Textes brefs : lectrices / lecteurs

tiens ! Papa ! tu vas voir si ils sont à l'abri "les livres que je ne dois pas lire" ! je l'ai prise l'échelle dans le débarras, et je vais les trouver les livres que tu as mis à l'abri !
Comment peux-tu mettre quelque chose à l'abri de moi, mon Papa ? moi, je te dis tout !
- merdeu ! j'ai marché sur mes cheveux ! j'ai failli tomber ! Derrière ! les cheveux ! derrière ! et que j'arrête de regarder mes pieds, j'ai qu'à sentir les marches !
- t'as pas le vertige, hein ? alors, monte, bourrique !
- Oh ! les beaux livres ! bleu-marine, avec du doré... la guerre.. reu... du Droit ! sont énormes ! peux pas descendre ça ! hou... un peu à droite !  c'est loin ! le kar-ma-soutoi, soutra ! il est piti çui là, je le prend !
- laisse le tomber ! ça fait moins lourd pour redescendre, et pis cache le sous le matelas !!!
- oh y en a encore ! la... condi..ssion - Humaineu ! trop lourds, on verra après !
Une voix dans le jardin ! "où elle est, ma puce ?"
grrrrrr faut vite descendre !

(problèmes de ponctuation !)

- dis maman, il est où, petit frère ?

- il est là-haut avec les anges. Veux-tu des yaourts à la fraise  pour ce midi ?

- Quand est-ce que je le verrai ?

- quand tu seras là-haut, toi aussi, on sera tous ensemble.

- tu veux dire quand je serai morte ?

- quand tu seras au ciel, avec tes parents, ton frère, et tes copines. Alors ces yaourts, tu les veux à la fraise ou à la banane  ?

- comme tu voudras. Je m’ennuie.

- viens avec moi, on va acheter les yaourts ?

- pas envie, je préfère rester;

Sitôt la porte refermée ...
 

Je n'avais jamais vu cette jolie poupée dans une boite au grenier,promise pour mes 12 ans, poupée articulée qu'elle reçu de ma grand-mère que maman m' allait offrir .
Mon anniversaire était encore loin, encore quatre années à patienter.,
Piquée au vif,ma curiosité était trop forte, ni vu ni connu, une à une je montais lentement, silencieusement les marches , vers ce trésor inconnu, J'arrivais avec peine à ouvrir la trappe, parmi toutes ces caisses dans un coin sombre, une belle boite bleue claire, entourée d'une dentelle en tissus et d'un ruban en satin,  je soulevais lentement dans la pénombre le coin du couvercle età ma grande surprise,une jolie frimousse avec deux petites dents de laits dormait, comme si elle dormait depuis des siècles.
Je la soulevais de mes petites mains et soudain lachais prise, sa tete se fracassait sur le sol.
Soigneusement  avec les morceaux  je la remettais dans sa boite puis quittais cet endroit sordide sur la pointe des pieds et en gardais le secret.
Plus jamais je ne suis remontée la voir.
Le jour de mon anniversaire, j'ai reçu cette magnifique poupée aux cheveux blonds, intacte, elle revenait de l'hopital!

un miracle fait maison !

une histoire vécue, j'ai toujours la poupée, elle doit etre ré-hospitalisée
,en cause ses articulations fragiles qui tiennent par des crochets!

ha bah .... c'est comme moi !

Il a entendu un bruit... ses moustaches frémissent, ses oreilles se dressent encore davantage....
- cha ! chuis chûr qu'ils chont revenus !
.....
- Rhoooooooo !!! ils bouffent les fruits ! les chales rats ! ils vont voir de quel bois je me chauffe ! ché pas une vie d'intervenir comme cha, en pleine chieste !
.... pfffeu ! ouille ! tiens ! prends cha ! allez.... fichez-moi le camp ou je vous bouffe !!!!
l'un des rats part en boitillant, il saigne, couine peureusement ....
- Allez ! va-t-en ! ché mon jour de bonté ! estime-toi heureux que j'aie déjà mangé ! ha là là ! je retourne dormir.
A bon chat, bon rat.

