je ne sais pas, mais eux, les rares hommes qui hantent mes corridors, mais elles, les déjà nombreuses femelles qui gestapotent mes antichambres, elles, ils, eux non plus, n’ont pas le droit d'oublier qui ils sont, qui je suis.

Je tente de remettre sans cesse des images cohérentes sur des histoires vécues, des visages connus sur des aventures plausibles, d’où viens-je donc vraiment, et se dessine maintenant une autre question, une nouvelle question, qu’ai-je fait ?
Il n’est pas concevable d’avoir vécu uniquement dans la recherche et la satisfaction du désir et du plaisir sexuels, la vie, ce n’est pas que cela me disait encore hier au téléphone une dame d’imagination, ne serais-tu pas obsédé s’avança-t-elle à me jacter... comment savoir quand on ne sait rien ... ?.
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyLun 06 Mar 2006, 17:10

Je savoure ce dernier paragraphe lol!
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMar 07 Mar 2006, 16:43

Les mots seraient-ils à double sens, ma capacité de retour à une mémoire usuelle comme dit Vankervel, Vankervel, Vankervel, un médecin, le type qui est venu avant-hier, un psychose, un pingouin, Alfred, le pingouin Saint Ogan Alfred, je m’emballe quel mot ne fallait-il pas dire quelle angoisse me submerge lorsqu’un signal me ramène à un fil de la vérité, à un voile ténu de ma propre expérience. Je flotte, je tremble, je respire, je transpire, je tremblote, Monsieur devrait se mettre au piano, tiens, c’est vrai, il n’y avait rien au pied de l’escalier, aujourd’hui il y a un magnifique demi-queue d’ébène et acajou.
Sur le piano, un post-it, je sais ce que c’est je n’ai perdu la notion de toutes les choses : A Montaigu, la fête du 1er mai aura lieu le 1er mai, comme la saint Barthélemy aura lieu le jour sanctifié du saint lui-même.


Qui a déposé le conte de barbe bleue sur ma table de chevet ?



Pourquoi s’inquièterait-on d’une Polonaise qui vit sa vie....... ?
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MessageSujet: Re: productions de Xian.   productions de Xian. - Page 2 EmptyMer 08 Mar 2006, 17:37

Alors que je frissonne de l’inconnu, comment me raccrocher au signal me conduisant à un fil de la vérité, à un voile ténu de ma propre expérience, à un souffle de ma vie...
Une étrange libellule s’est posée un moment sur le marbre froid de la fenêtre grand’ouverte, mais je n’ai pu lui répondre, je n’ai pas d’outils pour correspondre avec les elfes, je ne sais faire que du bruit et mes oreilles n’entendent pas les musiques, des couleurs je ne connais rien, les crayons ne m’aident qu’à jambager, aligner voyelles et consonnes lier quelque fois l’e et l’eau pour faire l’œuf, je ne réussirais pas un calligramme lisible, je me demande si j’ai des dons, des vertus, des qualités, encore une question, toujours des questions.
— Monsieur a appelé
— Non Joseph, non, je n’ai rien à demander
— Monsieur sonnera
— C’est cela Joseph, je sonnerai.
Alibige d’une vie de cachotteries de tromperies de faux semblant emmène-moi leur aurais-je dit ? Alors ce souvenir de Pologne ? Un carrousel aux lunettes noires, un électricien syndiqué, il n’y a pas de pianiste à Varsovie.
Dans ce monde brutal de décideurs convaincus, dans ce monde de légionnaires étrangers, de mercenaires religieux, ai-je une place.
J’entends comme Joseph me dire « Monsieur ne doit douter de rien ! »
Mais je reste inactif et pensant, comme se remuer d’ici, ou je suis plus étranglé, plus estoufarès par ma conscience que les hurleurs sous la table. On m’a dit que le Conseil avait décidé des choses importantes, qu’il y avait même des sans dieu dont on allait s’occuper et que certains ne respectaient plus les vierges. On me parle de liaisons dangereuses, de Leysen, Collin, Delaunois, Dassault, Frère, sans compter les de Guise, tous très actifs dans le secteur des médias.
Et qui contrôle les médias contrôle le peuple avait annoncé Joseph.
— Alors, Poussin, tu viens dit une voix enamourée depuis la pièce d’à-côté
Toute ma faiblesse est là, ...
— Je viens, dis-je, je viens... je me déshabille même en marchant.



