Gustave Flaubert

On débouche facilement sur un fourre-tout. Si c'est bien fait, ça peut jouer le rôle d'un index pour l'oeuvre.

le manuscrit de Madame Bovary

Le magazine américain Playboy propose dans son numéro de septembre les extraits d'une nouvelle traduction de Madame Bovary. Le chapitre choisi est celui où lequel Emma se donne à son amant Rodolphe, "La baisade dans les bois" .

Dans sa nouvelle traduction, qui sort aux Etats-Unis le 23 septembre chez Penguin Classics, Lydia Davis, Lydia Davis, spécialiste de Proust, Foucault et Leiris, s'est efforcée de rester fidèle à l'original tout en évitant les tournures lourdes de certaines adaptations antérieures.

Une bonne occasion de montrer aux élèves le magazine et en quoi le roman reste actuel ?

Le regard de Flaubert et son analyse pertinente.

Une lettre de Flaubert à George Sand

Citation :

Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols.

Et j'ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre. C'est la haine qu'on porte au Bédouin, à l'Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

G. Flaubert, lettre à G. Sand, 12 juin 1867 (Correspondance, éd. de la Pléiade tome 5, pp. 653-654)

Citation :

« Chaque fois que je rouvre Stendhal, je trépigne de plaisir, je souris amusement, j’ai envie de l’embrasser.

Chaque fois que je rouvre Flaubert, l’épais bitume de son nihilisme me tombe sur les épaules. Sa grande probité, bien sûr. Oui, oui. »

Charles Dantzig in Pourquoi lire ?


je suis d'accord.

"Epais bitume de son nihilisme".

Bien dit, voilà pourquoi j'aime Flaubert, plus que Stendhal... Comme quoi les mêmes causes peuvent produire des effets différents. Et dire que nous sommes faits du même "bois".

Bien parlé ignatius! Je pense la même chose.

Quand j'ouvre Flaubert, je m'attends à chaque fois à quelque chose de quasi parfait. Nihiliste, certes, mais qu'est-ce que c'est bon quand c'est Flaubert!

Prince d'Aquitaine a écrit:

Bien parlé ignatius! Je pense la même chose.

Quand j'ouvre Flaubert, je m'attends à chaque fois à quelque chose de quasi parfait. Nihiliste, certes, mais qu'est-ce que c'est bon quand c'est Flaubert!

En même temps de la part d'un fan de Bergman, je ne suis pas surpris!

Oui j'aime cette espèce de perfection dont tu parles chez Flaubert, alors que Stendhal est un excellent romancier. Mais je dois dire que le roman, en lui-même, n'est pas un objet littéraire qui me passionne, il faut qu'il y ait "plus". J'aime l'écriture. Longtemps je considérais la poésie comme l'absolue quintescence de l'écriture, et le roman comme un truc pour passer le temps, cela dit j'en suis revenu, j'étais un peu trop absolutiste et ignorant... rire.

Salammbô, les nus 50 pages chez Drugstore



Salammbô, femme-déesse, n’a décidément pas fini d’inspirer librement Druillet. En 2009, il renoue avec ce personnage pour en peindre 42 portraits, tour à tour sensuels, érotiques, flamboyants et baroques. Salammbô - Les Nus rassemble des reproductions pleine page de ces splendides peintures, chacune mise en scène avec une citation de l’œuvre de Flaubert en exergue

l'Express :

Citation :

L'exotisme et la sensualité qui baignent cet épisode des guerres puniques, Philippe Druillet n'a pas hésité à les transposer dans son "Monde de l'Etoile". Sans craindre de "barbarelliser" les Barbares et, par bonheur, l'ensorcelante poupée promise au sacrifice : Salammbô.

deux textes méconnus !

Gustave Flaubert, alors tout jeune écrivain, nous offre deux magnifiques portraits de femmes qui annoncent déjà l’inoubliable Emma Bovary.
Ces nouvelles sont extraites des Oeuvres de jeunesse (Bibliothèque de la Pléiade).

Je n'en ai jamais entendu parler..ça m'intéresse

Bulma a écrit:

Salambô a, pour moi, le plus bel incipit de la littérature française (avec celui de La Recherche bien sûr... ) : C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. Un rythme ternaire parfait et des noms magnifiques.

