John Huston

african queen de john huston et avec humphrey bogart, ça vaut le coup ?

Arte 20 h 40 ce dimanche soir.

adapté d'un roman de C.S. Forester !!!
.


je crois que je vais me laisser tenter, sauf si vous me dîtes que c'est nul.

african queen

telerama est pour avec TT

Citation :

Captée dans sa mouvance tourmentée, avec une rigueur documentaire inhabituelle pour l’époque, la nature déploie des trésors de véracité. Elle est sans doute la véritable héroïne de ce film changeant comme une rivière, dans lequel tour à tour on s’embourbe ou se laisse porter par le courant.

Où l’apnée procure les sensations les plus envoûtantes : inoubliables sont les courtes séquences de réparation sous-marine, où le couple nage dans les herbes aquatiques, comme celui de L’Atalante, de Jean Vigo.

Sans dire que ce ilm est un chef d'oeuvre, on y trouve un vrai plaisir : celui de voir humphrey bogart et kartherine hepburn en contremplois : l'un en baroudeur rigolard, l'autre en vieille fille à la vertu intransigeante et à la volonté de fer.

Voil donc un couple improbable, comme l'était au debut du film celui du pasteur demeuré et de sa soeur (K. Hepburne) et dont la collaboration chorale donnait dans l'église un vrai pandemonium.

le baroudeur et la vieille fille intrépide vont affronter des péripéties dramatiques et s'en sortir miraculeusement : à vrai dire, ils ne croient pas plus à leurs rôles que le metteur en scène à son histoire, et tout lemonde s'amuse, le spectateur avec eux.

Un film de bonne humeur où tout le monde se marre et ne prend pas l'adversité au sérieux : on se débrouille avec les moyens du bord, comme Bogart avec la chaudière de l'Africa Queen, et ça marche.

je doute que CS Forester ait joué sur la même tonalité, mais malgré la desinvolture du scénario, on participe à des actions spectaculaires comme des risques de naufrages, le sourire aux lèvres.

"le tresor de la sierra madre" tiré du roman de B.Traven, j'ai vu le film et lu le livre il y a pas mal d'années et le reverrai avec plaisir.C'est un classique du cinéma de John Huston, sorti en 1948....
Synopsis : Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef s'enfuit avec le salaire des ouvriers. Ils partent à sa recherche et récupèrent leur argent. Puis ils s'associent avec le vieil Howard pour exploiter un filon d'or dans la Sierra Madre. John Huston, réalisateur et scénariste, obtint deux oscars pour ce chef-d'œuvre fondé sur la thématique de l'échec.

Bill a écrit:

"le tresor de la sierra madre" tiré du roman de B.Traven]

un auteur à lire et son meilleur titre serait pour moi le vaisseau des morts

"le trésor de la sierra madre" 1948

c'est excellent ! et j'y ai trouvé humprey bogart différent de ses rôles habituels dans les polars : il change au cours du film : de paumé, il devient revendicatif, bagarreur ensuite, entreprenant et avisé, puis cynique et halluciné, en proie à la fièvre de l'or et à la paranoïa.

les cadrages sont très soignés, ainsi le contrat entre les deux chercheurs d'or : deux mains qui se rejoignent sous le regard du Vieux. Les gros plans sur les visages révèlent les caractères et les envies.

Le film est lineaire, avec une tension constante :

- les agressions extérieures, de nature diverse, avec parfois les mêmes personnages, avec des tactiques différentes. Le spectateur ne tombe pas dans tous les pièges, mais il soupçonne à tort les Mexicains qui demandent une aide médicale. John Huston fait tout pour que cette demande soit ambiguë : le crochet en acier du demandeur paraît peu sympathique !

- la tension intérieure entre les trois hommes, préparée dès le départ par l'expérience du Vieux : il parle de la fièvre destructrice de l'or. Bénédiction dit Humphrey, malediction dit le Vieux.

Finalement, avec ses aspects réalistes qui font suivre l'histoire et y croire, tout en rentrant dans les catégories du mythe, le film pourrait servir de fable philosophique sur les rapports de l'homme et de la richesse.

Le Vieux illustrerait une sagesse obtenue, dans un cadre si idyllique qu'il semble rêvé.

J'ai beaucoup aimé les rêves de ces pauvres bougres dans l'Amérique de 1948. On est dans sillage de des souris et des hommes (1937).

Vu hier soir "le tresor de la sierra madre" en effet cela ressemble à une fable, comme souvent dans les films latinos americains...Le personnage du vieux chercheur d'or est joué par le père de John Huston, on appercoit aussi John Huston dans le film au debut lorsque Bogart lui mendie de l'argent...Le film n'a pas pris une ride, suspense entretenu jusqu'à la fin....

merci pour ces précisions que j'ignorais. John Huston, en bon Americain, veille à ne pas donner à son film trop de noirceur, et une fin démoralisante.

Il s'en tire en exploitant le thème du rire qui parcourt tout le film : ce serait une dérision des comportements humains et un pied de nez aux diverses infortunes ; pourquoi pas ?