Les livres détestés (et/ou "nuls")

Selon moi, Levy (Marc), c'est gnangan, mais pas au point d'être détestable... En revanche, Levy (Justine) sur son histoire avec le philosophe que Carla lui a piqué, ça, c'était vraiment détestable. Je l'ai lu en entier, mais vraiment, ca m'a enervée. Dans le même type de réaction, je crois avoir lu un jour un livre de Nathalie Sarraute qui ne m'a pas non plus fait plaisir... Certains Amélie Nothomb aussi me font le même effet.

Qu'on écrive des livres simples, grands publics, c'est une chose.. qu'on prétende à plus et que l'on fasse pire, ça, pour moi, c'est détestable.

Un bouquin que j'avais déniché en vacances (justement) et à prix réduit chez le seul libraire d'occase du coin: "Comment j'ai raté mes vacances" de Geoff Nicholson aux édidions Robert Laffont. Titre accrocheur, photo de couverture décalée, on pouvait espérer au moins quelques moments de distraction, voire des pointes d’humour anglais, or il n’en est absolument rien. Ce roman de très mauvaise facture semble avoir été écrit par un pré-ado boutonneux en manque de boules puantes et autres farces de potache, car au bout de quelques pages on se rend compte très vite que ce n’est pas seulement nul, c’est grotesque et même pas drôle, tout est tellement prévisible et répétitif qu’on n’a pas la moindre envie d’aller plus loin que le quart du livre, et encore c’est beaucoup. A se demander comment un tel auteur a réussi à se faire publier...

Pour me reposer de Liossa et "digerer "Syngue Sabour" que j'ai aime et lu lentement sur le conseil de Rotko , j'ai pris Jorge Bucay, je vois qu'il est traduit aussi en francais. Mes collegues se disputent les 10 exemplaires achetes a la bibliotheque.
Comment un auteur aussi mediocre peut interesser tant de lecteus (je ne parle pas de mes collegues?
Tout est ennuyeux a mourir, les histoires moralisatrices qu'il raconte, n'interesseront meme pas ma petite-fille de 4 ans.
Pourtant:

Citation :

Jorge Bucay, célèbre auteur à succès sur le continent sud américain, a écrit 12 best-sellers vendus à plusieurs millions d’exemplaires. Il réside entre Buenos Aires et l’Espagne où cette année - véritable phénomène - sept de ses livres étaient présents dans la liste des meilleurs ventes. Psychiatre et psychothérapeute, il anime des séminaires dans le monde entier

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Suis-je idiote?

Cool ce topic ! Puis-je donc déverser toute ma hargne sur les livres que j'ai particulièrement détestés ? Il y en a très peu je vous assure. Il en faut beaucoup pour qu'un livre laisse en moi un tel sentiment de rejet. Mais de tels livres existent. Un qui me vint à l'esprit : Révélation de Stephenie Meyer. Ce livre est au-delà de l'imbécilité humaine. En matière de fiction, je n'ai rien lu d'aussi stupide. Je ne comprends pas comment un tel torchon a pu acquérir autant de succès. (Mes propos sont à peu forts, je l'avoue, mais là c'est le cri du coeur ) Partout j'entends des gens encenser ce livre alors que moi ... je le troune niais, nul, creux, insipide. Désormais, dès qu'on me parle Bella et compagnie, mes poils se hirissent et je suis prête à récidiver toutes griffes dehors. Qu'on ne me dise pas que ce livre est génialissime, au sinon je le trucide

Il paraît que le film, Twilight (le 2 sort prochainement) est tellement nul qu'il en devient culte...
Je connais qqn qui l'a vu 4x au cinéma et qui se marre comme une baleine à chaque fois...

Il faut de tout pour faire un monde, dit-on!

Extraits juteux

Wivi a écrit:

Révélation de Stephenie Meyer. Ce livre est au-delà de l'imbécilité humaine.
, mes poils se hirissent
sinon je le trucide

