Pierre Bourdieu.

la télévision selon Bourdieu

Provence disait

Citation :

On peut dire n'importe quoi et son contraire, du moment que c'est dit "à la télé". Le discours entendu ce soir m'a fait froid dans le dos.
Ce qui manque, ce n'est pas tant des électeurs lecteurs, mais des journalistes qui feraient leur boulot, qui expliqueraient, décortiqueraient, permettraient aux gens de comprendre, au lieu de simplement relayer des mots, sans aucun sens critique

Voila une belle occasion de parler de la télévision, et j'ai la chance d'avoir sous les yeux l'opuscule de Pierre Bourdieu Sur la television paru aux éditions raisons d'agir, ça va me permettre de vous soumettre quelques réflexions tirées tout droit de chez lui

Bourdieu n'aime pas la télévision, et il voit en elle un danger pour les sphères de la production culturelle, pour la vie politique et démocratique.

Il croit remarquer que certains intellectuels boudent volontairement la télévision parce qu'on y est sans cesse rappelé à l'ordre, au nom d'impératifs techniques, de la prétendue attente ou comprehension limitée du public, au nom de la morale et de la bienséance.

Bref, l'intervenant éventuel n'a ni le choix du sujet, ni celui du temps à lui consacrer, il est brimé de partout.

Bien sûr certains aiment bien passer régulièrement à la télé puisqu'elle crée la notoriété, qu'il s'agisse des aspirateurs, des schampoings, des tampons ou des intellectuels. Sans parler des hommes politiques.

la télévision est l'opium du peuple c'est affreux mais je le pense
on ne dit pas : il va faire beau demain mais on dit: ils ont dit qu'il ferait beau demain
on ne dit pas : je pense que les banlieues ne sont que des dortoirs : on dit : ils ont dit qu'en banlieue il n'y avait que des gens qui ne foutaient rien
on ne dit pas : je voudrais savoir qui sera élu
ils disent: voilà qui sera élu
on ne dit pas j'aime faire la cuisine
ils disent : il ne faut pas manger n'importe quoi
on ne dit pas : j'aime rire
ils disent il ya un spectacle d'untel il faut absolument aller le voir il est très dôle
bref la télé pense , dit et vit pour nous

Plus fréquente qu’une censure directe, c’est l’auto-censure qui est la règle à la télévision .

Facile de rappeler que les postes-clés des directeurs de chaîne publique sont donnés par les politiques et que les journalistes dans leur ensemble connaissent des emplois à durée limitée. Gare aux écarts !

Les contraintes économiques pèsent aussi avec la présence des annonceurs et les firmes qui possèdent les chaînes : inutile d’enquêter auprès des riverains de centrales nucléaires si La NBC est possédée par Général Electric.

Les salaires des présentateurs ? on parle de 15 300 euros par mois pour le 20h de PPDA. C'est moins pour les autres, sans doute.

Patrick LeLay 186.000 € par mois. + une bouteille de coca en fin de journée

les liens entre les journalistes, de la télévision notamment, et les hommes politiques crèvent l'écran : on connaît des couples célébres Ockrent/ kouchner, Strauss-Khan/Sinclair, Chazal/Borloo etc... mais il y a aussi selon le monde deux annexes de l'UMP, Europe et LCI (groupe Tf1)

Une phrase citée par le monde :

"

Citation :

'Je file à LCI', lance dans les couloirs l'un des invités. 'Je fais les deux annexes de l'UMP.'

Résultat immédiat : Le Monde des idées a disparu Vendredi de la grille des programmes de LCI.

LCI et son directeur, Jean-Claude Dassier, laissent une porte entrebaillée

Citation :

"Si la rédaction du Monde prenait la peine de passer un petit coup de fil à Jean-Claude Dassier afin de présenter ses excuses pour ce qu’il considère comme une insulte"

L'affaire est mentionnée par Le monde

Cette affaire montre comment les réactions sont fortes et immédiates : le monde se voit donc privé d'antennes, on imagine bien à cette aune le peu de poids d'un journaliste devant la menace de retrait d' un annonceur.

