Les connaissez-vous ?

Plus je lis ce fil plus j'ai l'impression de ne rien connaître aux livres

M'enfin, le forum est là pour ça. (ouf)


Je me rends compte que ce que vous lisez se joignent quand même, malgré les myriades d'auteurs et les millions de bouquins. Qu'est-ce qui vous amène à lire tel ou tel livre ? Je me doute que c'est pas en les feuillant aux comptoirs des libraires. Des journaux ? critiques ? magazines ? autres ?


Je vais proposer Two stories from Wessex Tales de Thomas Hardy.
Quelqu'un a déjà entendu parler de lui ? R. Polanski a sorti un long métrage dans les années 80 de Tess of the d'Uberville, avec Natasja Kinski. Ne me dites pas que je vis dans un monde parallèle (si ?)

H.P se demandait :

Citation :

Qu'est-ce qui vous amène à lire tel ou tel livre ?

la question est ouverte sur le forum pratiques culturelles comment choisissez-vous vos livres ?

Lorsque tu auras lu Two stories from Wessex tales, H.P., tu pourras mettre ton commentaire sur le fil Thomas Hardy dans Auteurs anglais et anglophones

Whiterose (que nous aimerions voir plus souvent ) et rotko nous y parlaient de Tess d'Urberville. Que j'ai aussi lu il y a très longtemps
J'ai vu le film aussi d'ailleurs.
Un monde parallèle ? Alors tu as trouvé la porte de communication avec le nôtre

Avoir un idéal, est-ce bien raisonnable ? de Michel Lacroix, Flammarion.

La faillite des idéologies amène à un individualisme soucieux de la recherche de l’excellence. Ce n’est pas sans risques : désillusions et déboires autant d’insatisfactions qui rendent morose, voire dépressif. Il faut pourtant se donner un idéal.

Le philosophe Michel Lacroix propose

Citation :

un idéalisme tempéré, une forme de spiritualité laïque qui renouerait avec la sagesse antique ou l'idéal de l'honnête homme du XVIIé siecle.

un recueil de nouvelles

La Vie en flammes de Scott Wolven - Traduit de l'américain par Cécile Deniard, Albin Michel

Citation :

Scott Wolven emmène son lecteur d'un bout à l'autre des États-Unis sur les traces d'hommes durs - bûcherons, boxeurs amateurs, camionneurs, trafiquants en tous genres - qui essaient, par tous les moyens, de se sortir des pièges de l'existence

selon le figaro

Citation :

une voix d'une force et d'une originalité peu communes.

j'ai douté du "témoignage" de laissez-moi de Marcelle Sauvageot récit d'une femme sublime proche de la princesse de Clèves par la belle âme.

Plus representatives de la passion tumultueuse me paraissent les 24 lettres de Vingt-quatre heures d'une femme sensible Constance de Salm aux editions PHEBUS. Il s'agit ici non d'un temoignage mais d'un roman epistolaire où s'expriment colère, jalousie, rancoeur.

rotko a écrit:

un recueil de nouvellesLa Vie en flammes de Scott Wolven

Là je suis très tentée. Je regarderai çà demain chez mon libraire

En revanche, çà

rotko a écrit:

Vingt-quatre heures d'une femme sensible Constance de Salm aux editions PHEBUS. Il s'agit ici non d'un temoignage mais d'un roman epistolaire où s'expriment colère, jalousie, rancoeur.

non merci !

Provence, tu méconnais l'intérêt des lecteurs/lectrices pour le "courrier du coeur" ie l'expression de la passion amoureuse déçue. Ce qui est le cas avec les deux livres ci-dessus.

L'etonnant est que resurgisse actuellement ce goût du roman épistolaire et des courriers qui révèlent une histoire intime, personnelle ou de relations entre personnes : Sartre, Lettres au Castor (1926-1963).Anaïs Nin et Henry Miller, Correspondance (1932-1953).
Inconnu à cette adresse en est un exemple, mais je pense aussi à des lettres reconstruisant toute l'histoire d'une famille : le titre était un prenom de femme comme Madeleine ou Marthe.

