Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 La MER QU'ON VOIT DANSER....

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Aristarque
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyMer 08 Fév 2006, 20:58

.
L'Expédition du KON-TIKI par Thor Heyerdahl Albin Michel 1952 ** Il arrive parfois qu'on se trouve dans une situation bizarre. On y a été entraîné peu à peu, le plus naturellement du monde, mais une fois qu'on y est bien plongé, on s'étonne soudain et la question se pose de savoir comment diable les choses en sont venues là.
Si par exemple, vous vous êtes embarqué sur un radeau avec un perroquet et cinq compagnons, il est inévitable que tôt ou tard, vous réveillant en pleine mer, peut être un peu plus reposé que d'habitude, vous vous mettiez à méditer....**
Encore plus si en pleine méditation, votre navigateur annonce : ** Regardez moi çà les gars, nous voici à 1.570 Km. de la côte du Pérou et nous en avons encore 6.430 à faire pour arriver aux îles les plus proches.....et pour être tout à fait précis, nous sommes à 5.000 m. au -dessus du fond de la mer..** Ainsi commence le savoureux livre que le norvégien Thor Heyerdhal nous a offert après la réussite du voyage insensé qu'il entreprit avec son équipage: cinq compagnons et un perroquet, du 28.04 au 07.08.1947, sur un radeau fait de troncs de balsa, porté par le courant du Humbolt et poussé par les vents alizés. Pour prouver qu’avec une embarcation traditionnelle des anciens péruviens, les migrants avaient pu traverser le Pacifique et apporter un sang neuf aux populations polynésiennes..
Construit avec neuf énormes troncs de balsa, reliés entre eux avec des cordages, sans clous, ni rivets ni fil de fer, avec des bambous, du raphia, du jonc tressé pour une cabine minuscule, une voile sommaire sur deux mâts fixés en V, une énorme rame en guise de gouvernail, ** le Kon-Tiki ne fendait pas l’eau comme un bateau de course à la proue aiguë. Sans pointe large, lourd et solide, il glissait posément sur les flots. Il ne se pressait pas, mais une fois lancé, il continuait sa route avec une inlassable énergie ** Et le cap fut maintenu. Après 101 jours de mer et d’aventures parfois cocasses, parfois dangereuses, un échouage à quelques encablures du but, l’archipel des Tuamotu fut atteint.
Tout cela nous est raconté sans emphase, avec parfois une pointe d’humour ; sans jamais dramatiser les moments difficiles. Pourtant la cohabitation sur un radeau sans confort a du être difficile. Il est vrai que les navigateurs avaient emporté vivres et au douce pour quatre mois, et avaient une radio au cas où….Qui le leur reprocherait ? Ils n’avaient que des poissons et des requins pour compagnons….
Cet exploit a été salué par toutes les nations . Il est vrai qu’Amstrong n’avait pas encore posé le pied sur la Lune !………….
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troglodyte
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyJeu 09 Fév 2006, 02:21

La contemplation de la mer selon Alphonse Daudet, dans les Lettres de mon moulin :
"On ne pense pas, on ne rêve pas non plus. Tout votre être vous échappe, s'envole, s'éparpille. On est la mouette qui plonge, la poussière d'écume qui flotte au soleil entre deux vagues, la fumée blanche de ce paquebot qui s'éloigne, ce petit corailleur à voile rouge, cette perle d'eau, ce flocon de brume, tout excepté soi-même..."
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 17 Fév 2006, 21:49

Charles Johnson qui a écrit des livres sur la piraterie au 18ème siècle, raconte que les pirates lorsqu’ils s’ennuyaient entre leurs raids, s’amusaient parfois à parodier les tribunaux de justice. Par exemple :
Parodiant un juge, un des forbans :
« Ii grimpe sur un arbre, les épaules enveloppées d’un prélart, le chef couvert d’un bonnet de filasse, le nez chaussé d’une immense paire de lunettes.. »
Faisant semblant d’être incapable de justifier la culpabilité de l’accusé, il le condamne tout de même à la peine de mort par cette sentence :
« Ecoutez, vous, le coquin à la barre, écoutez-moi, maraud. Vous allez expier pour trois raisons : premièrement parce qu’il n’est pas convenable que je siège ici comme juge et que personne ne soit pendu. Deuxièmement, vous serez pendu parce que vous avez une tête diablement patibulaire et troisièmement, vous serez pendu parce que j’ai faim car sachez, maraud, que chaque fois que le dîner d’un juge est prêt avant que le procès soit fini, le prisonnier est pendu, cela va de soi. C’est ce qu’exige la loi. »
--Geôlier, emmenez-le
! »
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptySam 18 Fév 2006, 07:47

