David Grossman [Israël]

Rotko: cher ami, as-tu une idée sur du même auteur"Voir ci-dessusAmour"je l'ai et je me dispose à le lire prochainement.

rotko a écrit:

Dans "l’enfant zizag", on suit avec confiance Nono : on le croit abusé par les adultes et en particulier par Félix, mais on s’aperçoit qu’il a raison de lui faire confiance, ils sont complices, avec la même tournure d’esprit, et ils vivent ensemble des aventures merveilleuses dont on saura ensuite le fin mot. On fait donc confiance à l’auteur et à Félix, séduits par les questions en suspens, et bienveillants vis-à-vis des personnages, comme vous l'avez bien dit, qui sont des êtres de bonne volonté.

on s'aperçoit qu'il a raison de lui faire confiance mais au départ et ce durant quelques pages, sa confiance fait aussi partie de son insouciance. je trouve que Grossman sait nous emmener sur le terrain d'un enfant de 13 ans qui a comme meilleur pote (même s'il dit en avoir marre de lui) celui qui avale ses paroles.
Et d'un coup, il devient Le naïf de l'histoire. celui qui se laisse mener. comme lui avec son pote.

Amadak a écrit:

as-tu une idée sur du même auteur"Voir ci-dessusAmour"je l'ai et je me dispose à le lire prochainement.

je ne l'ai pas et je ne l'ai pas lu. J'y pense mais pas tout de suite.

j'avais commencé l'enfant zizag avant mes vacances dans le midi. Je l'ai abandonné pendant cette période et je l'ai repris hier, un peu tard le soir aussi et aujourd'hui. Je ne peux pas m'en décoller, même si je trouve certains passages un peu longuets. C'est magnifique et insolite. Belle initiation pour ce petit de 13 ans. Et que les personnages sont profonds et bouleversants.
vite, j'y retourne !

pour Ysandre: chère amie, je suis contente que ce livre t'ait plu. Drôle et vraiment attachant; l'histoire, les personnages, l'écriture, tout cela m'a fait dévorer le livre.

Tite Amadak, j'ai les oeufs brouillés ! heu... pardon ! les yeux brouillés à lire comme ça depuis ce matin !!!!!!

Je l'ai ( enfin ) commencé !!

Pour Ysadre et Mimi 54, vous serez contentes de cette lecture, un moment de répit après tant de livres noirs.

Oui, tu as raison petite Amadak, trop de livres noirs, mais c'était pour me distraire d'un problème que j'ai dans ma famille. Un livre où l'on n'a pas à réfléchir, qui vous scotche, évite de penser pendant sa lecture. Lorsque nous sommes très préoccupé par un être cher, il faut un dérivatif pour chasser l'angoisse. C'est ce que j'ai fait....
L'l'enfant zigzag est un bain de jouvence, mais il ne m'empêche pas de revenir à ma préoccupation majeure parce qu'il me remet en face de moi. Je ne sais pas si je suis très claire ?....

oui, Ysandre, on te comprend bien.

En fait la comparaison que j'ai faite entre le sourire de l'agneau et l'enfant zigzag va dans le même sens qu'Ysandre.

Dans les deux livres, Grossman parle du mensonge et manifeste le plaisir de la fiction. Mais dans le premier (l'agneau) le sujet est grave, politique, générateur d'oppression et de guerre.

Dans l'enfant, c'est allègre, et l'enfant découvre sa vérité dans le plaisir de vivre des fictions. Il bénéficie aussi de l'art de Grossman à écrire des histoires, à les inventer, les gérer, à entretenir l'attente et les péripéties, sans instrumentaliser ses personnages.

l'enfant serait donc une évasion, un divertissement par rapport au sujet du sourire de l'agneau, une thématique israelo-palestinienne.

il me semble que tu as dit que tu n'avais guère aimé le sourire de l'agneau. De toute façon, j'évite de lire deux livres du même auteur à la suite.
et puis, j'ai l'écureuil des vignes de Jean Anglade qui m'attend. Je n'ai pas lu cet auteur depuis fort longtemps, je crois me souvenir que c'est rafraichissant ?

Pour Ysandre: chère amie: je vois que nous sommes de commun accord,sur les mêmes sujets, avant c'etait sur les animaux, et maintenant sur les problèmes de famille. On ne peux pas éviter l'angoisse quand un de nos proches passe par un moment douleureux,ça nous touche ,ça nous fait souffrir, je te comprends bien, puisque,c'est aussi mon cas, mais le soleil sort tous les jours, la vie est belle malgré tout, et les problèmes à un certain moment s'arrangent. à ce moment lire quelque chose d'agréable, nous soulage, et ne nous laisse pas tomber dans la déprime
Courage à nous deux Ysandre!!!
je t'aime bien

Pour Rotko: Certes l'enfant Zig-Zag a été pour Grosmannn une sorte d'evasion, l'autre je ne l'ai pas lu, mais n'oublions pas que son fils est mort pour la cause Israélienne et cela a fait un impact sur lui et son point de vue sur le problème israélien-palestinien.

