Ce que nous apprennent le plus souvent les neurosciences c'est à relativiser l'abordage simple et clinique d'un cerveau humain.
Notamment, il y a bien plus de différences dans l'utilisation des divers zones cérébrales pour concevoir une même idée entre les individus de cultures éloignées (prenons un chinois et un européen) qu'entre individus de la même culture et d'un sexe différent.
Que des individus qui reçoivent un patrimoine génétique déterminant voir handicapant au niveau cérébral peuvent tout à fait développer d'autres zones qui compenseront -sans que cela soit socialement perceptible et quand bien même- ce déficit "géographique".
Que l'hémisphère gauche et droit plutôt que se découper / opposer selon une idée cartésienne du scalpel sont essentiellement complémentaires.
Ce qu'il est important de retenir pour moi dans ces lectures toutes aussi scientifiques soient-elles, c'est la malléabilité cérébrale en perpétuelle interaction à un environnement sociétal, affectif et émotionnel qui imprègne la manière dont nos circuits vont enregistrer l'expérience, le cheminement de la mémoire et l’interprétation symbolique.
Quand à différencier la production d'hormones masculines et féminines, il est évident que la chimie typique des organismes sexués n'a pas les mêmes fonctions qu'on soit mâle ou femelle : testostérones (agressivité), ocytocines (bonheur) etc. etc. on ne peut pas nier qu'il y ait des différences, ce que l'on peut contester potentiellement c'est l'échelle de domination que ces différences factuelles (mais incomplètes pour comprendre le fonctionnement du cerveau humain) produisent dans le discours simplifié (et rassurant issu de l'histoire de notre espèce dans son environnement, de la nécessité de filiation paternelle et de transmission de la somme de connaissances de nombreuses générations...) d'une potentielle place, rôle de chacun dans la société, et ceci définit par une classification des individus en fonction de leurs adn pourquoi pas. En tout cas XX et XY sont déjà différenciés