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Nombre de messages : 1790 Localisation : Septimanie Date d'inscription : 28/12/2005
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Ven 15 Fév 2008, 21:47
Effroyable tempête :
Fin novembre 1982 sur le George Bank au large de New-York, un langoustier parti de Newport avec le beau temps et une météo prévoyant plusieurs jours de calme, se retrouve face à des vents atteignant les cent nœuds et à une mer démontée. Un matelot raconte : << Nous faisions face en donnant tout ce que nous avions. Vous pointez le bateau vers la vague et vous tenez jusqu’au moment ou elle explose…Vous restez là et vous encaissez. Vous équilibrez le bateau comme vous pouvez et vous tentez de garer tout ce que vous avez sur le pont. On entend le hurlement typique du vent dans les haubans. Il y a énormément d’écume à cause du vent. Nous perdons de la puissance sur la vague car il y a plus d’écume que d’eau, et l’hélice n’arrive pas à mordre. <<C’est arrivé très vite. Nous approchions de l’extrémité du plateau continental, et les vagues devenaient énormes et brisantes. Je me rappelle avoir vu, de la timonerie, arriver ce monstre, qui a éclaté sur notre étrave et nous a fait reculer. Il n’y avait rien pour nous retenir et notre étrave a du plonger, puis virer. Nous étions soudain vent arrière. Il a suffi d’une seule vague ; notre proue a plongé dans le trou et nous nous sommes retournés. Je me suis rendu compte que nous étions à l’envers. Flottant à l’intérieur du bateau. << Je me suis trouvé faire surface dans une petite poche d’air. Je ne savais plus où j’étais. J’ai plongé, à l’intérieur de la timonerie, et j’ai vu un peu de lumière….peut-être une fenêtre ou un hublot. Il n’y avait plus d’air. Tout était parti. Je me disais : « Cette fois çà y est. Tu n’as qu’à avaler une bonne gorgée d’eau, et c’est fini » . C’était clair et net. J’étais à la croisée des chemins, et il me fallait décider : nager ou crever. Cela ne me faisait pas peur. Je n’ai pas pensé à ma famille ou quoi que ce soit…Les gens pensent qu’on essaye toujours de survivre, mais ce n’est pas vrai. On peut aussi abandonner.>>Il n’abandonna pas, se glissa par une étroite ouverture et revint dans le monde extérieur auprès du bateau qui, la quille en l’air, dérivait rapidement. Et il se mit à nager……
Extraits de "La Tempête" de Sebastian Junger Editions Le Fallois 1998
irma pilier
Nombre de messages : 43 Localisation : 05° 31' 06'' Est 43° 06' 32'' Nord Date d'inscription : 23/02/2008
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Dim 24 Fév 2008, 16:24
RACONTE-MOI LA MER
Raconte-moi la mer Dis-moi le goût des algues Et le bleu et le vert Qui dansent sur les vagues
La mer c'est l'impossible C'est le rivage heureux C'est le matin paisible Quand on ouvre les yeux C'est la porte du large Ouverte à deux battants C'est la tête en voyage Vers d'autres continents
C'est voler comme Icare Au devant du soleil En fermant sa mémoire A ce monde cruel La mer c'est le désir De ce pays d'amour Qu'il faudra découvrir Avant la fin du jour
Raconte-moi la mer Dis-moi ses aubes pâles Et le bleu et le vert Où tombent des étoiles
La mer c'est l'innocence Du paradis perdu Le jardin de l'enfance Où rien ne chante plus C'est l'écume et le sable Toujours recommencés Et la vie est semblable Au rythme des marées
C'est l'infinie détresse Des choses qui s'en vont C'est tout ce qui nous laisse A la morte saison La mer c'est le regret De ce pays d'amour Que l'on cherche toujours Et qu'on n'atteint jamais
Raconte-moi la mer Dis-moi le goût des algues Et le bleu et le vert Qui dansent sur les vagues
Claude Delecluse
Aristarque pilier
Nombre de messages : 1790 Localisation : Septimanie Date d'inscription : 28/12/2005
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 26 Fév 2008, 21:21
