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| | David Grossman [Israël] | |
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Auteur | Message |
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nicyrle pilier
Nombre de messages : 5882 Age : 81 Localisation : Tout en bas, sous les orangers Date d'inscription : 05/02/2008
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 13 Oct 2011, 10:31 | |
| - rotko a écrit:
- Natalia a écrit:
- J'ai adoré connaître l'explication du titre de L'enfant zigzag c'est d'une justesse !
dans mon souvenir, il y a deux explications dans le roman. Pour le moment j'en ai trouvé une qui m'a beaucoup plu, comme à Natalia, car je suppose que nous parlons du même passage ! Gardons-nous de préciser pour l'instant ! | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Ven 14 Oct 2011, 05:56 | |
| Mais en fait j'ai l'impression que l'auteur joue beaucoup avec son titre : dans ce que j'ai lu pour l'instant (j'ai dépassé la moitié), il y a pas mal d'allusions aux zigzags dans le récit, sans que ce soit une explication au titre (marcher en zigzag etc).
En tout cas, je suis séduite par cette lecture un peu atypique ! Je me demande comment ça va se terminer... | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Mer 19 Oct 2011, 15:24 | |
| "l'enfantZig-Zag, je suis en retard pour faire mon compte rendu, Un livre qui fourmille d'ídées insolites on se torde de rire et en même temps un roman d'amour
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Mer 19 Oct 2011, 15:27 | |
| pas de retard, tu as jusqu'à la fin du mois. D'autre part, impossible de raconter l'histoire, ce sont les qualités ou les défauts de l'ecrivain, et vos impressions personnelles qui sont importantes. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Mer 19 Oct 2011, 15:53 | |
| "l'enfant Zig-Zag" ,c'est vrai Rotko, je me creusais la tête pour comment résumer ce livre, on ne peut pas le faire, seulement le lire et se donner un grand plaisir´Dommage qu'il soit en espagnol, mais une bonne traduction. Celui de Nancy Huston je peux l'avoir en français à la bibliothèque de L'Alliance Française | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 20 Oct 2011, 11:38 | |
| C'est une histoire d'aventures, un peu de course poursuite, d'apprentissage, d'identité, puisque Nono va y apprendre à répondre à la question "Qui suis-je ?", ou plutôt "D'où je viens ? A qui je ressemble ?". Mais en même temps, connaître les personnes qui lui ont donné la vie l'aide aussi à se construire lui-même, non pas comme sosie de l'un ou de l'autre (ce que son père essayait de faire en l'éduquant comme un petit policier), mais comme un être "différent et libre" (Lola). J'ai trouvé cela particulièrement touchante et juste. Par ailleurs, comme dans la vie, il reste quelques petites questions secondaires non élucidées (la vie du couple sur le mont de la Lune...). L'écriture éclair, fulgurante vous scotche complètement, le récit mène un train d'enfer, comme si c'était une façon de rattraper le temps perdu, passé dans l'ignorance. Il y a beaucoup de malice, aussi parce que l'adulte qui raconte se remet dans la peau de l'enfant qu'il a été et utilise les mots qui ont été les siens. Quand au "zigzag", cela lui vient de sa mère et de son caractère versatile. Je préviens, je me risque à une interprétation capillotractée : le zigzag serait le symbole de l'errance, de la recherche désordonnée de quelque chose que l'on ne parvient pas à trouver (pour Zohara, ce serait le bonheur ; pour Nono, sa mère qu'il n'a pas connue). D'ailleurs, je mets une grande réserve là-dessus car je ne connais pas l'hébreu , mais si "Zohara" et "zigzag" s'écrivent aussi avec un Z dans la langue originale, la forme du zigzag est même inscrite dans l'initiale de son prénom. Du coup, j'aimerais bien avoir l'avis de grains qui parlent hébreu, pour savoir si c'est complètement foireux ou pas Mon coeur penche quand même pour Gaby, la femme qui attend "patiemment" son heure. Elle est drôle, fine, intelligente, maternelle... comment Jacob n'a-t-il pas pu lui accorder toute la place qu'elle méritait ? vraiment ces hommes ; mais j'aime bien Jacob aussi, son côté "GITED" et sentimental bien caché | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 20 Oct 2011, 15:07 | |
| J'ai dit tout le bien que je pensais de l'enfant Zig Zag et j'aime la façon de lire que l'auteur nous propose : doit-on croire l'enfant, ou regarder par-dessus son épaule pour mieux comprendre ce qui lui arrive ? Grossman joue à cache cache avec le lecteur, et de temps en temps, quand on se trompe, de sa faute bien entendu, il nous donne un coup de patte pour nous remettre dans le droit chemin, et ainsi nous intriguer encore plus. On se méfiait du magicien ? on avait tort ! - Citation :
- Il voulait vraiment apprendre les moindres détails de mon insipide existence. Et moi pauvre idiot, aveugle que j’étais, je ne le croyais pas, j’étais incapable de deviner ses véritables intentions.