Bourdieu analyse le fait divers comme un fait de diversion qui "escamote" tel un prestidigitateur, les nouvelles importantes en détournant l'attention sur un drame "omnibus".

"L'omnibus", un fait mineur qui fait le consensus général et prend du temps. On emploie donc du temps pour des choses futiles qui "cachent des choses précieuses".

Citation :

On remplit ainsi le temps avec du vide ou du presque rien [...] faisant la division entre ceux qui peuvent lire les quotidiens dits sérieux, et de l'autre, ceux qui ont pour tout bagage politique l'information fournie par la télévision.

Les passerelles entre le journalisme et le pouvoir politique apparaissent au grand jour avec les ralliements une fois la besogne accomplie :

Catherine Pégard du Point, Miriam Lévy du Figaro, Benamou chroniqueur à Nice matin, éditorialiste à la Provence, et intervenant à i-Télé serviront maintenant officiellement la communication du pouvoir.

Bourdieu montre que les journalistes utilisent des « lunettes », ie jettent sur les différents sujets un regard spécifique : il faut « dramatiser » au sens de mettre en scène et mettre sur le devant de la scène, en exagérant l’importance des faits :

Citation :

Pour les banlieues, ce qui intéressera ce sont les émeutes. C’est déja un grand mot....

écrit Bourdieu en 1996;

- Poids des mots qui engendrent les fantasmes, foulard islamique ou islamiste ?

- recherche de l’extraordinaire et du scoop, une femme enceinte agressée par des nazis dans le metro.

- rapprochements significatifs : la grève des lycéens de 86 comparée aux événements de 1968.

La télévision crée ainsi une réalité, un monde social qui lui est propre et qu’elle substitue à la réalité ;
avec un choc en retour :

Pour bien se faire entendre, il faut entrer dans les catégories d perceptions de la télévision : une manifestation passera à la télévision si elle comporte masques et pancartes.

Ignorer ces codes, serait passer inaperçu.

Bourdieu insiste sur les débats à la télévision qui sont à ses yeux des numeros truqués où les partenaires jouent leurs rôles de professionnels de l'affrontement virtuel, quittes à aller dîner ensemble ensuite en se félicitant de leurs prestations respectives. Il parle d'eux comme de "compères".

Des noms ? par exemple Max Gallo et Claude Imbert, qui briguent tous deux en ce moment le fauteuil de Revel à l'académie française.

un petit écart vers la presse écrite (1) avec une nouvelle affaire de censure sur Matin Plus, le journal de Vincent Bolloré, celui-là même qui posséde le yatch et le prête à ses amis qui veulent se reposer près de Malte.

Vendredi 25 mai, en lieu et place d'un article sur les péripéties d'un groupe de musiciens roms hongrois en France, le journal gratuit Matin + publia une page entière de publicité sur… un festival de musique.

Pourquoi donc ?

Citation :

L'article censuré, qui relate le zèle policier dont a été l'objet un groupe de musicien tziganes, finissait ainsi : "Il y a trente ans, à l'époque brejnévienne, les autorités soviétiques agissaient de manière plus démocratique que ne l'ont fait, il y a quelques jours, les fonctionnaires français de notre histoire."

sources concordantes et l'affaire en détails.

(1) Bourdieu dans le même opuscule parle de "l'emprise du journalisme".

Rappelons-le quand même Bourdieu était un habitué du petit écran, moins que d'autres certes, mais quand même, il crachait dans la soupe avec son bouquin anti-télé !

Je me souviens bien d'avoir vu Bourdieu dans la petite lucarne au même titre qu'une marque de shampoing ou que BHL entre autres à la "Marche du Siècle" de feu Cavada, à "Arrêt sur Image" de Schneiderman et au "Cercle de Minuit" de Laure Adler, ça fait beaucoup et très paradoxal pour un cathodiphobe autoproclamé.

Moi je crois que c'est ça qui le défrisait l'ami Bourdieu, c'est pour ça qu'il pamphlétisait sur la téloche : on ne lui consacrait pas trois heures d'antenne en prime-time où il aurait pu ergoter sur un piedestal sans être contredit ni interrompu, non il était logé à la même enseigne que les autres - que BHL ou le shampoing - ça lui plaisait pas ça à l'Intellectuel bien planqué dans sa tour d'ivoire.