OUAIS, MOI JE LE TROUVE SUPER

Attention, je cours vite ^^

Je trouve que c'est une super idée d'échanger sur les livres qui nous semblent nuls. Mais il y autant de définitions du livre nul que de lecteurs. Si on omet effectivement les problèmes d'ortografe et de conjugéson (le français il faut l'avouer est tout de même une langue difficile!) une histoire peut plaire à une personne et ne pas résonner chez une autre. Ca m'est souvent arrivé de trouver un livre moyen et de ne pas avoir accroché alors que les critiques étaient dithyrambiques ou d'être étonnée du succès d'un écrit que je juge fade. Cela semble bien dire que les critiques sont trop subjectives et je conserve mon indulgence intacte car j'estime qu'il n'y a pas plus difficile de faire passer son histoire d'un cerveau à un autre encore palpitant de tous les rêves et émotions que l'écrivain veut faire passer. Ecrire un livre penche votre tête dans le guidon et prendre suffisement de recul pour que le livre soit au final crédible est tout de même un sacré défi. excellente journée à tous

je voudrais ajouter une dernière remarque qui me semble primordiale pour moi je ne suis indulgente qu'avec la sincérité, un coup littéraire ou un livre plublié uniquement pour faire tinter les tiroirs caisse ou lustrer les poils de l'ego surdimentionné de l'écrivain me met plus en colère qu'un livre mal écrit par naiveté. Voilà c'est dit.

moi ça ne me met pas en colère de voir des auteurs boursouflés, je le sais depuis quelque temps.

tu n'as pas aimé Resurrection de Cyrilles Richard, je ne le défendrai pas, je ne le connais pas.

Mais je n'ai pas ta mansuetude, pour croire qu'une jolie phrase peut sauver un mauvais livre.

Au maximum je lirai 70 p, et si je ne suis pas interessé ou même irrité par certaines tournures ou lenteurs, je laisse tomber bien avant.

Prince d'Aquitaine a écrit:

Ma bête noire a pour nom LOUIS-FERDINAND CÉLINE. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'y arrive pas

Tout pareil pour moi, Prince d'Aquitaine (très classe comme pseudo, soit dit en passant ). J'ai essayé et reéssayer Voyage au bout de la nuit et à chaque fois je baisse les bras avant la page 60. Je suis sûre que son oeuvre mérite le détour mais ce sera sans moi; il y a trop de livres à lire pour continuer à s'acharner inutilement!

Prince d'Aquitaine a écrit:

Ma bête noire a pour nom LOUIS-FERDINAND CÉLINE. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'y arrive pas

kuroneko a écrit:

Tout pareil pour moi, Prince d'Aquitaine (très classe comme pseudo, soit dit en passant ). J'ai essayé et reéssayer Voyage au bout de la nuit et à chaque fois je baisse les bras avant la page 60. Je suis sûre que son oeuvre mérite le détour mais ce sera sans moi; il y a trop de livres à lire pour continuer à s'acharner inutilement!

On peut bien vivre sans se forcer à comprendre ou à aimer un auteur.

Il me semble que pour certains lecteurs, ne pas suivre l'approbation ambiante serait un péché capital. Faute de lire l'oeuvre et d'en parler à bon escient, on cherche des explications dans des biographies complaisantes, ou des essais parfois fumeux.

Pour ma part, je suis rarement en face d'un auteur que je détexte (joli lapsus !), que je déteste.

Il m'arrive d'avoir des réactions hostiles quand je vois par exemple l'auteur se plaindre de situations dans lesquelles il s'est mis lui-même, alors qu'il pouvait les éviter.

C'est le cas de Régis Jauffret dont je n'ai pas aimé ses fragments de la vie des gens, dans la mesure où précisément je ne me reconnais pas du tout dans les "gens" et les situations qu'il décrit.

Que par ailleurs il ait écrit d'autres livres qui "valent le détour", je le veux bien, et ça ne me dérange pas. Mais cet a priori posé, il me faudrait faire un effort contre moi-même pour entrer en sympathie - ou en empathie, avec une sensibilité qui m'est apparue très différente de la mienne.

aussi, je pratique le détour, ie je fais un écart et ne m'en porte pas plus mal. C'estvri aussi pour les gens, pas seulement pour les livres

Citation :

ce sera sans moi

dit Kuruko, Et j'approuve.

J´avais beaucoup entendu parler de Beigbedder, jamais en mal (mis à part Eric Naulleau), ni en bien d´ailleurs, juste de la promo et je suis tombé sur "L´Amour Dure Trois Ans" dans une bibliothèque.
Je n´ai pas pu lire plus de vingt pages... Ce n´est même pas que c´est mal écrit ou écrit avec une syntaxe basique à la Marc Levy, le problème est que ce n´est même pas écrit! C´est incroyable que des non-livres de ce genre puissent être publiés.

Dan Brown, Ian Rankin : les auteurs dont on se débarrasse le plus.

Dan Brown a gagné un lot de consolation, celui de l'auteur dont les livres sont le plus donnés à l'Oxfam.(l'Oxfam, la confédération d'ONG).

Il est suivi par l'auteur britannique de thrillers Ian Rankin.