Mais oui, j'ai toujours aimé les correspondances
Mais les courriers du coeur, non
On ne peut pas mettre sur le même plan la correspondance de Sartre ou de Miller et 24 heures d'une femme sensible, il me semble (mais je n'ai pas lu ce dernier )

J'avais particulièrement apprécié la correspondance de Dashiell Hammet, La mort c'est pour les poires (Allia) et j'ai en prévision la correspondance de Bukowski, récemment parue

Puisque tu parles de Kressman Taylor, chez le même éditeur (Autrement) on avait eu aussi le délicieux et érudit 84 Charing Cross Road de Hélène Hampf, autre roman épistolaire.

Tout depend de ce qu'on entend par courriers du coeur ! j'avais d'ailleurs mis l'expression entre guillemets

Citation :

tu méconnais l'intérêt des lecteurs/lectrices pour le "courrier du coeur" ie l'expression de la passion amoureuse déçue

.

les lettres de la religieuse portugaise sont un vrai cri de passion (à ceci près que la religieuse n'en était pas une - mais un homme, et que la passion était inventée - une fiction).

Citation :

Considère, mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah malheureux ! tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. Une passion sur laquelle tu avais fait tant de projets de plaisirs, ne te cause présentement qu'un mortel désespoir, qui ne peut être comparé qu'à la cruauté de l'absence, qui le cause.

Quoi ? cette absence, à laquelle ma douleur, toute ingénieuse qu'elle est, ne peut donner un nom assez funeste, me privera donc pour toujours de regarder ces yeux, dans lesquels je voyais tant d'amour et qui me faisaient connaître des mouvements, qui me comblaient de joie, qui me tenaient lieu de toutes choses, et qui enfin me suffisaient ? Hélas ! les miens sont privés de la seule lumière qui les animait, il ne leur reste que des larmes

le texte est disponible ici, lettre par lettre

je pense aussi à la voix humaine "tragédie lyrique" en un acte de francis Poulenc, pour soprano et orchestre, sur le texte de Jean Cocteau.

Une femme, abandonnée par son amant, a tenté de se suicider. Pendant trois quarts d'heure, au téléphone, elle parle à cet amant, sans doute pour la dernière fois (il se marie le lendemain). Elle parle comme une amoureuse trahie, sans trop de cohérence : elle évoque le passé, les jours heureux, elle ment, elle nie la réalité (son abandon), elle se raccroche à la moindre parole d'espoir ....etc.

oui, ces paroles de femmes passionnées ont été écrites par des hommes

les indications de mises en scène sont précisées sur ce site.

Provence a écrit:

j'ai toujours aimé les correspondances

as-tu lu Lettres de Groucho à ma fille de Groucho Marx ?

pleines d'humour et de tendresse, d'exigences aussi: celles d'un père très attaché à sa fille....

de l'enfance à l'âge mûr

un régal

rotko a écrit:

Avoir un idéal, est-ce bien raisonnable ? de Michel Lacroix, Flammarion.

La faillite des idéologies amène à un individualisme soucieux de la recherche de l’excellence.

C'est de toi cette phrase ? je la trouve intéressante, amenant à une réflexion, elle m'apparaît comme une évidence, enfin comme des mots mis sur des idées que je ressentais.

Les gens ne semblent plus n'avoir que des idéaux très indiduels, portent des oeillères, ne voient de plus en plus que les apparences, quand à rêver avec les autres ... c'est de plus en plus pauvre.

La phrase en gras est le titre. Pour le reste je bricole.

utopie a écrit :

Les gens ne semblent plus n'avoir que des idéaux très indiduels, portent des oeillères, ne voient de plus en plus que les apparences, quand à rêver avec les autres ... c'est de plus en plus pauvre.

Oui et non

iI faut semble-t-il un décle (a)ncheur ! regarde là où une usine est en perdition, les employés et ouvriers se rassemblent et leurs luttes ressemblent à celles que nous avons toujours connues !
Il faut je crois maintenant que plusieurs personnes soient concernées gravement pour se serrer les coudes mais il faut y croire
ça existe encore !

mona a écrit:

as-tu lu Lettres de Groucho à ma fille de Groucho Marx ?

Non je n'ai pas lu...... mais je note !
D'autant plus que tu me donnes une très bonne idée de cadeau pour ma belle-mère. Amatrice de correspondances elle-aussi, et fan des Marx Brothers !

Provence a écrit:

et fan des Marx Brothers !

