Balzac

Je n'ai pas lu tout Balzac mais j'y ai toujours trouvé du plaisir.
Difficile d'indiquer les meilleurs, je m'arrêterais plutôt sur un ouvrage moins connu comme "Le cabinet des Antiques" qui dépeint les milieux ultras. Toujours d'actualité...

recoucou je ne connais pas ce livre de balzac j'aimerais bien le decouvrir il traite de la condition humaine d'apres ce que j'ai compris?

Saladlover a écrit:

sidobre a écrit:

Cette nouvelle de Balzac, je l'ai lue dans "S/Z" de Roland Barthes, une étude fort intéressante.
Il nous montre d'ailleurs que l'infime différence entre l'orthographe "Sarrasine" avec S et " Sarrazine" avec Z devrait nous mettre en garde sur le double sens de cette nouvelle ...qui nous prépare à la chute.
J'ai dernièrement utilisé cet exemple littéraire afin de montrer la construction rigoureuse du cinéaste Erick Robert dans son court-métrage :"La gazelle", où le double sens est dans le mot entier.

Belle nouvelle de Balzac, on pensera au film "Farinelli"...

J'ai aussi lu ce livre de Roland Barthes, une analyse bien ficellée et personnellement Sarrasine est le seul texte de Balzac que j'ai vraiment aimé. Mes références à Balzac se limite par contre au Père Goriot et aux Illusions Perdues. Après vous pensez que quels écrits de Balzac sont les meilleurs?

Sarrazine est le dernier Balzac que j'ai eu l'occasion de lire. Cette nouvelle vaut le détour mais l'effet m'a été un peu gaché par une quatrième de couverture qui en disait beaucoup trop.
L'analyse de Roland Barthes est sans doute très intéressante et j'aimerais pouvoir la lire.

Saladlover > Tu n'as pas accroché aux Illusions perdues ? J'ai trouvé ce roman foisonnant extraordinaire et j'attends de pouvoir lire la suite avec impatience.
Après ses oeuvres qui m'ont le plus touchées sont les portraits parisiens (La femme de trente ans, La duchesse de langeais, Les Secrets de la Princesse de Cadignan) ou des nouvelles comme Le Bal des Sceaux.
J'ai beaucoup moins aimé Eugénie Grandet même si j'en reconnais l'intérêt et la qualité.

moi balzac n'est pas mon auteur de predilection mais pourtant j'ai adore le pere goriot j'aimerais decouvrir d'autres romans si quelqu'un peut me donner des autres oeuvres qui meritent l'attention svp

sidobre a écrit:

C

Saladlover > Tu n'as pas accroché aux Illusions perdues ? J'ai trouvé ce roman foisonnant extraordinaire et j'attends de pouvoir la suite avec impatience.
Après ses oeuvres qui m'ont le plus touchées sont les portraits parisiens (La femme de trente ans, La duchesse de langeais, Les Secrets de la Princesse de Cadignan) ou des nouvelles comme Le Bal des Sceaux.
J'ai beaucoup moins aimé Eugénie Grandet même si j'en reconnais l'intérêt et la qualité.

En fait c'est pas que j'ai pas accroché, mais j'aime beaucoup moins le style réaliste et puis comme je le lisais dans le cadre d'un cours j'avais une date limite d'échéance et donc on perd un peu "le plaisir de la lecture". Mais je dois avouer que le père Goriot n'était pas désagréable à lire.

poeme a écrit:

moi balzac n'est pas mon auteur de predilection mais pourtant j'ai adore le pere goriot j'aimerais decouvrir d'autres romans si quelqu'un peut me donner des autres oeuvres qui meritent l'attention svp

C'est le moment de caser la fille aux yeux d'or paru en livre de poche avec Ferragus et la duchesse de langeais

Pour suivre ton idée d'un roman d'initiation, les illusions perdues, ou la montée d'un provincial à Paris, et on retrouve ensuite Vautrin dans Splendeurs et misères des courtisanes.

merci pour ces titres je vais m' y coller en ce moment je suis en train de lire l'histoire au moyen age des que j'ai fini je commence balzac merci

