Carlos Salem - [Argentine]

pour Natalia

merci Nalalia au grand coeur, j'apprécie beaucoup ton aide, mes les livres à télecharger sont des livres, très bons, mais il faut parler de 50 années auparavant.
Nous vivons une situation politique très mouvementée, avec cette inderdiction d'importation, beaucoup d'entreprises doivent fermer leurs portes, et congédier les employés. n'importe j'ai beacoup de livres que des amis m'ont apporté de France, mais pas ceux qu'on demande au forum.Je me contente des résumés, avec ça je sais de quoi il s'agit. Ma nièce m'a apporté "Corps Etrangers" de Cinthia Oxick, un jour il servira

pardon où est le commentaire de Quetchup sur le "baiser de la pieuvre"'

pour rotko : cher ami, j'ai le livre de Salem en Espagnol "camino de ida" je suppose que c¡est Aller Simple. nous le lirons en janvier?

Aller simple

oui, l'ombre de carlos Gardel plane sur ce livre, qu'il s'agisse d'un épisode de sa vie, ou d'une usurpation d'identité d'un personnage mythomane et fabulateur, escroc patenté.

On suit Octavio, veuf d'une femme autoritaire - qu'il a peut-être tuée, et dont il doit se débarrasser du corps dans un hôtel de Marrakech. Ses rencontres l'entraînent dans des aventures mouvementées où il est poursuivi par des malfrats. J'ai lu la première partie, c'est vif, leste, et un tantinet coquin.

"Corps Etrangers" de Cynthia Ozick, ce sera pour plus tard, on se mettra d'accord, je l'aurai.

J'ai lu ce livre désopilant et très bien construit, mais il ne m'en reste qu'un faible
souvenir; Le relire serait un plaisir pour moi.

A mon avis, c'est un bon choix de polar, et j'espère que nous aurons des lecteurs avec qui échanger.

beaucoup de références au tango, c'est si évident que le traducteur ne traduit rien, on comprend au pif



beaucoup de citations de Volver, et des allusions à la cumparsita (tango uruguayen-argentin).

Je reste roi d'Espagne - Carlos Salem

Carlos Salem est un auteur déjeanté. Inutile donc de chercher une quelconque logique à son délire. Encore que ... n'y-a-t-il pas plus logique qu'un fou dans sa folie ?

Analysons alors le manuscrit. Où l'on voit un détective privé mélancolique (Carlos Salem ?) rechercher le roi d'Espagne, Juan Carlos, qui a disparu avant les fêtes de Noël en laissant ce laconique message : "Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël "

Avouons tout de suite, sans trop nuire au récit, que le détective trouve rapidement le roi. S'ensuit alors un road movie décalé dans une Espagne paysanne, une Espagne pauvre, voire arriérée, une Espagne rêvée. Bien des trouvailles narratives et des perles émaillent ce récit telle cette rencontre avec un chef d'orchestre qui a égaré la symphonie qui guérit de tous les maux. Pousuivis par des gangsters, le roi et le détective vont de rencontres improbables en rencontres absurdes.

Loufoque et irrévérencieux mais aussi intelligent qu'impertinent, Carlos Salem prend bien des chemins de traverses pour désacraliser non pas tant la royauté que l'Espagne telle qu'on peut la voir ou telle qu'elle croit se voir. Et c'est là où l'on retrouve la logique du fou ... logique qu'on reperd vite car Carlos Salem aime à se réfugier dans l'onirisme plutôt que dans la pure négation d'un monde trop dur. Les gangsters sont présents pour que vive le polar mais l'on est bien là face à un ovni littéraire, niché entre le polar surréaliste, le conte philosophique et l'histoire d'amitié sous le regard lucide mais pourtant foncièrement optimiste de Salem.

Et je garderai en mémoire cette image de Juan Carlos, marchant dans la rue une perruque sur la tête et un flingue en main. Il fallait oser pour un auteur vivant en Espagne !

on ne va pas lui couper la tête, heing ?

pas le roi ! l'auteur du bouquin !

On trouvera beaucoup de ressemblances entre 'je reste roi d'Espagne" et aller simple ; ainsi le road movie, les poursuivants acharnés, les artistes obsessionnels (le chef d'orchestre/ le réalisateur de film sans pellicule), les incidents loufoques etc.

Ce que tu dis, Alessandro, sur la logique est aussi exact dans aller simple : je ne prends qu' un exemple : le bruit singulier dans la voiture trouvera par la suite sa signification, de même que les bricolages au fil de fer.

