Biographies

Voilà j'ouvre le bal. Sur ce topic ce serait intéressant de parler des biographies sans tenir compte de la nationalité des auteurs ni de leur genre.


Je commence avec A la recherche de Carson McCullers, de Jacques Tournier qui a préfacé La ballade du café triste que je viens de lire avec grand plaisir d'où cet intérêt pour son auteure. Le fil pour cet auteur existe ici

note de l'éditeur " J'aurais voulu entrer dans la maison de South Broadway, à Nayack où elle vivait, mais il fallait une autorisation. Je me suis contenté d'entrer dans le jardin. J'ai regardé les arbres. Je me suis assis sur les marches de la cuisine. Une femme est sortie. Elle avait un petit chapeau et un sac. Elle a fermé la porte à clef. Derrière les rideaux, il n'y avait personne. "
ISBN / EAN 9782702131855 ; code Hachette 5173752;Format 120x185x24 mm; Prix TTC 16,80 €

Une excellente idée, Natalia. j'ai toujours apprécié les biographies de qualité, celles qu'on lit comme des romans mais qui nous apprennent beaucoup.

Je signale à ton attention, comme à celle des Grains que cela pourrait intéresser, trois livres d'un même auteur, E. Bloch-Dano, que j'ai beaucoup aimés :

- Madame Zola : il s'agit d'Alexandrine, anticonformiste et libre ; à travers sa vie, on entre dans l'intimité du grand Zola et on revisite l'Histoire (affaire Dreyfus, Grande Guerre, années folles...).
- Madame Proust (Prix Renaudot de l'essai en 2004) : "la maman du petit Marcel", une femme étonnante, possessive, omniprésente, dont la biographie éclaire d'un jour particulier celle de son fils.
-[ b]La Biographe [/b]: un livre très original qui croise la vie de Romy Schneider avec celle de la mère de l'auteur, juive allemande, et propose une réflexion sur le lien entre un(e) biographe et son sujet.

Je commence par Sartre, que je suis en train de lire. J'ai lu il y a longtemps Le Siècle de Sartre (Grasset, puis lgf) de Bernard-Henri Lévy, un gros pavé qui résume parfaitement la vie de Sartre, abordant sa philosophie, mais aussi les zones d'ombre d'un homme complexe, et cela sans complaisance. Même si on sent l'admiration de Lévy, il dénonce les erreurs de Sartre, notamment son aveuglement face à la dictature communiste.

J'ai le livre en poche, mais il semble que seule l'édition grand format soit encore disponible :



Edit : je mets la quatrième de couverture :

Ce " Siècle de Sartre ", c'est d'abord une époque, la nôtre, toute d'espérances et de désillusions, d'utopies et d'aveuglements, dont Sartre fut, pour le meilleur et pour le pire, la figure dominante. Comment cet homme-monument a-t-il pu, dans sa seule vie, surplomber ainsi son temps ? Par quel tour de force - métaphysique, politique, littéraire, existentiel - est-il parvenu à incarner si parfaitement ces saisons de bruit et de ferveurs ? C'est l'énigme que cette enquête philosophique s'efforce d'explorer... Surgit aussitôt une autre énigme. Sartre, mais lequel ? Qu'y a-t-il de commun entre l'homme libre de La Nausée et le compagnon de route stalinien qui lui succède ? Entre le stendhalien de la drôle de guerre et le militant de la guerre froide ? Entre le philosophe génial qui, très tôt, découvrit tous les vaccins anti-totalitaires et le maître à penser moins mémorable qui, plus tard, négligera de se les inoculer ? D'où, cette question : comment un intellectuel parvient-il à penser le mal tout en consentant, le jour venu, à y sucomber ? Cette enquête, enfin, brasse avec ampleur toutes les figures, tous les élans qui ont accompagné Sartre dans son siècle. Céline et Gide. L'engagement et Flaubert. Bergson et Heidegger. Hegel, Nietzsche et les Maos. Le Diable et le bon Dieu. Venise, la coulisse des théâtres, le Tiers-monde et le Castor. Cela compose un tumulte d'idées, d'événements, de défis, de défaites, de tragédies, dont notre modernité reste captive. On y entend la rumeur de l'âge qui s'achève. On y distinguera peut-être les lignes de force de l'âge qui s'annonce.