Pas si parfait que ça, ce rythme ternaire ^^

Bref, je n'ai toujours pas donné mon avis sur Salammbô ! Il est temps d'y remédier.

Ce que j'ai envie de dire d'emblée, c'est que trop de guerre tue la guerre. Je me suis ennuyée à la lecture de ce livre, et j'en suis désolée. Quitte à lire un livre qui parle de guerre, je préfère largement lire une saga telle que Le Seigneur des anneaux. Et quitte à lire du Flaubert, je préfère largement opter pour Madame Bovary, qui dans mon esprit reste indétrônable. Enfin, quitte à lire un roman du XIXe siècle qui se passe durant l'Antiquité, je préfère clairement choisir Le Roman de la momie de Théophile Gautier - dont je n'ai au final jamais donné mon avis ici, je crois ? Je ne suis pas sérieuse, rhalala. Je pensais, au vu de la quatrième de couverture, qu'il y aurait pas mal d'amour :

Citation :

Après la première guerre punique, Carthage est ruinée et ne peut plus payer ses mercenaires, qui décident de se révolter. Au milieu des désordres et des massacres, Salammbô, la fille du suffète Hamilcar, s'éprend de Mâtho, le chef des rebelles... Entre romantisme et symbolisme, Flaubert fait surgir le mirage d'une cité disparue, d'un Orient barbare et rutilant, qui fascinera des générations de lecteurs.

Eh bien non. L'amour est toujours là, mais tout en étant paradoxalement absent. Et puis, on pourrait davantage dire que c'est Mâtho qui s'éprend de Salammbô, franchement, parce que lui, c'est vraiment le coup de foudre qu'il ressent, alors que elle, elle met du temps à tomber sous le charme ! Non, vraiment, je suis déçue ; on m'en avait dit du bien, mais vraiment bof.

Citation :

C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

- Un rythme ternaire parfait et des noms magnifiques.

- Pas si parfait que ça, ce rythme ternaire

je n'ai jamais compris pourquoi on admirait ce début. Je le trouve pesant, et si on le lit à voix haute, peu musical, notamment dans la syllabe finale. Ajoutez que dit par un bourguignon ce serait ridicule.

je donne un exemple de ce que j'admire :

dont l'ombrage incertain lentement se remue

j'y vois les teintes sombres sous les arbres et ce fremissement progressif des branches sous l'emprise du vent : rien de pesant, c'est musical, discret et suggestif.

Spoiler:

Personnellement, je ne l'admire pas, mais je ne le trouve pas pesant pour autant ^^
D'ailleurs en parlant de ce début, j'ai du en faire une explication récemment. xD

Pour les 190 ans de Flaubert ....

le coït selon Flaubert dans Madame Bovary

« Le drap de sa robe s'accrochait au velours de l'habit. Elle renversa son cou blanc, qui se gonflait d'un soupir ; et, défaillante, tout en pleurs, avec un long frémissement et se cachant la figure, elle s'abandonna.

Les ombres du soir descendaient ; le soleil horizontal, passant entre les branches, lui éblouissait les yeux. Çà et là, tout autour d'elle, dans les feuilles ou par terre, des taches lumineuses tremblaient, comme si des colibris, en volant, eussent éparpillé leurs plumes. Le silence était partout ; quelque chose de doux semblait sortir des arbres ; elle sentait son coeur, dont les battements recommençaient, et le sang circuler dans sa chair comme un fleuve de lait. Alors, elle entendit tout au loin, au-delà du bois, sur les autres collines, un cri vague et prolongé, une voix qui se traînait, et elle l'écoutait silencieusement, se mêlant comme une musique aux dernières vibrations de ses nerfs émus. Rodolphe, le cigare aux dents, raccommodait avec son canif une des deux brides cassées.»

Si vous en connaissez de plus sulfureux, on peut organiser un concours !

Tiens ça me rappelle que j'ai lu Madame Bovary puis quelques jours après Plateforme de Houellebecq : au niveau du coït c'est tout autre chose

MachineAlAver a écrit:

Tiens ça me rappelle que j'ai lu Madame Bovary puis quelques jours après Plateforme de Houellebecq : au niveau du coït c'est tout autre chose

pour te resituer le coït dans son contexte, quelques images de l'université de Caen te seront utiles :

et voila un beau diaporama qui t'evite de relire toute l'oeuvre de Gustave de Croisset

rotko a écrit:

Citation :

C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

- Un rythme ternaire parfait et des noms magnifiques.