Carlos Salem est donc un auteur à lire, et ses délires nous amusent.

Aller simple : nous y reviendrons en détail.

Ton billet, Alessandro invite aussi à aller voir du côté de l'Espagne et de son Roi

La réussite des auteurs Argentins en France et ailleurs.
Eduardo Berti, Laura Alcoba, Castagnet et aujourd’hui un Carlos Salem qui fera couler beaucoup d’encre.

Je m’en réjouis, bonheur et admiration. C’est le moment que l’on connaisse la nouvelle génération d’écrivains talentueux.

Si l’on ferme les yeux sur quelques scènes un peu pornographiques, c’est habituel de nos jours, Mauriac n’aurait pas écrit de cette façon, mais j’avoue que le livre est prenant du début à la fin.
Pas de la grande littérature, c’est vrai, mais combien à s’amuser.

Quelle histoire rocambolesque a réalisé Salem .

Difficile à raconter. Le vocabulaire est tout à fait comme on le parle à Buenos Aires, il regorge d’expressions populaires et que dire des héros, l’Espagnol Octavio qui pour son grand plaisir devient veuf en Marrakech, et libéré commence à jouir de sa liberté, et devient l’homme qu’il n’a pas été depuis vingt ans.

Cette satisfaction sera éphémère, il devra fuir toujours en avant.

L’autre personnage Soldati, l’Argentin fabulateur, escroc, ex Montonero exilé dans le monde .rescapé de la dictature,mais avec tous les défauts et les qualités de l’Argentin égocentrique et en même temps prêt à donner un coup de. main, una gauchada comme on dit chez nous( puisque le gaucho est le symbole de l’identité nationale).

Un homme d’affaires ce Soldati, capable de vendre des glaces dans le désert Marocain et d’autres idées pareilles.
Entre les deux se
tisse une histoire incroyable de péripéties et de fuites toujours en avant. Un Carlos Gardel ressuscité qui vient pour tuer un Julio Iglesias qui a osé chanter des tangos Argentins.
Il y a des allers-retours, 1935 Medellin l’accident d’avion dans lequel Gardel est mort ; l’ombre d’une jeune Evita qui n’a pas même un miroir où se regarder, mais elle sait qu’elle en aura plus tard. Autre figure qui hante le livre est le Ché Guevara, rien qu’un instant, mais les deux donnent une certaine nostalgie au roman.

Tous les chapitres, qui sont courts commencent par des strophes de tango célèbres, chantés par Gardel , je les connais tous, ils tournent dans ma tête, je ne sais comment cela est traduit en Français, chapeau pour le traducteur, c’est génial, je suis ravie sincèrement : des réflexions de l’Argentin du genre de si hay miseria que no se note ce qui veut dire s’il y a misère que ça ne se voit pas ; On attribue cette phrase à Borges.

Je ne sais pas si le classer comme polar noir ou roman d’aventure, car il y en a et combien d’humour, de portraits et caractères de personnages secondaires qui fourmillent dans le livre, inoubliables.

Le Bolivien mafieux qui cherche un agenda mystérieux, le dit Mowles, célèbre philosophe et écrivain,qui n’a jamais rien écrit et q’une cohue d’admirateurs se tient à la porte assoiffés d’un mot, d’un geste pour la postérité et notrue Octavio qui va recevoir le chat de ce Mowles, ce chat qui s’appelle Jorge Luis, une allusion à Borges peut être ?

On ne peut rien ajouter, c’est formidable plein d’humour, d’intelligence, un livre à recommander qu’on ne peut pas quitter , qui nous donne envie de lire d’autres de cet auteur, Argentin et bravo Salem. !!!

Bonsoir ma Lointaine, comment vas-tu ?
Rotko nous a donné de tes nouvelles et je ne t'ai pas écrit depuis, pensant que tu avais du mal à lire. Tu vas mieux ?
Ton post précédent est plein d'enthousiasme et ça fait plaisir ! j'essaierai de trouver le bouquin de Carlos Salem pour en parler avec toi. + bises de Minie

pour Ysandre, oui j'ai beaucoup aimé ce livre; j'avais ce résumé avant d'être attaquée par un mauvais oeil( le gauche contre le droit) j'espère récupérer les deux dans quelques jours. que c'est triste sans lire.

