l'abus d'alcool, fleau social

Albert a écrit:

Ils ont trouvé quelque chose contre l'addiction aux confitures ?

pure addiction psychologique, mais nullement besoin organique. t'es viré au rayon gourmandise, et hors-sujet au rayon santé, si je puis me permettre

Dans ma jeunesse, j'ai fait partie d'une bande de blousons noirs, on buvait, mais je n'ai jamais vu un de mes amis aller à l'hopital. Dans les universités des étudiants boivent et mettent parfois leur vie en danger. J'aimerais comprendre ce qui se passe dans leurs têtes.

Vous me faîtes rire avec votre clivage jeunes / vieux.

J'ai lu votre petite discussion concernant l'alcool, les cigarettes et le H. Je dois dire que je suis assez stupéfaite que certains n'aient jamais fumé.
Ce n'est pas une condamnation de ma part, loin de là. Dans le fond, ce n'est pas plus mal. C'est même bien pour ainsi dire.

J'ai fumé quelques rares fois dans ma vie (ca se compte sur les doigts des deux mains) et je dois dire que je n'aime pas les sensations que me procurent la sèche, ni même l'odeur. Quant aux cigarettes qui font rire, j'en ai pris aussi quelques fois (rarement) et pour des raisons X et Y j'y ai même eu accès très facilement... malheureusement si je dois dire. Mais ça, c'est un autre débat qui dépasse du cadre du sujet.

Quant à l'alcool, j'ai été ivre 3 ou 4 fois dans ma vie, ce qui est peu.
D'ailleurs, je bois très peu (à part du coca-light) parce que je suis très mince et que je ne tiens pas l'alcool; je suis ivre au bout d'une coupe de champagne...

L'alcoolisme est le reflet d'un mal-être, comme d'autres maladies. Là ou certains se porteront vers l'alcool, d'autres se tourneront vers la drogue, l'addiction aux jeux, à la bouffe etc... C'est ainsi et cela dépend d'une part du caractère de la personne, de la facilité d'accès à ces choses là, de l'éducation etc...

Sur une classe de 30 personnes, on ne peut pas deviner combien deviendront alcooliques, dépressifs (ca va souvent de pair), obèses etc...
Ce sont des MALADIES psychiques.

Concernant le nombre de tués sur les routes du à l'alcool, c'est en effet déplorable. LES GENS ne savent plus se contrôler. Il me semble (à vérifier) que pour un homme de constitution normale, un risque d'alcoolémie existe au delà de deux verres de vin.

j'ai ôté (jeune ou vieux) c'est mieux, non! Je dois m'adapter à votre écriture...

C'est étrange, près de chez moi, il y a plein de vieux pochtrons dans le berry, il n'y a que les jeunes qui boivent?? heureuse région!

C'est étrange, près de chez moi, il y a plein de vieux pochtrons

Plus on boit en france et plus les producteurs de vin se plaignent de moins vendre. C'est bizard.

L'alcoolisme n'est pas seulement une maladie psychique. Il faut prendre en compte le cadre sociologique.
Aujourd'hui beaucoup de gens crachent volontiers sur la cigarette, mais les méfaits de l'alcool sont apparemment mal intégrés. C'est simple, si on ne boit pas en soirée, on s'emmerde.
Je pense que c'est lié d'abord à notre société de consommation qui aime les plaisirs rapides et faciles. Autrefois, pour se distraire, à tout âge on jouait de la musique ensemble... Mais pour ça encore faut-il savoir jouer.
A toute époque les jeunes gens ont cherché leurs limites.
En France aujourd'hui il n'y a pas de passage bien établi entre l'enfance et l'âge adulte. Ça traine, c'est vague. Dans certaines tribus, les gamins font un saut à l'élastique de plusieurs dizaines de mètres et, c'est bon, ils sont des hommes. Ils ne s'amusent pas par la suite à se permettre toutes les conneries.

Ok, merci de me prendre pour une idiote. On dirait que tu te crois toujours supérieure aux autres.

Citation :

C'est simple, si on ne boit pas en soirée, on s'emmerde.

C'est qui, "on" ?
Moi, au contraire, je m'emmerde quand les gens boivent.
Je me rappelle d'une fête d'Halloween, il y a deux ans. On était arrivés en retard avec mon copain. Faut dire, on n'était pas très motivés, mais bon, fallait bien qu'on finisse par arriver, j'étais censée surveiller ma sœur. Quand on a débarqué, tout le monde était au mieux pompette, au pire complètement bourré, au point de voir triple. On a mangé vite fait quelque chose, et je peux te dire que juste après, on avait déjà envie d'aller se coucher... Au final, je ne sais plus pourquoi, on s'est ravisés, et on a proposé aux gens de jouer au jeu du loup-garou ; c'est la seule partie de la soirée où l'on s'est amusés...

Citation :

Autrefois, pour se distraire, à tout âge on jouait de la musique ensemble...