Pierre Bordage est un romancier de S.F., humaniste et conteur hors-pair, qui n’hésite pas à prophétiser, parfois, un avenir apocalyptique pour la nature et l’humanité. Dans son feuilleton « Les derniers hommes », où il nous raconte les aventures du « Peuple de l’eau », le seul à pouvoir localiser les sources épargnées par les contaminations de la troisième guerre mondiale, il nous livre une vision de la Méditerranée pour le moins épouvantable : << La Méditerranée reflétait la tristesse du ciel. Elle se perdait dans le prolongement des falaises abruptes qui surplombaient les criques rocheuses, elle accrochait les nuages à l’horizon, si bien qu’il n’existait plus de frontière entre le haut et le bas, entre l’étendue d’eau et la plaine céleste, On la disait morte comme la Baltique, comme toutes les mers fermées ou les grands lacs qui parsemaient le territoire de l’Europe. Empoisonnée par les anguilles irradiantes et par les substances toxiques déversées durant la troisième guerre mondiale, elle n’abritait plus une algue, plus un poisson, plus un coquillage, seulement des nappes de matières en décomposition qui voguaient telles des îles maudites et atteignaient parfois un diamètre de deux cents kilomètres. << Trop petite pour être régénérée par les marais, la Métrée, comme l’appelaient les Albins et les autres peuples qui vivaient près de ses côtes, n’était qu ‘une immense mare putride qui semblait déborder de toute la misère humaine. Seules certaines de ses plages de sable fin rappelaient sa splendeur passée, comme des bijoux oubliés au cou d’une morte. La végétation elle-même avait reculé sur une frange de plusieurs dizaines de kilomètres, laissant place à des marais lugubres où ne poussaient que des buissons de ronces noirâtres aux feuilles, aux épines et aux baies mortelles. Ou bien, et c’était le cas sur les falaises de la Catalogne française, elle s’était massée sur les hauteurs dans une exubérance qui cadrait mal avec la sévérité rocailleuse du paysage. Un vent fort et glacial répandait une odeur tenace de putréfaction.>> A faire frémir tous les amoureux de la « Mare Nostrum » berceau de notre civilisation latine
marie chevalier pilier
Nombre de messages : 6350 Age : 123 Date d'inscription : 11/01/2006
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mer 27 Fév 2008, 08:52
j'ai trouvé ce poème
ICI t je l'ai trouvé superbe
La plage blanche
La plage blanche, le sable fin Ah! La mer du matin C’est comme un paradis
Le bateau flotte doucement Voilà, les vagues et le vent Que c’est très très beau!
Ces nombreuses tristesses Qui m’attaquent sans cesse Je les jette dans l’eau
Le bonheur est ici Le malheur est infini Il s’en va déjà
Ah! Ma chère mer Tu rends heureux la terre Et je t’en remercie…..
Dany habitué(e)
Nombre de messages : 16 Localisation : France Date d'inscription : 15/11/2007
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mer 16 Avr 2008, 22:27
EXCURSION A JERSEY
En arrivant au village, les deux enfants découvrirent bien la mer, mais la marée était basse, l'eau était loin ; ils ne s'arrêtèrent pas. Le soir, après avoir escaladé la colline, ils ne reconnurent pas le paysage. Le port, qu'à marée basse ils ne daignaient pas apercevoir, s'était empli d'eau, et les barques, ce matin échouées comme des épaves, semblaient avoir ressuscité sous la caresse du flot, qui, en même temps, remodelait la plage, ce matin démesurée, indécise, sans contours : elle décrivait maintenant une courbe élégante, se rétrécissant entre la mer et les collines boisées.
Mais ils détournèrent les yeux de ce tableau, et ils regardèrent vers la grande mer ; obstinément, ils la contemplaient. Puis un grand souffle de joie les enleva, et ils coururent, d'un trait, jusqu'au bas de la colline.
Abel HERMANT
Bien à vous,
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Jeu 17 Avr 2008, 05:04
Citation :
"Depuis l'enfance, Aline est habituée à ces silhouettes discrètes glissant sur fond de mer. Certains jours arc-boutées contre le vent. Réduites, parfois, à de minces guillochures striant sur la brume.