Bien que le cercle qu'héberge le château du Fond'Roy à Uccle (une propriété acquise en 1997 « à un Mobutu mourant et retiré du pouvoir », par Stéphane Jourdain), représente un de ces endroits privilégiés de la capitale de l'Europe, Joseph me dit que le général Alcazar, ne s’en contentant pas, est en route pour Paris, capitale du monde. J’ai le pressentiment qu’un jour j’irai, moi aussi à Paris, que je quitterai cette villette de province où je croupis, que j’aurai recouvré la mémoire et que mes gestes deviendront guerriers. Il est temps que je m’exerce, moi aussi à d’autres jeux que ceux où m’entraînent des louves qui passent, oh, juste pour dire bonjour, disent-elles, regards affamés, ongles griffus, entrejambes parfumés espérant, je le vois bien, retirer d’une relation nocturne quelques privilèges que je pourrais leur donner.
— Que pourrai-je bien leur offrir ? demandé-je à Joseph.
— Monsieur est déjà trop bon.
Je me convainc vite qu’elles ne sont là que pour l’imminence, la hurlerie populaire, une question d’estourbisserie d’un ancien ami, que valent-elles poétant en Récamier, trop déshabillées du bas, négligées du haut…demoiselles fines, les libellules sont-elles des femmes demanda même une de ces passantes incultes rares en nos temps d’éducation obligatoire. Si tout un chacun a bien du mal à définir l’état de femme, il semble évident de sourire à la question, qui ne sait que Clochette est odonate à l’abdomen bleuté, qui me voit faire la cour à une Schtroumpfette, à une habitante de cette planète découverte par Yoko Tsuno, pourtant Vénus est bleue a dit Galilée peu de temps avant d’avaler un soixante-sixième litre d’urine de mouton catholique convaincante.
— Monsieur devrait mesurer ses paroles, dit Joseph. Monsieur va s’ajouter des ennemies à la kyrielle des ennemis. Monsieur n’est pas sans savoir que Hercule-François est à la tête du mouvement dit des « Politiques », un mouvement modéré de catholiques ambitieux, malcontents de Madame Mère et de Monsieur qui prônent une entente avec les protestants, les albigeois, les sarrasins, les turcs ottomans voire les mongols disent certains esprits de plus en plus malveillants. Nous avons même un visiteur qui a parlé local albionesque où se réuniraient des détracteurs, des diffuseurs d’idées, des chevaliers teutons.
— Ah oui, en effet, je me souviens des paroles de l’un et puis de l’autre, espions ou suppôts de satan ? Un colonel des spahis parlait même de swinging poule.
— Swimming pool Monsieur, swimming pool, ces gens s’expriment comme ils peuvent, nous sommes en un moment de grande braderie des univers courbes supersteiniens, tout un chacun s’exprime désormais, les uns et les autres ont leur petite idée qui sur les échalotes qui sur le sens de la navigation hauturière, un complémentaire disserte de la manivelle du vélo d’Eddy, cette personne voulait dire la pièce d’eau, la fontaine du parc, le bassin de Neptune, si Monsieur voit ce que je veux dire !
Je ne sais que répondre à Joseph qui ne veut que mon bien et qui semble concevoir difficilement que le sommeil me gagne, quelle heure est-il, celle-ci m’a chauffé le mi-lit, je pars dans ses bras chauds et attentionnés. Mes quinquets se ferment tous seuls. Je m'endors en toute confiance, avec elle, en elle. Je ne résoudrai pas ce jour le mystère de la femme.
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