le "monstre" Depardieu et ses frasques.

Marie kiss la joue a écrit:

Doux Bill, ce que tu dis là est tout à fait juste (les gens agissant ainsi sont d'une hypocrisie incroyable, et encore, je reste polie) mais n'empêche pas de trouver honteux le comportement de Depardieu. Evidemment que chacun est libre, mais par moments, la bonne conscience et la morale devrait primer sur la liberté...

oui, ok, mais pour moi ce n'est pas le jugement des gens qui importe, en fait c'est une affaire personnelle, ensuite Depardieu pourra t'il se regarder dans un miroir sans se juger mal c'est une histoire entre lui et sa conscience ou sa morale comme tu dis...

La famille des soutiens à Gérard Depardieu vient de s'agrandir. L'humoriste Gad Elmaleh a pris position dans la polémique autour de l'exil fiscal de notre Cyrano national, en taclant de façon cinglante Philippe Torreton, auteur d'une tribune assassine sur Gérard Depardieu

«C'est pas en tapant sur les grands qu'on rentre dans leur cour», lui lance «Chouchou», dans un style agressif qu'on ne lui connaissait pas. Dans la foulée, l'animateur Arthur a lui aussi «twitté» son mépris à l'égard du sociétaire de la Comédie-Française.

Dans un tweet publié samedi matin, Gad Elmaleh se paye ainsi une première fois Philippe Torreton, qui s'était déjà attiré les foudres de Catherine Deneuve en publiant le 14 décembre une tribune intitulée «Alors Gérard, t'as les boules ?».

De Gad Elmaleh toujours : "Etre libre sans faire de mal a personne.Voilà ce que je nous souhaite.Belle et douce journée a ma zoizosphere du nouveau monde."

Exil fiscal de Depardieu: ceux qui passeront le réveillon avec lui, et les autres





l'article complet ici...

Le regard d'un philosophe sur la haine révélèe par le cas Depardieu :

voir l'article du Point ici

très bon papier ! Doux Bill

Je suis étonné de pouvoir lire un article " libre " de toute attache politique ou de "misérabilisme " !

Oser parler librement au XXI ème siècle , à contre courant d'une pensée majoritaire ! Bravo l'artiste !

oui, Mahiwan, j'ai été agréablement surprise aussi. Ce monsieur a une bien belle plume et ne mâche pas ses mots !

Oui, pas facile de s'extraire du penchant naturel qui met en parallèle fortune et misère sociale. Ce penchant naturel bizarrement n'existe pas dans les pays totalitaires où par définition la misère n'existe pas...Et pourtant elle existe...Mais dans ces pays les dirigeants sont parmi les plus riches, et donc, comme ils dirigent ils n'ont pas besoin de s'exiler...
Maintenant si vous voulez connaître mon opinion personnelle : je préfère un Sean Penn qu'un Depardieu, mais ce que fait Depardieu de son argent je m'en contre fiche...

Je préférerais qu'on parle de Depardieu dans l'homme qui rit, par exemple, ce qui correspond à son métier, à ce qu'on attend de lui, et aux propos d'un forum dit culturel.

Si financièrement Depardieu va bien, il semblerait que physiquement ce ne soit pas la grande forme

Spoiler:

je mets l'article en spoiler car ce n'est pas la face cachée de Depardieu qui nous interesse. Mais celle de l'acteur sur laquelle ce serait mieux de se pencher. Avec un nouveau fil ?

on parle aussi de faits de société sur GDS*, non ?

le problème est qu'en mettant trop à jour le procès qui lui est fait, on met également en lumière l'inanité de nos dirigeants actuels et la propension au lynchage de certains de nos contemporains.....

mais j'admire l'acteur, son jeu où transparait un homme blessé par la vie, que l'argent ne sonsole même pas !

Citation :

le problème est qu'en mettant trop à jour le procès qui lui est fait, on met également en lumière l'inanité de nos dirigeants actuels et la propension au lynchage de certains de nos contemporains....

.

Je pensais plutôt dépasser le cas Depardieu pour réfléchir à notre système d'imposition.........après effectivement, ce cas a été monté en épingle alors qu'il n'est pas le seul....Et ses problèmes de santé m’indiffèrent même si je trouve ça triste.