Sur ce passage, elle n'a pas plus de prise que sur les marées. Un exode calme, sporadique, qui lui paraît appartenir à l'ordre des choses. Peut-être la ville sur leur gauche se vide -t-elle en un lent goutte-à-goutte, dans combien de temps sera-t-elle exsangue, ville morte ?
Quant à la falaise, elle s'érode et recule chaque année de quelques centimètres."
Claude Pujade Renaud, "Mourir à petite pluie" in Au lecteur précoce, Actes Sud.
14 nouvelles.
Solweig pilier
Nombre de messages : 477 Date d'inscription : 14/07/2007
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Sam 21 Fév 2009, 22:52
LA MEMOIRE ET LA MER
Paroles et musique : Léo Ferré
La marée je l'ai dans le coeur Qui me retombe comme un signe Je meurs de ma petite soeur De mon enfant et de mon cygne Un bateau ça dépend comment On l'arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumière que j'en laisse
Je suis le fantôme de Jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baisers Et te ramasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps-là Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l'écume Cette bave des chevaux ras Au ras des rocs qui se consument O ! L'ange des plaisirs perdus O ! Rumeurs d'une autre habitude Mes désirs dès lors ne sont plus Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis Avec ses pâleurs de rescousse Et le squale des paradis Dans le milieu mouillé de mousse Reviens fille verte des fjords Reviens violon des violonades Dans le port fanfarent les cors Pour le retour des camarades
O ! Parfum rare des salants Dans le poivre feu des gerçures Quand j'allais géométrisant Mon âme au creux de ta blessure Dans le désordre de ton cul Poissé dans les draps d'aube fine Je voyais un vitrail de plus Et toi fille verte mon spleen
Les coquillages figurants Sous les sunlight cassés liquides Jouent de la castégnette tant Qu'on dirait l'Espagne livide Dieu des granits ayez pitié De leur vocation de parure Quand le couteau vient s'immiscer Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent Quand on pressent l'entrevoyure Entre les persiennes du sang Et que les globules figurent Une mathématique bleue Dans cette mer jamais étale D'où nous remonte peu à peu Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là Sous l'arc copain où je m'aveugle Ces mains qui me font du flafla Ces mains ruminantes qui meuglent Cette rumeur me suit longtemps Comme un mendiant sous l'anathème Comme l'ombre qui perd son temps A dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux S'en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue aux musiques mortes C'est fini la mer c'est fini Sur la plage le sable bêle Comme des moutons d'infini Quand la mer bergère m'appelle.
(J'écoute en ce moment cette chanson interprétée par Catherine Ribeiro dans l'album "Vivre libre" qui est un enregistrement d'un spectacle qu'elle a donné en1995 aux Bouffes du Nord : les paroles de Léo Ferré, un piano, un violon et l'interprétation inspirée, chaude et fiévreuse de Catherine Ribeiro : )
Lîlâ pilier
Nombre de messages : 1598 Date d'inscription : 08/01/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Lun 23 Fév 2009, 09:22
A ce que j'ai vu (j'avoue n'avoir pas fait la totalité des 15 pages), Aristarque a déjà posté une partie de ce poème, mais vu qu'il fait partie de mes préférés, je le mets en entier, il le mérite!
Il s'agit de "Paroles sur la dune", de V. Hugo, paru dans Les Contemplations.
Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau, Que mes tâches sont terminées ; Maintenant que voici que je touche au tombeau Par les deuils et par les années,
Et qu'au fond de ce ciel que mon essor rêva, Je vois fuir, vers l'ombre entraînées, Comme le tourbillon du passé qui s'en va, Tant de belles heures sonnées ;
Maintenant que je dis : - Un jour, nous triomphons ; Le lendemain, tout est mensonge ! - Je suis triste, et je marche au bord des flots profonds, Courbé comme celui qui songe.