Viennent ensuite James Patterson, Alexander McCall Smith et John Grisham, pour un palmarès très masculin.

Actua Litté.

rotko a écrit:

Oxfam, la confédération d'ONG

Tu veux dire que c'est comme la bouffe, les fringues et les médicaments : on envoie nos poubelles au pays pauvres ?

Luca a écrit:

Oxfam, la confédération d'ONG. Tu veux dire que c'est comme la bouffe, les fringues et les médicaments : on envoie nos poubelles au pays pauvres ?

La réponse est evidente quand sont envoyés en Afrique - ou ailleurs, des navires pollué/polluants, de vieux dentiers, de vieilles paires de lunettes etc

Pour le reste, je ne fais que citer actualitté qui relaie le guardian : je n'ai pas d'avis sur la question, pas plus que sur le "regard colonial" de Loti ( je cite le magazine littéraire), ou le ver de 13 cm dans l'oeil d'un indien, ce qui me rappelle le livre parasites de Ryu Murakami (je cite le midi libre)

je relaie une info, ou un jugement, sans prendre parti, ou viser quiconque. Chacun le comprend bien sur GDS*.

Je te taquinais.

Mais je n'avais jamais pensé à ce genre de solidarité. Je veux dire : l'envoi de "produits culturels hyper commerciaux" (c'est mon avis à moi) aux pays défavorisés.

Citation :

l'envoi de "produits culturels hyper commerciaux"

Qu'entends-tu par là ? des produits de luxe et sans nécessité ? il est difficile de dire ce qui a un interêt ou non.

Si on parle de livres, il faudra réfléchir sur les"mauvais livres", au sens où ceux-ci par exemple donnent des idées fausses et nourrissent des préjugés nocifs.

Ce que je voulais dire c'est que si ces pays n'ont pas les moyens d'investir dans les livres et si on ne leur envoie que des produits très commerciaux, leurs bibliothèques auront pâle figure. Je crois que pour une action humanitaire, je préfèrerais aider des associations qui permettent à des auteurs, traducteurs et imprimeurs locaux de s'installer. Quelque chose comme ça. Sans sous-estimer l'importance des actions existantes (c'est toujours mieux que rien, bien sûr).

Ce n'est pas que je l'aie détesté, mais le dernier livre d'Erri De Luca m'a laissé une profonde amertume...

On a parfois du mal à exprimer ce qui ne nous a pas plu, mais ici, c'est assez simple : la traduction est bâclée. Ce n'est même pas une question de goût...

Voici un exemple de phrase :

Elles étaient adressées avec le « tu », car chacun est un morceau solitaire à tenir serré pour le travailler au tour

Étonnant tout de même... Et je ne vois dans les critiques aucune mention négative quant au style... Pourtant il y aurait tant à dire !

c'est vrai. Dans Caïn de saramago, j'ai vu la confusion entre "est" et "ait". Un peu gênant quand même ! par ailleurs rien de fautif ne m'a sauté aux yeux.

Dans les messages immediatement au-dessus du tien, sur le fil des critiques négatives, quelques remarques réticentes sur des tournures de Michèle lesbre, auteur pourtant connue et vraiment très sympathique.

Je déteste Duras, je n'accroche pas avec Céline et je peine à lire Faulkner.

Mais surtout, je déteste Duras. Je l'ai déjà dit ?

Le ravissement de rien du tout, ça va pas la tête... ?!

on n'est pas obligé d'aimer tout le monde ! et puis on évolue, tel aspect qui nous avait échappé à première vue donne de l'intérêt à l'auteur, parfois.

Pas de quoi se culpabiliser. En revanche, il est interessant de voir et de dire pourquoi on n'aime pas un auteur, ou ce qui nous rebute chez lui.

Oui c'est vrai, tout le monde ne peut pas nous plaire et vice-versa...

Spoiler:

T'as raison, rotko, ça aide. Et ça fait du bien.

je n'ai pas été conquis parAnnie Ernaux, elle m'avait même déplu en parlant de la place, alors que je l'ecoutais en réparant mon velo crevé !

les circonstances expliquent peut-être que je n'ai pas lu celivre, pourtant presqu'unanimement estimé.

Annie Ernaux a des farouches partisans et partisanes, certaines l'auraient bien vue prix Nobel.

D'ailleurs certains billets sur le fil Annie Ernaux sont convaincants, notamment ceux qui parlent de nos années.

Pour moi le déclic a été l'autre fille, et j'ai révisé ma position réticente à son égard. Fin de ma confession.