Et puis il faut arrêter d'être un imbécile avec le média télé ! Bien sûr qu'un intellectuel ne peut y développer une pensée comme dans un cours d'amphithéâtre. A la télé, il ne faut pas faire de "tunnel" de plus de deux minutes. Les phrases doivent être courtes et la pensée minimaliste. Il y a un rythme dicté par une dramaturgie à courte vue à suivre, un animateur généralement insipide à subir, d'autres invités la plupart incultes auxquels il faut répondre et des pubs vulgaires qui restent prioritaires sur les discours.

La télé est un média qui ne sert qu'à promouvoir aussi bien des idées, des auteurs que des marques de shampoing, mais pas à en parler... Un peu comme sur la devanture d'une librairie, on regarde, mais si on entre pas pour acheter ou consulter, on ne fait que regarder la vitrine.

N'en déplaisent à Bourdieu et à ses disciples bêlants et moralisateurs, quand un écrivain passe à la télévision, il ne vient pas pour y parler littérature, il y vient pour y vendre son bouquin, en gros pour résumer, il fait de la télé et rien d'autres, entre deux pubs coca-cola et celle d'une marque de tampon hygiénique, il fait sa propre pub. La télé sert à promouvoir et à divertir. Sortie de là, elle ne sert à rien.

Et Bourdieu l'a fait comme tout le monde, lui aussi il y a fait la promotion de ses gros livres illisibles qui se sont bien vendus grâce à ses passages télé, notamment "La Misère du Monde" qui fut inexplicablement un best-seller grâce et bien malgré lui à ses prestations télé... et donc à sa notoriété acquise au sein du grand public qu'il le veuille ou non grâce au petit écran !

Bourdieu est un snobinard élitiste car la télé s'adresse à la masse... Et dans la masse, il y en a quelques-uns comme moi qui n'avait accès à la culture que grâce à la télé. Si j'ai lu de grands auteurs contemporains ou classiques c'est grâce à Pivot et à d'autres émissions dites culturelles qui ne sont en fait que des émissions de promotion culturelle.

Ce n'est certainement pas au collège ou au lycée où j'avais des prof nullissimes ! Où j'ai subi un corps professoral sclérosé et fermé (ils m'ont seulement convaincu que j'étais un abruti incapable de lire est-ce l'effet "Reproduction" cher à Bourdieu ?). L'Education nationale c'est du néant académique et de la bouillie pédagogique...

Non c'est grâce à la télé, si j'ai lu, alors vive la télé ! Et que Bourdieu n'y passe plus même posthumement, il ne le mérite pas cet ingrat ! Qu'il reste à sa place sur les rayons poussiéreux des bibliothèques... C'est sa vraie place, la seule qu'il mérite et la meilleure car dans une bibliothèque, jusqu'à nouvel ordre, on ne regarde pas la télé, on lit... et puis c'est aussi une excellent lieu de conservation pour les mauvais et gros livres...

Et bien voilà une entrée... Fracassante !
Bienvenue, par Minou, Capitaine (un petit Loch Lomond peut-être ?)

Ceci dit, je te rejoins sur bien des points, notamment lorsque tu fustiges un certain élitisme intellectuel qu'on peut apercevoir chez Bourdieu (j'ai à peine feuilleté*, c'est juste une impression de ma part) et d'autres. A part avoir inventé un mot qu'on retrouve maintenant dans tous les dictionnaires (habitus), je trouve qu'effectivement, ce sociologue a l'air de s'être enfermé dans un langage scientifico-scientifique presqu'aussi difficile à déchiffrer que celui de Lacan. Même si une élite intellectuelle est sans doute essentielle à toute culture, savoir vulgariser ce qu'on veut émettre comme informations me semble capital, au risque dans le cas contraire de passer pour un imposteur qui ne donne qu'une impression d'un intellectualisme pédant, hermétique et creux.

*La distinction

Capitaine Fracasse a écrit:

La télé sert à promouvoir et à divertir. Sortie de là, elle ne sert à rien.

