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Auteur | Message |
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Christian neophyte
Nombre de messages : 5 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/08/2006
| Sujet: Albert Camus Jeu 10 Aoû 2006, 11:56 | |
| J' ai lu deux livres de Camus, la Peste et l' Etranger. Je me suis laissé prendre par l' histoire, j' ai bien ressenti à quel point l' angoisse montait au fil des pages. Une épidémie avec toutes ses victimes. On la croyait éteinte, loin de nous et soudain.... La Peste que d' interrogations ? a la page 42 du livre, il est écrit que les gens continuent à "faire des affaires", préparer des voyages, ils se croyaient libres alors que leurs avenirs s' écroulaient. Aujourd' hui, lorsque j' entends parler de la grippe aviaire ou du sida, je repense à ce "livre". L' Etranger me fait penser à une âme qui souffre. Christian | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 14:01 | |
| A vrai dire, et on n'est pas là pour mentir , je ne me suis jamais senti à l'aise avec l'étranger de Camus. Sans doute suite à une mauvaise lecture initiale, je n'ai pas réussi à entrer dans cette oeuvre. J'ai fait des prières, j'ai appelé Sartre à mon secours - et différents critiques, tous plus savants les uns que les autres, macache bono ! je suis resté sur le seuil avec mes gros sabots. En revanche la Peste reste très actuelle à mes yeux, riche de symboles : on vit souvent à court terme, sans penser qu'un rien pourrait reduire à néant nos projets et notre joie de vivre : un accident, la mort d'un proche, un fléau, un attentat, une guerre... Christian, tu as bien fait d'ouvrir ce fil sur Camus, car on aura plein de textes à se mettre sous la dent, et à "ruminer" - pour ainsi dire | |
| | | bertrand-môgendre pilier
Nombre de messages : 435 Age : 68 Localisation : ici et là Date d'inscription : 30/07/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 16:29 | |
| un ouvrage qui m'a permis de connaître ce personnage, Albert Camus Collection Génies et Réalités, chez Hachette, regroupantles témoignages de personnes l'ayant approché de son vivant, aussi bien dans la vie intime que dans sa vie professionnelle. Gros défaut, il fut édité en 1964. | |
| | | bertrand-môgendre pilier
Nombre de messages : 435 Age : 68 Localisation : ici et là Date d'inscription : 30/07/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 16:30 | |
| de connaitre Camus à travers l'étranger, c'est comme traité de pape du surréalisme le père Breton | |
| | | Domi pilier
Nombre de messages : 32 Age : 62 Localisation : 78 Date d'inscription : 18/05/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 16:33 | |
| - rotko a écrit:
- ...
Christian, tu as bien fait d'ouvrir ce fil sur Camus, car on aura plein de textes à se mettre sous la dent, et à "ruminer" - pour ainsi dire "L'étranger" et "La peste", j'avais bien aimé, mais la lecture date de loin. Je garde un souvenir vivace de la lecture de "l'Etranger". Plus récemment, j'ai lu "la Chute" récit construit chronologiquement. Un homme exilé au Pays-Bas et exerce la profession de "juge-pénitent" (on comprendra pourquoi au fil du récit en rencontre un autre et se découvre de jour en jour. Point central du récit et qui donne le titre : la chute d'une personne dans la Seine. Camus règle aussi quelques comptes envers ses détracteurs et aussi avec Sartre. Lu aussi récemment "Le discours de Suède", deux discours donnés à Stockoml suite à son prix Nobel. On apprend en postface l'origine et le pourquoi de la célèbre phrase qu'il prononça (et qui lui fut reprochée, sortie de son contexte) : "entre ma mère et la justice, je choisis ma mère". | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 18:26 | |
| - Domi a écrit:
