Nancy Huston

Maya a écrit:

J'ai dit:

Citation :

"On ne peut qu’emprunter en imagination une nouvelle piste : celle de l’Ukraine ; qui aurait ete Kristina si elle avait retrouve sa famille ?"

Bien sur qu'on aurait pu la renvoyer en Ukraine et je faisais juste une hypothese - l'Ukraine "rouge" n'aurait pas ete clemente a un enfant venant d'Allemagne qui ne se souvient pas de ces origines.

Est-ce que Kristina y aurais eu une meilleure vie?

C'est juste ce que je voulais dire, Nicyrle, desolee si je m'exprime mal.

Tu t'exprimes fort bien et je voudrais parler ta langue comme tu parles la mienne !
Le point que tu soulèves est très intéressant ; je pense en effet que la pauvre Kristina aurait été mal perçue, mal reçue en Ukraine ; serait-elle parvenue néanmoins à retrouver ses racines et à se faire une place au soleil ? Son talent, sa ténacité, bref sa personnalité, tels que dépeints dans le roman, font qu'on cherche à imaginer ce qui aurait pu se passer si elle était retournée en Ukraine, autre richesse de ce roman qui nous pousse vraiment à continuer de faire "vivre" des personnages de fiction.

Merci, Nicyrle, tu sais si bien parler litterature.

Je suis contente que tu aimes Nancy Huston. Ma fille m'a apporte de France "Instruments des tenebres" et "Prodige", j'ai encore "Dolce agonia" qui m'attend.

Je recommande vivement "Infrarouge".

Nicyrle :
Des questions sans réponses parcourent le livre de Nancy Huston,
Kristina, qui était-elle vraiment ?
Élevée par une famille nazie où on l’aimait et oú elle se trouvait à l’aise.
A cette époque elle se croyait Allemande.
Plus tard avec l’irruption de Janeck, elle se croyait Polonaise et un lien ineffaçable se noue entre les deux.
Que d’angoisse pour une enfant qu’on traîne d’un pays à autre faire partie d’une nouvelle famille, et garder des souvenirs anciens, qui ne s’effaceront jamais.
Cette recherche d’enfants volés arrachés à leur famille d’origine et un certain nombre récupéré s’est passée dans tous les pays où il y a eu la guerre et la dictature. Ces enfants ne seront jamais heureux, éloignés de leurs sources.
Ukraine ses parents tués, ce pays n’est plus rien pour elle. Elle sera livrée aux bons soins d’une nouvelle famille à Toronto :Elle a une fille Sadie, qui sera témoin de la scène bouleversante de sa retrouvaille avec Janeck, le Polonais.
Je l’ai lu deux fois, avec plaisir, mais je me demande comment et pourquoi Sadie devient Juive orthodoxe, on sait si Chrystina-Erra était juive ?
La famille nazie l’aurait adoptée dans ce cas ?
Les voix et les pensées de ces quatre enfants, sont le soutien du livre, qui malgré tout ce que je n’ai bien compris ,est un livre fascinant.
Nicyrle je te félicite de la précision de tes arguments qui nous ouvrent un peu le cerveau.
Un livre qu’on ne peut pas laisser de côté

Amadak a ecrit:

Citation :

Je l’ai lu deux fois, avec plaisir, mais je me demande comment et pourquoi Sadie devient Juive orthodoxe, on sait si Chrystina-Erra était juive ?

Sadie commence a s'interesser aux juifs en connaissant et vivant avec Peter Zibelmann, l'impressario de sa mere, un papa temporel. Peter en parle souvent a Sadie.

Je ne pense pas que Kristina ait ete une juive d'Ukraine. Les allemands l'auraient tuee.

Maya a écrit:

Amadak a ecrit:

Citation :

Je l’ai lu deux fois, avec plaisir, mais je me demande comment et pourquoi Sadie devient Juive orthodoxe, on sait si Chrystina-Erra était juive ?

Sadie commence a s'interesser aux juifs en connaissant et vivant avec Peter Zibelmann, l'impressario de sa mere, un papa temporel. Peter en parle souvent a Sadie.

Je ne pense pas que Kristina ait ete une juive d'Ukraine. Les allemands l'auraient tuee.

C'est certain car elle n'aurait pas fait partie des enfants "sélectionnés", ce qui a donné lieu à son adoption par des Allemands.

ma réponse pour demain, chères amies, j'ai encore des problèmes avec le courant électrique. Mais j'anticipe que le livre m'a plu.

Bonsoir,
j’avais dit que le livre m’a plu,et c’est vrai : une façon originale de raconter à l’envers.

Il commence à l’époque actuelle 2004 et à travers la trame il nous emmène d’une manière étonnante vers les événements tragiques de 1945. Ce livre fourmille de références et même si je l’ai lu deux fois, il y a beaucoup de situations que j’oublie ; besoin de retourner les pages.

J’avais oublié Sadie avec le supposé père Silberman, pourtant un rapport édifiant, il l’introduit dans la gastronomie juive, elle se régale. Au fur et à mesure que j’écris ce peu de mots, la mémoire revient avec ses souvenirs qui s’effaçaient. Je ne suis pas, hélas !! Une critique littéraire ce que je peux dire c’est que Nancy Huston a écrit un livre qui a marqué de Failles ineffaçables plusieurs générations.

