Murakami Haruki 1Q84

C'est que ce livre (la Chrysalide de l'air) ne ressemble pas aux autres livres........Il n'arrive pas à le définir car c'est une expérience nouvelle de lecture. C'est le coeur du récit de Murakami.

cleo a écrit:

Avec Murakami, on a souvent un cours de cuisine Japonaise .........ça nous semble bien compliqué pour un occidental (en tout cas pour moi) mais à la fin, le personnage nous dit que c'est si simple à faire et pas très élaboré.

La musique est importante dans ce livre. Il me semble que le rythme du l'histoire se rapproche de la musique, d'une symphonie peut être...... Je ne sais pas trop l'expliquer. Après, c'est souvent le cas dans les livres : Accélération, temps plus lent........ donc bon, je suis sans doute à côté de la plaque.

L'humour est aussi bien présent. Un humour, un peu aigre, pince-sans-rire mais assez bien pensé.

J'aime beaucoup le rythme dans les romans de Haruki Murakami dont Cleo parle si bien. C'est comme la mer - une vague deferle, puis se retire et il y a un moment de calme, une douce attente.

C'est quoi le "pur littéraire"?

D'accord je comprends mieux ton raisonnement .
Je ne pensais pas à un écrit prétentieux , je voulais juste savoir ce que tu entendais par "pure littérature"! ^^

Citation :

je ne lis guère ce genre de littérature habituellement, je suis plutôt dans le pur littéraire (si j'ose dire) ... Mais le talent de Murakami à créer des personnages singuliers, des situations passionnantes

Aucune maladresse dans ce que tu dis.

Tu vois dans Murakami, si je comprends bien, un raconteur d'histoires, et une écriture qui sert son sujet. Un peu comme chez Stephen King ?

Pour un aspect symbolique et une exploration de l'humain, on cherchera sans doute un autre auteur.

Toute lecture a ses mérites.

rotko a écrit:

Tu vois dans Murakami, si je comprends bien, un raconteur d'histoires, et une écriture qui sert son sujet. Un peu comme chez Stephen King ?

Pour un aspect symbolique et une exploration de l'humain, on cherchera sans doute un autre auteur.
Toute lecture a ses mérites.

Il n'y a pas de symbolique chez Murakami, mais de l'exploration de l'humain - si - à sa facon - par des suggestions, par les sous-entendus, par toute la configuration du reel et l'irréel; par exemple dans le premier livre de M. que j'ai lu "Kafka sur le rivage", il avait insere un admirable respect pour l'humain et ses manifestations bizarres ou pas.

Il n'y a pas que Stephen King qui est un raconteur dont l'ecriture sert son sujet, et tant mieux !

Oui, à travers des histoires entre le réel et l'irréel, il raconte l'humain, la nature humaine dans toutes ses facettes. Et dans 1Q84, je trouve qu'il se met admirablement dans la peau d'une femme d'aujourd'hui.

Par contre, il y a quelques symboliques ou plutôt des liens avec les mythes japonais comme les fantômes........ et d'autres choses que j'ai trouvé en lisant les contes d'Akinari.

Citation :

C'est comme la mer - une vague deferle, puis se retire et il y a un moment de calme, une douce attente.

Murakami s'efforce de ne jamais avoir de temps mort, aussi en descendant l'escalier qui sort de l'autoroute, Aomame P 60,

Citation :

je dois me concentrer sur la descente de cet escalier

ce qui curieusement déclenche le mécanisme du souvenir : p. 61

Citation :

Aomame et Tamaki sont dans le même lit

il y aurait de quoi rater une marche, mais non, le lecteur suit....

1Q84 LIVRE 1



1Q84 est un univers parsemé de diverses planètes dans lesquelles s’érigent des mondes différents, et le trajet pour en saisir quelques fragments est séduisant.

On prend la température d’une planète, le monde de Tengo, une sorte de printemps à l’effloraison littéraire, entre raison et désir authentique. Au fil des chapitres je suis restée en suspension, me délectant de la création florissante de Murakami et de l’éclosion de l’âme des personnages.

Vient celui de Fukaéri, jeune fille ressemblant à une fleur de toutes saisons, à la fois fanée et fleurit, sa chrysalide nous précipite dans un champ de poésie et de contes pour enfants.

1Q84 ou 1984, Aomamé, un cœur pas si hivernal, invite le lecteur dans les méandres de son esprit, des feintes d’un pic à glace aux détours d’un raisonnement opportun, on inhale la fragrance prometteuse des pages confidentes, le parfum d’une trame envoutante.