Lu aussi récemment "Le discours de Suède", deux discours donnés à Stockholm suite à son prix Nobel. On apprend en postface l'origine et le pourquoi de la célèbre phrase qu'il prononça (et qui lui fut reprochée, sortie de son contexte) : "entre ma mère et la justice, je choisis ma mère". Salut Domi ! original ton avatar, on voit que tu nous tiens à l'oeil je connais mal - pas du tout, la position de Camus sur l'Algerie, au moment de la guerre, mais il me semble bien que, contexte ou hors contexte, il n'envisageait pas une independance totale, en tout cas un recours à la violence fût-ce au service d'une cause noble d'intention. Dans les justes, comme dans noces Camus opte résolument contre tout recours à la violence et pour un bonheur individuel : thematique défendue avec vigueur par Rambert dans la peste et approuvée et/ou non condamnée par Rieux. Il est vrai aussi que la position de Rambert évolue... toujours dans une optique pacifiste. - Citation :
- "Il n'y a qu'un seul amour dans ce monde. Etreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer",
Camus prenait à temoin Romeo et Juliette : - Citation :
- "Rien n'invite ici à chérir des amants malheureux. Rien n'est plus vain que de mourir pour un amour. C'est vivre qu'il faudrait. Et [un amant] vivant vaut mieux que Romeo dans la terre et malgré son rosier."
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| | | Domi pilier
Nombre de messages : 32 Age : 62 Localisation : 78 Date d'inscription : 18/05/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 19:12 | |
| - rotko a écrit:
je connais mal - pas du tout, la position de Camus sur l'Algerie, au moment de la guerre, mais il me semble bien que, contexte ou hors contexte, il n'envisageait pas une independance totale, en tout cas un recours à la violence fût-ce au service d'une cause noble d'intention.
moi non plus, je ne connais pas bien. Ce que j'en sais c'est qu'il eut du mal à se positionner entre l'attachement à sa terre et la légitimité des revendications algériennes ; ce qui eut pour conséquence qu'il fut attaqué de part et d'autre. Il prona effectivement la non violence et s'enferma dans le silence sur ce sujet. - Citation :
- Dans les justes, comme dans noces Camus opte résolument contre tout recours à la violence et pour un bonheur individuel : [...]
Faut que je lise "les justes" et "noces" ; pas encore lu. A+ | |
| | | bertrand-môgendre pilier
Nombre de messages : 435 Age : 68 Localisation : ici et là Date d'inscription : 30/07/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 20:13 | |
| demain je vous dit tout ce que je sais sur la période évoquée plus haut. | |
| | | swallow pilier
Nombre de messages : 820 Localisation : Espagne Date d'inscription : 16/03/2006
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Aoû 2006, 21:18 | |
| Tu cites, Rotko une phrase de "NOCES" un petit livre qui m´a toujours accompagnée: "Il n´y a qu´un seul amour dans le monde..." C´est le Camus que je préfère : avide de bonheur, amoureux de la splendeur sensuelle de la mediterranée. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Ven 11 Aoû 2006, 05:31 | |
| - swallow a écrit:
- Tu cites une phrase de "NOCES" un petit livre qui m´a toujours accompagnée:
"Il n´y a qu´un seul amour dans le monde..." C´est le Camus que je préfère : avide de bonheur, amoureux de la splendeur sensuelle de la mediterranée. Je partage ton avis, on en parlera plus en détails quand Domi aura lu noces suivi de l'été Folio n°16. Tout n'est pas si lumineux dans le désert ( in noces) et l'été. | |
| | | marie chevalier pilier
Nombre de messages : 6350 Age : 123 Date d'inscription : 11/01/2006
| | | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Sam 12 Aoû 2006, 05:33 | |
| - marie chevalier a écrit:
- j'ai lu avec enthousiasme l'"étranger, la peste et je ne me souviens plus de rien neurones?
