Philippe Besson

Citation :

La couveruture était bien choisie alors

la couverture du livre de poche representait le détail d'un tableau mais je ne me souviens plus bien...tu vois mais effectivement je me rappelle de couleur Terre de Sienne...

Parfois je choisis un livre sur sa couverture ou sur un titre mais il m'est arrivée aussi d'être déçue comme quoi les apparences sont même ici trompeuses...

je ne veux surtout pas faire de prosélytisme mais comme j'aime l'idée du partage voici un lien que je vous offre

http://www.encres-vagabondes.com/rencontre/besson.htm

Citation :

La couveruture était bien choisie alors

Autoportrait (supposé) de FILIPPINO LIPPI
(détail de la dispute avec Simon Mago) Florence, Santa Maria del Carmine
copyrigth The Bridgeman Art Library.

MerlineM a écrit:

je comprends ton point de vue mais je ne le partage pas et c'est chouette car ca permet le dialogue et la discussion...j'aime bien parfois être confrontée à des sujets qui me sont étrangers ca me permet parfois de ne pas porter de jugement de valeur et d'avoir une certaine empathie pour l'autre...parfois ca passe parfois non...

Pour "un garçon d'Italie", je pense que je n'aurais pas eu les mêmes reticences devant une pièce de theâtre.

Coucou tous,

Un petit bout de temps que je ne suis pas venue sur grain de sel, mais me revoici :-)

Pour continuer dans Philippe Besson, j'ai entamé Les Jours Fragiles ... et je ne l'ai pas terminé... j'ai bloqué à la moitié et après il fallait rendre le livre à la bibliotheque... J'ai pas été "happée" par le récit...

Roudi

Je n´avais pas encore decouvert de lien, vu qu´avant qu´on mentionne Besson au sujet de Marguerite Duras, je n´avais jamais entendu parler de cet ecrivain.
En plus je vois que Hopper, la couverture du livre " L´arrière saison" est très bien abordé sur ce lien sur Besson.
Rotko montre le tableau en grand, du peintre americain. Et puis plusieurs d´entre vous donnent aussi leur avis sur Hopper.
j´avais un métro de retard.

Avec Philippe Besson. L'enfant d'octobre. Grasset, 2006. tu devanceras tout le monde et rattraperas Coline les appreciations sur ce livre sont bonnes.

j'interviens ici pour la première fois....déçue du sujet ( affaire Grégory) du dernier roman de Philippe Besson, je le boycotte pour le moment alors que j'ai lu tous les précédents : Son frère et En l'absence des hommes sont mes préférés...
Un instant d'abandon m'a laissé un peu sur ma faim...trop court

j'aime la façon d'écrire de Philippe Besson : avec peu de mots les personnages sont à vos côtés....

je regrette qu'il ait pris dans son dernier roman un fait d'actualité (avec des protagonistes encore vivants) comme inspiration et qu'il le mette en scène, il "tue" à mon sens tout le romanesque...de plus cette "affaire" reste une énigme....

ce manque d'imagination me déçoit....même si je sais que le livre doit être bon ou du moins à la hauteur des autres.....

mona a écrit:

je regrette qu'il ait pris dans son dernier roman un fait d'actualité (avec des protagonistes encore vivants) comme inspiration et qu'il le mette en scène....

je partage ton avis. Cette affaire a donné lieu à trop de douleurs et à trop d'interventions indécentes. Inutile d'en rajouter, à moins de faire une transposition du sujet.

Mon impresion, déjà livrée ailleurs :

Etrange impression que la mienne à la lecture de ce livre qui raconte" l'affaire Villemin"
J'ai trouvé que le début était une belle entrée littéraire. Puis très vite et sans que je sache pourquoi s'est instauré une sorte de malaise: intuitivement j'avais l'impression que ce drame réel ne devait pas faire l'objet d'un livre .

Il faut dire qu'alternent la narration des faits, autant qu'ils aient pu être établis, et des apartés de Christine Villemin qui nous dit son ressenti.

Et puis cette impression s'est peu à peu dissipée et j'ai apprécié ce témoignage, belle leçon sur la cruauté et parfois la grandeur humaine, même dans des gestes ou propos apparemment insignifiants.

«Christine Villemin m'intente un procès pour droit à l'oubli et respect de l'intimité. J'aimerais qu'on m'explique pourquoi je n'ai pas le droit d'écrire sur son histoire alors qu'une foule de livres a paru sur le sujet, dont deux signés de sa main, et qu'elle continue, encore aujourd'hui, à donner régulièrement son intimité en pâture dans les médias.»

«Je n'ai même pas cherché à la rencontrer. Je ne voulais pas faire un travail d'enquêteur, ou même de journaliste. C'est bien écrit "roman" sur la couverture de mon livre, non ? Alors, j'assume.»