dans "nous sommes tous des voleurs" de robert altman, la séance de justice devient un divertissement pour les voleurs reunis en famille.

Les forçats, de leur côté, profitaient de toutes les manifestations publiques ( parcours en ville, départs en bateaux) pour jouer des rôles comiques ou effrayants à l'intention du public. Les paroles étaient salées affraid
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyLun 20 Fév 2006, 21:26

A.O.Exmelin, historien, faisait dire aux boucaniers et flibustiers, qui écumaient les mers en l’an 1684 :
« Je suis sale. Les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent vomissent. Les croûtes et les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau couverte de pus jaunâtre. Je ne connais pas l’eau des fleuves ni la rosée des nuages » Ont est loin de l’image que nous en donnent les films de pirates made in Hollywod !…….
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyJeu 23 Fév 2006, 22:38

La MER ET SES HISTOIRES

Le vieil homme et la mer par Ernest Hemingway NRF Gallimard

Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream. En quatre vingt quatre jours de sorties journalières, il n'avait pris aucun poisson.
<< Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coutures de couteau sur la nuque; ses mains portaient les entailles profondes que font les filins au bout des quels se débattent les lourds poissons. Tout en lui était vieux, sauf son regard qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer>>
Le quatre vingt cinquième jour, il est reparti, toujours seul dans sa vieille barque:
<< Avec les lignes serrées en spirales, la gaffe, le harpon, la voile roulée autour du mât .La voile était rapiécée avec de vieux sacs de farine >> Et le "gamin" qui ne l'accompagnait plus dans ses sorties infructueuses, lui avait trouvé des appâts frais.
Vers midi, ce jour-là, le gros poisson tant espéré est enfin ferré !.
<< Quatre heures plus tard, le poisson nageait toujours, en plein vers le large, remorquant la barque; et le vieux s'arc-boutait de toutes ses forces, la ligne en travers du dos. Il regarde derrière lui, on ne voyait plus ni la terre ni les lumières de la Havane >>
La nuit s’est écoulée ; le vieil homme et la barque sont toujours tirés par le poisson, toujours plus loin en haute mer. Puis, vers midi, la prise apparût pour la première fois << Il n’en finissait pas de sortir . L’eau ruisselait le long de ses flancs, il étincelait dans la lumière. Il avait un nez aussi long qu’une batte de base-ball et pointu comme une épée. Il replongea…la ligne recommençait à galoper. >>
Au troisième jour, le vieux eut le poisson à portée de la barque.<< Ils étaient tous deux épuisés, à bout de forces, le vieil homme au bord de la syncope. Il rassembla ce qui lui restait de force de courage et de fierté ; il jeta tout cela contre l’agonie du poisson……Le vieux souleva le harpon aussi haut qu’il le pût. De toutes ses forces il le planta dans le flanc de l’espadon, derrière la grande nageoire pectorale qui se dressait en l’air à hauteur de poitrine >>
Le poisson mort arrimé sur le flanc du bateau, il fallait penser au retour. Heureusement l’alisée soufflait dans le bon sens et gonflait la voile. Le vieil homme découpa des lanières dans l’énorme bête pour reprendre des forces.
C’est alors qu’arrivèrent les requins. La bataille ne pouvait être qu’inégale. Le vieux à bout de forces n’avait qu’un coutelas attaché à une rame pour défendre son bien. Arme oh combien dérisoire ! L’arrivée au port en pleine nuit se fit dans la solitude. A grand-peine, le vieil homme amarra son bateau sans toucher à la dérisoire carcasse décharnée. A grand-peine << Il mit le mât sur son épaule et commença à monter la côte….Il s’arrêta un instant, se retourna et aperçut dans la lumière d’un réverbère la grande queue de l’espadon qui se dressait bien plus haute que la poupe de la barque. Il distingua la ligne blanche et nue que dessinait l’arête, ainsi que la masse sombre de la tête, l’épée, et ce vide, tout ce vide. >>
A grand-peine, il se traîna dans sa cabane, but une bouteille d’eau, tomba sur son lit et s’endormit…..Il rêva de lions.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 03 Mar 2006, 21:44