C'est exact. Et comme tu le dis, écrire un pamphlet sur un outil que, je pense pouvoir dire cette généralité, tout le monde "voit" de la même manière est sans doute inutile. Rotko qui l'a lu pourra nous en dire plus...

Sans avoir lu Bourdieu et sans avoir eu une culture car sans télé pendant 25 ans... et pourtant faisant partie de la masse, qu'est-ce que l'habitus ...

Moi, je continue à lire Bourdieu, et je suis content que vous interveniez.

Que Bourdieu soit passé à la télévision, je le veux bien, je ne l'y ai jamais vu, mais je trouve ses analyses intéressantes, et je vous en fais part, quitte à être contredit, ce qui est stimulant

J'aime bien que les sociologues crachent dans la soupe, car il faut nous réveiller.

Quels que soient les mobiles de Bourdieu, il montre bien comment se passe un entretien, et devant notre difficulté à saisir une idée neuve, une démarche originale, on saisit bien que la télé n'est pas dans ce domaine le media adéquat.

Prenons l'exemple de metropolis avec le forum des européens le samedi soir : pour donner du rythme à l'emission, la presentatrice que vous reconnaîtrez n'hésite pas à couper la parole à l'invité, voire à résumer/deformer ses propos, et je me souviens d'un colère visible de Georges Charpak devant cette attitude inadmissible.

rotko a écrit:

Moi, je continue à lire Bourdieu, et je suis content que vous interveniez.

As-tu lu beaucoup de ses ouvrages, et te semblaient-ils facilement compréhensibles ?

Utopie : l'habitus, je n'y comprends strictement rien. D'après moi, c'est en quelque sorte "le mode de vie". Voilà, je regarde dans le dictionnaire et j'ai tout faux : ce mot existe depuis le XVIe siècle, et dans son acception sociologique signifie : Manière d'être d'être d'un individu, liée à un groupe social, se manifestant notamment dans l'apparence physique (vêtements, maintien, voix, etc.). Le Petit Robert (2000).

Non, je le connais mal, très mal, mais qu'une lecture soit facile ou difficile n'est pas un critère de qualité

Oui, bien sûr, mais disons que - j'ai un ami qui a fait une partie de ses études en sociologie et qui s'est intéressé de près à Bourdieu et j'ai donc quelques échos au-delà de mon survol de La Distinction - j'ai tendance à reprocher à certains intellectuels de ne pas plus vulgariser ce qu'ils font. C'est sûr que mettre des mots précis et qui font partie du jargon scientifique est tout à fait normal - cela s'inscrit dans une démarche académique qui permet de raccourcir des concepts -, mais il faut pouvoir rendre accessible son savoir au plus grand nombre, non ? Mais on entre ici dans un débat qui dépasse le seul Bourdieu. Bourdieu expliqué par le Grand Schtroumpf, voilà ce que je veux !

Citation :

L'article censuré, qui relate le zèle policier dont a été l'objet un groupe de musicien tziganes, finissait ainsi : "Il y a trente ans, à l'époque brejnévienne, les autorités soviétiques agissaient de manière plus démocratique que ne l'ont fait, il y a quelques jours, les fonctionnaires français de notre histoire."

La direction de Bolloré Média confirme avoir refusé de publier dans le quotidien gratuit Matin Plus, qu'elle détient majoritairement, un article sur les déboires de musiciens roms avec la police de Roissy. Raison invoquée : celui-ci était "extrêmement désagréable pour la France".

Selon les journalistes, c'est une censure franche et decomplexée et ils entendent poursuivre l'affaire.

L’audimat !
Il est sans cesse en cause, et son intervention , marque de concurrence entre les chaînes et les journaux, fait qu’on regarde toujours ce qu’a fait le concurrent. Aborde-t-il un sujet ? Il faut le traiter aussi, avec un élément supplémentaire pour bien montrer la supériorité de la chaîne où on travaille.
Il en résulte que ces sujets, objets de concurrence entre les producteurs, sont imposés aux spectateurs.

Entre aussi en compte la notoriété télévisuelle.

