Ysandre

Les chevaux de colère

Est-ce l'orage ?
Des chevaux au galop
arrivent d'on ne sais où.
Des chevaux de colère, de rage, de lumière....

je reprendrai ces mots
qui ne peuvent t'atteindre
je reprendrai pour moi
ce que tu ne dis pas.

Tu n'as pas ma fureur
mon amour et ma foi.
Regarde en toi, regarde !
Y a-t-il une étoile,
une aube, un soleil
que tu ne savais pas ?

si je t'ouvre mes mains
si je te dis mes larmes...
auras tu un sursaut
pour revenir à moi ?

je suis sans toi, déserte
une ile abandonnée
et ce soleil éteint

Tous ces bonheurs perdus
au milieu des grands pins
ne laissent pas de trace.....

Ysandre

Magnifique, Ysandre ! ... quelle profondeur et quelle passion dans l'apparente légèreté de tes mots ! ... ta poésie me touche ...

merci Constance, tu es vraiment encourageante.

Dis moi Constance, je furète un peu partout et je ne trouve pas tes écrits !

oui, il y a un ton vigoureux et un style musclé, "pas de gras"

merci Rosko, mais j'attends aussi des critiques pour m'améliorer, je suis sensibles a vos encouragements.
J'espère que les modos ne vont pas me vouer au gémonies, je suis un peu perdue dans votre immense forum !!!! j'en ai quitté un où je me faisais régulièrement gronder parce que je ne mettais pas ce qu'il fallait à sa place !!! pardonnez moi d'avance, je ferai de mon mieux.
Et ce n'est pas vrai ! vous n'avez pas la grosse tête ici ! suis contente

Silence...
silence de partout
et en moi
je t'aime le silence
sans radio, sans télé
sans les bruits du monde
qui blessent


silence
a regarder son âme
que l'on avait perdue de vue
a regarder à l'intérieur de soi
a voir tout ce qui ne va pas
a pleurer parfois

il es si dense le silence
et si partageur
et si rageur
parfois

je ne me connaissais pas
sans lui
il y avait trop de bruit
trop de monde autour de moi
trop de voix
trop de musique

Silence

tu me fais me reconnaitre
j'oublie les autres
et je retourne à moi
il y a ce puits profond
cette âme qui ne dit pas son nom
mais qui s'apprend tout doucement
mon ame, donne moi l'écrit....



Ysandre d'Aquitaine

je m'écris sur le sable en lettre décalées
permutables sont les mots
je m'inscris, je me nomme
serais-je jamais née
si tu ne m'aimais pas.

Tu m'as inscrit un jour
sur une page blanche
tu as dis "tu es toi"
je ne me savais pas.

Ma main est dans ta main
l'exacte réponse
la jumelle, le reflet
l'identité d'un monstre....

l'amour à ce point là
n'est plus qu'une entité.
Voudras tu que je vienne
un jour te raconter
Combien cet océan
a d'étranges reflets ?

Et combien j'ai marché
et combien j'ai nagé
Sans rencontrer mon ile
C'est toi que je voulais

Tu es passé très vite
en déchirant la page
que nous avions écrite
un jour sur la plage

L'océan effaceur
de vies et de messages
c ontinuera de battre
sans toi, sur le rivage


ysandre

Veine coupée
au poignet délicat
comme la tige d'arbre
sève écoulée
ruisselement doux
chaleur qui s'en va

veine arrêtée'
dans son élan de vie
comme ruisseau

comme un élan
l'herbe a cessé de croitre
mon enfance est enfuie
je ne vieillirai pas

je ne veux pas
que cesse le bonheur
de l'enfant
je resterai ainsi.

toutes ailes déployées
et ce sang qui s'en va
comme une eau qui me fuit

Non ne me quitte pas
ma vie
l'ange noir
l'océan est si froid ce soir

Il 'a accompagné
ma joie, mon amour
et ma soif de tout

ne laisse pas
partir...
cette soie est si douce
cette enfance... cette enfance.

Ysandre

Très beau texte.

Tu sais, Lysandre, à quel point nous apprécions tes écrits et ta présence sur GDS*.

Oui, très beau poème, aux accents de tragédie antique ...

merci Constance et Rotko et bon dimanche à vous

Tu as trente neuf ans aujourd'hui
ma fille, mon amour
comment te dire
comment t'écrire
...
dans ta petite enfance
tu as été le meilleur que j'ai pu donné
à l'adolescente j'ai été ta confidente
et puis avec les garçons tu t'es un peu
éloignée....
je t'ai retrouvée
quand tu as rencontré ton amour

J'ai coupé volontairement
le cordon ombilical
pour que tu fasses ta vie

Si tu savais comme j'ai souffert
mais tu es une femme a part entière
et c'est toi qui me berce comme un enfant

Oh !ces femmes qui ne deviennent jamais adulte
tu l'es bien plus que moi
je n'ai jamais pu quitter mon enfance

Et tu ris parfois aux éclats
mais je sais que tu as mal pour moi
qui ne sais pas....