Victor Hugo a été sans conteste, un grand admirateur de la mer. Il y a consacré de nombreux poèmes qui font le bonheur de ses admirateurs. Mais dans ses romans en prose, lorsqu’il met en scène la mer, il sait aussi la rendre vivante, calme ou déchaînée, avec le même lyrisme que dans ses odes ou ballades.
L’ourque, fine voilière, marchait bon train. Elle transportait dix personnes et leurs bagages fuyant l’Angleterre qui chassait ses vagabonds et ses « comprachicos »
« L’ourque s’évadait dans l’écume, comme au galop, toutes voiles hors, vent arrière, bondissant de vague en vague, avec rage et gaîté. Les fugitifs ravis, riaient. Il s battaient des mains, applaudissant la houle, le flot, les souffles, les voiles, la vitesse, la fuite, l’avenir ignoré…. »Mais la tempête approche « Jamais cette proximité de l’inconnu n’est plus palpable que dans les tempêtes de mer. L’horrible s’y accroît du fantasque (…) Les poètes ont de tout temps appelé cela le caprice des flots. Mais le caprice n’existe pas. »
Tous à bord, luttent contre les éléments déchaînés. En vain !… "L’ouragan, comme un bourreau pressé, se mit à écarteler le navire. Ce fut en un clin d’œil, un arrachement effroyable, les huniers déralingués, le bordage rasé, les dogues d’amures déboîtés, les haubans saccagés, le mât brisé, tout le fracas du désastre volant en éclats. Les gros câbles cédèrent, bien qu’ils eurent quatre brasses d’étalingure (…) Une lame emporta la boussole avec l’habitacle. Une autre lame emporta le canot, amarré en porte-manteau au beaupré, selon la bizarre coutume asturienne. Une autre lame emporta la vergue civadière. Une autre lame emporta la Notre-Dame de proue et la cage à feu. Il ne restait que le gouvernail. (…) »
A sa demande on lia le patron au timon du gouvernail. « Pendant qu’on l’attachait, il riait. Il cria à la mer ---Beugle la vieille ! beugle ! j’en ai vu de pires au cap Machichaco.
Et quand il fut garrotté, il empoigna le timon à deux points avec cette joie étrange que donne le danger (…)
"Une lame de travers, colossale, vint et s’abattit sur l’arrière. Il y a toujours, dans les tempêtes une sorte de vague tigre, flot féroce et définitif, qui arrive à point nommé, rampe quelque temps comme à plat ventre sur la mer, puis bondit, rugit, grince, fond sur le navire en détresse, et le démembre. Un engloutissement d’écume couvrit toute la poupe de la Matutina, on entendit dans cette mêlée d’eau et de nuit, une dislocation. Quand l’écume se dissipa, quand l’arrière reparut, il n’y avait plus de patron ni de gouvernail. Tout avait été arraché. La barre et l’homme qu’on venait d’y lier s’en étaient allés avec la vague dans le pêle-mêle hennissant de la tempête……. »
source : « L’Homme qui rit » par Victor Hugo éditions Jules Rouff et Cie Editeurs à Paris 1869
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptySam 04 Mar 2006, 08:04

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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptySam 04 Mar 2006, 09:07

Le vaste trouble des solitudes a une gamme; crescendo redoutable: le grain, la rafale, la bourrasque, l'orage, la tourmente, la tempete, la trombe; les sept cordes de la lyre des vents, les sept notes de l'abime...