- Pas si parfait que ça, ce rythme ternaire

je n'ai jamais compris pourquoi on admirait ce début. Je le trouve pesant, et si on le lit à voix haute, peu musical, notamment dans la syllabe finale. Ajoutez que dit par un bourguignon ce serait ridicule.

je donne un exemple de ce que j'admire :

dont l'ombrage incertain lentement se remue

j'y vois les teintes sombres sous les arbres et ce frémissement progressif des branches sous l'emprise du vent : rien de pesant, c'est musical, discret et suggestif.

Spoiler:

Tout à fait d'accord avec toi.

Mais moi c'est plus grave : je n'ai jamais bien compris non plus pourquoi on admirait Flaubert.

Je viens de finir les Mémoires d'un fou, un Flaubert tout à fait inconnu est venu frapper à ma porte ! Récit pour le moins autobiographique, poignant, intelligent, cynique et touchant. Du Flaubert comme je ne le connaissais pas, du Flaubert dont je raffole !

J'ai fait une petite fiche sur cette lecture, à lire ici pour ceux que ça intéresse.

Une petite citation :

Citation :

Toi, libre ! Dès ta naissance, tu es soumis à toutes les infirmités paternelles ; tu reçois, avec le jour, la semence de tous tes vices, de ta stupidité même, de tout ce qui te fera juger le monde, toi-même, ce qui t’entoure, d’après ce terme de comparaison, cette mesure que tu as en toi. Tu es né avec un petit esprit étroit, avec des idées faites, ou qu’on te fera, sur le bien et le mal. On te dira qu’on doit aimer son père et le soigner dans sa vieillesse : tu feras l’un et l’autre, et tu n’avais pas besoin qu’on te l’apprît, n’est-ce pas ? cela est une vertu innée comme le besoin de manger ; tandis que, derrière la montagne où tu es né, on enseignera à ton frère à tuer son père devenu vieux, et il le tuera, car cela, pense-t-il, est naturel, et il n’était pas nécessaire qu’on lui apprît. On t’élèvera en te disant qu’il faut se garder d’aimer d’un amour charnel ta sœur ou ta mère, tandis que tu descends, comme tous les hommes, d’un inceste, car le premier homme et la première femme, eux et leurs enfants, étaient frères et sœurs ; tandis que le soleil se couche sur d’autres peuples qui regardent l’inceste comme une vertu et le fratricide comme un devoir. Es-tu déjà libre des principes d’après lesquels tu gouverneras ta conduite ? Est-ce toi qui présides à ton éducation ? Est-ce toi qui as voulu naître avec un caractère heureux ou triste, phtisique ou robuste, doux ou méchant, moral ou vicieux ?

Flaubert, le culte mélancolique du Beau
Jacques Franck



Des flamboiements de “Salammbô” au vérisme de “Madame Bovary”. Michel Winock le campe en historien dans les mutations de son siècle.
Gustave Flaubert appartient, comme Baudelaire, à la première génération de l’époque moderne, celle de 1848. Celle qui vit la fin définitive de la société d’ordres (noblesse, clergé, tiers état) remplacée par la société de classes (les riches, les classes moyennes, les misérables), la révolution industrielle, la naissance du prolétariat et les doctrines socialistes, la laïcisation de la société, l’élargissement du droit de vote, l’extension de la scolarisation, les transformations accélérées dans les transports et l’imprimerie

Or, il est peu de dire qu’il a vomi son siècle : "L’avenir est ce qu’il y a de pire, dans le présent"’ (1839) ; "Il faut par tous les moyens faire barre au flot de merde qui nous envahit" (1854) ; "On ne peut rien faire sans tête, et le suffrage universel tel qu’il existe, est plus stupide que le droit divin La masse, le nombre est toujours idiot" (1871).

On comprend que Michel Winock ait été tenté de camper la vie de l’auteur de "Madame Bovary" dans son siècle. En historien, précise-t-il. Pouvait-il en être autrement dans le chef d’un professeur émérite à Sciences Po, qui a consacré un ouvrage aux écrivains engagés du XIXe siècle et à qui l’on doit une "Brève histoire des intellectuels français" ?