Plus qu'une biographie, un livre super sur l'époque....http://livre.fnac.com/a2613174/Marie-Dominique-Lelievre-Sagan-a-toute-allure

Merci à vous

Coffe je mets l'image et la 4ème de couverture



Françoise Sagan restera dans le panthéon des lettres françaises comme une femme d’une audace immense, caractérisée par son anticonformisme en un temps où la place de la femme n’était pas au volant d’une voiture de course mais de l’évier… C’est à la visite guidée du mythe de l’écrivain Sagan que nous invite ici, avec beaucoup de brio, la journaliste Marie-Dominique Lelièvre. Sa méthode ? La filature de l’ombre de Sagan et le désir de se mettre sans cesse « à sa place », que ce soit en interrogeant ses amis intimes, son entourage proche, en écoutant ses disques, en consultant ses archives ou en dormant dans son lit… Une méthode bien personnelle qui a le mérite de l’extrême précision - de l’extrême affection aussi – pour parler d’une femme dont la vie fut une légende et dont l’œuvre a hanté plusieurs générations de lecteurs.

Le fil sur Françoise Sagan est ICI

Merci Natalia,

Extrait "Elle a bouquiné en adolescente solitaire et famélique, dans le désordre, gratuitement. Maigre comme un crayon, elle ne dévorait que les livres..." je vous laisse découvrir la suite...

J'en arrive à mon auteur préféré : Gérard de Nerval. J'ai lu il y a deux ans Gérard de Nerval. L'Inconsolé de Corinne Bayle (Aden, 2008).

Ce qui ressort tout d'abord de ce livre, c'est la profonde humanité de son auteur, qui a envie de consoler Nerval, l'inconsolable. Au-delà d'une recherche précise de sa généalogie et d'une grande maîtrise des textes de Nerval, Corinne Bayle s'intéresse à l'homme, sa psychologie et ses déchirures, son génie et sa folie. C'est une belle biographie, qui confirme que l'on peut être universitaire et avoir une plume humaine.



Profondément romantique, tourné vers la nuit et ses fantasmagories, Gérard Labrunie (1808-1855) devient Gérard de Nerval, traducteur, feuilletoniste, voyageur, rêveur, fou, enfin. Tôt orphelin de mère, il passe son enfance dans le Valois, bercé par les vieilles chansons françaises. Il choisit d'écrire contre la volonté de son père médecin. Sa transposition de Faust, plus tard saluée par Goethe, lui ouvre les portes des cénacles de Nodier et de Hugo. Il connaît la vie de bohème, publie ses premiers vers et vend sa plume dans la presse, espérant un succès au théâtre, dans l'ombre de Dumas. Comme son ami Théophile Gautier, il participe à la bataille d'Hernani, se lie avec Heine et Baudelaire. Il est écarté du monde littéraire aux premiers signes de délire. Son existence chaotique, marquée de plusieurs internements, s'éclaire de longs périples, de l'Allemagne à l'Italie, et jusqu'à l'Orient. C'est à Paris qu'il achève sa course, pendu à la grille d'une ruelle. Cette biographie suit le cheminement d'un pur poète mélancolique, au prisme de ses lectures, de ses affinités et de ses songes, reflétés en une œuvre nourrie d'une vaste culture qui, affrontant les ténèbres de l'égarement, constitue le lieu même de son destin.

Dans ma bibliothèque, deux autres biographies patientent :
- Aristide Marie, Gérard de Nerval : Le Poète et l'Homme (Hachette, rééd. 1955);
- Claude Pichois et Michel Brix, Gérard de Nerval (Fayard, 1995).