...Les vents courent, volent, s'abattent, finissent, recommencent, planent, sifflent, mugissent, rient; frénétiques, lascifs, effrénés, prenant leurs aises sur la vague irascible. Ces hurleurs ont une harmonie. Ils font tout le ciel sonore. Ils soufflent dans la nuée comme dans un cuivre, ils embouchent l'espace, it ils chantent dans l'infini, avec toutes les voix amalgamées des clairons, des buccins, des oliphants, des bugles et des trompettes, une sorte de fanfare prométhéenne. Qui les entend écoute Pan.

Victor Hugo, Les Travailleurs De La Mer.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyDim 05 Mar 2006, 20:33

C'est une illustration de Victor Hugo himself, non?
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyDim 05 Mar 2006, 20:58

coline a écrit:


C'est une illustration de Victor Hugo himself, non?

tu parles comme ça parce qu'il était à JERSEY Laughing
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyDim 05 Mar 2006, 21:00

Evidemment!... Happy
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 10 Mar 2006, 21:34

L’AGONIE d’une ILE : d’après le récit de G.Blond dans son roman « Le Pacifique. »
Editions Omnibus

1722 : Le capitaine Roggeveen et ses trois voiliers hollandais, en provenance du Chili, accostent sur une île. Sur la pente de la côte on voit quelques énormes statues debout, énormes. Fait singulier, les compas des navires se sont mis à osciller anormalement, tournant parfois d’un quart de cercle, redevenant calmes, puis recommençant. Des sauvages montent à bord. Pour eux, comme pour ceux que Magellan à découvert sur l’île de Guam, tout ce qui n’est pas tabou est permis, et rien n’est tabou à bord du navire. Alors ces hommes simples rapinent. Pour les punir, les marins tirent et tuent….C’était l’après-midi du dimanche de Pâques…l’île gardera ce nom.
1774 Arrive James Cook l’anglais. Les Pascuans, fils et petits-fils de ceux qui ont accueilli les hollandais, se montrent à bord, aussi peu respectueux des biens d’autrui
Ils s’emparent de quelques vêtements et chapeaux de marins. Mêmes causes, mêmes effets : des coups de feu et encore des morts. Et la réputation que les Pascuans sont des voleurs.
1776 : La Pérouse célèbre marin français accoste, reçoit des visiteurs, constate les mêmes larcins, mais ne sévit nullement. Il fait distribuer des plantes, des graines, des volailles et des chèvres. Les indigènes ont voulu que son nom soit donné à la baie où mouillent ses navires.
1805 : Des chasseurs de phoques américains, à bord de la goélette « La Nancy », après avoir décidé qu’ils n’avaient pas assez de main-d’œuvre, enlèvent douze hommes et dix femmes violées au préalable. Il les enchaînent à bord et mettent à la voile. Trois jours plus tard on détache les prisonniers. D’un seul bond, tous les malheureux sautent par dessus bord et s’éloignent à la nage. Préférant la mort à l’esclavage.
1811 : « Le Pindos » américain lui aussi, envoie des canots faire de l’eau et des légumes frais. « Et des femmes pour autant qu’il y a des marins » crie le capitaine. Après une orgie qui dura toute la nuit, on renvoie les femmes. A la nage. Et le second lieutenant, un dénommé Waden, prend son fusil et commence à tirer sur les nageuses. C’est une fine gâchette. Des têtes aux longues chevelures sombres disparaissaient pour ne plus reparaître. A bord, les chasseurs de baleines se tordaient de rire.
1862, le 12 décembre : Six navires péruviens mouillent en baie d’Hanga Roa. Les six navires appartiennent à des négriers venus « recruter » des bras, pour les mines de guano de Chincha au Pérou. Quatre-vingts hommes armés d’emparent d’un millier de Pascuans sans défense. Ils se débarrassent des femmes et des enfants à coups de crosse et à coups de fusil. Ce crime contre l’humanité, lorsqu’il fut dévoilé, fut dénoncé par la France et l’Angleterre auprès des autorités péruviennes. Quand l’ordre de délivrer les captifs arriva, quatre-vingt pour cent étaient morts à la tâche ou sous le fouet des tortionnaires. Pendant la traversée de retour, sur cent rapatriés, quatre-vingt cinq moururent de la variole . Que les rescapés apportèrent en cadeau sur leur île. En quelques mois la moitié de la population périt sans aucune assistance médicale.
A ses beaux jours l’île de Pâques avait compté 5.000 habitants. Après le drame et l’épidémie elle en comptait 600.
1904 : La population de l’île se décomptait ainsi : 47.000 moutons, 1.000 bovidés, 1.000 chevaux, 50 militaires chiliens et 1.000 pascuans. Qui n’ont pas le droit de quitter l’île et d’y circuler en toute liberté….. Pour ne pas déranger les moutons…… Mais ces Pascuans ont hérité de la réputation de leurs ancêtres. « Méfiez vous, ils ne pensent qu’à voler, disent les autorités locales aux rares visiteurs »…..