Mais c'est pas vrai!! il a renversé le panier et c'est encore moi qui vais trinquer !! dehors Gustave où je te fais regretter d'être né !!!  

La porte était ouverte, un coup de vent m'a renversé ! je t'attendais vêtue de dentelles. Et la fièvre qui montait en moi n'était pas une fièvre de désir, je souffrais d'un mal qui me rongeait ...

Je suis pomme parmi les pommes mes sœurs, et si toi, petit quadrupède, tu n'as pas peur de me croquer, si tu crains de me blesser tu as tord ! car une pomme vit dans la beauté de l'instant présent, elle ne peut vivre d'un désir en suspend.

Les rêves se brisent ainsi, une pomme ne s'attarde jamais c'est son destin !

Celle là, ton Excellence, elle n'est pas bonne pour les hypocondriaques ! 

- salut, toi ! il est beau ton marcel vert à rayures !
- ouais... tu trouves ?
- oui oui ! j'aime les dégradés de couleurs, et ça ! c'est réussi. Mais... dis-moi ... t'aurais pas pris un sacré coup de soleil, là ?.......
- beuh... oui ! ça me chauffe d'enfer !
- ne bouge pas ! j'ai une grande coupe en cristal, je vais t'installer dedans, avec des glaçons autour, ok ?
- ouiiii, t'es chou .... c'est comment ton prénom ?

(bon ! elle a le temps de rafraichir, ils n'arrivent que dans un quart d'heure pour l'apéro ! miam !)

Dès qu'il vit la pastèque,
 
 
Ivan changea totalement de conduite. Ce n'était plus que coups de freins brutaux, virages trop rapides, coups de klaxon incessants. La route n'avait jamais eu autant de nids-de-poules et de dos-d'ânes.
 
A 13h 30, à Kiev, on cherchait encore la clé de la soute qu'Ivan disait avoir perdue.

 

ceci n'est pas une pastèque,
mais une camisole de force, enfilée sur une brûlure de 2 ème degré, sans pommade.

quel humour, ma Soussou !!! 

Comme quoi, un texte dit de fiction a parfois des resonances autobiographiques ! merci Soussou ! courage !

j'ai terminé de manger la pastèque, Roko. J'avais peur qu'elle s'abîme avec la chaleur ..... 

tout est à inventer !

l’art du funambule.


Obéir aux règles de la corde enroulée au mètre puis la dérouler au mètre de la rime, il y a, en français, des vers de toutes les longueurs, pour peindre, pour évoquer des sons, pour susciter et fixer une impression.
« le Refrain doit ressembler à un de ces clowns", qui dépeint le clown en tant qu’artiste , cherchant à sauter plus haut encore, jusqu’au moment où il crève la base fixe qui offre au poète la liberté absolue dont il a besoin, la corde raide s’assouplit, la corde raide fournit la discipline qui embellit les inventions acrobatiques de l’artiste par les vers libres.
Qui fais la corde bouffonne.


" Plus loin ! plus haut ! je vois encor
Des boursiers à lunettes d'or,
Des critiques, des demoiselles
Et des réalistes en feu.
Plus haut ! plus loin ! de l'air ! du bleu !
Des ailes ! des ailes ! des ailes ! "

Enfin, de son vil échafaud,
Le clown sauta si haut, si haut
Qu'il creva le plafond de toiles
Au son du cor et du tambour,
Et, le coeur dévoré d'amour,
Alla rouler dans les étoiles.


l’image que Banville aurait pu suggérer est bien plus celle de la corde raide, qui à la fois limite et rend possible l’art du funambule. Et à la fin du XIXe siècle cette corde raide se transforma en un des multiples fils de la toile d’araignée du vers libre moderne.

 

original et pertinent ; bonne journée soussou.

Son chignon ramassé sur la nuque dégageait son profil, et sa robe chamarrée lui donnait l'apparence d'un paquet cadeau. Rien de commun avec
 
 
 
et pourtant j'attendais, sans me presser, de trouver le bon fil qui dénouerait tout, le chignon, la robe, et le reste.

je reconnais bien là ta patience !