«J'ai porté mon propre regard, subjectif, sur son histoire, et j'y ai mis, comme romancier, mes propres obsessions.» C'est-à-dire: «Comment on survit à la disparition ? Et dans ce cas, à la disparition de son enfant
? Je voulais raconter la mère, après la mort de son enfant. C'est ce que j'ai fait.»

Dans Les Jours fragiles, philippe besson presente le journal intime d'isabelle pendant les six derniers mois d'Arthur Rimbaud, son frère.

Entre eux le fossé est immense. Elle, vierge, bigote, confinée à la ferme familiale des Ardennes. Lui, grand voyageur aux amours ambiguës, blasphémateur, paria.

Citation :

«Les Jours fragiles, à mes yeux, c'est le témoignage d'amour d'une soeur pour son frère. Je montre que la fraternité ne s'est pas dissoute malgré la distance. Et malgré les différences.»

"Se résoudre aux adieux"

J'ai aimé le titre, puis le thème m'a attirée. Je suis donc partie avec un à priori très favorable, pourtant j'ai été déçue! :cry:

L'histoire est simple:Une femme suite à une rupture et pour s'éloigner de son amant, décide de partir en voyage et lui écrire de chaque endroit où elle séjourne.
Au travers de ses lettres, elle décrit leur relation, sa souffrance, et s'en sert comme d'une thérapie. L'écriture est claire, toute en finesse mais l'émotion ne transparait pas.
Les mots ne laissent pas percer les véritables maux, ceux écrits avec les tripes.

Philippe Besson arrive à dire beaucoup de choses vraies et tente ainsi de se mettre dans la peau d'une femme, mais pour moi, il manque l'essentiel: la sensation du ressenti ! :|

l'enfant d'octobre

Suite à une action judiciaire intentée par les époux Villemin, Philippe Besson et Grasset sont condamnés à leur verser 15 000 euros pour atteinte à la vie privée, 20 000 euros pour diffamation, et à inserer le jugement dans les exemplaires du livre.

Je n'ai lu que Les jours fragiles, mais je n'ai pas aimé, ça m'a plutôt ennuyée...Toujours la même chose, un ton larmoyant...et le personnage de la soeur de Rimbaud, Isabelle, m'a plutôt laissée indifférente

Pour les auteurs je disais qu'il n'y avait pas, en ce qui me concerne, d'orthodoxie. C'était à propos de Begbeider, que je n'aime guère, mais je ne le voue pas - pas plus lui qu'un autre, aux éternelles gémonies. Le jour où il publiera un livre qui me plaît, je le dirai franchement comme je le ressens.

Avec Philippe Besson, j'ai eu du plaisir à lire l'arrière-saison que j'ai trouvé réussi, et du déplaisir avec son garçon d'Italie. L'enfant d'octobre, je ne le connais pas et n'ai pas envie de le lire. S'emparer d'un fait-divers à la fois douloureux et sordide me hérisse, comme l'histoire des bébés congelés utilisée par Mazarine Pingeot dans le cimetière des poupées.

Je n'adopte pas le même point de vue pour Emmanuel Carrière dans l'Adversaire, inspiré de l'affaire Roman, car il s'interroge plus à un personnage - au nom prédestiné pour raconter des histoires, qu'il n'exploite le drame consécutif à la mystification.

J'ai détesté les jours fragiles. J'ai abandonné avant cent pages, je crois. En revanche quel régal que Un instant d'abandon" que je n'ai pas tout à fait fini.

"un instant d'abandon", le titre fait mélo, je n'ai pas lu le livre

mais à frequenter Moon, je vire grain de poivre

Si vous aimez la nostalgie...

"Je suis né au milieu d'un automne, un jour de brume, un jour comme un autre, en somme. La brume, elle est là presque tout le temps. Elle recouvre tout, elle nous accompagne, elle sera là jusqu'à notre mort. Elle est notre unique certitude. Ce voile sur nos visages. Ce gris dans nos regards....
...Je n'ai pas d'âge. Les années ont passé, je les ai perdues. Si je ne devais compter que les années heureuses, je serais encore un enfant....
... Je suis Thomas Sheppart, les gens m'ont toujours appelé Tom..... Personne ne m'appelle plus Thomas. Sauf ma grand-mère. Elle ne va pas tarder à mourir, à ce qu'on m'a dit. Alors, pour de bon, je ne serai plus Thomas pour personne."

Je l'ai terminé. eblouissant de retenue et donc de force dans l'expresion de sentiments forts.

J'arrive longtemps après la bataille mais j'ai lu avec intérêt votre débat sur Un garçon d'Italie et je trouve les propos de Rotko assez hallucinants.