Pauvres Pascuans ! Sur leur petite île (15kms sur 20 kms) ils ont usé leurs forces à sculpter des statues géantes symbole de leur supériorité. Pour les acheminer depuis les carrières jusqu’aux emplacements choisis, il leur fallait beaucoup de troncs d’arbres et de solides cordages. Il y ont sacrifié tous leurs palmiers. L’érosion des sols a empêché qu’ils repoussent. « Là où il n’y a pas d’arbres, il n’y a pas de singes » dit un proverbe. Mais il n’y a plus d’oiseaux et peu d’humains !
Et les Dieux (s’agit-il vraiment de Dieux ?) magnifiés en grande pompe ne leur ont apporté que le malheur et la misère.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 17 Mar 2006, 21:32

Parts de prises en mer
L'activité des corsaires précéda la création des marines nationales. Au cours du Moyen Âge, les États européens, qui ne possédaient que très peu de navires de guerre, louaient les services de vaisseaux marchands pour conduire des engagements contre d'autres nations. La remise de lettres de marque aux propriétaires des navires ou à leurs représentants, les autorisant à exercer des actes hostiles à l'encontre du commerce de l'ennemi, en vint à être une pratique courante. En contrepartie de leurs services, on autorisait les corsaires à partager le butin dont ils s'étaient emparés. La prise du butin était légitimé par un tribunal prévu à cet effet: la Cour des prises. La cargaison était ensuite vendue, en majeure partie, au profit du corsaire.
Au début du 19ème siècle les privilèges accordés aux corsaires étaient toujours en vigueur dans la Royal Navy. La part de prise y était codifiée comme suit:
<<Le capitaine du vaisseau qui a justifié avoir capturé un vaisseau ennemi et sa cargaison, obtient deux huitièmes de la valeur estimée. Mais s'il agit sous les ordres d'un officier général, il doit donner à l'Amiral un tiers de ce qu'il a reçu. Ensuite les lieutenants, le maître et le capitaine de l'infanterie de marine, reçoivent des parts égales sur un huitième; ensuite, les lieutenants d'infanterie de marine, le chirurgien, le commis, le bosco, le cannonier, le charpentier, les seconds maîtres et le chapelain, des parts égales sur un autre huitième; tous les autres se partagent la moitié de ce qui reste, mais pas à parts égales, les aspirants ayant quatre parts et demi chacun, les officiers mariniers, comme le cuisinier etc...trois parts, les matelots qualifiés ou ordinaires une part et demi, les terriens et les valets une part, et enfin les mousses une demi-part chacun.....Le reste allait à la Couronne.>>
Lorsque la prise était bonne, c'était le pactole!....A titre de comparaison, un matelot qualifié ne touchait que 1£13.6 pour un mois, lunaire, d'embarquement.
sources: Encyclopédie et le 15ème roman "Les Cent Jours" de Patrick O'Brien auteur d'une série de 20 volumes narrant les aventures en mer de Jack Aubrey et de son alter-égo Stéphen Maturin. Editions Presses de la Cité.
Récits d'une lecture agréable.