Je regarde, au-dessus du mont et du vallon, Et des mers sans fin remuées, S'envoler sous le bec du vautour aquilon, Toute la toison des nuées ;
J'entends le vent dans l'air, la mer sur le récif, L'homme liant la gerbe mûre ; J'écoute, et je confronte en mon esprit pensif Ce qui parle à ce qui murmure ;
Et je reste parfois couché sans me lever Sur l'herbe rare de la dune, Jusqu'à l'heure où l'on voit apparaître et rêver Les yeux sinistres de la lune.
Elle monte, elle jette un long rayon dormant A l'espace, au mystère, au gouffre ; Et nous nous regardons tous les deux fixement, Elle qui brille et moi qui souffre.
Où donc s'en sont allés mes jours évanouis ? Est-il quelqu'un qui me connaisse ? Ai-je encor quelque chose en mes yeux éblouis, De la clarté de ma jeunesse ?
Tout s'est-il envolé ? Je suis seul, je suis las ; J'appelle sans qu'on me réponde ; Ô vents ! ô flots ! ne suis-je aussi qu'un souffle, hélas ! Hélas ! ne suis-je aussi qu'une onde ?
Ne verrai-je plus rien de tout ce que j'aimais ? Au-dedans de moi le soir tombe. Ô terre, dont la brume efface les sommets, Suis-je le spectre, et toi la tombe ?
Ai-je donc vidé tout, vie, amour, joie, espoir ? J'attends, je demande, j'implore ; Je penche tour à tour mes urnes pour avoir De chacune une goutte encore !
Comme le souvenir est voisin du remord ! Comme à pleurer tout nous ramène ! Et que je te sens froide en te touchant, ô mort, Noir verrou de la porte humaine !
Et je pense, écoutant gémir le vent amer, Et l'onde aux plis infranchissables ; L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer Fleurir le chardon bleu des sables.
Sublime.
Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 00:36
Je voulais dire que j'aimais beaucoup le texte de Léo Ferré et voilà le texte de Victor Hugo, très beau mais pourquoi ne me touche-t-il pas, j'espère Lilâ que tu ne m'en voudras pas trop ... longtemps.
Et demain je vais voir ce que je trouve sur Catherine Ribeiro, elle a une voix, mais c'est peut-être plus la femme qui me touche, je la connais finalement assez peu, j'ai eu un disque il y a fort longtemps. La femme m'a tout de suite plu car je me souviens d'entretiens avec elle et ses mots ...
marie chevalier pilier
Nombre de messages : 6350 Age : 123 Date d'inscription : 11/01/2006
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 16:37
tiens Utopie va voir LA tu seras ravie ! j'adore cette chanteuse aussi! entre elle et Anne vanderlove mon balance !
Solweig pilier
Nombre de messages : 477 Date d'inscription : 14/07/2007
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 18:05
Anne Vanderlove dans La Mort d'Orion de Manset :
Je l'ai écoutée dans un autre album (je ne sais plus lequel) mais je n'ai pas accroché. Tant pis.
Enfin, je constate qu'on est quelques uns, quelques unes à avoir des goûts musicaux communs. Ca me fait plaisir parce qu'en ce qui concerne les livres, pour moi, ici, ce n'est pas vraiment très concluant.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 19:22
Solweig a écrit:
Ca me fait plaisir parce qu'en ce qui concerne les livres, pour moi, ici, ce n'est pas vraiment très concluant.
tu devrais faire une petite liste des livres que tu aimes, parce que de prime abord, je ne les ai pas en tête, sauf ivo Andric.
je crois que la bonne methode est celle de Moon, et je le dis sans aucune ironie : elle nous "tanne" avec ses bons livres, et je suis souvent le premier converti, ou du moins à la suivre sur ses lectures.
marie chevalier pilier
Nombre de messages : 6350 Age : 123 Date d'inscription : 11/01/2006
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 19:25
mais tout le monde sait que Moon te ferait faire le tour du monde Rotko !! alors moi qui m'emmemmerdouille à faire des résumés de romans que j'ai lus tu t'en moques?
Solweig pilier
Nombre de messages : 477 Date d'inscription : 14/07/2007
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Fév 2009, 19:56
marie chevalier a écrit:
mais tout le monde sait que Moon te ferait faire le tour du monde Rotko !! alors moi qui m'emmemmerdouille à faire des résumés de romans que j'ai lus tu t'en moques?