Tu parles au passé, mais pour beaucoup, c'est toujours le cas.
Ensuite, y a mille et une façon de se distraire en groupe. C'est pas musique ou boisson. Y a les jeux de société par exemple. Demande à Panta. Hein, Panta ? ^^ Y a aussi la wii... La discut', tout bêtement... Les ballades... blablabla. Je peux continuer longtemps.

Quant au cadre sociologique, ben désolée, mais ça ne fonctionne pas toujours. Je connais des alcoolos qui vivent pourtant dans un cadre sociologique favorable...

Citation :

Aujourd'hui beaucoup de gens crachent volontiers sur la cigarette, mais les méfaits de l'alcool sont apparemment mal intégrés.

T'es obsédée par la cigarette, ma parole. ^^''' Et crois-moi, les méfaits de l'alcool sont très bien connus ! Justement, si certains jeunes boivent à outrance, c'est en partie parce que l'alcool, c'est pô bien, dangereux, toussa. Ça les excite. Sans compter que pour les mineurs, c'est interdit. Pour les gosses de riches, je trouve que c'est pire que tout.

Oui, les jeux de société c'est une bonne façon de s'amuser.

la liberté de boire et de fumer, pas d'interdiction de trop boire ou trop fumer, cela ne sert à rien.

Exemple, les américains l'on déjà fait pour l'alcool, et on a vu le résultat.

lunebleue101 a écrit:

Dans ma jeunesse, j'ai fait partie d'une bande de blousons noirs, on buvait, mais je n'ai jamais vu un de mes amis aller à l'hopital. Dans les universités des étudiants boivent et mettent parfois leur vie en danger. J'aimerais comprendre ce qui se passe dans leurs têtes.

mon billet a disparu : la façon de boire a changé, et les tonus ou soirées de fin d'année avec arrosages d'examens, sont souvent un defouloir avec pas mal d'excès. Il s'agit d'évacuer un stress etc. C'est commun aux prépas, aux promotions d'ingénieur, aux BTS, aux étudiants d'IUT etc.

Gare aux samedis soirs ! le dimanche matin on voit, dans ma region, des voitures immobilisées, suite à un carambolage ou à un contrôle routier.

Je pense que dans toutes les générations la consommation d'alcool s'accroît actuellement.

C'est une curieuse manière d'évacuer un stress lié aux études, il y en a d'autres de moins dangereuses.

il ne s'agit pas de faire la morale aux gens mais de voir ce qui se passe sur le terrain.

Tu peux si tu veux aller prêcher aux bistrots, tu nous raconteras

Pantagruelle, je ne te prends pas pour une idiote. Je ne sais pas ce qui t'a fait croire ça. Est-ce que c'est simplement parce que je développe le sujet ?
Kervinia, moi aussi je m'emmerde à mort quand les gens boivent. Mais force est de constater que c'est une pratique largement répandue.
Si tu connais vraiment "beaucoup" de gens qui se distraient en jouant de la musique ensemble, et pas en buvant et en dansant sur de simples rythmes... Eh bien tu as de la chance. Je vis dans une famille de musiciens, je fréquente une école de musique et moi, j'en connais très peu.
Quand je parle de cadre sociologique je ne parle pas de la misère. Ce serait un paradoxe si la société de consommation ne s'en prenait qu'aux pauvres.
Tu me dis que les jeunes boivent justement parce que c'est "pô bien" mais ce n'est pas ce que j'appelle être conscient du danger. Ils cherchent leurs limites mais se suicideraient probablement s'ils finissaient estropiés.

@ Sylbao : j'avais juste le sentiment que tu me faisais comprendre que je n'étais pas crédible.

Bonne journée.

rotko a écrit:

il ne s'agit pas de faire la morale aux gens mais de voir ce qui se passe sur le terrain.

Tu peux si tu veux aller prêcher aux bistrots, tu nous raconteras

Je pense qu'on se marrerait bien !

Sylbao a écrit:

Kervinia, moi aussi je m'emmerde à mort quand les gens boivent. Mais force est de constater que c'est une pratique largement répandue.

Certes, mais la plupart des jeunes que je côtoie, ça ne les intéresse pas, donc en un sens, tout est relatif.

Si tu connais vraiment "beaucoup" de gens qui se distraient en jouant de la musique ensemble, et pas en buvant et en dansant sur de simples rythmes... Eh bien tu as de la chance. Je vis dans une famille de musiciens, je fréquente une école de musique et moi, j'en connais très peu.

Je ne vis pas dans une famille de musiciens, mais j'ai fait une dizaine d'années de musique. J'en connais bel et bien qui "se distraient en jouant de la musique ensemble", et parmi eux il y a au moins trois groupes qui essayent de faire carrière - tout en ne négligeant pas les études.

Sylbao a écrit:

Quand je parle de cadre sociologique je ne parle pas de la misère. Ce serait un paradoxe si la société de consommation ne s'en prenait qu'aux pauvres.