.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 24 Mar 2006, 21:21

Sables mouvants
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressés par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Mais dans tes yeux entr’ouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
source: « Paroles » de Jacques Prévert
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptySam 25 Mar 2006, 06:03

Très beau poeme qu'on retrouve, chanté, dans le film "les visiteurs du soir" de Marcel Carné avec alain cuny et arletty. un des beaux moments du film. merci Aristarque Wink
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 31 Mar 2006, 20:47

Hésiode et les navigateurs

Hésiode poète grec qui vécut au 8ème siècle avant J.C., est resté célèbre par son oeuvre principale « Les travaux et les jours » qui a été une œuvre originale puisqu’elle avait pour but essentiel d’instruire par des conseils pratiques les paysans et les navigateurs d’alors.
<< Est-ce la navigation dont le désir te possède ? Souviens-toi que quand l’automne arrive c’est le moment où bouillonnent les souffles de tout vent. C’est donc le moment aussi, souviens-t’en de ne plus diriger de vaisseaux sur la mer , mais de travailler la terre. Tire le vaisseau au rivage, entoure-le de tous côtés de pierres, qui arrêteront l’élan des vents au souffle humide, et retire la bonde pour que la pluie de Zeus ne pourrisse rien. Pla chez toi en bon ordre tous les agrès, plie soigneusement les voiles de la nef marine, pends le bon gouvernail au dessus de la fumée, et toi même attends que revienne la saison navigante. (…)
<< C’est cinquante jours à partir du moment où tourne le soleil, au cœur du lourd été, que, pour les mortels, dure la saison navigante. Alors tu ne briseras pas tes vaisseaux, et la mer ne prendra pas tes équipages, à moins que Poséidon, qui ébranle la terre, ou Zeus, roi des immortels, ne soient décidés à les perdre…Alors les brises sont franches et la mer est sans danger. Sans peur confie-toi aux vents, tire à la mer le vaisseau rapide, places-y toute la cargaison et hâtes-toi de revenir à ton foyer le plus tôt que tu pourras. N’attends ni le vin nouveau avec les pluies de l’arrière-saison, ni l’approche de l’hiver avec les souffles terribles du Notos, qui accompagne, en soulevant les flots, les abondantes pluies du ciel d’automne et rend la mer périlleuse. Il est pour les mortels une autre navigation, c’est celle du printemps….Alors la mer est abordable>>
source « Découvreurs et Conquérants » traduction de Paul Mazon.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptySam 01 Avr 2006, 16:40

"Lullaby avançait sur le chemin des contrebandiers, et elle vit que la mer était plus forte. Les vagues courtes cognaient contre les rochers, lançaient une contre-lame, se creusaient, revenaient. La jeune fille s'arrêta dans les rochers pour écouter la mer. Elle connaissait bien son bruit, l'eau qui clapote et se déchire, puis se réunit en faisant exploser l'air, elle aimait bien cela, mais aujourd'hui, c'était comme si elle l'entendait pour la première fois. Il n'y avait rien d'autre que les rochers blancs, la mer, le vent, le soleil. C'était comme d'être sur un bateau, loin au large, là où vivent les thons et les dauphins.
Lullaby ne pensait même plus à l'école. La mer est comme cela: elle efface ces choses de la terre parce qu'elle est ce qu'il y a de plus important au monde."

JMG Le Clézio (Lullaby)
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MessageSujet: Prevert   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyMer 05 Avr 2006, 17:36

Merci Aristarque pour la poésie de Prevert. Je l´ai immediatement ajoutée à ma collection de poèmes preferés. Presque toujours des vers sur les merveilles ( ou demons) de la nature.
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MessageSujet: Re: Prevert   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyMer 05 Avr 2006, 21:31

swallow a écrit:
Merci Aristarque pour la poésie de Prevert. Je l´ai immediatement ajoutée à ma collection de poèmes preferés. Presque toujours des vers sur les merveilles ( ou demons) de la nature.

