Jean Pierre Demanget et "Le voleur de livres"

Jean Pierre Demanget : "Le voleur de livres" editions les vents contraires.

Au dos du livre, la photo de l'ecrivain : laureat du conte de Bourgogne 1996 de la société des Poetes et Artistes de France. Une bonne tête.

Je reprochais à Picouly de camper des enfants un peu cabotins. Demanget, lui, sait faire rire et s'il nous attendrit, ce n'est pas en faisant des mines. Les galopins qu'il campe, qu'il fait parler, on les comprend de l'interieur. On les voit aussi. Ils regardent la cime des arbres quand ils ne savent pas leurs lecons, ils voudraient qu'on les devine, qu'on les ecoute, et qu'on leur foute la paix. Les expeditions forgent les amitiés, et le drame est voisin de l'aventure cocasse. J'ai beaucoup aimé, et le titre, et toute l'histoire.

le debut ?

Citation :

"Nestor, c'etait mon lapin, mon frère, mon confident. Je l'aimais plus que mon père, plus que ma mère que je n'avais jamais vue. je l'avais gagné à une loterie en lui passant un anneau aux oreilles et l'avais gardé pendant toutes les vacances avec moi. Il me suivait comme un chien, mangeait dans ma main et avait dormi dans mon lit pendant plus d'un mois. On vivait crados dans la turne. Mémé ne faisait le lit qu'une fois par mois. C'est en voyant le carnage qu'elle avait compris que je partageais mon plumard avec "la créature", comme elle l'appelait. J'avais pourtant nettoyé tous les matins les dégâts que j'envelopais dans un chiffon avec un chiffon pour limiter la casse mais il en passait à travers et Nestor s'etait retrouvé avec ses congeneres dans le fond de la remise et derrière le grillage. Quant à moi, l'aventure m'avait coûté une trempe sévère après que le Négus avait couru crier l'histoire sur les toîts et à mon père en particulier...".

Le mot de la fin ?

-

Citation :

on devrait donner une recompense à tout homme qui vole un livre ! dit Monsieur Vendroux en partant et assez fort pour que tous l'entendent.
Je sentis mes yeux qui faisaient trempette

.

Vol de livres

La pratique est courante - et avouée !

Ainsi Alain Mabanckou ;

ou pour le cinéma, Jean Luc Godard

Citation :

«C'était nécessaire, ou en tout cas ça me semblait nécessaire. J'ai même volé de l'argent à ma famille pour le donner à [Jacques] Rivette pour son premier film. J'ai fauché pour voir des films et faire des films»,

in Die Zeit.