Les alcoolos dont je faisais mention ne sont ni riches ni pauvres... Ce sont des personnes de ma famille, et rien, dans leur "contexte sociologique", ne justifie leur dépendance... Y en a une, c'est son goût pour les addictions qui en est à l'origine ; elle est toujours excessive dans sa façon d'être. Après, les deux autres, je sais pas, je ne les connais pas assez. Mais je me rappelle d'un Noël qui avait mal fini...

Citation :

Tu me dis que les jeunes boivent justement parce que c'est "pô bien" mais ce n'est pas ce que j'appelle être conscient du danger. Ils cherchent leurs limites mais se suicideraient probablement s'ils finissaient estropiés.

Bien sûr que si, ils ont conscience du danger. Être estropié, ce n'est pas un danger, c'est la conséquence d'un accident. C'est différent. Ce sont des personnes qui s'emmerdent et qui ont besoin de sensations fortes. Et puis, quelque part, ils se sentent invincibles. Ils veulent se friter au danger pour se le prouver. De là aussi ces gosses qui conduisent sans permis...

Pour la musique, je ne parlais pas de groupes à vocation de carrière, mais de musiciens qui prennent simplement du plaisir comme ça. L'un n'exclut pas l'autre, bien sûr, mais je fais une distinction entre ces bandes et la vraie démocratisation musicale qui existait autrefois.

Pour moi, cette possibilité de "conséquence d'un accident", c'est tout le principe du danger... Je suis d'accord sur le fait qu'ils s'ennuient, cherchent des sensations fortes, et je répète depuis quelques posts qu'ils cherchent leurs limites. Mais vomir sur les copains n'a rien à voir avec prendre le volant. Quant aux gosses qui conduisent sans permis, je n'en connais pas, mais j'aurais plutôt tendance à interpréter leur conduite plus comme un désir de contrôle et de maturation, pour se prouver qu'ils sont capables de diriger un véhicule, plutôt que pour essentiellement rechercher le risque d'accident.

Euh, j'en connais plein aussi qui prennent "du plaisir comme ça", et j'en faisais partie... quand j'avais plus de temps. Après, je parlais des autres, qui ont une vocation de carrière, comme ça, parce que ça leur est venu en jouant ou en chantant pour le plaisir, voilà tout. Et je ne vois pas en quoi ça ne colle pas avec la "démocratisation musicale"... Sans compter que je me méfie des "autrefois, c'était mieux" blabla.

Quant aux gosses qui conduisent sans permis, ceux que je connais recherchent une fois encore des sensations fortes, et pour au moins un, c'est une façon comme une autre, à mon avis, de "flirter avec la mort". C'est le genre à toujours faire semblant de prendre les choses à la légère, même quand au fond il va super mal. Quand son père était agonisant, il en plaisantait, comme pour éradiquer le mal... Et depuis, il fait pas mal de conneries ; déjà qu'il en faisait avant, mais après, c'était pire. Bon cela dit, depuis il m'a dit qu'il a arrêté de conduire sans permis ; j'espère que c'est vrai, mais bon...

Et dans le genre "recherche de sensations fortes", on pourrait aussi parler de ceux qui se bagarrent sans cesse, quitte à se retrouver face à une arme blanche... "Plante-moi ! Plante-moi !" avec un air de défi...

On est d'accord. Recherches de limites chez les jeunes, avec la violence, avec l'alcool. Et pourquoi à ton avis ?

Ça ne colle pas avec la démocratisation musicale parce qu'aujourd'hui jouer de la musique ensemble le samedi soir reste l'activité d'une minorité. Il y a quelques siècles, c'était l'activité d'une majorité, même chez les paysans qui étaient eux aussi très occupés. Il se trouve que ça n'est plus le cas aujourd'hui. Et je le regrette. Je suis loin d'être une fanatique conservatrice, mais je me garde bien, personnellement, de rejeter l'histoire de nos sociétés.

C'est lié à la nature même de l'adolescence et à la pourriture du monde, voilà tout...

Euh, alors déjà, je pensais que tu me parlais du pays il y a une dizaine d'années... et toi, tu me parles du pays il y a quelques siècles ! =.= Tu me parles d'une démocratisation musicale ? Mais les nobles et les paysans ne jouaient pas la même musique !!! Elle est où, la démocratisation ??? Et puis bon, les loisirs de l'époque étaient plutôt limités, alors forcément... Je ne vois pas en quoi c'est étonnant...

Citation :

C'est lié à la nature même de l'adolescence et à la pourriture du monde, voilà tout...

Ajoute, pour les mecs, dans certains cas : la volonté d'être viriiiiil (ils pensent que ça excite les filles genre : "T'as vu comme je suis courageux ? J'ai fait face à un mec, qui avait un couteau ! Je suis un homme, un vrai !" )

"La nature même de l'adolescence" et "la pourriture du monde"... Je serais curieuse de savoir ce que tu entends plus précisément par là.

Pour la musique... Sache que Les nobles et les paysans appréciaient sans distinction Bach, par exemple. Quant aux loisirs limités, ha, je n'ai pas l'impression que la télé et l'alcool soient beaucoup plus vastes.