Michel Houellebecq: Lovecraft, contre la vie contre le monde

"Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et éventuellement, à réussir leur oeuvre Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti." Auteur de L'appel de Cthulhu, de Dagon et des Montagnes hallucinées, H.P.. Lovecraft, maître incontesté de l'horreur et du fantastique, reste l'objet d'une fascination toute particulière chez nos contemporains, particulièrement chez Michel Houellebecq, qui le découvrit à l'âge de seize ans pour ne plus cesser de le lire. Dans ce bref essai, l'auteur retrace un itinéraire hors du commun et nous livre les prémisses de son univers désenchanté qui a fait le succès des Particules élémentaires. "


Vincent Ferré: Tolkien sur les rivages de la terre du milieu

"Le Seigneur des Anneaux, classé parmi les œuvres les plus importantes du XXe siècle, ouvre au lecteur un monde nouveau et merveilleux. Pour la première fois, un ouvrage en français dissèque dans le détail ce chef-d'œuvre aux proportions monstrueuses. De ses personnages fascinants, bons ou mauvais, à sa géographie, en passant par ses langues, son histoire et son atmosphère, il nous ouvre son univers magique et génial.
Fin connaisseur de la littérature du Moyen Âge, Vincent Ferré nous fait aussi comprendre cette œuvre sous l'éclairage du thème de l'immortalité et de la mort, crucial chez Tolkien.
Complet et détaillé, cet essai peut aussi bien constituer une habile introduction au Seigneur des Anneaux, qu'un outil passionnant d'approfondissement pour les initiés. "

Une autre bonne bio de Lovecraft:

Maurice Levy - Lovecraft ou du fantastique.

Editions Bourgeois 1975 (épuisé je crois)

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1975_num_53_4_5535_t1_1341_0000_2

Celles d'Henri Troyat, qui présente les vies d'écrivains comme il écrirait un roman; c'est vraiment très agréable à lire (notamment celle sur Zola).
Sinon, je crois que celle de Marguerite Duras par Laure Adler est très bien. J'ai bien aimé aussi celle de la mère de Proust par Evelyne Bloch-Dano.

Ma biographe préférée: Deirdre Bair qui a écrit sur les vies de

Samuel Beckett (livre pour lequel elle a reçu un prix et que j'ai trouvé remarquable)
Anaïs Nin
Carl Jung

(également sur Beauvoir, mais là je n'ai pas aimé)

Il faut cependant aimer les pavés.......

un biographe de Céline François Gibault

la biographie de Hugo par Jean Marc Hovasse en trois énormes pavés (très documentés) je n'ai lu que le premier...

la biographie de Bettelheim par Nina Sutton

Marie kiss la joue a écrit:

Celles d'Henri Troyat, qui présente les vies d'écrivains comme il écrirait un roman; c'est vraiment très agréable à lire (notamment celle sur Zola).

Ah oui, tu as raison!! J'ai lu la biographie de Flaubert, et c'était vraiment très intéressant, très romanesque comme tu le dis.

Albert a écrit:

la biographie de Hugo par Jean Marc Hovasse en trois énormes pavés (très documentés) je n'ai lu que le premier...

Tu as donc eu l'occasion de voir le 3e en avant-première??? Bah oui, deux seulement ont été publiés En tout, il y aura bien trois volumes : avant l'exil, pendant l'exil I, pendant l'exil II + après l'exil. Le troisième tome devrait être publié avant le bicentenaire de Waterloo (2015).

Prince d'Aquitaine a écrit:

Marie kiss la joue a écrit:

Celles d'Henri Troyat, qui présente les vies d'écrivains comme il écrirait un roman; c'est vraiment très agréable à lire (notamment celle sur Zola).

Ah oui, tu as raison!! J'ai lu la biographie de Flaubert, et c'était vraiment très intéressant, très romanesque comme tu le dis.

J'ai lu aussi cette biographie de Flaubert par Henri Troyat et j'avais beaucoup aimé.

C'est cool ce sujet trouve des amateurs et de belles données ...Merci à vous tous

Me revient aussi en mémoire une riche biographie de Prévert par Yves Courrière : le poète est évidemment à toutes les pages mais aussi sa joyeuse "bande" : Yves Allégret, Roger Blin, Paul Grimault, Maurice Baquet, Georges bataille, Jean Vigo...
C'est un pavé certes, près de 700 pages, mais qui fait rvivre tout un monde attachant.