Je conseillerais volontiers à poeme la lecture de La peau de chagrin, ce roman qui tient du « conte oriental » comme l’a noté Balzac lui-même, mais aussi du conte philosophique, du conte fantastique et de l’étude de moeurs. Cette œuvre contient nombre d’idées que le romancier développe ailleurs et la construction en est très habile. Je m’en voudrais de dévoiler la fin à qui n’a pas lu le livre mais je la trouve étonnante !

bonjour merci pour le renseignement des que j'ai fini mon livre actuel je m' y colle je vous dirai ce que j'en pense gros bisous

Il y a des lustres que j'ai lu Balzac, faudrait que je m'y remette ('La fille aux yeux d'or, ", oui , Rotko

Je me souviens avoir beaucoup aimé "La cousine Bette","le cousin Pons", Eugénie Grandet", Le père Goriot", mais n'avoir pas accroché à "Illusions perdues", ni "Splendeurs et misères...

Pourquoi les journées n'ont que 24 heures et y a-t-il tellement de livres tentants ???

...mais c'est un personnage fascinant.
Parmi mes préférés : Louis Lambert, Le chef d'oeuvre, Illusion...
j'ai découvert un petit site qui met plutôt bien en perspective sa vie et son oeuvre : http://debalzac.wordpress.com que je vous partage bien volontiers.

J'ai été très déçu par " La femme de trente ans" que je n'ai même pas fini tant j'ai été rebuté par le style lourd et l'histoire ininteressante au possible. Je ne me suis pas laissé abattre par ce premier écueil. Je suis en train de lire " Le colonel Chabert ". En plus de sa brieveté, le style n'a absolument rien à voir avec " La femme..." Comme quoi il faut parfois se faire violence et ne pas rester sur une idée arrêtée.

A propos du " Colonel Chabert "

Qu'est ce donc que ce tourlourou tortu qui débarque dans cette étude pour faire valoir ce que de droit ? Le Colonel Chabert, qui deviendra par la force dévastatrice de l'administration, de l'avidité et du destin un pauvre hère au nom de Hyacinthe. C'est sublime, court, percutant, efficace et me laisse sur ma faim.
J'ai commencé Balzac par un livre que je n'ai pas fini, " La femme de Trente ans ". Ce dernier m'avait laissé un goût amer et m'avait porté à reconsidérer celui que l'on présente comme un immense écrivain. Mon avis viens de changer et j'espère être agréablement surpris par les autres ouvrages.

Hexagone a écrit:

A propos du " Colonel Chabert "

Qu'est ce donc que ce tourlourou tortu qui débarque dans cette étude pour faire valoir ce que de droit ? Le Colonel Chabert, qui deviendra par la force dévastatrice de l'administration, de l'avidité et du destin un pauvre hère au nom de Hyacinthe. C'est sublime, court, percutant, efficace et me laisse sur ma faim. J'ai commencé Balzac par un livre que je n'ai pas fini, " La femme de Trente ans ". Ce dernier m'avait laissé un goût amer et m'avait porté à reconsidérer celui que l'on présente comme un immense écrivain. Mon avis viens de changer et j'espère être agréablement supris par les autres ouvrages.

Mon principe se vérifie donc encore une fois : toujours laisser une seconde chance à l'écrivain.

Quand il est de la taille de Balzac evidemment, mais ceux qui ont une mauvaise réputation et des platitudes de style évidentes, inutile de perdre son temps.

La femme de trente ans, si je ne me trompe, raconte la retraite d'une femme après un échec amoureux. Il faut donc prendre en compte ce qui précède pour le lire.

Quant au colonel Chabert, il illustre la triste réalité : pas de papiers, pas d'existence reconnue, aucun droit, et quand on voit le film des sans papiers où des travailleurs non reconnus et exploités présentent leurs feuilles d'impôts et des bulletins de salaire, dont à l'hôtel Matignon !, on est indigné de l'hypocrisie du régime actuel.

c'est ici « On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici ! »

j'ai dit des bêtises sur la femme de trente ans.

A ce que j'ai cru entendre, le livre montre comment certaines femmes, pourvues d'un mari imbécile et brutal, en viennent à éprouver pour lui une veritable aversion, et même une répulsion physique. Il se peut que Balzac masque derrière des euphémismes des réalités sexuelles peu satisfaisantes du mariage.

Un beau sujet, pourtant !

je bute sur l'expression "laisser sur sa faim". Elle veut dire qu'on n'est pas pleinement satisfait dans nos attentes. or un livre "sublime, court, percutant, efficace " ne peut que combler le lecteur

L'auteur me " Laisse sur ma faim " et me donne envie grâce à ce livre d'en lire d'autres.