En effet, l'un des trois personnages, Leo, michetonne à la gare de Florence. Mais je ne vois pas bien ce qui a pu vous choquer à ce point. De mon côté, j'ai aimé les trois personnages, mais j'avoue avoir justement eu une petite préférence pour ce Leo, sans doute parce que c'est le plus jeune, avec l'esprit le plus rebelle, toujours en colère, mais d'une saine colère, car c'est simplement sa façon en lui d'être vivant. Je me souviens d'ailleurs d'un chapitre où il dit très
bien le mépris, la méchanceté des autres. Par vos propos sur ce malheureux personnage, c'est comme si vous en rajoutiez une couche. Il a beau n'être qu'un personnage de fiction, il mérite plus de bienveillance, non ?

Enfin en ce qui mon concerne j'ai été touchée par ce roman, que j'ai lu avant tout comme un roman sur la mort et le deuil et sur cette part de l'autre qui toujours nous échappe.

Tu as raison d exprimer sur un garçon d' Italie un avis différent du mien, c'est le propre des forums.

J'ai relu ce que j'avais écrit, il s'agit d'une réaction purement personnelle, et non d'un avis littéraire.

J'ai commencé il y a peu l'arrière-saison de Philippe Besson. C'était la première fois que je lisais cet auteur et je n'ai pas pu aller au bout de ce roman. Bon dieu, ce que j'ai pu m'y ennuyer ! J'avais beau faire, je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire de Louise, Stephen et Ben. Mon esprit ne cessait de vagabonder, de décrocher, ce qui chez moi est la marque du manque d'intérêt.

L'idée de départ était pourtant intéressante. Besson s'est inspiré d'une œuvre de Edward Hopper (Nighthawks). Il a imaginé quelle était l'histoire des quatre personnages représentés sur le tableau.

Las, j'ai trouvé le résultat décevant. L'histoire m'a parue figée, manquant singulièrement de profondeur. Ce sentiment est peut-être du à l'écriture que j'ai trouvé affectée, manquant de puissance. Bref, j'ai fait mauvaise pioche pour découvrir cet auteur.

Pour autant, je ne jette pas Besson avec l'eau du bain. J'ai suffisamment entendu dire de bien de cet auteur pour ne pas m'arrêter à une première impression. Et puis, une amie m'a dit que "l'arrière-saison" était loin d'être son meilleur.

La trahison de Thomas Spencer

En exergue
En souvenir « des jours heureux où nous étions amis »

Premiers pages

C'est facile à retenir : Paul et moi, nous sommes venus au monde le jour où l'Enola Gay a balancé sa cargaison sur une ville du Japon appelée Hiroshima. Le 6 août 1945.
Un jour inoubliable.
Il n'y en a pas tant que ça.

Nous avons grandi à Natchez, à quatre-vingt-dix miles au nord de Bâton Rouge. Ce n'est plus la Louisiane, pourtant. C'est déjà le Mississippi.
Le fleuve est une frontière.

Une précision, sans importance, sauf pour moi : je ne suis pas né à Natchez mais à Savannah, en Géorgie. Une des plus jolies bourgades d'Amérique avec ses bâtisses blanches, ses balcons en fer forgé, du lierre grimpant s'enroulant autour des colonnes, des jardins, des statues de bronze et de la douceur. Cela peut sembler surprenant d'en être parti (pourquoi fuir un décor de carte postale ?) ; pourtant l'explication est simple : ma mère voulait déguerpir, aller le plus loin possible, en finir avec ses vingt ans saccagés (j'en reparlerai). Le plus loin qu'elle a pu, c'a été les rives du Mississippi. Nous y avons échoué à la fin de l'automne 1945, j'étais un nourrisson.

Page 12 :

Je me rends compte que je ne me suis pas présenté : je m’appelle Thomas Spencer. J’ai eu vingt-neuf ans avant-hier. Le président Nixon vient d’annoncer à la télévision qu’il démissionne. Je le regarde et je me dis que le moment est venu de raconter ce qui s’est produit dans mon existence depuis le largage de cette bombe sur Hiroshima. Je sais déjà que Paul Bruder y occupera une place considérable. La première forcément.

Jumeaux mais pas frères, donc. Oui, c’est bien ça, notre histoire.


et Thomas Spencer raconte chronologiquement sa vie.

J’ai lu le livre en une soirée sans grande émotion mais « scotchée » à cette histoire.
De nouveau le thème de la perte ou rupture qui hante le roman du début (titre et exergue) à la fin :

L’été sera bientôt là. Et avec lui, mes trente ans.
Par la fenêtre, je vois que les beaux jours reviennent déjà. Mais le soleil de l’Oregon ne brille pas autant que celui de mon enfance.
Et puis, le fleuve me manque parfois. La sensation de l’eau sur la peau nue.

Philippe Besson m’a semblé cependant à court d’inspiration… prenant trop appui sur l’histoire des États-Unis pour faire vivre cette amitié, les faits réels parasitant les sentiments, effaçant l’intimité… Dommage

Habituée à une atmosphère charnelle, la sécheresse des faits m’a déroutée.