Nancy Huston

Amadak, je n'avais pas accroché aux deux premiers chapitres, mais j'avais beaucoup aimé les deux derniers...peut-être seras tu comme moi ?
Bonne soirée

je n'ai pas réussi à accrocher avec Infrarouge c'est rare que ça m'arrive, mais plus j'insistais et moins j'aimais.

pour Tchipette: chère amie tu sais bien comment ton avis m'est cher:Je devrai me replonger dans cette lecture, dommage avoir dans mes mains un livre en Français, cèst comme gagner au loto, et le laisser tomber c'est maladroit de ma part. Si tu n'avais pas aimé les deux premiers chapitres, et après tu as apprécié cela me dit quelque chose à réfléchir
merci Tchipette

Chère Amadak, je crois aussi que tu devrais persévérer dans ta lecture. Certes la première partie peut paraître déconcertante mais je crois qu'après lecture intégrale et réflexion, on peut voir en Sol une métaphore de la transmission familiale et de l'impact de l'Histoire, la grande et la petite, celle de chaque individu. Par ailleurs, il est bien vrai qu'aucun enfant, dans ce roman, n'a le langage d'un(e) petit(e) de six ans : nous sont donnés ce que voit et ce qu'entend l'enfant, ses questionnements et parfois ses jugements, mais les mots sont ceux de l'adulte qu'il deviendra et ceux de l'auteur, en somme il faut adhérer à une proposition originale. Pour ma part, cela ne m'a pas gênée, j'ai accepté d'emblée de jouer le jeu !

Nicyrle, chère amie entre Tchipette que j'aime depuis toujours et toi que J'admire aussi bien, vous m'avez convaincu de continuer la lutte, Certes,il est bien plus facile de lire un texte plus simple et qui n'exige rien de nos neurones, mais je me souviens de "la condition Humaine" que je trouvais impossible pour moi, et pourtant Nicyrle tu m'avais encouragée et j'en suis sortie avec une bribe d'honneur, sans pouvoir le croire et c'etait compliqué, surtout pour moi. Je vous remercie,chères amies, et je ferai tout mon possible pour ne pas vous décevoir

Amadak a écrit:

Nicyrle, chère amie entre Tchipette que j'aime depuis toujours et toi que J'admire aussi bien, vous m'avez convaincu de continuer la lutte, Certes,il est bien plus facile de lire un texte plus simple et qui n'exige rien de nos neurones, mais je me souviens de "la condition Humaine" que je trouvais impossible pour moi, et pourtant Nicyrle tu m'avais encouragée et j'en suis sortie avec une bribe d'honneur, sans pouvoir le croire et c'etait compliqué, surtout pour moi. Je vous remercie,chères amies, et je ferai tout mon possible pour ne pas vous décevoir

Tu ne regretteras pas d'avoir lu ce livre, Amadak.
Pour moi qui ai deja lu Nancy Huston, c'est un des livres qui m'ont semble faciles et agreables a lire. Elle a ecrit des livres ou il n'y a que des essais, des interviews, des reflexions comme "Journal de la creation", c'est plus difficile pour moi.
C'est comme le dit si bien Nicyrle - considerons Sol comme une metaphore.

pour Maya:
Une nouvelle voix s'ajoute pour me stimuler: vous me faites confiance, peut-être que vous soyez trop optimistes, mais je répondrai à ces bonnes volontés dont j'apprécie la valeur. Si je réuissirai ou pas, cela reste à voir: j'ai le mois de décembre encore: je pense le commencer de Zèro, car l'analyse le demande
merci beaucoup, je vous aime.

Bravo Maya je suis sûre que nous ne sommes pas trop optimistes car nous commençons à bien te connaître, chère Amadak. Cela dit, il ne faudrait pas non plus que la lecture devienne un pensum, c'est tellement important qu'elle reste un plaisir

pour Nicyrle, merci chère amie, il est vrai que lire est mon plus grand plaisir
depuis mon enfance, mais parfois parmi des connaisseurs compétents comme vous, on se sent un peu troublé.

Je vais te gronder, Maya, Tu as trop tendance à te sous-estimer ! Les "connaisseurs compétents" ( ) dont tu parles n'ont aucun mérite puisqu'ils lisent dans leur langue maternelle.

Pour Nicyrle: Je souris, chère amie, pauvre Maya, innocente et grondée.

Amadak a écrit:

Pour Nicyrle: Je souris, chère amie, pauvre Maya, innocente et grondée.

Que veux-tu, c'est mon gâtisme naissant qui se manifeste ! Souris, souris ! et ouvre ton livre, chère AMADAK Pardon, pauvre Maya qui n'as rien fait, rien dit
Et pour toi aussi AMADAK,

pour Nicyrle: chère amie: " Errare humanum est" qui peut se passer d'une confusion ,j'en ai fait de pires et cela n'a rien à faire avec ce que tu dis´Une intelligence comme la tienne est hors du commun.Merci pour le gentil bouquet de fleurs

Aucun probleme, cheres amies, c'est valable pour moi aussi et puis - au contraire, Nicyrle est tres gentil a toi de nous gronder, mais c'est par amitie, je le sais.

j'ai des amitiés dont je peux être fière. J'en suis à mi-chemin de "lignes de Failles" j'ai commencé de zéro, et comme deuxième lecture, je comprends davantage la trame.