Difficile de comparer Chabert aux sans papiers actuels. Ce sont des gens qu sont entrés illégalement sur notre territoire. Chabert a été le dupe des archanes de l'administration et d'une supposition de sa mort au regard de l'état du champ de bataille.
Est que le fait de travailler donne le droit à des papiers ? Ils sont souvent employés avec de vrais faux papiers et passent ainsi au travers des mailles des filets. Je suis toujours ébahi par le fait que ces gens manifestent et revendiquent leur statut sans qu'aucune interpellation soit réalisée ! Malfrats de toute sorte unissez-vous, revendiquez en déclarant votre manifestation et faites vous escorter par des chefs de partis en déroutes et votre impunité, voir votre reconnaissance en tant que victime sera acceptée. Magnifique pays !!!!

Je crois que La femme de trente ans a beaucoup pâti de sa construction à partir de nouvelles initiales. Pour ma part, j'ai apprécié la première partie, révélatrice de la condition de la femme au XIXe siècle, victime à la fois de la société et d'elle-même. La suite m'a beaucoup moins plu, surtout la partie rocambolesque de la fille partie avec un brigand ! Je retiens aussi quelques passages descriptifs de la Touraine, vraiment très beaux.

On en revient donc à la Rabouilleuse,

et je pose la question, du sens du titre
c'est dit dans le livre, dans une scène du début qu'on serait bien en peine de renouveler actuellement.

Le sens du titre ?

Il désigne un personnage féminin, Flore, qui au début de l'histoire, a pour fonction de troubler l'eau avec une branche pour attraper du poisson, d'où ce surnom de rabouilleuse. Par la suite, on peut dire qu'elle continue de semer le trouble, mais cette fois-ci dans une affaire d'héritage ^^ Elle trouble l'eau, non plus pour attirer le poisson, mais pour attirer le pognon (j'avais mis "magot", mais mon copain trouve que c'est plus joli avec une rime en -on lol xD).

on en reste à Balzac, si vous le voulez bien.

La Rabouilleuse, comme expliqué un peu au-dessus, pêchait des écrevisses dans l'Indre.

Sophie a écrit:

Pour Balzac, je n'en ai vraiment pas lu beaucoup (j'ai craqué sur Zola au collège et ne l'ai plus lâché !) Le père Goriot, on n'y échappe pas mais il est vraiment très, très bon. Excellent même. Si mes études à un moment donné, n'avait pas réduit considérablement le nombre de mes lectures-plaisir, je me serais bien savouré toute la Comédie Humaine !!... (en fait c'est tellement immense que je ne sais pas si une vie suffit pour tout lire )

Tout jeune, de Balzac, j'avais lu Les chouans et de Zola un peu après Germinal, les deux par hasard.
J'avais beaucoup aimé les deux, mais je ne sais pas du tout si ce sont les plus adaptés à un début. Il vaut mieux écouter les pros!

je ne suis pas un pro, et je n'aime pas trop les oeuvres trop connues, qui bien que très riches comme le père Goriot de Balzac, réduisent l'auteur à des formules convenues, entérinées par la glose scolaire.

J'aime bien la messe de l'athée. (1)

Le monde de Balzac n'est pas constitué seulement d'arrivistes et de brigands, mais de quelques grandes figures morales comme Horace Bianchon, ou le chirurgien Desplein créé d'après Guillaume Dupuytren, souvent cité dans la comédie humaine.

L'avocat Derville, un des familiers de la condition humaine, incarne aussi une des figures morales. Il apparaît pour la premère fois (ou une des premières fois), dans Gobseck, un court roman qui met en scène un usurier, maniaque obsessionnel.

(1) téléchargeable gratuitement ce site en version audio, pas besoin de tourner les pages, et sur quelques autres sites en format pdf.

Bonjour,

J'ai acheté pour une bouchée de pain 10 bouquins, dont 3 de Balzac :

Eugénie Grandet
Le recherche de l'absolu
Le contrat de mariage (+une double famille+l'interdiction)

Vous me conseillez un ordre de lecture?

Ces livres sont-ils bien représentatifs de l'oeuvre de Balzac?

Merci!