Philippe Besson

Un homme accidentel

C’est le premier ouvrage que je lisais de cet auteur et j’ai été conquise. Une histoire d’amour écrite avec doigté et retenue, sans fioritures et au ton simple et juste, juste ce qu’il faut d’érotisme et des sentiments vrais. Une lecture aisée et prenante.
Los Angeles. Un homme, c’est lui qui raconte son histoire. Il est marié et complice de sa femme, ils attendent avec sérénité leur premier enfant. Il est flic, compétent et lucide ; il travaille dans le quartier calme et huppé de Beverlly Hills : la routine. Jusqu’au jour où…Un cadavre est trouvé : jeune et beau, micheton et dealer ; un carnet d’adresses où figure le nom d’une jeune star. Enquête, visite à la star et…Notre homme ne comprend pas ce qui peu à peu s’insinue en lui et le mènera jusqu’au vertige : le désir, l’amour pour un autre homme. La passion entre eux.
Un beau récit.

La Trahison de Thomas Spencer

Une histoire d'amitié entre deux enfants, devenus hommes. Une histoire de trahison, narrée par le traître, et non la victime, ce qui rend original l'angle de vue.

Cela se passe dans les Etats-Unis des années 60. Dans le Sud. Une vraie géméllité soude les deux camarades qu'on voit évoluer et changer au fil des années. Leur union platonique et sacrée est évidemment vouée à une fin tragique, quand apparaît une femme, qui se met en couple avec l'un des deux, cassant doucement cette intimité primordiale.

A la première absence durable de l'amant, la femme tombe dans les bras de l'ami fidèle, qui devient le salaud, le félon, l'opportuniste d'une nuit.

Tout est-il château de sable dans ce bas monde ?

Les sentiments sont-ils si évanescents ?

Comme le style de ce livre, si discret qu’il en devient imperceptible.

Comme un souffle d’écriture.

Sans être un chef d’œuvre, une histoire classique, qui happe le lecteur par sa banalité peut-être et son universalité sans doute.

Lysandre a écrit:

J'avais commencé par lire "son frère" et puis "en l'absence des hommes" et j'ai adoré la délicatesse, l'élégance avec lesquelles il a traité le sujet de l'homosexualité.

L'amour qui se dégage de ses oeuvres pourrait être n'importe quel amour, il y a la même densité, la même communauté d'idées, la souffrance en plus vis à vis des autres qui ne comprennent pas. J'aime beaucoup Philippe Besson, sa délicatesse, rien de scabreux dans ce qu'il écrit

J'avais vu le film de Chéreau, qui n'était pas très réjouissant.

Un garçon d'Italie ne m'avait pas trop plu, mais un avis personnel, non partagé comme tu peux le voir dans les billets au-dessus

Bernard Pivot a dit après avoir lu La trahison de Thomas Spencer : "Philippe Besson est un spéléologue de l'intime". Je suis entièrement de son avis. Après avoir lu en l'absence des hommes, Son frère Un homme accidentel j'avais dit plus haut que j'aimais beaucoup cet auteur et pourquoi.
Avec ce dernier livre, je réitère. Il explore avec acuité l'amitié de deux garçons de l'enfance à l'adolescence jusqu'à l'adulte. J'ai le sens de l'amitié et j'ai trouvé un écho chez Besson.
En mêlant les évenements survenus en Amérique à l'époque où se situe l'histoire, il apporte un autre éclairage. A partir du moment où apparait la belle irlandaise, on sent très bien qu'elle va apporter une rupture entre les deux hommes. Tout est décrit à la perfection : le dénouement n'en est que plus horrible.
Besson avec son style, avec ses mots pour décrire son sentiment de trahison m'a infiniment touchée.

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un coup pour rien ! 
je viens de lire Retour parmi les hommes
Résumé :


En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923.Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

J'aime toujours autant l'écriture de Philippe Besson   Je l'avais découvert avec En l'absence des hommes. Il y a eu une sorte de concours à la bibliothèque où j'allais et il s'agissait de critiquer ce livre : de dire pourquoi il avait plu ou pas. J'ai écrit et j'ai eu "le droit" de rencontrer l'auteur. Je dois dire qu'il était vraiment sympathique et que j'ai aimé parler avec lui.
Ensuite j'ai lu plusieurs de ses romans : Son frère, Le garçon d'Italie, etc.. mais pas celui de l'affaire Villemin.
Retour parmi les hommes m'a un peu déçu.... par souci de discrétion, par sa retenue, il laisse un peu de côté l'émotion à partager avec le lecteur. Ce que je n'avais pas perçu dans ses autres livres.
Pourtant, je retrouve cette belle écriture, (fait un peu penser à Sagan, parfois), élégante, fine, pudique dans ses descriptions

et merde !!!! j'ai pas mal de lignes (!) qui viennent de sauter par mauvaise manip ! 

pas grave, je disais juste du bien de quelqu'un !

et puis.. m... ! ras le bol !