Quelques poèmes

J'aurais plus mis "Elle souffrait dans la solitude de cet antre."

Voilà, tu y es !

\o/ Tu penses que j'ai mes chances avec un poème du style ? ._.
J'ai voulu un peu garder le thème de l'enfance pour ce poème. Enfin. La frontière entre enfance adolescence vu que l'enfance est le thème du printemps des poètes cette année.

Qie ne tente rien n'a rien ! Je ne sais pas si tu as tes chances, tout simplement parce que j'ignore tout des textes de tes concurrents mais je crois surtout qu'il faut partir de l'idée que le premier plaisir est celui de créer, d'écrire ; tu es toute jeune, si tu gardes ce goût de la littérature, tu ne pourras que progresser et, qui sait, peut-être seras-tu un jour reconnue comme poète avec qui il faut compter. Bonne chance !

Merci pour ton soutien.

Lot

Ô mon pauvre papa,
J'ai si mal pour toi
Qu'à jamais je maudit le dieu
Qui à emporté maman dans les cieux.

Il nous a privé de descendance
Et a plongé notre lignée dans l'errance.
Mais elle n'était pas de Sodome et Gomhore.
Non. Maman ne méritait pas la mort.

Alors excuse moi papa,
Mais j'ai si froid quand tu n'es pas,
Que fasse à ton malheur
Je ne peux me complaire dans les pleurs.

Ne me juge donc pas.
Et accepte cette coupe de joie !
Que je me nourrisse du fruit de tes lèvres,
Que j'encre nos vies face à l'Éternel !

Oui je veux fléchir sous les impulsions de ton bas ventre.
Peu importe le vice qui souillera mon antre.
Je refuse que nous disparaissions.
Je préfère t'entrainer avec moi dans la Passion.

Dans l'ivresse de la nuit,
En moi tu créeras la vie.
Et notre sang à jamais perdurera
Pardonne moi Papa, d'ainsi profiter de toi.

Pas de succès ce poème. Tant pis.

Émissaire de la désolation,
Je sème la mort sur mon passage.
Ô cruelles devotions !
Ma vie est un naufrage.

Si Belial vous prend
J'en serais coupable.
Dans mon malheur si ardent
Ma vie est lamentable.

Ai-je un autre destin
Que de cultiver la fatalité ?
Serf venu des limbes
Qui sait ce qu'il va vous arriver ?

Coucou Layla, tu continues d'écrire, c'est bien, et je crois que cela peut beaucoup t'apporter. Mais il me semble que tu devrais revenir sur tes textes déjà écrits ; je peux me tromper mais je pense que tu écris sous le coup d'une impulsion, or il faudrait retravailler ces premiers matériaux (à commencer par l'orhographe ). C'est flagrant pour tes deux derniers poèmes. J'ajoute que le premier me dérange par son mélange de naïveté et de provocation qui, justement, ne me paraît pas maîtrisé ; je n'oublie pas ton âge mais Rimbaud aussi avait dix-sept ans !
Je t'embrasse ; si je te parais trop directe ou trop péremptoire, pardonne-moi !

Ah mais ce sont des premiers jets ! Ce n'est absolument pas abouti. Une idée comme ça. Le premier je compte vivement le revoir. Mais j'aime bien cette dualité entre la naïveté et ben l'histoire après (tirée de la bible).

Alors on est d'accord !

Clairement. Ce sont des bébés poèmes. Je les reprendrais plus tard. Avec du recul. Pour peut être les exploiter dans un recueil.

J'aime beaucoup l'expression "bébés poèmes"

Voici un de mes derniers textes...

Passion

C'est le récit d'une chute
Longue, lente et silencieuse.
Pas un cri,
Pas un geste.
Une descente vertigineuse
Que l'on prendrait pour une fin
Si l'astre n'irisait pas l'ombre.

L'océan est lointain,
Et la Lune absente
Les planètes s'éclipsent et explosent,
Les étoiles filent et, fragmentées, s'entrechoquent.
Elles sont poussière de néant,
Poussière vertueuse,
Et aussi poussière vénéneuse.
Les planètes disparaissent,
Les peuples muent et se fondent,
Et naît une race,
Un monde,
Un espace,
Une menace.

Chute!
Fin!
Reflet dans la rivière,
Brisé par le courant
Qui claque sur les pierres,
Aux branches,
Aux racines,
Et, à travers l'eau,
Montre la carpe sacrée.

C'est le récit d'une chute
Longtemps annoncée.

Rubber Burning

Casse modifiée,
Casse brisée à sa base,
Nouvelle voyelle,
Nouveau lexique.

Comme une nouveauté déboussolée,
Prédire la défaite navale et le suicide de l'infante.

Être un moine aveugle,
Récitant l'épopée de temples en temples,
De palais en palais.

Au-dessus les montagnes,
Par-delà les cols, au travers les guets,
Plonger les mains dans la rivière
Et, à la source, se désaltérer.

Ternir les parchemins et les édits,
Refuser de n'être qu'un rouage taiseux,
Non pas se mutiner mais être.

Longue détresse, infinie et voguant,
Longue détresse qui ne sera nommée qu'après mille ans.

Mass

Devenir,
Ou gravir.

Voir à travers les fleurs
Ce qui n'a pas encore de nom,
Voir à travers les pétales
Les fruits blettes avant d'être mûrs,
Voir à travers les cerisiers
Les enfances essoufflées.

La roue tourne au Soleil,
Et le vent siffle dans les chaines,
L'astre blanchi comme une étoile
Irradie sa froide corolle
Qu'éteint à peine un moine errant.

Sera-ce un soir?
Sera-ce un matin?
Sera-ce la litanie des nones, des vêpres ou des mâtines?

