Quelques poèmes

Merci.

"C'est fini maintenant. Il faut l'accompagner."

L'accompagner où ?
Je ne le veux pas.
S'il te plait. Prends ma main,
Et Fuyons, fuyons ensemble.
Toi et moi.
Maintenant.
Même si c'est impossible.
Même si elle est partout.
Et qu'Elle t'enlace,
Te prend.
Et t'emmene là-bas.

Vers la mort.

Je ne le veux pas.
S'il te plait reste avec moi.
Le soleil se couche sur le monde.
Sur mon monde
Et sur le tien.
Nous voguons vers des eaux sombres
C'est le destin.

J'ai mal. Bien trop mal.

Je ne le veux pas.
Que faire sinon me morfondre ?
En te voyant partir,
Tranquillement,
Sur la barque de Charon.
La douleur m'entoure.
Elle m'oppresse
Fasse à cet abandon
Qui profondément me bouleverse.

La mort est ta fatalité.

J'aurais pourtant tout tenté
Pour te faire sourire.
J'aurais tout donné
Pour te voir courir.
À nouveau
Mais il est trop tard.

C'est fini. Tout est fini.

Et même si je ne le veux pas
Rentrons.
Regarde moi sourire
Pour la dernière fois.
Tu sais Je t'aimais beaucoup.
Adieu Grand Papa.

Bouleversant, chère Layla. Moi qui ne suis pas croyante, je voudrais croire que quelque part, ton grand-père entend ton cri poétique.

Je viens d'aller le voir.. L'enterrement aura lieu samedi.

très beau texte, Layla, tu sais faire passer ton émotion, et on éprouve ton chagrin.

Après la mort d'un proche il reste le souvenir de tout lui avoir donné. Il n'y a rien de pire que les regrets d'être passé à côté de la personne qu'on aimait. Cela ne semble pas être le cas pour toi.
Donc quand tu l'accompagneras demain tu ne vivras pas avec le sentiment qui fut le mien par rapport à ma grand-mère. Layla, la mort est la donnée essentielle de la vie car sans elle on y attacherait aucun prix.

Avec tous mes sentiments!

Claude

J'ai ce regret.. Je voulais aller le voir ce soir pour lui dire que je l'aimais.. Mais c'est trop tard. Il est mort avant. J'aurais voulu le voir plus..

tite Layla, ton chagrin est si perceptible à travers ton poème que j'en ai eu les larmes aux yeux. Continues à écrire, c'est un bon exutoire à la douleur. Et puis penses à ceux qui te soutiennent moralement, même de loin, le sentiment de solitude extrême que l'on éprouve, dans la peine, en sera peut être atténué ?...

Lliam, j'aime beaucoup ta façon de t'exprimer

Merci Ysandre...

Je travaille dans une maison de repos et des familles endeuillées j'en croise tous les mois puisque c'est moi qui se charge des formalités de décès. J'aime aussi cette partie de mon travail car elle est encore plus que le reste basée sur l'écoute et le réconfort. Je sais que les maison de repos ont mauvaise presse, surtout due à un manque de connaissance du terrain et à la culpabilité des familles qui placent leurs proches, mais c'est un travail tellement enrichissant, toutes ces histoires deviennent les nôtres.

Ma mère veut que je le lise lundi... À l¿'enterrement..

oui, c'est une décision heureuse. Il faut que tu répètes avant, pour ne pas être submergée par l'émotion.

Layla, fais-le!

Je me souviens avoir écris un long poème pour la mère de ma première compagne de vie. Ce poème je l'avais lu à son enterrement. C'est un moment inoubliable de mon existence et souvent je repense à cette femme admirable partie à l'âge de 56 ans. Tu auras le cœur fondu et tu seras de toute façon submergée par l'émotion, mais n'hésite pas!

À Vicenzzo

Qu'est-ce que cela te fait
De rester là à regarder
La ruine profonde
De ta misérable existence ?

Qu'est-ce que cela te fait
De voir cet homme giseant sans vie ?
Homme que tu as
Juste littéralement détruit.

Aucun mot ne sort de ta bouche
Aucun trait sur ton visage ne bouge
Comme façonné par le marbre
De tes actes exécrables.

Car devant ce lit froid.
La Banshee sonne le glas.
Mais Banni par les tiens
Tu es seul face à ce tragique destin.

Puisque le sang
A coulé.
Que le dernier pilier
S'est effondré.

Tu vois que de tout cela
Il ne reste rien.
Juste une absence
Qui brisera ton quotidien.

Les larmes ont coulées
Sous les ponts
De l'insaisissable temps.

Laissant en toi
Un sentiment bien amère.
Celui de la perte de ton père.

Je suis en plein doute.

non ! pas de doutes, Layla !
ce dernier est beau et il donne une idée de ton parcours. Allez, petite !
j'ai tout lu de ce que tu as écrit, tu as progressé, tu es montée dans les nuages qui sont si doux aux pieds des petits poètes.

Merci. Cette nuit j'ai composé ça dans ma tête :

Que d'ici jaillisse les remugles de vieux Dieux.
Au nom du père et du fils.

Je repense aux temps anciens
Où on pouvait croire encore
En autre chose que la mort.
Memento Mori.

ça se confirme, tu progresses, Layla

Elle a raison, Ysandre : continue d'avancer, Layla, la poésie est en toi, tumultueuse encore mais tu maîtrises de mieux en mieux ton inspiration

Hier j'ai relu mes vieux poèmes. J'ai hésité entre rire et pleurer.
Trop lourd. Trop pompeux. Trop tout.

Bref pas glorieux. Mes derniers poèmes n'ont rien à voir avec les anciens.

si tu savais comme je rigole quand je relis les miens parfois !..... en continuant d'écrire, on ne peut que s'améliorer ! ou alors... il vaut mieux repriser des chaussettes !
mais c'est des autres que l'on apprend, à écouter les avis qui vont au delà du "c'est beau ce que tu écris !" même si l'on est sensibles à la gentillesse.
j'aime beaucoup que des personnes qui ont des connaissances en la matière, me critiquent, j'écoute toujours ce que l'on me dit en ce domaine. Le problème est que j'écris très vite, sous l'impulsion du moment et que parfois, en me relisant, j'ai la flemme de corriger c'est pas bien, çà ! à quoi ça sert que les [/b]Ducros[b] se décarcassent ?

Layla Monroc a écrit:

Hier j'ai relu mes vieux poèmes. J'ai hésité entre rire et pleurer.
Trop lourd. Trop pompeux. Trop tout.

Bref pas glorieux. Mes derniers poèmes n'ont rien à voir avec les anciens.

Ne renie pas tes écrits antérieurs, en tout cas, ce sont des étapes et peut-être auras-tu envie, un jour, de les reprendre pour un nouveau départ.

Frappe de ta canne
La cadence du temps.
Que gicle de mes entrailles
Une coulée vermeille
Souillée par l'encre de ton sang.