pour rafraîchir ton absence de souvenirs Albert Camus, La peste, Folio. Pourquoi ce roman est-il réputé difficile d'accès pour les étrangers, voire les jeunes esprits francais, alors qu'il a connu dès sa parution un succès immediat ? En 1947, la deuxième guerre mondiale était dans tous les esprits, et le quotidien des Francais sous l'occupation se retrouve à peine masqué dans le roman. On sait que cette oeuvre se veut la chronique d'une épidemie fictive à Oran, dans les années 40. Or la mise en quarantaine de la ville offrait bien des similitudes avec ce qu'avaient vécu les contemporains : la séparation d'avec les proches, les privations, l'écoute des nouvelles à la radio, le désir de franchir des barrages, le recours aux passeurs et au marché clandestin, la correspondance codée, sont autant les propriétés d'une ville isolée que d'un pays coupé en deux et soumis à la surveillance de l'occupant. Les interrogations : combien de temps le mal va-t-il durer ? les alternances d'espoir et de découragement, de révolte et de résignation, tel était le pain quotidien, dénominateur commun entre la "peste brune" fasciste dévalant sur l'Europe et une réelle épidémie, réputée galopante. Nul doute que ces circonstances ont su faire passer le message. D'un côté, ceux qui pactisent avec le mal, de l'autre ceux qui luttent pied à pied. Les personnages sont bien typés : le jésuite qui sait adapter ses thèses à l'état d'esprit du public, l'ancien engagé des brigades internationales qui voit les atrocités de l'adversaire mais aussi les erreurs de son camp, le militant dévoué qui ne se ménage pas, le journaliste hésitant sur la conduite à tenir et qui finit par franchir le pas. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Sam 12 Aoû 2006, 05:34 | |
| Toutes ces conduites parlent de l'acceptation ou non de la souffrance, de la validité d'un ideal, d'une révolte foncière contre le mal, de la peine de mort et...de la durée des bonnes résolutions officielles.
Même si des personnages comme Grand irritent d'autant plus que l'auteur leur décerne de provocants éloges, on reste accrochés par le livre à cause de moments privilégiés : une discussion sous la lampe, une baignade en signe de l'amitié, l'attente de l'issue fatale pour un enfant qui souffre.
On passe alors sur les gros traits de caricatures humaines, et on se demande comment serait lue cette oeuvre dans des pays qui attendent ou vivent le fléau. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Sam 12 Aoû 2006, 14:32 | |
| le seul disque de Rieux : Saint james infirmary par louis armstrong sans doute, mais c'est une chanson populaire qui eut de nombreux interpretes janis joplin, cab calloway...En voici un extrait (il manque seulement 3 vers) saint james infirmary
et voici les paroles
I went down to the st james infirmary Saw my baby there Stretched out on a long white table So sweet...so cold...so fair
Let her go...let her go...god bless her Wherever she may be She can look this wide world over But shell never find a sweet man like me
When I die want you to dress me in straight lace shoes I wanna a boxback coat and a stetson hat Put a twenty dollar gold piece on my watch chain So the boysll know that I died standing flat | |
| | | marie chevalier pilier
Nombre de messages : 6350 Age : 123 Date d'inscription : 11/01/2006
| Sujet: Re: camus Sam 12 Aoû 2006, 15:24 | |
| Oui sans doute.... :silent: :silent: | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Mer 21 Fév 2007, 07:28 | |
| une idée de lecture : ALBERT CAMUS, LE PREMIER HOMME, Folio 2006,
Il lut sur la tombe la date de naissance de son père, dont il découvrit à cette occasion qu'il l'ignorait. Puis il lut les deux dates, «1885-1914» et fit un calcul machinal: vingt-neuf ans. Soudain une idée le frappa qui l'ébranla jusque dans son corps. Il avait quarante ans. L'homme enterré sous cette dalle, et qui avait été son père, était plus jeune que lui.