Beau compte rendu de ce livre, Amadak.

tu insistes bien sur les expressions courantes recyclées dans le livre, ainsi que sur les citations de célèbres tangos, ce que l'on nepeut que subodorer à lalecture en français. Ton post est donc essentiel pour bien connaître ce roman.

je pourrai avoir ce roman


où les aventures ont l'air assez farfelues. Je posterai bientôt sur aller simple, titre sur lequel je partage totalement ton avis.

Citation :

j'avais ce résumé avant d'être attaquée par un mauvais oeil( le gauche contre le droit)

mais qui "t'a jeté" le mauvais oeil ?! je t'envois mes bonnes ondes pour conjurer le sort !!!!!

pour Ysandre, merci de tes bonnes ondes, mais je ne crois pas à ça!!
Le mauvais oeil est de mon exclusive propièté, je me l'envoie moi-même, quand j'ai un grave problème,de la sorte : il fait chaud, je n'ai pas Internet etc...

Aller simple est un road movie étourdissant qui va du Maroc - Attention à ne pas tromper de versant de l’Atlas ! , à l’Espagne, en brûlant les étapes et les hôtels, sur un itinéraire rythmé par les matchs de foot, les interprétations de tango, et le sifflement des balles.

Ajoutez-y le ronflement des voitures, le crissement des pneus dans le sable du Sahara, les bruits inquiétants d’un moteur, les clameurs vengeresses des poursuivants, et les cris jouissifs de toutes les femmes qui s’appellent Ingrid.

A vrai dire, Octavio rattrape le temps perdu auprès d’une femme acariâtre, peu portée sur les câlineries, pour trouver dans ses aventures trépidantes des compagnons ideaux, en un mot　«de joyeuses crapules».

Ensemble ils tournent à vive allure «le film que chacun porte en soi», sous le patronage de Carlos Gardel, d’Éva Duarte, tout sauf Julio Iglésias qui, pour ses interprétations pourries du tango, mérite la mort.

Un certain Mowles (s’agirait-il de Paul Bowles ?) figure au nombre des faussaires, si nombreux dans ce récit où abondent les faux cinéastes, les prétendus espions, les sosies de chanteurs, où la fausse monnaie chasse la bonne, où les morts sont encore vivants, les trafics, bien réels mais comme marchés de dupes.

Chacun a son plan foireux dont il ne dévoile qu’une petite partie, si bien que l’imprévu surgit au tournant, et qu’à jouer "à qui perd gagne", on se retrouve parfois gagnant,

Comme le lecteur qui s’amuse bien dans cette sacrée balade

Assassination tango !

Je me suis vraiment amusée avec le livre, je suppose qu'en espagnol il est plus prenant, puisque les chapitres commençant par des stophes de Tango, tous de Gardel, sont en rapport avec cette histoire rocambolesque:
J'ai vu deux pages de "nager sans se mouiller" en Espagnol "matar y guardar la ropa"c'est à se tordre de rire!! Et je ne le trouve pas dans aucune librairie de Bs As.
Un M. qui m'avait trouvé le précédent est la recherche, Ojalá: dieu le veuille qu'il le trouve.
De Eduardo Berti, il y a "el pais imaginado" en français "le pays imaginé? mais je ne peux pas acheter tous les livres
Ce n'est pas Balzac, Hugo, Zola etc.. mais un moment pour rire, bien que j'aime pleurer ( sur livres)

Nager sans se mouiller Actes Noirs/Actes Sud

1/2

Sans rentrer dans les détails, disons que Nager sans se mouiller se présente comme un bon polar de divertissement : le narrateur, un homme insignifiant, vous colle deux balles dans le front à l’improviste. A chacun sa façon d’ offrir du feu !

Tueur à gages, sans doute, mais dépendant d’ordres de mission qui perturbent ses vacances familiales !

Le voilà dans un camping naturiste avec ses deux enfants : ils veulent à tout prix lui trouver une copine…Le voilà dans des situations gênantes : de vilaines coïncidences personnelles se mettent en
travers de ses obligations professionnelles, rencontres de son ex, d’un vieil ami, d’un juge, d’une animatrice du camp etc.

Tempête sous un crâne : comment cacher un flingue quand on est dans le simple appareil, comment cacher son émoi sans sa serviette de bain… l’immersion est difficile…

il faut absolument que je trouve ce livre puisqu'il n'est pas à ma médiathèque ! il y a de moins en moins de petites librairies, bien obligé de se rabattre sur les grandes surfaces ! ça m'énerve, mais ça m'énerve !!!