Bonjour Swallow ou devrais-je dire "Buenos dias paisano"!....
Curieux nom ou pseudo pour quelqu'un qui se localise en Espagne.
Mais tout est permis à celui qui apprécie Prévert et sa poésie qui n'a de baroque que la réputation qu'on lui a faite.
Bienvenue sur notre Forum.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyJeu 06 Avr 2006, 21:24

L’arbre qui rêvait de la mer

---Veux-tu, dis-moi, bon arbre , être mât de vaisseau?
---Frappe, bon charpentier. Je veux bien être oiseau.
Le navire est pour moi, dans l'immense mystère,
Ce qu'est pour vous la tombe; il m'arrache à la terre,
Et, frissonnant, m'emporte à travers l'infini.
J'irai voir ces grands cieux d'où l'hiver est banni,
Et dont plus d'un essaim me parle en son passage.
Pas plus que le tombeau n'épouvante le sage,
Le profond océan, d'obscurité vêtu,
Ne m'épouvante point : oui, frappe! ---Arbre veux-tu.......

Victor Hugo « Les Contemplations » Tome 1 Autrefois 1830-1843
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyJeu 13 Avr 2006, 21:28

Les Oiseaux des Mers et des Océans

L’ALBATROS

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le marine glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il et comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Ch. Baudelaire.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyJeu 20 Avr 2006, 20:35

Une vision apocalyptique de la Méditerranée après une Troisième Guerre Mondiale.

La Méditerranée reflétait la tristesse du ciel (…) On la disait morte, comme la Baltique, comme toutes les mers fermées ou les grands lacs qui parsemaient le territoire de l’Europe. Empoisonnée par les anguilles génétiquement modifiées et par les substances toxiques déversées pendant la Troisième Guerre Mondiale, elle n’abritait plus une algue, plus un poisson, plus un coquillage, seulement de nappes de matières en décomposition qui voguaient telles des îles maudites et atteignaient parfois un diamètre de deux cents kilomètres.
Trop petite pour être régénérée par les marées, la « Métrée » comme l’appelaient les Albains et les autres peuples qui vivaient près de ses côtes, n’était qu’une immense mare putride qui semblai déborder de toute la misère humaine. Seules certaines de ses plages de sable fin rappelaient sa splendeur passée, comme des bijoux oubliés sur le cou d’une morte. La végétation elle-même avait reculé sur une frange de plusieurs dizaines de kilomètres , laissant place à des marais lugubres où ne poussaient que des buissons de ronces noirâtres aux feuilles, aux épines et aux baies mortelles…..
Source « Les Derniers Hommes » de Pierre Bordage Editions Librio.
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MessageSujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER....   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2006, 05:50

Dans Désert de Le Clezio, Lalla rêve de voyage en chantonnant
Citation :
Mé-di-terranée !
La chanson date de 1956 : Paroles: Raymond Vincy. Musique: Francis Lopez 1956. cf. http://www.paroles.net/chansons/18220.htm


Citation :
Sous le climat qui fait chanter tout le Midi,
Sous le soleil qui fait mûrir les ritournelles,
Dans tous les coins on se croirait au Paradis
Près d'une mer toujours plus bleue, toujours plus belle
Et pour qu'elle ait dans sa beauté plus de douceur
Mille jardins lui font comme un collier de fleurs...

{Refrain:}
Méditerranée
Aux îles d'or ensoleillées
Aux rivages sans nuages
Au ciel enchanté
Méditerranée
C'est une fée qui t'a donné
Ton décor et ta beauté
Mé-di-terranée !
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https://grain-de-sel.1fr1.net/forum.htm
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MessageSujet: Villa Amalia   La MER QU'ON VOIT DANSER.... - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2006, 09:18

Et puisqu´on parle de la mer Mediterranée, ce beau passage de Quignard ( Villa Amalia, p.161):
"La lumière de la baie de Naples est peut- être la plus belle qui puisse se voir en ce monde. Tout sentait l´eau et ressemblait à l´eau, les minuscules vagues lointaines sans cesse eveillées, la marée de la lumière, la terre du jardin redevenue frâiche, retournée par elle en petites vagues courtes, brunes et noires, à coup de bêche, après chaque averse.
Elle s´attacha véritablement à ce site qui lui donnait l´impression de vivre au coeur de la mer. "
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