Ainsi dans le domaine littéraire l’œuvre d’une personne passant régulièrement à la télévision devient un sujet incontournable. « Au secours pardon » de Begbeider est jugé par tous comme un livre raté, mais tout le monde en parle, et largement.

A la télévision on pense en vitesse (il faut être les premiers !) ce qui fait qu’on juge d’après les idées reçues. .C’est le « fast thinking ».

Pour développer une idée originale, il faudrait argumenter et développer. On n’a pas le temps, on passe à autre chose.
« Le public aime ça ou n’aime pas ça, ça n’intéresse pas les gens », décrète le producteur.
Si un invité veut présenter une vision nouvelle, il est face à un présentateur qui lui pose des « questions obligées ». A moins d’être un pro de l’entretien, il est piègé et répond à ces questions passe-partout alors qu’il aurait plus et mieux à dire.

La télé, c’est bien souvent le fast food  de la pensée.

Il y a une émission sur la télé en deux épisodes, je n'ai pas vu le premier peut-être est-ce rediffusé, une autre facette de la télé voir le site de l'émission ici.

Citation :

la concurrence fait rage entre public et privé avec l'arrivée des reality-shows, mais aussi entre groupes du privé à propos de la télévision par satellite. Au rythme des rivalités ou des scandales, les présidents doivent parfois démissionner.

Dans le second volet, l'épisode Jean-Marie Messier prend des allures de saga, tandis que les chaînes du privé se déchirent pour les droits du foot puis autour de la télé-réalité, avant d'affronter les chaînes publiques sur le terrain de la TNT.

c'est bien ça, et cette concurrence-rivalité ne conduit pas à une émulation vers l'excellence, mais à des émissions racoleuses -les reality shows, et des histoires de gros sous - le foot.

Fin d'arrêt sur images, l'emission de Daniel Schneidermann.

Arrêt sur images s’arrête. La décision officielle a été annoncée lundi dans un communiqué laconique de France 5, qui explique que la décision s’inscrit «dans une démarche de renouvellement de l’offre de la chaîne pour faire face au contexte de concurrence accrue d’un paysage audiovisuel en pleine évolution».

Citation :

ET si je demandais l’asile médiatique en Suisse ?

lundi 18 juin 2007 par Daniel Schneidermann

Donc, ça se finit ainsi. Par cette phrase, en début d’après midi, sur le site du Point : "Après douze saisons, l’émission « Arrêt sur Images » de Daniel Schneidermann ne sera pas reconduite la saison prochaine, apprend-on de source officieuse."

Et cette autre phrase merveilleuse : "la direction de France 5 n’était pas joignable ce matin".

le blog de schneidermann

C'est quand même bien pratique, les blogs !

Quand les directeurs de chaînes - ou de journaux, vous coupent l(es) antenne(s) ou la plume pour dire ce qui ne convient pas, c'est sur les blogs, et l'affaire éclate au grand jour.

Morandini citeschneiderman qui met en cause certaines pratiques télévisuelles.

On en apprend beaucoup quand les journalistes se mettent en colère, plus que lorsqu'ils sont en service.

Cette suppression d' 'Arrêt sur images fait des remous, et c'est tant mieux. Hier midi, Schneiderman était sur France-culture, donc soutenu par ses collègues dont Arnaud Laporte. je trouve ceci sur 20 minutes

Citation :

Nul doute que cette annonce [ de la suppression d'arrêt sur images] devrait susciter pas mal de polémique dans les jours à venir, tant la question d'une éventuelle mainmise des pouvoirs politique et économique sur la liberté d'informer est devenue criante dans notre pays.

Alors, sommes nous en face d'une décision légitime d'une chaîne de télévision dans le cadre de sa responsabilité éditoriale ou faut-il voir dans cette suppression les premiers signes d'une forme de censure ou d'autocensure ?

L'article est vigoureux et traduit une exaspération réelle chez les journalistes et leurs lecteurs.

J'ai trouvé les paroles d'une chanson de Léo Ferré mais je ne trouve pas que le texte aurait vraiment sa place dans ce fil, et puis un fil sur Léo Ferré c'est aussi bien non ? ...

par ici !