Citation :

Ce n'est pas Balzac, Hugo, Zola etc.. mais un moment pour rire, bien que j'aime pleurer ( sur livres)

coucou ma Lointaine je suis comme toi, je voudrais trouver des livres drôles, j'en ai un peu marre de lire des choses qui font pleurer, qui ne nous sortent pas de la morosité ambiante, qui nous replonge dans la misère du monde alors qu'elle est à notre porte et que nous pouvons la constater tous les jours en sortant de notre maison. Je me sens trop mal en ce moment pour entrer dans le mal être d'un écrivain. Je vais lire Spirou, Titeuf, ou un roman à l'eau de rose si je ne trouve pas Carlos Salem !
Bonne journée Luba

Moi aussi, je vais me mettre à chercher ce roman, qui m'a l'air décidément très drôle

Nager sans se mouiller,
Merveilleusement bien écrit, l’auteur
sait raconter une histoire inimaginable avec un talent qui nous séduit des les premières pages. Après se tisse une trame abracadabrante qui nous tient sans pouvoir quitter le livre pas même un instant. Salem est incontestablement un provocateur, il ose choisir les sujets les plus audacieux, les plus noirs et en même temps enrichis d’humanité.
Un tueur serial à gages qui fait son métier avec l’espoir de devenir le Nº3 de l’entreprise mafieuse et dévoué père de famille à la fois, n’est-ce pas une combinaison à susciter notre sympathie pour le héros.
Récemment divorcé, chargé de ses enfants, son ex femme avec un autre homme on lui commande d`exterminer une nouvelle victime dans un camping nudiste, et c’est pourquoi le titre « Nager sans se mouiller » meilleur qu’en Espagnol »( matar y guardar la ropa) traduction « tuer et cacher l’ habit » Durant son travail dans la fabrique de papier hygiénique et autres outils similaires, il a connu d’importants personnages, qui par hasard il trouvera au camping nudiste.
C’est parmi ceux-là, amis, clients que se trouve celui qu’il doit abattre mais Nº Trois ne le lui a pas dit lequel, il doit attendre les ordres.
à suivre

On n'en dira pas trop sur le jeu de cache-cache auquel salem nous convie, sinon quelques impressions pour que les lecteurs futurs -que nous souhaitons nombreux, sachent à quoi s'attendre

Salem est un provocateur effronté, il risque de nommer des personnages que nous connaissons, le juge qu’il admire, le plus incorruptible d’Espagne, il lui change un peu le non, il existe et se trouve aujourd’hui en Argentine !
Dans « Je reste Roi d’Espagne » il ose prendre Sa Majesté Juan Carlos de Borbon comme héros du livre, et on dit que le Roi s’est amusé en le lisant.
D’ailleurs les scènes de sexe sont un peu trop exagérées et inutiles car l’histoire est suffisamment prenante et n’en a pas besoin.
Les coïncidences dans ce camping nudiste, succèdent l’une après l’autre : Il retrouve son ancien ami Tony, a qui pour le protéger, ça faisait longtemps, par malchance il avait laissé avec un oeil et une jambe de moins.
Tony est devenu milliardaire grâce à une invention très utile. Le talent de Salem rend l’invraisemblable en crédible.
Dans ce Camping il trouve aussi le célèbre écrivain de polars Italien Andrea Camilleri qui lui donne de bienveillants conseils sur littérature noire.
En attendant les ordres de Nº 2, qui sera la cible maintenant, son Ex femme, Tony, lui-même peut-être ? Juanito Perez Perez, est désorienté : le contact avec ses enfants lui donne envie de quitter ce métier ; un coup de foudre envers une serveuse du Bar accroît aussi sa nostalgie d’une vie meilleure ; Il regrette les conseils de Nº3 : » si tu penses que la victime est un homme, un père, un époux, tu va échouer, les balles le savent et tu faibliras »
Le premier chapitre le style de Salem se montre déjà. Phrases courtes, tranchantes. Pas un mot de plus et ça suffit a couper l’haleine.
Rien que ses deux ou trois pages sont une incitation à suivre la lecture ; Pas la grande littérature bien sûr, mais comme le dit Ysandre plus haut, un moment de répit dans notre vie quotidienne pleine de soucis souvent.
Pour ceux qui n’ont pas le livre je conseille de le chercher, moi j’ai fait un voyage en train pour me le procurer (je ne regrette pas)
Rotko qui a le livre peut continuer, des surprises attendent encore.