Mais oui, Nat, j'attends ton commentaire, dis ce qui t'a impressionnee, bouleversee!

Je me rappelle que Sady parlait des jeunes femmes enceintes de soldats allemands qu'on tenait dans des camps-fermes Lebensborn et que ces putes-la SE PRELASSAIENT jusqu'a la naisance de l'enfant.
Et je me suis pose la question "Est-ce que Christina-Erra a ete un enfant vole en Ukraine ou un enfant de putes des camps Lebensborn?"

Lignes de faille

Cette lecture me laisse une très belle empreinte, je peux même certifier que je lirai une autre fois ce roman pour en remonter tous les indices et failles du temps.
Une phrase qui me vient sur ce roman " Cette famille qui vit en nous" chacun de ces enfants détient un fil d'Ariane, pour remonter à la source et pour continuer le chemin bon gré mal gré.
Je suis de l'avis de Nicyrle Sol n'est pas atteint de progéria, il est le fruit de l'éducation surprotectrice de sa mère et en même temps de sa naiveté. Un enfant qui grandit sous le joug des images violentes et pornographiques, qui en font un enfant à la sexualité précoce qui ne présage rien de bon. Chez Sol comme chez Sadie on trouve le problème alimentaire, l'un est anorexique l'autre boulimique, et chacun des deux à un problème avec la mère.
Il y a Erra la chanteuse au son du Luth ce Luth qui a marqué sa vie , ce grain de beauté qui l'inspire et lui prodigue tendresse et amour. C'est amusant de voir les différentes façons d'appréhender cette spécificité pour chacun des 4 enfants.

J'ai beaucoup apprécié de pénétrer dans les différents époques et pays, l'enfant au coeur de la réflexion sur le monde qui l'entoure ( avec acuité parfois) et sur sa famille.

J'arrête là pour l'instant en attendant de discuter avec vous

Maya a écrit:

Mais oui, Nat, j'attends ton commentaire, dis ce qui t'a impressionnee, bouleversee!

Je me rappelle que Sady parlait des jeunes femmes enceintes de soldats allemands qu'on tenait dans des camps-fermes Lebensborn et que ces putes-la SE PRELASSAIENT jusqu'a la naisance de l'enfant.
Et je me suis pose la question "Est-ce que Christina-Erra a ete un enfant vole en Ukraine ou un enfant de putes des camps Lebensborn?"

Je n'ai plus le livre, je l'ai rendu à la bibliothèque mais il me semble bien que Kristina est une enfant volée en Ukraine.

Oui c'est ce qui est dit cependant je crois que c'est Sadie qui évoque le Lebensborn. C'est une interrogation pourtant j'avais cru comprendre que l'on ne souhaitait pas la rendre à sa famille à cause du communisme. Je me trompe ?

IL faut que je le relise car les 4 enfants donnent des indices sur Kristina et j'ai du en rater quelques uns Comme mon exemplaire appartient à la bibliothèque voila Lignes de faille dans ma liste d'achats

Chers amis-es GDS, excusez mon retard à répondre, j'ai des "failles" de mon ordinateur, quand il sera réparé je posterai mon avis. Au début je n'avais pas accroché, mais à la seconde lecture, j'ai mieux compris cette histoire racontée sur plusieurs génerations. un grand roman pathétique
Vos commentaires sont excellents, comme d'habitude.

Lignes de failles

Après avoir lus les excellents commentaires sur GDS, Nicyrle, Natalia, et d’autres dont je ne me souviens pas à ce moment le mien sera bref. Nancy Huston fait rentrer le lecteur dans la vie des personnages que nous connaîtrons par le récit de quatre enfants. L’histoire commence à l’époque actuelle et comme par le tunnel du temps, va nous emporter aux divers moments où se sont passé des événements qui ont laissé des empreintes ineffaçables dans toute la lignée familiale.

Le premier chapitre oú le rôle du petit Sol, enfant surdoué, cruel, gâté par une mère qui l’éduque d’après des manuels didactiques et ce petit fort désagréable.a pour Dieux Google et Internet, et regarde d’un air satisfait, les horreurs qu’il voit sur l’écran. De ces enfants là on peut s’attendre aux bourreaux de l’avenir

Les chapitres suivants sont plus encourageants à lire. Nancy Huston fera voyager cette famille de Neew.York à Haifa .puis en Allemagne

Je ne vais pas raconter toute cette histoire, qui a des moments touchants, des scènes incroyables ,à Munich óu deux vielles femmes se disputent une ´poupée délabrée après des décennies d’années.

 mon avis l’intéressant du livre est le regard de ces quatre enfants, qui observent ce qui arrive à leurs parents, qui écoutent, et gardent dans leur cerveau ce que les parents ne soupçonnent même pas ; leur expérience, une fois adultes, gardera avec leur lignes de failles, du vécu, des vies brisées, que l’auteure a réussi à nous émouvoir. Tessa. Randall, Sadie Erra, sont des personnages inoubliables.