qui ne sais pas quitter l'enfant qui reste en moi


Ysandre

help ! microsof word débloque ! ordi en réparation aujourd'hui, j'ai réussi a vous avoir par miracle..... grrrrrrrrrrrrrrrrrrr ! ppeux même pas continuer mon conte de Noël qui est sur word !!!!
Rotko, vais être en retard, mon informacien revient cet après midi

je reviens avec un marteau ! si vous entendez du bruit c'est moi qui casse cet ordi de m..... je vous embrasse avant, après il sera trop tard

Lysandre a écrit:

help ! microsof word débloque ! ordi en réparation aujourd'hui, j'ai réussi a vous avoir par miracle..... grrrrrrrrrrrrrrrrrrr ! ppeux même pas continuer mon conte de Noël qui est sur word !!!!
Rotko, vais être en retard, mon informacien revient cet après midi

Tu as fait une faute d'orthographe Lysandre, tu as oublié un r...

Ce n'est pas pas informacien mais informarcien...

(Et si quelqu'un chipote avec le "t", je le catapulte sur la planète rouge voiiiiiiiiiiiiiiir s'il faut un "t" ... ou pas)


J'espère que cela va s'arranger avec ces entrailles métalliques...

Bonne soirée

L'Océan

l'Océan, bête brute
les millièmes rugissants...
les choses abandonnées sur le sable mouillé
les papiers volants dans les bourrasques
les mouettes devenues folles
et prêtes à se heurter ivres de vent.
comment font elles pour s'éviter ?
et la pluie partout jetée, en rideau
presque à l'horizontale.
La pluie adoucit
la dune arrondie, moins blonde, détrempée
la brande couchée par endroit
qu'il faudra relever...

Et le vent qui lève les vagues
en langues vertes et sombres
et l'écume blanc jaunâtre de sable soulevé
cette force, cette impénitente violence

L'odeur de l'océan, moi qui le sens si fort

son goût de sel dans ma bouche
marcher le long de lui
lui parler et l'entendre l'hiver
ne même pas avoir froid
malgré le caban et le pull
lui parler et l'entendre
et devenir "lui"

ysandre

je regroupe tous tes textes sur le même fil.

c'est mon rôle de Nestor, le plumeau à la main

: pardon Administrateur, je suis broullon et j'en suis désolee, votre ysandre

il faut mettre où monsieur ?;

C'est bien, ne t'inquiète pas. Nestor procède au rangement et au deplacement, c'est son truc

Moi qui vois la mer par temps agité, je trouve ton évocation exacte. C'est un paysage qui exalte l'imagination.

Fluide, limpide, doux et imagé...

Les parties que je préfère:

les mouettes devenues folles
et prêtes à se heurter ivres de vent.
comment font elles pour s'éviter ?

La question est judicieuse et apporte le plus d'un secret partagé... (Par contre, pour la ponctuation, pourquoi un point après vent et une minuscule au "et" qui le suit?)

et la pluie partout jetée, en rideau
presque à l'horizontale.

la brande couchée par endroit
qu'il faudra relever...

cette force, cette impénitente violence


Ton poème est un tout et c'est cet ensemble qui fait sa beauté, ces quelques passages sont ceux que je préfère...

merci Rotko et Merwyn. Je suis une grande amoureuse de l'océan, surtout quand il est furieux. Et puis je ferai attention à la ponctuation.

Et si l'ombre laissait la place à la lumière ?
Quand l'encre remplacera le sang dans mes veines,
Quel lumineux docteur de l'âme
Viendra prendre soin de moi...

Quand je marcherai sans toucher le sol
Le menton levé,les cheveux d'argent
Où la lune joue à peine...
Il y aura une nuée d'étincelles noires
Un souffle de vent glacé.

La tension des instants que l'on sait éphémères
Te dira qu'il y a urgence à se découvrir
A défaut de se retenir
Comme dans ces familles
Où la pudeur est un rempart aux sentiments.


Que reste-t-il quand elle tombe ?
L'amour, sans doute, s'il en est encore temps.....

Ysandre

J'irai un soir sur leurs tombes. Puisque le soir ne blesse pas. Sa lumière est liquide, informelle, ténue...
J'irai leur parler, leur dire combien je regrette de les avoir fait mourir par inattention, par faiblesse, par peur de faire mal, par lâcheté.

J'irai parler à celle qui construisait l'avenir à coups de mots, de phrases incisives ou légères, à coups d'images versées comme des eaux bleues limpides, à coups de printemps intérieurs, trop vite transformés en étés bruyants, sans âmes, celle qui pensait : ton bonheur est fait de ferveur, ne le trompe pas avec de vaines éclaboussures de fausses joies, cette ivresse ne doit rien aux alcools, ils ne t'apporteraient pas plus que tu n'as en ton coeur. Ta joie factice est une injure à ce que tu portes à l'intérieur. Cesse de t'étourdir, rejoins le berceau de ton âme.

J'irai parler à celui qui dort, si tendre, ses yeux flous sont fermés sur nos rêves, ses mains qui m'ont tenue tant caressée sont croisées, cet homme brun qui n'existe plus que dans mes souvenirs.

Il y a une pierre, grise, lisse, avec une inscription que je suis seule à voir : ici dorment l'écriture, la joie de vivre et l'homme qui m'était destiné.

Ysandre