Quel portrait nous brosse-t-il de lui ? Celui du "géant" qu’il était pour son temps, 1 mètre 83, contre une moyenne qui tournait autour de 1 mètre 65. D’un jeune homme sportif et d’une beauté de dieu grec, comme disait Maupassant, précocement transformé dans le personnage dont se souvenait Anatole France : "De ma vie, je n’avais vu rien de semblable. Sa taille était haute, ses épaules larges; il était vaste, éclatant et sonore; il portait avec aisance une espèce de caban marron, vrai vêtement de pirate; des braies amples comme une jupe tombait sur ses talons. Chauve et chevelu, le front ridé, l’œil clair, les joues rouges, les moustaches incolores et pendantes, il réalisait tout ce que nous lisons des vieux chefs scandinaves "’.

Ce géant était d’une santé fragile : crises convulsives dans sa jeunesse (épilepsie ?), syphilis à 30 ans, récurrence de grippes, angines, névralgies, furoncles, rhumatismes articulaires. Sa santé y contribua-t-elle ? Il vécut sa vie durant "une union indissoluble avec la mélancolie". Mais en mélancolique masqué. Il se montrait amusant, truculent, farceur avec ses proches, - "plus bouffon que gai".

Une vie monotone de célibataire auprès d’une mère veuve que l’âge renfermait sur elle-même, ajoutait à l’inclination de son caractère. Quand il n’en pouvait plus, il s’échappait à Paris, où il finit par avoir un appartement. Là, il fréquentait des salons, allait au théâtre et parfois au bordel, retrouvait l’amie du moment (il en eut quelques-unes) et surtout ses amis du café Magny : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Renan, Sainte-Beuve et d’autres aujourd’hui moins connus. Là, il se montrait jovial, pétulant, renchérissant dans la gaudriole obscène et les confidences érotiques, - partageant cette "misogynie de caserne" qui dominait dans les réunions entre hommes. Ce grand sentimental retrouvait toutefois une pudeur de jeune fille auprès des dames : la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III, dont il fréquentait le salon, George Sand, à qui le lia une tendre amitié. Sa bonté est attestée par tous.

Héritier de la fortune de son père, chirurgien réputé, patron de l’hôtel-Dieu de Rouen, Flaubert a vécu toute sa vie en rentier. Ce qui ne l’empêcha pas de vivre dans une insurrection permanente contre "les bourgeois" de son temps. Ils incarnaient pour lui la bêtise, l’inculture, le mauvais goût. Seuls les artistes, les écrivains, les amateurs du Beau échappaient à ce stigmate qui frappait moins une classe sociale que le mauvais goût et la vulgarité du plus grand nombre.

Et l’écrivain ? Contre ce mauvais goût, le règne de la bêtise, la religion du profit, l’absurdité de la vie, il se fit du Beau un refuge et un bouclier. Sous son invocation, il créa une œuvre double. Romantique, nourri dès l’enfance de Chateaubriand et Victor Hugo, il libéra dans les fresques flamboyantes et souvent sanglantes de "Salammbô", voire "La Tentation de Saint Antoine", un imaginaire nostalgique d’une Antiquité rêvée et son goût d’une langue rutilante et sonore. Inversement, son souci du vrai le mena aux descriptions réalistes et volontairement "impersonnelles" d’une provinciale frustrée (Emma Bovary) et de la génération désenchantée par la révolution avortée de 1848 ("L’Education sentimentale"). Mais dans un cas comme dans l’autre, son culte du Beau lui fit rechercher sans relâche la perfection des phrases, la justesse des mots, la rigueur dans l’érudition. Les seuls plans et brouillons de "Madame Bovary" comptent quatre mille pages.

Cette exigence perfectionniste fit de Flaubert un écrivain souvent incompris même des plus grands, Paul Claudel, Jean-Paul Sartre Contre le dénigrement de ce dernier, qui n’admettait que la littérature engagée, le Nouveau Roman (Nathalie Sarraute, Robbe-Grillet, Butor, etc.) rétablit son prestige, voyant en lui le fossoyeur du roman réaliste à la Balzac.