Pffft, de toute manière, on a bien vu que Moon, c'était sa chouchou.
C'est plus une question de rencontre qu'une question de tanner les gens. Je n'ai pas besoin de dire 36 fois que j'aime bien Catherine Ribeiro, qu'il faut absolument l'écouter pour trouver d'autres grains de sel qui connaissent et apprécient. C'était un simple constat.
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Lun 16 Nov 2009, 22:19
"Haute mer" de Emil Nolde.
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 17 Nov 2009, 15:07
"Mer orageuse" de Gustave Courbet.
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Ven 20 Nov 2009, 17:15
August Strinberg
La vague
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Sam 21 Nov 2009, 17:18
William Trost Richards
A storm
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Dim 22 Nov 2009, 19:22
Walter Crane ... puissante métaphore de la force des vagues
Les chevaux de Neptune
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Lun 23 Nov 2009, 09:06
L’un d’entre nous parfois se tient debout près de la mer
Il demeure là longtemps, fixant le bleu, immobile et raide comme une église, ne sachant rien de ce qui pèse sur ses épaules et le retient, si frêle, médusé par le large. Il se souvient peut-être de ce qui n’a jamais eu lieu. Il traverse à la nage sa propre vie. Il palpe les contours. Il explore ses lointains. Il laisse en lui se déplier la mer : elle croît à la mesure de son désir, cogne comme un bâton d’aveugle, et le conduit sans hâte là où le ciel a seul le dernier mot, où personne ne peut plus rien dire, où nulle touffe d’herbe, nulle idée ne pousse, où la tête rend un son creux après avoir craché son âme.
Jean-Michel Maulpoix
(Une histoire de bleu)
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mar 24 Nov 2009, 17:58
...
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Mer 25 Nov 2009, 09:17
Sabin Balasa
Son de la mer
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Jeu 26 Nov 2009, 11:10
Le soir au bord de la mer
Les bois épais, les sirtes mornes, nues, Mêlent leurs bords dans les ombres chenues. En scintillant dans le zénith d'azur, On voit percer l'étoile solitaire : A l'occident, séparé de la terre, L'écueil blanchit sous un horizon pur, Tandis qu'au nord, sur les mers cristallines, Flotte la nue en vapeurs purpurines. D'un carmin vif les monts sont dessinés ; Du vent du soir se meurt la voix plaintive ; Et mollement l'un à l'autre enchaînés, Les flots calmés expirent sur la rive. Tout est grandeur, pompe, mystère, amour : Et la nature, aux derniers feux du jour, Avec ses monts, ses forêts magnifiques, Son plan sublime et son ordre éternel, S'élève ainsi qu'un temple solennel, Resplendissant de ses beautés antiques. Le sanctuaire où le Dieu s'introduit Semble voilé par une sainte nuit ; Mais dans les airs la coupole hardie, Des arts divins, gracieuse harmonie, Offre un contour peint des fraîches couleurs De l'arc-en-ciel, de l'aurore et des fleurs.
Chateaubriand
(Tableaux de la nature)
Aristarque pilier
Nombre de messages : 1790 Localisation : Septimanie Date d'inscription : 28/12/2005
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Ven 27 Nov 2009, 22:05
Savez-vous pourquoi les eaux des mers et océans sont salées?