Et le flot de tendresse et de pitié qui d'un coup vint lui emplir le cœur n'était pas le mouvement d'âme qui porte le fils vers le souvenir du père disparu, mais la compassion bouleversée qu'un homme fait ressent devant l'enfant injustement assassiné — quelque chose ici n'était pas dans l'ordre naturel et, à vrai dire, il n'y avait pas d'ordre mais seulement folie et chaos là où le fils était plus âgé que le père.
La suite du temps lui-même se fracassait autour de lui immobile, entre ces tombes qu'il ne voyait plus, et les années cessaient de s'ordonner suivant ce grand fleuve qui coule vers sa fin. Elles n'étaient plus que fracas, ressac et remous où Jacques Cormery se débattait maintenant aux prises avec l'angoisse et la pitié. Il regardait les autres plaques du carré et reconnaissait aux dates que ce sol était jonché d'enfants qui avaient été les pères d'hommes grisonnants qui croyaient vivre en ce moment. Car lui-même croyait vivre, il s'était édifié seul, il connaissait sa force, son énergie, il faisait face et se tenait en mains. Mais, dans le vertige étrange où il était en ce moment, cette statue que tout homme finit par ériger et durcir au feu des années pour s'y couler et y attendre l'effritement dernier se fendillait rapidement, s'écroulait déjà.
Il n'était plus que ce cœur angoissé, avide de vivre, révolté contre l'ordre mortel du monde qui l'avait accompagné durant quarante années et qui battait toujours avec la même force contre le mur qui le séparait du secret de toute vie, voulant aller plus loin, au-delà et savoir, savoir avant de mourir, savoir enfin pour être, une seule fois, une seule seconde, mais à jamais.
LE PREMIER HOMME livre posthume d'Albert Camus. | |
| | | maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: camus Mer 21 Fév 2007, 20:23 | |
| Beau livre, oui. Mais le passage que tu cites prouve qu'il ne faut pas se fier aux autobiographes C'est en août 1947 que Grenier mène Camus à Saint-Brieuc. Guilloux les guide à travers la ville, et jusqu’au cimetière Saint-Michel où Camus découvre la tombe de son père, tué en 1914. Camus a donc 34 ans ! CQFD | |
| | | Bouda neophyte
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: Noces de camus Jeu 21 Fév 2008, 16:38 | |
| Bonjour je fais des études sur Noces de Camus et c'est un peu dure car il fautque jétudie les temps et leurs valeurs donc si vous peuvez m'aider ça sera bien et merci d'avance. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Pour Rotko grain de sel: Camus Sam 23 Fév 2008, 18:01 | |
| Camus,petit résumé sur sa vie et son oeuvre, Enfant pauvre d’une famille de colons,né en Algérie en 1913 et dont le père qu’il n’a pas connu mort à la bataille du Marne en 1914.Sa mère qu’il aimait beaucoup était presque sourde et pour s’entendre ils se regardaient dans les yeux.Gràce a une bourse il a réussi à faire ses études. Il avait aussi la passion du football sport auquel il a du renoncer puisque il était atteint de tuberculose. Il a été journaliste, essayste,romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur Il était charmeur et ombrageux,sincère et thêatral plein de doutes et arrogant .Il voulait être aimé et y parvint souvent il voulait ètre compris et n’y parvint pas toujours. Dans sa vie privée et ses engagements politiques il est inclassable communiste d’abord anticommuniste plus tard il connaît le prix, des idéologies. Sa solide amitié avec Sartre s’était rompue