Albert a écrit:

la biographie de Hugo par Jean Marc Hovasse en trois énormes pavés (très documentés) je n'ai lu que le premier...

Citation :

Tu as donc eu l'occasion de voir le 3e en avant-première??? Bah oui, deux seulement ont été publiés En tout, il y aura bien trois volumes : avant l'exil, pendant l'exil I, pendant l'exil II + après l'exil. Le troisième tome devrait être publié avant le bicentenaire de Waterloo (2015).

Euh non pas du tout, nous ne sommes pas intimes M Hovasse et moi, mais je pensais, bêtement.. sans les avoir lus, qu'il avait terminé le travail

Le premier est déjà imposant par la taille et la qualité de la documentation.

il y a un fil sur Dominique Bona dont les grains ont lu et apprécié divers ouvrages : sur Berthe Morisot,

Camille et Paul, la passion Claudel, le manuscrit de Port-Ebène chez grasset, journal d'une jeune Vendéenne à Haïti entre 1789 et 1793.

Sobrement intitulée "Céline", la biographie signée Henri Godard est un sommet dans l'étude célinienne et le couronnement d'une carrière consacrée à l'auteur de Mort à crédit.

Tout l'article du Point.

Albert a écrit:

Le premier est déjà imposant par la taille et la qualité de la documentation.

Oui, les deux premiers volumes font, en tout, 2.500 pages

Et merci pour la référence sur Céline, rotko

Une biographie de Virginia Woolf par Alexandra Lemasson que j'ai trouvée pas mal mais suis un peu restée sur ma faim cependant.


La présentation de l'éditeur : J'aime boire du champagne et devenir follement exaltée. J'aime partir en voiture vers Rodmell dans la chaleur d'un vendredi soir et manger du jambon, et être assise sur ma terrasse et fumer un cigare avec un hibou ou deux. " Virginia Woolf (1882-1941) fut une femme aux vies multiples: partagée entre Londres et sa retraite du Sussex, rompue aux mondanités comme à la solitude, attentive aux petits miracles quotidiens et bousculée par la folie.

J'ai lu récemment Charles Lassailly (1806-1843) d'Eldon Kaye, alors je poste quand même dessus ^^ Je ne sais pas si ça peut vous intéresser, mais ç'a été édité chez Droz en 1962. Ce n'est plus trouvable que sur internet.

Charles Lassailly est connu uniquement des spécialistes, notamment pour son unique roman : Les Roueries de Trialph, notre contemporain avant son suicide.

Lassailly est l'une des figures par excellence des petits auteurs excentriques de 1830. Originaire de Besançon, il monte à Paris pour s'établir écrivain. Il participe à la bataille d'Hernani en janvier 1830, mais il perd vite ses illusions. Ses poèmes insérés dans la presse sont descendus par la critique, et son roman est pour cette même critique une simple expression de la jeunesse Jeune-France. Ses tentatives littéraires avortent, il ne peut se soumettre au rythme de Balzac qui l'emploie comme nègre.

S'échauffant la cervelle par un Idéal inatteignable et par des amours impossibles, Lassailly devient peu à peu un archétype du bohème. Traîne misère et crève la faim, il mendie auprès de ses amis écrivains, et préfère s'acheter de beaux habits pour plaire à des duchesses plutôt que du pain.

De nature nerveuse, Lassailly finit par perdre la raison, et est interné à la maison de santé d'Esprit Blanche puis dans un autre asile, où il finit par mourir en 1843. Il faut saluer d'ailleurs la générosité de Vigny, qui a permis à Lassailly de pouvoir rester en institut, et sa sœur de pouvoir continuer à vivre. Sur son insistance, on a pu voir Lamartine faire la quête à l'église pour Lassailly.

Fervent partisan du saint-simonisme et du "socialisme" naissant, Lassailly veut une société égalitaire avec un bon niveau de vie pour tous. Intransigeant en politique, il est aussi en littérature, et notamment avec ses critiques où il assassine Victor Hugo (je pense à un article dans L'Indépendant. Furet de Paris en 1835).