Connaissez-vous la courbe de Laffer (Arthur Laffer, grand économiste américain)

Citation :

Arthur Laffer a rappelé que les pays baltes et la Russie qui ont mis en place une flat tax inférieure à 35 % ont vu leur économie décoller peu après.
Il a également défendu sa théorie en évoquant les succès économiques qui ont suivi le Kemp-Roth tax act, les baisses d'impôts de Kennedy, ou les réformes fiscales de 1997 aux États-Unis pour illustrer comment la baisse de l'impôt peut entraîner la croissance économique et des recettes fiscales.
L'économiste Florin Aftalion cite l'exemple américain de 2004-2005 : l'année où les mesures de réduction d'impôt sont entrées en vigueur, les recettes fiscales du gouvernement ont augmenté de 8 % et 9 %. La hausse s'est poursuivie en 2006, avec +10 % au premier semestre alors que la croissance de l'économie a été de 3,9 % par an.
Au Royaume-Uni, la tranche marginale de l'impôt sur le revenu passa sous Margaret Thatcher de 83 % à 60 % puis 40 %, ce qui entraîna immédiatement une hausse des recettes fiscales d'1,2 milliard £ en 1985-1986.
Le ministre néo-zélandais Maurice McTigue rapporte également une application de la courbe de Laffer dans les années 1980 : « Ainsi, nous avons réduit de moitié le taux de l'impôt sur le revenu et supprimé un certain nombre de taxes annexes. Paradoxalement, les recettes de l'État ont augmenté de 20 %. Oui ! Ronald Reagan avait raison : réduire les taux de l'impôt a effectivement pour conséquence l'augmentation des recettes fiscales. »
En avril 2006, le Trésor américain a annoncé que les recettes fiscales avaient atteint leur second point le plus haut de l'histoire à la suite des baisses d'impôts de 2003. Pour les défenseurs de Laffer, c'est une nouvelle illustration de son efficacité.

Source: Wikipédia

En résumé: Il y a un taux optimal d'imposition et on est plus facilement au-dessus qu'en dessous de ce taux, c'est pourquoi augmenter les impôts paradoxalement fait entrer moins de recettes dans les caisses de l'Etat... et inversement les baisser fait entrer plus d'argent.

Et cela, bien avant l'exil fiscal... L'exil fiscal est un acte franc et visible tout de suite, mais il existe plein d'autres stratégies qui deviennent rentables dès que l'imposition passe un certain seuil.
Je m'explique: imaginons qu'une société écran coûte 2 millions à un contribuable pour son fonctionnement et qu'il paie 1,8 millions d'impôts, la société ne lui sert à rien... maintenant s'il paye 3 millions d'impôts sans société et 400 000 avec, la société devient intéressante... Il y gagne 600 000 euros mais l'Etat y perd 1,4 millions...

Cela pour les hauts revenus, mais cela est aussi valable pour les bas revenus.
En Italie ou 35% du PIB non récupéré est du travail au noir... soit 800 milliards de dollars/an contre 80 milliards/an pour la France.
En somme, si le travail au noir en Italie était déclaré, elle pourrait commencer à rembourser sa dette... mais 1/3 de sa population se retrouverait dans la rue, faute de moyen pour se payer un logement et se nourrir.

et... notre gouvernement actuel ne serait pas au courant de ce paradoxe intéressant ?

ou a-t-il d'autres raisons peu avouables de taxer aussi lourdement les grosses fortunes ?

Notre gouvernement a deux raisons possibles (qui peuvent se combiner):
- Il table sur le fait que l'on soit en dessous du taux optimal et sur la spécificité française (préfère payer que prendre des risques)... En somme, c'est un pari.
- Il prend une mesure populiste à visé électorale.

On saura sur l'imposition 2013 s'il a eu raison ou pas...

je table sur la seconde.

Attiser la haine des riches chez le français franchouillard, pour faire oublier qu'il taxe la classe moyenne à fond la caisse !

et un racisme de plus, un !

La courbe de Laffer est loin de faire l'unanimité et des économistes de renom la contestent. Je suis bien incapable d'entrer dans le débat mais je crois néanmoins que la prudence s'impose avant de porter tout jugement quand on n'a ni tous les éléments en mains ni les connaissances complexes nécessaires.

La belle affaire... ^^ (jeu de mots avec la courbe...)

Pour cela que je dis d'attendre l'imposition 2013... Il y a les généralités et les exceptions... On peut être l'exception, d'autant que la courbe de Laffer est très pertinente dans les états libéraux où l'esprit d'entreprise ne demande qu'à s'exprimer, la France, classée en Etat social actif, n'a peut-être pas le même esprit et puis, rares sont ceux qui vont être touchés par les 75%... soit par mariage soit par arrêt du travail de l'homme ou de la femme ...