à cause de leurs divergences :Camus lui reprochait son manque de participation pour la Résistance Tandis que lui Camus avait fondé le journal clandestin « Combat » qui avait pour devise une phrase de Clémenceau « Dans la guerre ,comme dans la paix ,le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais »et plus en bas on lisait :un seul homme De Gaulle, un seul combat,pour nos libertés. En plus Sartre était jaloux de Camus de son succès auprès des femmes´,il était beau et spirituel. A cette époque il était amoureux de María Casares une actrice Espagnole et cet amour a duré toute sa vie ,Son œuvre littéraire je vais nommer ce qu’il a écrit et ceux que j’ai lus .l’Etranger ,la Peste, Calígula Le malentendu, lus et aimés . lEtat de siège la chute, le mythe de Sisyphe Homme révolté et de nombreux essais philosophiques pas lus encore. Lorsque j’avais lu La Peste pour la premiere fois je n’avais pas compris ce que Camus cachait. Pour moi c’était un roman qui parlait d’un fléau qui séparait une ville Plus tard en regardant la date 1942 j’ai saisi le message caché qui nous montrait la France que le nazisne avait séparée en deux et ce nouveau livre je l’ai trouvé génial. Je vais résumér parceque se serait trop long il obtient le prix Nobel en 1957 il hésitait entre le recevoir ou pas Le discours de Stokolm je ne connais pas, mais je sais qu’il a dit que c’était Malraux qui devrait le remporter,.Le 4 janvier 1960 dans un absurde accident de voiture il trouve la mort en pleine gloire alors qu’il travaillait à un roman autobiographique « le premier homme » Une personnalité littéraire comme la sienne avait récolté des tempètes, pendant sa vie pourtant Sartre son » meilleur ennemi » lui a rendu le plus émouvant hommage publié le 7 janvier dans le journal « France Observateur »-il a écrit –Camus représentait dans notre siècle l’héritier de cette race de moralistes dont les œuvres constituent peut-ètre le plus original des lettres françaises. Son humanisme têtu, pur et sensuel, luttait contre le veau d’or du réalisme,témoignant l’existence du fait moral. Phrase de Camus . « La seule grandeur de l’humanité consiste à lutter contre ce qui l’accable. De nos jours ce que l’on doit chercher n’est pas le bonheur mais beaucoup plus que çà : une sorte de grandeur au milieu du désespoir » | |
| | | Anharmo pilier
Nombre de messages : 184 Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: camus Lun 17 Mar 2008, 19:24 | |
| Des souvenirs que je tire des lectures d'oeuvres d'A.Camus (Le mythe de sisyphe, L'homme révolté, L'étranger, La peste, etc.), ce qui domine c'est l'absurde qui "naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde" (Le mythe de Sisyphe), qu'on accepte, qu'on ignore ou contre lequel on lutte. Le parti pris par Camus fut je crois; la lutte (cf. La citation de Pindare ouvrant Le mythe de Sisyphe ("O mon âme, n'aspire pas à la vie éternelle mais épuise le champ des possibles"), ne nous convie pas un désespoir sans limites mais à une lucidité qu'il n'est pas toujours aisé de conserver quand la cohérence semble s'opacifier. | |
| | | Akemi pilier
Nombre de messages : 164 Age : 37 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/08/2007
| Sujet: Re: camus Lun 17 Mar 2008, 20:37 | |
| J'ai lu de Camus l'etranger et la peste. J'avoue que j'ai rien compris à l'étranger, l'absence de sentiments, l'indifférence a tout je sais pas je suis restée en dehors du livre.
