expressions insolites

« Tomber dans les pommes » ? sens , origine ?

j'ai cherché l'origine de l'expression qui est celle-ci:

s'évanouîr, tomber en pâmoison..

L'apparition de cette expression est confirmée en 1889, mais l'origine réelle en est inconnue.

Certains ont supposé que les 'pommes' étaient une déformation de pâmes (tomber en pâmoison, s'évanouir), mais ce terme n'a plus du tout été employé depuis le XVe siècle et il est donc extrêmement peu plausible qu'une déformation verbale ait pu avoir lieu au XIXe siècle.

L'origine la plus probable, viendrait d'une locution que George Sand emploie dans une lettre à Madame Dupin, dans laquelle elle écrit "être dans les pommes cuites" pour dire qu'elle est dans un état de fatigue avancée, à rapprocher de l'expression être cuit.
Cette locution, peut être influencée par l'ancien se pâmer, aurait donné l'expression actuelle.



Est-ce aussi les pommes cuites qui dégagent l'odeur de l'alcool, l'on peut etre abbatu de pommes cuites comme crues au spectalce, puis tomber dans la compote ..

à toi, Soussou, de soumettre une nouvelle "expression insolite".

"Faire passer le chameau par le chas de l'aiguille." sens et origine.

C'est une expression tirée des evangiles : il est plus difficile à un riche d'entrer dans le royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille.

je cite de mémoire, c'est donc approximatif. On comprend bien la présence du chameau (en fait un dromadaire) mais moins bien le chas d'une aiguille dans cette histoire.

Rabelais, je ne sais où, parle du cul de l'aiguille, et en deduit que les bonnes lingères savent travailler du cul....

"ne pas être dans son assiette" : sens et origine

"l'assiette" est utilisée en cavalerie pour dire que l'on se tient bien sur le cheval, que l'on a une bonne' assiette. Il me semble mais je vais vérifier. Donc ne pas être dans son assiette pourrait dire que l'on ne se tient pas bien sur son cheval ?

Tu n'es pas très loin Ysandre, car l'assiette désigne bien une disposition, et là se serait à la fois physique ou mentale. Donc quand on dit qu'on n'est pas dans son assiette, cela veut dire qu'on n'est pas bien, en tout cas pas comme d'habitude que cela soit physiquement et/ou mentalement.

Bon, alors comme je me sens bien, je vais prendre une assiette et m'assoir dedans pour voir si je m'y sens à l'aise

j'ai pris une assiette plate

ça va, je m'y sens bien et je ne l'ai pas cassée !

" Mettre la puce à l'oreille " ?????

xvii siècle, je crois ? une femme se mettait un point à l'oreille en guise de bijou, comme la "mouche" en feutre collée sur la joue ou au coin des lèvres.
J'ai fait mettre une puce à mon petit chien, mais pas à son oreille ! à la place du tatouage.
Avoir la puce à l'oreille c'est se douter, se méfier de qq chose.
Bonne journée Exagone

Hexagone a écrit:

" Mettre la puce à l'oreille " ?????

Voici ce que me dit mon ami Google :

Cette expression a changé de sens au cours des siècles.
Elle est attestée pour la première fois au XIIIe, sous la forme mettre la puche en l'oreille, à une époque où les petits parasites pullulaient, quel que soit le niveau social de leur hôte, et où les tourments qu'ils provoquaient occupaient les esprits et les mains (pour des séances de grattage où il n'y avait rien à gagner).
Bizarrement, elle signifiait alors "provoquer ou avoir un désir amoureux", sens que Jean de la Fontaine utilisait encore dans ses Contes :

« Fille qui pense à son amant absent
Toute la nuit, dit-on, à la puce à l'oreille »

Au XVIIe siècle, l'expression se transforme, le "à" remplace le "en" et, surtout, le sens devient "être inquiet, agité", comme pour quelqu'un qui aurait senti une puce venir se loger dans son conduit auditif et qui en craindrait les conséquences démangeatoires.

Parallèlement, dès le XIVe siècle, on évoquait déjà les oreilles qui sifflaient ou démangeaient lorsque quelqu'un était supposé parler de vous.