Ayant sauvé un magicien de la noyade, un jour où la mer était déchaînée, Pierre le bûcheron reçut de sa part, en guise de remerciements une sorte de machine ressemblant à un moulin, qui paraît-il, était capable de « moudre » tout ce que son possesseur désirait. Le bûcheron de retour chez lui posa le moulin devant sa vieille cabane et lui dit << Petit moulin, il faut me moudre une belle maison et me la moudre bien vite >> Et le petit moulin se mit à moudre la plus jolie des maisons. Ce fut ensuite les animaux de basse-cour, des vêtements, enfin, tout ce que désirait son maître. Il ne s’arrêta que lorsque furent prononcés les mots : « malar-matata-maliba ». Il fut alors rangé dans un coin. Un jour le capitaine d’un grand chalutier de pêche arriva chez le bûcheron pour acheter le plus beau des arbres de la forêt et en faire des planches solides pour réparer la coque de son bateau qui s’était percée sur des rochers. Pressé, le bûcheron alla chercher le moulin magique, lui dit << Petit moulin, il faut me moudre de belles planches et les moudre bien vite>> pour satisfaire la demande du capitaine. Lequel capitaine, qui était un peu pirate à l’occasion, lorsqu’il vint chercher les planches, et pendant que le bûcheron avait le dos tourné, vola le moulin et courut jusqu’à son bateau. Dès qu’il fut en mer, le capitaine appela ses matelots : << Allez chercher les tonneaux à sel , nous allons les remplir !>> Puis il prit le petit moulin et lui dit :<< Petit moulin, il faut me moudre du sel et le moudre bien vite,>> Et le moulin se mit à moudre, à moudre du sel, du beau sel blanc tout en poudre fine. Quand les tonneaux furent pleins, le capitaine (qui ne connaissait pas les mots de passe adéquats) lui dit : <<En voilà assez, petit moulin, nous en avons assez…>> Mais le moulin continuait à moudre du beau sel blanc. Et le sel s’amassait sur le pont du bateau. Jusques à remplir les cales du bateau. A la fin comme le bateau trop chargé allait couler, le capitaine prit le moulin et le jeta par dessus bord. Le moulin tomba au fond de la mer…..
……Et le moulin continua à moudre du beau sel blanc tout en poudre fine….C’est depuis ce jour que l’eau de la mer est salée
Légendes de la Mer
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: La MER QU'ON VOIT DANSER.... Dim 29 Nov 2009, 09:30
Prélude aux "Poèmes de la Mer "
Nous sommes les vagues profondes Où les yeux plongent vainement ; Nous sommes les flots et les ondes Qui déroulent autour des mondes Leur manteau d’azur écumant !
Une âme immense en nous respire, Elle soulève notre sein ; Sous l’aquilon, sous le zéphyre, Nous sommes la plus vaste lyre Qui chante un hymne au trois fois Saint.
Amoncelés par les orages, Rendus au calme, tour à tour, Nous exhalons des cris sauvages Qui vont bientôt sur les rivages S’achever en soupirs d’amour.
C’est nous qui portons sur nos cimes Les messagers des nations, Vaisseaux de bronze aux mâts sublimes, Aussi légers pour nos abîmes Que l’humble nid des alcyons.
Sur ces vaisseaux si Dieu nous lance, Terribles nous fondons sur eux ; Puis nous promenons en silence La barque frêle qui balance Un couple d’enfants amoureux !
C’est nous qui d’une rive à l’autre Emportons les audacieux ; Le marchand, le guerrier, l’apôtre, N’ont qu’une route, c’est la nôtre, Pour changer de terre et de cieux.
Nos profondeurs, Dieu les consacre À son mystérieux travail ; Dans nos limons pleins d’un sel âcre, Il répand à deux mains la nacre, L’ambre, la perle et le corail.
Pelouses, réseaux de feuillages, Arbres géants d’hôtes remplis, Monstres hideux, beaux coquillages, La vie est partout sur nos plages, La vie est partout dans nos lits.
Nous vous aimons, bois et charmilles, Qui sur nous versez vos parfums ! Nous vous aimons, humbles familles, Dont sur nos bords les chastes filles Attendent leurs fiancés bruns !
Vaisseaux couverts de blanches toiles, Reflets des villes et des monts, Jours de printemps purs et sans voiles, Nuits d’été, riches en étoiles, Nous vous aimons ! nous vous aimons !
Mais nos amours sont inquiètes, Et nous vous préférons souvent Le ciel noir, le vol des tempêtes, Et le chant des pâles mouettes Que berce et qu’emporte le vent.
Nous aimons voir l’éclair dans l’ombre Que déchirent ses javelots, Et l’effroi du vaisseau qui sombre En jetant à la grève sombre Le dernier cri des matelots !
Nous sommes les vagues profondes Où les yeux plongent vainement ; Nous sommes les flots et les ondes Qui déroulent autour des mondes Leur manteau d’azur écumant.