Il y a des romans qu’on lit et d’autres qu’on lit et que l’on garde dans notre mémoire pour toujours « lignes de Failles » fait partie de ceux –ci

Je le recommande absolument.

Ne t'inquiète pas, Amadak, et bonne chance avec ton ordinateur ! Je suis contente de voir que finalement tu accroches avec ce roman.

A propos de Kristina, elle est, à mon sens, un personnage clé du roman, à plusieurs égards : elle est à l’origine de la toute première faille qui, de génération en génération, se transmettra et sera suivie d’autres fêlures, propres à chacun de ses descendants ; elle me semble aussi avoir fait l’objet d’un soin particulier de la part de l’auteur qui s’attache, par petites touches, à préparer les révélations finales, de sorte que nous avons affaire à un personnage chargé de mystère et de symboles.
Par exemple, elle noue des relations très fortes avec celui qu’elle prend pour son frère alors qu’il est un enfant volé lui aussi, leur séparation dans l’enfance puis leurs retrouvailles à l’âge adulte sont très émouvantes, sans pathos, mais avec une justesse dans l’expression qui m’a touchée. Cela va au-delà de l’histoire romanesque car cette « fraternité » solide qui résiste au temps et à la distance peut inciter le lecteur à s’interroger sur ce que l’on appelle les liens du sang ; ici ils n’existent pas et pourtant…
J’ai aussi admiré la trouvaille de Nancy Huston inventant une artiste qui connaît la célébrité à partir du moment où elle décide de chanter bouche fermée sans articuler de mots ; quels mots en effet ont été les siens ? Elle n’a pas eu le temps d’apprendre sa vraie langue maternelle, parlant tout « naturellement » l’allemand dans la famille où on l’avait placée puis des bribes de polonais avec son frère d’adoption, croyant être d’origine polonaise comme lui. Pour finir, elle se retrouve au Canada parce que la responsable des placements, Ukrainienne elle aussi, s’est attachée à cette enfant et que, si ma mémoire est bonne, on ne peut la rendre à sa famille génétique entièrement disparue.
Qu’est-ce qu’une « famille » ? – Il faudrait parler également des relations de Kristina avec ses parents adoptifs, en particulier son père – Quels liens se créent entre frères et sœurs ? Que transmet-on à ses enfants ? Quelle part obscure de notre héritage nous façonne sans que nous en soyons nécessairement conscients ? Voilà, je crois, quelques-unes des questions qu’on peut se poser après avoir lu ce roman.

Un lien sur Lebensborn:

https://www.dailymotion.com/video/x446jx_lebensborn-race-aryenne-germanonord_news

Le choix de ne pas remettre Kristina-Klarisa-Erra a sa vraie mere reste confondant : l’Ukraine appartient desormais aux russes (aux rouges) et demanderait a etre eclairci car a-t-on le droit de modifier la nature des choses…
On ne peut qu’emprunter en imagination une nouvelle piste : celle de l’Ukraine ; qui aurait ete Kristina si elle avait retrouve sa famille ?

Maya a écrit:

Un lien sur Lebensborn:

https://www.dailymotion.com/video/x446jx_lebensborn-race-aryenne-germanonord_news

Le choix de ne pas remettre Kristina-Klarisa-Erra a sa vraie mere reste confondant : l’Ukraine appartient desormais aux russes (aux rouges) et demanderait a etre eclairci car a-t-on le droit de modifier la nature des choses…
On ne peut qu’emprunter en imagination une nouvelle piste : celle de l’Ukraine ; qui aurait ete Kristina si elle avait retrouve sa famille ?

Je ne suis pas sûre de comprendre complètement ce que tu écris. Si dans le livre, comme il me semble m'en souvenir, il ne reste plus personne de la famille de Kristina en Ukraine, où est le choix possible ? Veux-tu dire qu'on aurait pu l'envoyer dans une famille ukrainienne ? Etait-ce envisageable à l'époque ?

J'ai dit:

Citation :

"On ne peut qu’emprunter en imagination une nouvelle piste : celle de l’Ukraine ; qui aurait ete Kristina si elle avait retrouve sa famille ?"

Bien sur qu'on aurait pu la renvoyer en Ukraine et je faisais juste une hypothese - l'Ukraine "rouge" n'aurait pas ete clemente a un enfant venant d'Allemagne qui ne se souvient pas de ces origines.

Est-ce que Kristina y aurais eu une meilleure vie?

C'est juste ce que je voulais dire, Nicyrle, desolee si je m'exprime mal.