Ces mondes captivants se lient par une contingence, des circonstances, et le climat ambiant, insolite qu’apporte cette lecture est rayonnant. Aucune précipitation quant à la naissance de l’histoire, on vogue au gré des lignes, sur un ruisseau paisible dont le clapotis nous narre les délices d’une intrigue insoumise, naviguant à son allure sans que nous y trouvions le temps long.

Si Murakami au gré des critiques de ce livre 1 récolte tantôt la pluie tantôt le beau temps, mon baromètre est au plus haut, je creuse donc le livre 2 en espérant que la météorologie reste au beau fixe.

1Q84 LIVRE 2



S’il y a un voyage que je souhaite prolonger, c’est bien celui du monde imaginaire de Murakami.

Dans ce deuxième livre, je me suis vue en visiteuse, à l’image de l’histoire « la ville des chats » : envoutée par un monde dans un monde, installée en haut d’une tour à guetter les lignes, me pourlécher les babines de ce tête à tête avec cet opus jubilatoire jusqu’à m’y perdre, ensorcelée.

Une ronde de personnages envahissant le contenu d’un livre, sans aucune approximation, c’est d’une plume experte que Murakami érige un univers remarquable.
Une excursion littéraire où souffle un vent d’esprit, une brise d’amour, une bourrasque d’imagination malmenant les âmes pensant apprivoiser la notion du temps.

C’est confirmé, un rendez-vous avec le livre 3 que je ne risque pas d’omettre.

je vais devoir rendre 1Q84 à la bibliothèque, et j'y jette un avant-dernier coup d'oeil.

je suis frappé par les expressions vagues que je trouve par exemple page 100 :

Citation :

"je ne peux pas dire exactement ce sur quoi je me fonde... nous allons être entrainés dans quelque chose, enfin, de pas ordinaire... quelque chose d'un peu étrange, quelque chose qui n'est pas normal... elle voit des choses que nous ne voyons pas ; Elle possède quelque chose, je ne sais pas d'un peu spécial. Quelque chose qui me désoriente... elle a un je-ne-sais-quoi qui me déroute"

il faut dire que je ne suis pas vraiment plongé dans l'histoire ; la conversation entre Naomé et le client de l'hôtel sur la taille présumée de son zizi ne m'inspire pas.

je vais donc rendre le livre, je ferai le bonheur d'autres lecteurs

je lirai avec plus d'intérêt ce que tu dis, car manifestement, je passe à côté du livre. Bonne lecture à toi !

Je crois surtout que c'est un genre ou nous sommes envoutés dès la première page ou pas ^^

En ce qui me concerne , je n'ai trouvé aucune longueur , ce fut un régal jusqu'à la dernière page.

2 opus dévorés sans modération aucune , vivement la suite...

Pareil que Quetshup, même si j'emets quelques reserves sur le tome 1 avec des longueurs au début mais cela reste du grand Murakami.

Je veux la suite!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Quetschup a écrit:

Je crois surtout que c'est un genre ou nous sommes envoutés dès la première page ou pas ^^

l'histoire dans un premier temps évidemment mais je suis très intrigué (et c'est pour ça que je le lis) par cet aspect de 1Q84. il semble qu'il n'y ait pas de demi mesure. on aime ou on n'aime pas. mieux, on déteste ou on adore.

1Q84 est d'une maitrise parfaite , autant dans la création de ce monde 1Q84 , que par son aspect philosophique . Je crois qu'en effet Besta on lit ce livre avec une pensée spéculative ou bien on décroche rapidement, je ne pense pas qu'il y ait de demi mesure.

une question me taraude. bon c'est peut être un peu tôt pour la poser (j'en suis à un peu plus de 200 pages) et laissez moi dans le doute si je dois comprendre par la suite.
comment Aomamé qui se retrouve dans 1Q84 peut elle vivre les mêmes choses que dans 1984? elle a son chez elle, la même personne à tuer... alors qu'elle est censé être dans un autre monde?
ça n'est pas impossible que ça soit moi qui n'ai rien compris hein...

Tout simplement parce que ce ne sont pas des mondes parallèles Besta ^^

ok, donc je pense que la suite m'éclairera alors.

Bonjour,

Je viens de finir de lire 1Q84. J'ai bien aimé. De cet auteur, je ne connaissais que "Kafka sur le rivage" mais j'y retrouve bien son style. Malgré une écriture simple et épurée, je trouve que Haruki Murakami parvient remarquablement bien à créer une ambiance spéciale teintée d'onirisme. Il crée un monde enchanté pour des personnage désenchantés. Des tas de petits détails au charme poétique, comme par exemple un ciel avec deux lunes, un chien qui mange des épinards, ou une vieille dame riche qui élève des papillons dans une serre, se mèlent parfaitement à la violence sournoise et silencieuse de l'emprise sectaire, un des thèmes principaux du roman. Les personnages sont hors du commun mais Murakami ne tombe pas dans la caricature et on peut s'y retrouver dans chacun d'eux. Au fil de la lecture les personnages deviennent attachants avec leur solitude et leurs blessures qui se lisent sur leur visage impassible. Dans le premier tome, on ne comprend pas tout, notamment en ce qui concerne les touches de fantastique que l'auteur y a semé ça et là mais on a envie de connaître la suite. Je suis pressée de lire le tome 2.