Partager la journée en fuseaux,
Comme on partage l'existence,
Ne pas seulement se lever tôt
Mais poser le pied nu au bas du lit,
Et comme l'écritoire,
Goûter à l'eau purifiée.

La cathédrale s'est tue depuis longtemps
Et les tours vitrées veillent.

- Es-tu fatigué?
- Oui! Et plus encore?
- Plus encore?
- La fatigue n'est qu'une étape...une étape avant l'abandon.

De beaux poèmes, Liliam7 : merci pour le cadeau
Ma préférence va au premier dont j'apprécie en particulier le jeu sur les sonorités et le rythme évocateur d'une chute qui n'en finit pas
Deux questions à propos du second sur ces vers :
" Au-dessus les montagnes,
Par-delà les cols, au travers les guets"
1) L'emploi de "les" à la place du "des" attendu ("des montagnes" et "des guets") est-il voulu ? Si oui, pourquoi ?
2) Ne faut-il pas comprendre "gués" plutôt que "guets" ?

Nicyrle,

d'abord merci d'avoir apprécié mes poèmes. Je les montre très mais alors très rarement et pourtant j'en écris depuis que j'ai découvert Baudelaire à 16 ans ... Cela me touche très sincèrement.
En ce qui concerne le mot guets c'est une erreur de ma part, je ne suis pas le champion de l’orthographe.
Par contre même si j'ai une explication pour tes interrogations en ce qui concernent les "les" je ne la dévoilerai pas.
Je considère que la poésie doit rester un mystère dans lequel le lecteur introduit ce qu'il veut, et surtout sa part de mystère à lui.

Lliam

Contente que mes poèmes t'aient donner envie de te livrer.
Passion est excellentissime. Les autres j'aime un peu moins, même si ça reste du haut niveau.

Personnellement j'ai encore beaucoup de mal à me libérer des rimes.. Et à l'unité des vers (même si je n'ai pas de metrie possible.)
Mais je vais continuer à écrire. Et dès que je me sentirai vraiment prête j'acheverai mon recueil.

Layla,

Quand j'ai commencé j'ai fais du pseudo-symbolisme tendance ado boutonneux... Avec rimes et même en alexandrins. C'était le début de l'aventure. Ensuite j'ai rencontré les surréalistes (Desnos et Eluard surtout) qui m'ont totalement libérés. Depuis j'ai abandonné le vers "classiques" et même le poème ayant une colonne vertébrale, j'écris d'un jet et retravaille très peu (comme pour mon dessin). J'attache beaucoup d'importance au croquis. Lorsque j'écris je me laisse voguer, je n'exprime pas d'abord une idée mais une sensation et donc c'est tanguant comme le pont d'un navire, jamais stable. Enfin je crois. Je ne sais ce qu'il en est des autres poètes puisque je ne les fréquentes pas et que je me livre presque jamais. Mais une amie poétesse m'encourage à la faire. Et je me suis dis que je pouvais tenter le coup ici.
Je vais lire tes poèmes maintenant. La poésie est le plus beau des voyages. Pour moi en tous les cas.

Merci pour tes commentaires mais de là a parler de "haut niveau"...

Lliam

Je trouve si.
Eluard je ne le supporte pas :/
J'espère faire mieux que du symbolisme d'ado boutonneux ^^"
Enfin. J'essaye de sortir de cette caricature même si j'ai un univers assez noir. Mais c'est ainsi.

Layla Monroc a écrit:

J'espère faire mieux que du symbolisme d'ado boutonneux ^^"
Enfin. J'essaye de sortir de cette caricature même si j'ai un univers assez noir. Mais c'est ainsi.

Je ne parlais par pour toi, mais bien pour mes vieux poèmes. Mon univers n'était pas à la base très joviale non-plus. Disons que maintenant j'exprime mes craintes, mes angoisses mais aussi ce qui m'émerveille, surtout la lumière.
Tiens j'ai vu que tu lisais tes poèmes à voix haute. C'est vraiment bizarre mais moi je déteste quand on lit les poèmes à voix haute. J'ai toujours trouvé cela assez nul et pénible. Donc je lis mes textes dans mon crâne d’œuf.

Personnellement c'est ma crainte de tenter dans le stéréotype.
Du coup j'ai donné un nom à mes différentes facettes.
Il y a Aurore dans la vie.
Layla mon "personnage"
Julia mon idéal.
Et Marilu mon mauvais côté...
Ça peut paraître présomptueux. Mais ça me permet de me protéger..

Excuses en fait j'ai posté mes poèmes dans ton fil. Je n'avais pas bien vu. Désolé de m'être introduit ainsi comme un coucou.
En ce qui concerne les stéréotypes c'est à la longue que tu t'en écarteras en sabrant dans tes textes et en refusant l'image facile. Mais ce n'est que toi qui saura quand sabrer et quand garder cette image.
Je ne sais pas si la lecture est le seul gage d'évolution, ni même le travail, il y a aussi l'observation de ce qui nous entoure. Mais c'est vrai que mon métier de dessinateur me donne un angle de vue et un méthode d'observation qu'un autre ne pourrait avoir.

Le temps est aussi un très bon outil.
T'inquiète pas pour les poèmes. Ce n'est pas grave

Layla,
Je vais te donner le seul conseil qui tienne, crois en toi toujours même quand le vent démâte ton navire, que les voiles sont déchirées et que ton équipage a le scorbut.
La poésie n'est pas affaire de spécialistes mais bien d'âme. Les poètes qu'ils soient amérindiens ou japonais ont une même chose a exprimer. Si tu gardes en tête qu'il te faut être au plus proche de tes sens et de ce que tu ressens face au spectacle du monde alors tu apprendras vite a effacer les scories des images et effets faciles. La poésie est l'expression de l’indicible au travers une langue a créer: la tienne.