Ex: Monsieur et Madame gagnent 1 200 000 chacun... soit 2,4 millions, plutôt que de payer 1,8 millions d'impôts, vaut mieux qu'un des 2 arrête de travailler et que l'autre paie ses impôts à 45%... ils ne seront pas perdants.

En somme, les 75% ne devraient, à mon avis, toucher presque personne... D'autant qu'à gagner autant, on ne compte pas trop sur la retraite pas répartition...

Etat social actif = état dont le but est d'augmenter le nombre des actifs pour faire face aux dépenses croissantes du social, voire à termes d'en diminuer certaines en:
- Diminuant le nombre de chômeurs
- Diminuant le nombre d'inactifs (femmes ou hommes à la maison qui n'étant pas rémunérées ne paient pas d'impôts, ce qui ne me semble pas très pertinent ni au niveau de la liberté ni au niveau de l'objectif 1)
- Retraites en allongeant l'âge du départ à la retraite et donc en faisant cotiser les gens plus longtemps et, du même coup, en diminuant le nombre d'années de pension.

C'est une politique coûteuse où, pour être véritablement efficace, les conventions collectives doivent être adaptées et tout travailleur syndiqué... Où tout plan social doit être accompagné avec un reclassement des employés pour qu'ils continuent à être actifs.
Politique où le maître mot doit être la formation et le flexibilité pour s'adapter rapidement aux nouvelles demandes...

Enfin, voilà pour la théorie...

oh ! facile, ton Excellence !....

il ne s'agit pas de plaindre les riches, mais de se rendre compte à quel point un gouvernement peut être bête en faisant fuir des capitaux qui peuvent servir à la reprise, à donner de l'élan à l'économie.

Je n'ai pas de sympathie particulière pour les nantis, mais si ils ont réussi, tant mieux pour eux, s'ils dépensent leur argent en France, c'est bon pour le commerce, s'ils créent des emplois, c'est même très bien ! à quoi ça sert de fustiger ces gens-là ! je suis française, j'ai peu de moyens financiers, mais je ne me sens pas lésée par les plus riches que moi. Je ne dois pas avoir "l'esprit français", alors !

j'ai pensé à te dédicacer la chanson, mais j'ai renoncé

tu as bien fait, je ne suis pas riche du tout !!!!

Le problème, droite comme gauche, c'est que l'on fait ce qui est politiquement viable non économiquement efficace...

Car l'économiquement efficace est un suicide politique...

Alors je cherche parmi nos hommes et femmes politiques qui auraient le courage de se sacrifier... Peut-être Bayrou qui a essayé de dire un peu de vérité et qui s'est fait sévèrement sanctionné par les électeurs...

Quoique c'est complexe... Un homme qui voudrait rétablir le pays ne sera jamais élu... Faudrait donc qu'il mente pendant la campagne puis qu'il fasse une politique courageuse... en somme, qu'il soit très habile car il devrait mentir à son propre parti et au final arriver tout de même à avoir une majorité pour mener sa politique...

Enfin, pour l'heure, c'est insoluble si on attend que la solution vienne de nos hommes politiques... Un peu pour cela aussi que je vois dans l'Union européenne une possible solution...
Comme à l'époque, en 1958, Charles de Gaulle ne fut pas élu mais nommé, ce qui lui a permis de mener une politique libre de toute fausse promesse et donc la plus efficace pour son pays. Après, il y a aussi le charisme du personnage mais même ce charisme et son intégrité n'ont pu empêcher un second tour en 1965 au suffrage universel face aux belles et souvent fausses promesses des autres partis.

Il en va de même pour la Commission européenne, elle est nommée, ce qui est un déficit démocratique pourrait paradoxalement être un avantage.. Placer des technocrates qui serviraient de fusibles et concentreraient les reproches mais qui mèneraient à son terme une politique qu'aucun chef d'état n'oserait mener.
Bon, pour l'heure, c'est pas le cas, la Commission prend aussi des mesures politiquement viables mais pas vraiment économiquement efficaces mais bon... la marge de manœuvre que n'a pas l'Etat, elle... la possède.

Tiens Merwyn, il y a un hors série sur l"union européenne et la crise d'alternative économique. Je l'ai pas encore lu mais il me semble interessant.

Tu as bien résumé le problème.

Ne demandez pas aux gouvernements de résoudre les problèmes , le problème ce sont les gouvernements !

Devenu Russe Depardieu........