Aujourd’hui, il est considéré comme un des grands maîtres du roman français, dont les "héritiers" s’appellent Raymond Queneau, Georges Perec, Roland Barthes et, plus près de nous, Jean-Philippe Toussaint, Pascal Quignard, Jean Echenoz. A l’étranger, la critique a repéré son influence sur Henry James, James Joyce, Ezra Pound, Samuel Beckett, Franz Kafka, Jorge Luis Borges, Italo Calvino. Pas mal pour un écrivain qui professait : "Plus que jamais, je sens le besoin de vivre dans un monde à part, au haut d’une tour d’ivoire, bien au-dessus de la fange où barbote le commun des mortels".

Flaubert Michel Winock Gallimard 540 pp.,

toujours d'actualité hélas !! donc je pense que cette lettre a sa place ici!

oui, tu as raison ; et selon les époques on accuse les nomades (tous dans le même sac) de voler les poulets, les enfants - comme si les enfants n'étaient pas assez nombreux dans les familles...

exact, il y a cette histoire de gamine blonde aux yeux clairs retirée d'une famille de roms soi- disant volée. l'ADN a révélé que sa maman était bulgare, dans son pays et pauvre, Elle avait confié sa fillette a une famille amie... ses frères et sœurs et elle même étaient albinos. Comme quoi le "délit de faciès" reprend ses droits ... quelle saloperie ... elle n'était qu'endormie.

 

Citation :

On prétend que Flaubert, comme Baudelaire, est aujourd'hui admiré dans le monde entier. J'en doute. Aucune femme civilisée ne se comporte plus comme Mme Bovary, et, Dieu merci, le cinéma nous prouve chaque jour l'épanouissement de la sexualité hétérosexuelle et gay Il est possible que ce genre de romantisme attardé ait encore lieu au Qatar, en Iran ou en Arabie saoudite, mais en France, c'est impossible. Ce roman, complètement dépassé, devrait donc disparaître du commerce et des bibliothèques. Il ne peut que déstabiliser des adolescentes ou des adolescents attardés.

M. Flaubert est insinuant, obsédé, toxique et, au fond, très sadique, comme le montrent les incessantes scènes de cruauté qui émaillent son long et fastidieux roman «Salammbô». Un grand film hollywoodien en péplum, avec massacres, soit, c'est du cinéma. Mais un écrivain solitaire, en province, qui se complaît, avec des mots, à décrire des épisodes atroces sacrifices d'enfants brûlés vifs en hommage au dieu Moloch, supplice affreux du guerrier Mâtho), ne doit nous inspirer aucune considération. Les images passent, les mots restent, et peuvent produire des contaminations plus graves. D'ailleurs, «la Tentation de saint Antoine», livre halluciné que Flaubert a poursuivi toute sa vie, dévoile une passion sourdement religieuse.

Disons-le calmement : Baudelaire, Flaubert (et d'autres), sont les produits d'une éducation catholique noire et réactionnaire. Sur ce point précis, ils doivent être lourdement sanctionnés. La morale sociale doit l'emporter sur les prestiges faisandés de la littérature, ses fanfaronnades et ses rodomontades.

 
Sollers fzait à l'écrivain un procès à la Pinard

citation a écrit:

Disons-le calmement : Baudelaire, Flaubert (et d'autres), sont les produits d'une éducation catholique noire et réactionnaire. Sur ce point précis, ils doivent être lourdement sanctionnés. La morale sociale doit l'emporter sur les prestiges faisandés de la littérature, ses fanfaronnades et ses rodomontades.

On continue, ces temps-ci, à nous faire l'apologie d'un écrivain bourgeois et élitiste, même pas vraiment de souche, comme Marcel Proust, lequel admirait, paraît-il, Baudelaire et Flaubert. Toute son oeuvre, quoi qu'on en dise, à cause de son portrait ridicule et sinistre du baron de Charlus, est pourtant foncièrement anti-gay.

j'ai l'impression que Sollers tourne au vieux socialo radoteur, anti çi, anti ça, anti catho réac, prônant la morale "sociale" etc....
Flaubert n'est pas ma tasse de thé, mais quand même !..... et hop ! dans la foulée, Beaudelaire et Proust se font hacher menu ! c'est quoi, ça ! un nouveau St Just du XXIème siècle ? va-t-il prôner des autodafés ? va-t-il nous dicter ce que nous devons lire ou pas ? l'URSS n'existe plus monsieur Sollers !  

t'es tombée dans le panneau...