J'ai beaucoup aimé l'enfant zig zag de Grossman, que j'ai pris un peu comme un conte qui nous promène de ci de là. Les ficelles sont tellement grosses que je pense qu'elles le sont volontairement. Les relations entre les différents personnages sont pleines de tendresse et de fantaisie, et le livre vaut surtout pour cela.

Albert a écrit:

Les ficelles sont tellement grosses que je pense qu'elles le sont volontairement.

Qu'entends-tu par là Albert ?

Je suis dedans, et pas vraiment emballée.....
J'ai du mal à comprendre ce qui se passe, qui es qui, qui parle, et surtout à me situer dans le temps.....

Clertie a écrit:

Albert a écrit:

Les ficelles sont tellement grosses que je pense qu'elles le sont volontairement.

Qu'entends-tu par là Albert ?

On sait assez rapidement que Félix a connu la mère de Nono qiuand elle était petite donc on peut supposer qu'il était son père étant donné son âge. Lorsque Nono arrive chez Lola Chiperolla, tout lui est familier, jusqu'au bonbon à la framboise retrouvé sous le matelas, donc on peut supposer qu'il y a un lien de famille et que Lola est sa grand mère.
Le départ du livre étant la question "Qui suis-je ?"de Nono, le livre est logiquement la réponse à son interrogation sur ses origines, donc des personnages en lien avec sa famille.

Est ce que ça ne vous a pas semblé évident??

Totalement d'accord avec toi, mon Albert ! j'ai d'ailleurs lu ce livre comme on lit Alice au pays des merveilles. Oui, les ficelles étaient trop grosses pour ne pas être volontaires.
Je réitère pour ce qui concerne quelques longueurs et redites, mais l'écriture est si agréable et les sentiments exprimés si vrais que l'on se laisse prendre au jeu.

En gros, je pourrais résumer ce livre par "parcours initiatique et déjanté d'un enfant de 13ans" (j'aime bien "déjanté", pour expliquer l'impression de folie douce, le côté en marge de la réalité, les sentiments exacerbés, la bonne volonté des personnages à restituer une part de vie irréaliste ponctuée de messages philosophiques à l'emporte-pièce.

Oui le lien entre Zohara et Félix a paru assez évident très vite, mais l'auteur instaure une ambiguïté avec le verbe "aimer" : on peut encore penser qu'ils ont été amants (d'ailleurs dans le récit de leur escroquerie sur le yacht, le mot "père" est entre guillemets, on a l'impression que Félix se fait passer pour son père alors qu'il ne l'est pas). Quand à Lola, je ne suis peut-être pas très fut-fut, mais j'ai deviné quand même assez tard qu'elle était la grand-mère de Nono, même si j'étais certaine depuis longtemps (la scène où il lui déclame des vers en fait) qu'il y avait un lien de parenté entre eux.

Mimi : accroche toi, ça vaut vraiment le coup

Ysandre a écrit:

En gros, je pourrais résumer ce livre par "parcours initiatique et déjanté d'un enfant de 13ans" (j'aime bien "déjanté", pour expliquer l'impression de folie douce, le côté en marge de la réalité, les sentiments exacerbés, la bonne volonté des personnages à restituer une part de vie irréaliste ponctuée de messages philosophiques à l'emporte-pièce.

Tout à fait d'accord ; et je n'avais pas pensé à Alice, mais il y a vraiment de ça. C'est ce qui fait que la lecture est si agréable : on vous prend par la main et par votre âme d'enfant en mal d'aventures extraordinaires.

Certes il y a des ficelles volontaires, lorsque Féix dit a Nono, nous étions deux hommes à aimer une même femme; mais il ne dit pas que c'etait sa fille. On peut le crtiquer chacun d'après son avis ,mais moi j'ai beaucoup aimé ce livre, original et attachant. Les personnages sont charismatiques et hors du commun.

j'ai vraiment apprécié aussi, petite Amadak que-j'aime-beaucoup, je ne critique pas vraiment, je dis ce que j'ai ressenti à certains passages (un peu longs).

j'ai beaucoup de mal ...mes 60 premières pages me laissent à côté de cette histoire dont j'ai du mal à cerner les contours....

courage Mimi, ça va bientôt être plus rapide dans le rythme.