C'est probablement l'association de ces bizarres démangeaisons (méfiez-vous, quelqu'un dit du mal de vous !) et de l'inquiétude de quelqu'un ayant la puce à l'oreille qui a donné le sens moderne de cette expression.


Intéressant ce fil étymologique !

C'est vrai, c'est intéressant !

Maintenant que j'ai la puce à l'oreille, qu'est-ce donc :

Tiré par les cheveux ?

Se dit d'un argument, d'un raisonnement peu naturel, forcé. L'emploi actif : tirer quelque chose par les cheveux "alléguer quelque chose de forcé" est vieilli (il apparaît en 1636).
On trouve en moyen français "tirer les cheveux" (par exemple : aux fables poétiques, Cholières, 1575) c'est-à-dire "les amener à soi". (dictionnaire d'Expressions et locutions, rédigé par Alain Rey et Sophie Chantreau, Les Usuels, Ed Le Robert)

Spoiler:

Tu triches ! moi je ne suis pas allée dans google, et je suis remontée au XVIIème siècle ou je mentionne "la mouche" au coin des lèvres pour attirer les baisers et à l'oreille en guide de bijou. J'adore "la petite histoire", les bouquins historiques, j'ai lu l'énorme pavé qu'est la biographie d'Ambroise Paré, de Louis le quatorzième et surtout celle de mon roi préféré : le très rigolot Henri IV.

Bonjour Rosie et Constance, vous allez bien ?

d'où vient l'expression "un boute-en-train" ?

je me lance sans filet

boute du verbe bouter qui signifie pousser. Jeanne d'arc a bouté les Anglais hors de France.

en train, pour entrain en un seul mot, contrairement a ce qu'ecrit regulièrement Moon pour être en train de faire quelque chose, et qui s'ecrit en 2 mots.

le boute en train, met de l'entrain au sens de l'ambiance.

le boute-en-train c'est aussi le cheval allumeur qui excite la jument qu'un autre étalon va saillir.

vous pouvez me corriger, je lance ces explications au pif.

Pour des explications au pif, je trouve qu'elles sont très justes. D'ailleurs, je suis même contente que tu n'aies pas oublié de soulever cette explication qui est un terme de haras : le boute-en-train c'est aussi le cheval allumeur qui excite la jument qu'un autre étalon va saillir. (Car nous avons tendance à ne pas le savoir ou l'oublier). Mais c'est la base de l'origine de cette expression.
Oui, un boute-en-train c'est quelqu'un d'agréable, de joyeux, d'enjoué.
Et au pluriel on écrit des boute-en-train :p

Allez une autre :

Pas piqué des vers ou des hannetons

Lysandre a écrit:

Tu triches ! moi je ne suis pas allée dans google, et je suis remontée au XVIIème siècle ou je mentionne "la mouche" au coin des lèvres pour attirer les baisers et à l'oreille en guide de bijou. J'adore "la petite histoire", les bouquins historiques, j'ai lu l'énorme pavé qu'est la biographie d'Ambroise Paré, de Louis le quatorzième et surtout celle de mon roi préféré : le très rigolot Henri IV.

Bonjour Lymurien ...


Je n'ai pas dû comprendre le but de ce fil car, à moins de posséder la science infuse et le savoir universel réunis, ce que nul ne détient, j'imagine mal comment nous pourrions obtenir l'origine exacte des expressions sans aller sur Google ou, comme je l'ai fait, se plonger dans le dico auquel j'ai fait référence ...

Mais si Constance, dans les livres sur la petite histoire, que j'ai pu lire, ce genre d'expressions foisonne. Comme j'adore le vieux français, je lisais avec mon dico près de moi, sinon.... même la syntaxe de la phrase n'éclairait pas suffisamment parfois.
Quand à la science infuse et le savoir universel réunis, que nenni ! je n'ai point celà dans ma tite tête !
Et puis nous ne donnons peut être pas la totalité des explications nécessaires, n'ayant pas vécu ces époques-là !

Bravo Rotko !