Par contre la peste j'ai adoré! Quelle vision des hommes et quelle analyse! On voit dans ces personnages un éventails de personnalités qui a la fin m'ont fait me demander ce que j'aurai fait en pareille situation. Le thème qui m'a le plus frappé si on fait abstraction du contexte de la guerre et des nazis, c'est le comportement humain en cas d'épidemie ou de problème similaire. La solidarité ou la lâcheté, la position que chacun selon ses principes ou ses convictions peut prendre. Le fait que c'est pas ceux qui offrent un "air" plus humain qui le soit, la position de la religion et son coté "chatiment de dieu", la fuite de certains et le courage d'autres enfin c'est un livre tellement riche sur l'homme! | |
| | | Madspirit pilier
Nombre de messages : 129 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 13/01/2008
| Sujet: Re: camus Mer 19 Mar 2008, 21:27 | |
| Ah Camus... Comme je l'ai fait dernièrement avec La Peste, il faut que je relise L'étranger. J'étais trop jeune lorsque je les ai lu : ça ne m'a pas vraiment touché. Ma première lecture de La Peste m'avait laissé un souvenir hautement rébarbatif, je crois d'ailleurs ne pas être arrivé au bout, cette image profondément ancrée dans ma tête a mis quelques pages à s'envoler, mais quel pied ce livre ! J'ai commencé à lire Le premier homme l'année dernière. C'est le seul livre de l'année - avec le Lance-pierre de Jünger - que j'ai très vite abandonné. Il y avait un je ne sais quoi qui me dérangeait, une erreur à réparer sans doute... | |
| | | Anharmo pilier
Nombre de messages : 184 Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: camus Jeu 10 Avr 2008, 22:36 | |
| - elsa12 a écrit:
- Vraiment j’ai fait une belle découverte avec Camus, moi qui le voyais comme un auteur dur, très loin de mes idées sur ce que je cherche dans la littérature, une bonne leçon, il ne faut jamais faire des préjugés sur personne.
Ces oeuvres littéraires ne sont pas difficiles d'accès - du moins dans leur forme. Par contre ses essais, et tout particulièrement Le Mythe de Sisyphe qui demande je pense de longuement réfléchir sur ses pensées, demandent peut-être un peu plus de temps pour les assimiler. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Mar 12 Aoû 2008, 15:02 | |
| Le journal lemague signale une exposition L’exposition Le don de la liberté : Albert Camus et les libertaires est à voir jusqu’au 24 août à la bibliothèque municipale de Lourmarin (Vaucluse). - Citation :
- Une initiative préparée avec le concours du Centre Albert-Camus (bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence), de la librairie du Monde libertaire (Paris), du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne, de l’Institut international d’histoire sociale (IIHS) d’Amsterdam et de collectionneurs privés.
ainsi que des journées : - Citation :
- Journées Albert Camus se dérouleront au château de Lourmarin, les 10 et 11 octobre 2008, avec des témoins, des écrivains, des chercheurs, des journalistes.
tout l'article. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: camus Mar 12 Aoû 2008, 15:07 | |
| je me suis permis ce commentaire : - Citation :
- je suis un peu étonné de lire cet article de "proximité avec les anarchistes". Si on lit "les justes" on n’a pas du tout l’impression que Camus défend leurs pratiques. Son opposition à toute violence le classerait plutôt(s’il faut le classer, ce qui pose toujours problème !) du côté des moralistes !
Anarchiste, Albert Camus ? allons donc ! Ce qui me vaut cette réponse "bienveillante" : - Citation :
- Eh bien, il va falloir modifier vos fiches monsieur le censeur ! Dans Libération du 7 août dernier, à propos de l’exposition visible actuellement à Lourmarin, Catherine Camus, la fille d’Albert (qui doit tout de même connaître un peu l’œuvre et la vie de son père), disait avec un sourire mélancolique : « Il a fallu attendre vingt-huit ans pour que cette exposition sur Camus et les libertaires ait lieu. » Alors ?
Effectivement Camus, admirateur de Gandhi, détestait la violence. C’est justement pour ça qu’il était notamment aux côtés des anarchistes qui luttaient contre toutes les guerres et qui mettaient parfois leur vie en péril (tel Louis Lecoin) pour arracher un statut pour les objecteurs de conscience au général De Gaulle ! Sachez aussi qu’anarchiste peut très bien s’accorder avec moraliste. Mais peut-être que, dans votre esprit, anarchiste ne rime qu’avec bandit et terroriste. Si c’est le cas, on ne peut plus rien pour vous. Si vous avez un peu de bon sens, alors relisez bien cet article et les documents proposés en liens, allez visiter l’expo de Lourmarin et vous direz moins de bêtises | |
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