J’ai vu hier le fil sur les critiques littéraires très intéressant : je suis d’accord sur certains points : Le poids des maisons d’édition et leur soif de vendre. Beaucoup de livres ne méritent pas les moindres louanges et ont un franc succès. Sur GDS* ,j’ai souvent donné mon avis négatif sur plusieurs livres, dans ma seule condition de lectrice, faire une bonne analyse, je n’y arriverai pas, je connais mes limites;

Sur le livre de Nancy Huston je dois dire que c’est un livre de qualité, qui nous surprend par la voix des enfants, de ses scènes troublantes qui nous touchent, mais que je ne lirai pas une troisième fois

Tres bon commentaire, Amadak!

Amadak, j'aime tes remarques sensibles, personnelles et justes

Très beau, Maya, un grand merci
J'aurais bien aimé toucher, caresser cette pierre comme le fait Nancy Huston !

Maya: Nancy rèvele une grande sensibilité, caressant cette pierre, qui pour elle est un bijou magique, qui parle à son coeur
merci Maya tu trouves toujours des documents et reportages intéressants.

Reflets dans un oeil d'homme, par Nancy Huston,
Actes Sud, 306 p.

On ne s'attardera pas sur l'ouvrage de Nancy Huston, qui ne peut que susciter la consternation: déplorant (à juste titre) la propagande sexiste qui transforme les femmes en objets sexuels, elle accuse les gender studies d'en être complices.

En niant les différences biologiques, «l'idéologie unisexe» nous empêcherait d'admettre que les hommes sont naturellement plus violents, les comportements machistes «en partie biologiquement déterminés»,et l'accumulation des conquêtes un trait masculin.

bibliobs à propos de la différence de sexes.

Je viens de l'acheter ce dernier Nancy Huston , donc la lecture sera sous peu...j'en parlerai bien evidemment.

Lire dans son numero de mai 2012 en dit du bien, et propose des extraits.

je les lirai sans doute, bien que sur le chapitre du sexe (honni soit qui mal y pense !), Nancy Huston et moi ne nous "accordons pas".

En revanche j'ai vu qu'elle citait Françoise Héritier, qui, à mes yeux, est d'une autre pointure !

Je suis très déçu par Reflets dans un oeil d'homme!

NH n'a manifestement pas bien digéré (dans les deux sens du terme) ce qu'on appelle improprement la "théorie" des genres.

Dans ce livre coup de gueule, en effet, il y a peu à prendre et beaucoup à laisser.
Sans aucune démonstration, l'auteur enferme les identités sexuelles dans un inné biologique inamovible, et présente comme vérifiés des faits encore largement débattus par les scientifiques eux-mêmes.
Pour soutenir son propos, elle s'appuie sur des bouts de statistiques de cmptoir, sans qu'il lui vienne à l'esprit que les réponses récoltées sont tributaires du goût du jour ou des préjugés sociaux.
Elle cite en faveur de sa vision du mâle et de la femelle, des témoignages très subjectifs. Est-ce pour pallier cette faiblesse qu'elle parle d'elle-même en "vous" mettant à sa place?
Non seulement léger, mais pas très honnête, ce livre.
Franchement malhonnêtes aussi, les amalgames et arguties. Jusqu'au grotesque! Exemple? Les partisans de la "gender theory" refusent le déterminisme naturel... tel que l'auteur le conçoit. Alors, ils sont anti-écolo... Là, on passe de la mauvaise humeur à la mauvaise foi...
Du coup, voilà un écrivain qu'on estimait et qui (certes à son corps défendant) rejoint les vieilles lunes réactionnaires les plus obscurantistes.

Ton coup de gueule ne me surprend pas. J'ai à plusieurs reprises observé les défauts dont tu parles.

Je suis en train de le lire et je doute être en accord avec cette critique plus haut^^

Il peut être intéressant de confronter la vision d'un homme et d'une femme suite à cette lecture..

Certes, je m'en réjouis.

Ce ne sera pas un débat entre la femme et l'homme, mais entre des individus sexués, voilà tout!

moi aussi je viens de terminer lignes de faille et j'ai lu tous vos commentaires c'est celui -ci qui me "colle" car j'ai le même ressenti qu Maïa

je ne dirai pas de mal, mais pas de bien. ce livre m'a agacée aussi par des incohérences d'âge et ces retrouvailles entre Luth et Erra ne me conviennent pas. Ils ne se sont pas vus depuis plus de 10 ans? et ...tac tac?? et puis ensuite? que deviennent-ils? quelque chose m'a échappé?

maïa a écrit:

Je viens de finir Lignes de faille...

Je crois que vais faire tache dans ce concert de louanges...

Je dirais : bof...

J'ai eu l'impression de lire un exercice de style pour étudiants d'un cours américain de technique narrative... Brillant, certes, l'exercice de style, mais par trop artificiel. Alors qu'elle avait là un beau sujet qui aurait nécessité plus de tripes et de compassion, et moins de virtuosité.
Quant aux quatre enfants de six ans qui racontent, franchement, je n'y ai pas cru une seconde. Surtout, certes, comme l'a dit bertrand-môgendre, les deux garçons. C'est assez insupportable de vouloir faire croire au lecteur qu'un enfant de cet âge peut penser de cette manière, et les volontaires expressions un peu enfantines parsemées ici et là n'ont fait que m'énerver !

Spoiler:

mais je ne suis pas emballée.

Danse noire chez Actes Sud, 368 pages,

De l'Irlande au Canada, en passant par les rythmes obsédants de la capoeira brésilienne, Nancy Huston explore la complexité des origines et de la transmission.

tous les détails. de la pièce montée.