Quant à la biographie en elle-même, on y trouve une exploitation remarquable du fonds légué par le vicomte Charles de Spoelberch de Lovenjoul*, ainsi qu'une mise en lumière de Charles Lassailly, tombé dans l'oubli.

Drôle de figure que celle de Spoelberch de Lovenjoul, bibliophile et bibliographe éminent. On lui doit notamment une Histoire des Œuvres de Théophile Gautier (véritable référence, rééditée chez Slatkine Reprints dans les années 1960) ainsi qu'une Histoire des Œuvres de M. de Balzac. Aujourd'hui à la BNF, sa collection regroupant livres, journaux, lettres et autres documents est une vraie mine d'or.

Maurizio Serra a reçu le prix goncourt de la biographie pour Malaparte, vies et légendes (Grasset).

le fil de Malaparte.

Curieusement personne n'y parle de Kaputt, écrit au front en 1941-1942 et achevé à Capri en 1943.


Correspondant de guerre sur le front de l'Est, pendant la Seconde Guerre mondiale, il décrit ce qu'il a vu dans les images baroques, atroces et somptueuses de Kaputt, 510 pages chez Folio.

Y aurait-il naissance d'un nouveau genre de "biographie" ?

je me posais déja la question avec le livre de yannick haenel sur Jan karski :


l'infini Gallimard.

Varsovie, 1942. La Pologne est dévastée par les nazis et les Soviétiques. Jan Karski est un messager de la Résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres. Il rencontre deux hommes qui le font entrer clandestinement dans le ghetto, afin qu'il dise aux Alliés ce qu'il a vu, et qu'il les prévienne que les Juifs d'Europe sont en train d'être exterminés. Jan Karski traverse l'Europe en guerre, alerte les Anglais, et rencontre le président Roosevelt en Amérique. Trente-cinq ans plus tard, il raconte sa mission de l'époque dans Shoah, le grand film de Claude Lanzmann.

Il s'agirait en gros, d'après ce que j'ai compris, d'une recette "paté de cheval et d'alouette" : on prend le plat principal chez l'interessé et on brode autour, tout en signant de son nom un ouvrage qui doit les 3/4 de son contenu à autrui.

je la retrouve avec ce livre annoncé :


429 pages
Editeur : Archipel (L')

Voici le récit d’une amitié, exigeante et mouvementée : celle de Céline, écrivain et médecin, et d’Henri Mahé (1907-1975), dit « Riton-la-Barbouille », artiste peintre. Durant trois décennies, de 1930 à sa mort en 1961, Céline a adressé à son ami Mahé plus de deux cents lettres, de quelques lignes à dix pages. Joies et irritations quotidiennes rendues dans le langage dur et sans fard de l’amitié, ponctuation lâchée à la volée, souci débraillé du mot juste : tout Céline est ici tel qu’en lui-même, avec ses bouffonneries, ses obsessions, ses haines, ses idylles, ses rêves et ses angoisses. Entre les lignes, Henri Mahé prend la parole pour raconter sa vie, leur amitié.

dit l'éditeur.

Selon les critiques de france-culture du 9 juin ("la grande table"), il s'agirait d'une "compilation" (ou d'une "anthologie") des écrits de Céline dans ses meilleurs moments, et de l'intervention minimale de l'auteur Mahé : 70% de Céline et 30% de Henri Mahé, sans recul historique ou critique, disait-on.

N'est-ce pas inquiétant que le copié-collé passe pour une oeuvre originale servie tout prête au lecteur ?

rotko a écrit:

N'est-ce pas inquiétant que le copié-collé passe pour une œuvre originale servie tout prête au lecteur ?

Oui, et c'est d'ailleurs pour cela que je n'achèterai pas ce livre. Autant acheter la correspondance de Céline en Pléiade, ou bien la biographie par Godard.

Prince d'Aquitaine a écrit:

ou bien la biographie par Godard.

Il explique l'état des lieux, et sa methode sur ce fil.