Bonjour à tous!

Féru de culture japonaise (j'ai vécu quelques mois au Japon), je n'ai pourtant découvert Murakami qu'avec 1Q84. Je suis en cours de lecture du second tome.

J'aime beaucoup, je retrouve ce qui caractérise beaucoup les arts japonais : un côté contemplatif qui parfois prend le pas sur l'histoire proprement dite. Cet aspect est souvent sublimé dans les films d'animations japonais, telles que "Le Voyage de Chihiro" ou le sublime (et peu connu) "La Tour au Delà des Nuages".

Pour extrapoler, nous pouvons même dire que cette idée de contemplation par le "vide" est présente dans de nombreux aspects de la vie japonaise. Qui est allé au Japon visiter des temples se rend compte que le vide est présent pour aider à la méditation. Les jardins de sables striés, par exemple, typiquement nippons, sont du même ordre : l'épuration est un choix.

Fin de l'extrapolation !

Retournons à 1Q84. L'idée d'opposition entre Tengo et Aomamé, la finesse de leurs relations, le glissement entre les deux mondes...(je n'en dis pas plus, promis! ). Tout cela me plait énormément !

Toutefois, je dois admettre que je suis un peu déçu de la traduction. Pour parler (plus ou moins) japonais, je sais à quel point cette langue est difficile à retranscrire, comme chaque kanji (symbole de l'écriture japonaise) est porteur de symbolisme, et comme chaque phrase est (elle aussi) épurée, ne laissant que l'essentiel. Néanmoins, comme la principale force de l'écriture nippone réside dans ces descriptions, dans cette contemplation, on ne ressent pas cette finesse dans la version française...cette oeuvre, puissamment sensible, n'est pas au mieux portée dans notre langue.

J'ai déjà pu ressentir cela dans d'autres romans japonais traduits en français... c'est pour cela que j'ai paradoxalement plus de plaisir à lire des bandes dessinées japonaises, notamment celles de Taniguchi ("Quartier Lointain", fantastique), puisque cette finesse là passe par les images plus que par les mots, et les images n'ont pas à être traduites!

Que pensez vous de cela?

A bientôt!

Amanalat
PS : férus de littérature? N'hésitez pas à visiter mon blog : http://amanalat.wordpress.com/ !

je suis en manque de polar mais je me sens obligé d'enchainer le tome 2. trop de questions restent en suspens.
j'ai aimé le tome 1 et j'ai lu un peu partout que le 2 était mieux. ça promet !
je donnerai mes impressions à la fin du 2.

quelle classe!
je ne suis pas de ceux qui aiment lire des suites. bin je croyais finalement... le Tome 3 qui est disponible aujourd'hui sera ce soir chez moi!je trouve le temps long de ne pas pouvoir le commencer dans la seconde.
je ne vais pas refaire l'histoire qui a été assez expliquée plus haut, juste donner mon sentiment.

j'ai été accroché par cette histoire qui flirt entre la poésie et la SF. des longueurs, quelles longueurs? Murakami à un talent certain pour nous faire entrer autant dans l'histoire que dans les personnages. ce qui m'a rebuté chez certains auteurs, m'a scotché et impressionné chez lui. au dela d'être nécessaire dans sa façon d'écrire, son goût du détail est captivant et jamais lourd à digérer.
j'ai aussi été impressionné par cette façon si poétique d'écrire tout en sachant donner beaucoup d'intensité à l'histoire. pas de temps mort, il se passe toujours quelque chose et je n'ai pas souvenirs de m'être ennuyé du 1er chapitre du T1 au dernier du T2.
je pensais bien que l'histoire allait me plaire mais pas une seconde j'aurais pu me douter être envoûté comme je le suis.
c'est pour moi une sacrée découverte aussi bien le livre que l'auteur et je pense, non je suis sûr que je vais continuer sur les oeuvres de Murakami.

je fais l'éloge de 1Q84 comme vous pouvez le lire mais bien sûr cet avis qui est celui d'un non initié n'appartient qu'à moi.

Le tome 3 est sorti le 1er mars (source la fnac) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je vais l'acheter dès lundi.