Elle se réjouira et tu seras bénie

rotko a écrit:

"témoignage" de laissez-moi de Marcelle Sauvageot ou comment prendre de la hauteur sur la souffrance.

Vingt-quatre heures d'une femme sensible Constance de Salm aux editions PHEBUS. colère, jalousie, rancoeur.

et voici philippe besson qui s'y met ! encore des lettres de femmes abandonnées... Se résoudre aux adieux de Philippe Besson, Julliard
Douceur, griffes et amertume.

Inutile de chercher dans vos archives en général les hommes non plus n'aiment pas être plaqués, mais leurs lettres sont-elles publiables ?

Bref, le thème de la femme abandonnée - titre de Balzac mais ce n'est pas un roman épistolaire, est à la mode.

Dommage, car on risque de s'en lasser, à force !

Everett, l'auteur d' Effacement et de Désert américain
Blessés est chez Actes sud, et parle de la mentalité haineuse des rednecks, comprenez les pèquenots du grand ouest americain, le Wyoming.

les paysages sont pourtant beaux par là...

Ce n'est pas un roman épistolaire, mais il parle d'un homme abandonné.

Le journal d'un tueur sentimental de Sepulveda. Cynique à souhait avec toute fois une petite touche de poésie (même si certains passages peuvent apparaitre un peu clichés ils font partie du charme).

Oui, Moon, il n'a pas de veine, le tueur sentimental . De tels abandons font que le tueur n'a plus le coeur à l'ouvrage

Vassili Grossman

son gros romanVie et Destin est adapté a la scène par Lev Dodine, dans le cadre du festival le Standard Idéal, à la MC 93 de Bobigny.

Vassili Grossman

Citation :

Vassili Grossman, correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, quotidien officiel de l'Armée rouge, a été sur tous les fronts de la 2é guerre mondiale : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et Destin [...]-

Il a ecrit «la vérité impitoyable de la guerre», avec des anecdotes, des détails révélateurs, des gestes et des comportements saisis sur le vif.
Ses carnets diffèrent de beaucoup des versions officielles.

D'après la note de l'editeur.

l'ouvrage de Jean-Yves Le Naour sur Claire Ferchaud la jeanne d'arc de la grande guerre, chez Hachette littératures, faisait l'unanimité ce mardi midi sur france culture. Il faut dire que le sujet se prête a des développements savoureux quand il est propose à Poincaré de mettre l'emblême du Sacré-Coeur sur le drapeau français

Citation :

En 1916, en Vendée, le Christ apparaît à une jeune bergère et lui confie la mision de bouter les Allemands hors de France. Claire Ferchaud rencontre le président de la République Raymond Poincaré pour lui confier le message du Christ.

Mais pour que la France soit sauvée, il faut que la République, coupable d'avoir rompu avec le Vatican en 1904, revienne sur sa laïcité. L'affaire devient donc politique. Cette histoire est plus qu'un fait divers.

À travers elle peut se lire l'angoisse des contemporains à l'égard d'une guerre qui n'en finit pas. Elle jette aussi un éclairage sur les rapports de l'Église et de l'État en cette période de la Grande Guerre

l'editeur.
D'autant plus intéressant à un moment où est remise en cause la loi de 1905.

Citation :

Rappelons que Muhammad n'est pas une figure mythique, c'est un personnage historique de première grandeur. Son message et son action ont bouleversé les consciences de son époque et finalement changé la face du monde. En deux décennies, cela tient du prodige. Al-Sîra nous permet de toucher du doigt ce prodige.

Citation :

la principale vertu d' Al-Sîra : elle apporte des réponses vivantes à toutes ces questions, en nous permettant de situer dans le temps et l'espace les versets du Coran qui les concernent et de replacer ces versets dans les multiples contextes où ils ont été révélés

A qui s'adresse lelivre, selon les auteurs :

Citation :

Aux musulmans parce qu'il leur permet de délégitimer la lecture littérale, dogmatique et figée, que proposent du Coran les intégristes. Mais aussi aux non-musulmans, qui sont hélas de plus en plus nombreux à penser, aujourd'hui, qu'il n'y a pas d'autre lecture possible du Coran que la lecture littérale, confondant ainsi islam et intégrisme.

l'article de liberation