p.153 Mais on n'est pas au bout de nos surprises ! | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Jeu 20 Oct 2011, 15:18 | |
| bonjour Pour Clertie. très réussi ton commentaire, moi je vais finir le livre aujourd'hui, j'ajoute que j'en suis ravie.Ce que tu dis sur l'interprétation de Zig-Zag, c'est peut-être cohérent, mais je dois arriver à Zohara pour en être convaincue. Ce que je ne comprends pas c'est le mot "GITED",c'est un mot français? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 20 Oct 2011, 15:19 | |
| - Amadak a écrit:
- Ce que je ne comprends pas c'est le mot "GITED",c'est un mot français?
bien Amadak ! tu poses la question que j'ai retenue. | |
| | | nicyrle pilier
Nombre de messages : 5882 Age : 81 Localisation : Tout en bas, sous les orangers Date d'inscription : 05/02/2008
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 20 Oct 2011, 15:34 | |
| David Grossman a dû bien s’amuser en écrivant L'enfant zigzag , un roman à la consctruction remarquable. Il tient du conte philosophique ou presque et du thriller, avec une bonne dose de burlesque et une autre de tendresse ; il se lit avec beaucoup de plaisir. J’ai cru avoir trouvé le fin mot de l’histoire à mi-parcours et naturellement, je m’étais trompée ! Je crois que je vais présenter Nono à plusieurs jeunes garçons de ma connaissance, ils devraient l’aimer, voire l’envier !
J’apprécie beaucoup ce style vif, cette façon de camper des personnages qui deviennent de sympathiques caricatures, je pense à Félix mais aussi à Lola. Ne parlons pas des voitures et du side-car qu’on croirait sortis d’une BD !
Bref, un excellent roman qui, par-dessus le marché permet de se détendre, de rêver, sans que l’auteur cède à la facilité.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Jeu 20 Oct 2011, 17:11 | |
| pour Nycirle: et du premier "matador" d'Israel? que d'imagination!! | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Ven 21 Oct 2011, 18:35 | |
| - Amadak a écrit:
- Ce que je ne comprends pas c'est le mot "GITED",c'est un mot français?
Non en fait c'est un acronyme que Gaby invente pour qualifier le père de Nono (du coup en espagnol ça a dû être traduit avec d'autres lettres) : G.I.T.E.D. = Grincheux Irritable Transpirant et Dégarni, si je ne me trompe pas ; je l'ai replacé parce que je l'ai trouvé drôle (surtout que Gaby en a une tripotée de petits acronymes sympathiques), mais sans penser que tous les grains ne lisaient pas forcément le roman en français ; je m'en excuse. Mémorable la corrida, mé-mo-ra-ble ! J'ai beaucoup aimé aussi la scène initiale, surréaliste, où Nono se retrouve "pris en otage" entre le policier et le malfrat ; non seulement elle est très drôle, mais en plus (ça m'apparaît d'un coup), elle est un peu annonciatrice de ce qui va lui arriver ensuite, cet espèce de tiraillement entre le "bien" (la force de l'ordre, ce que représente son père) et le "mal" (l'escroquerie, ce que combat son père, mais aussi ce que représente Félix et sa mère). | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosman- page3 Ven 21 Oct 2011, 20:17 | |
| pour Clertie: sur la dròle scène où Nono est pris en otage, entre le policier et le délinquant, il voit sur ses genoux deux bras tressauter, l'un décharné et poilu, l'autre gros et lisse, la loi et le délit, - Citation :
- mais le bras de la loi avait l'air nettement plus faible et plus court.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosman- page3 Ven 21 Oct 2011, 22:14 | |
| L'Enfant Zig-Zag L’enfant Zig-Zag Au début, c’est l’histoire du fils d’un chef policier, qui à la veille de sa Bar Mitsva, à treize ans, va entrer parmi les adultes, et son père va l’envoyer à Haifa chez son frère aîné, spécialiste en éducation d’adolescents, où le pauvre Ammon (Nono) avait déjà goûté le plaisir, à la suite de l’affaire « vache et Torero ». Pourtant, cette arrivée à Haifa n’aura pas lieu. Son père et Gaby, combien il aimait cette Gaby, secrétaire de son père, qui l’avait élevé après la mort de sa mère, qu’il n’avait pas connue, les deux ensemble avaient combiné une blague à son sujet, il devrait dire dans le train le mot de passe « qui suis-je » et connaître des gens déguisés en simples voyageurs. Mais l’histoire va faire un tour et il rencontre Félix, qui le connaît bien, et avec qui il va vivre les aventures les plus insolites. Cette histoire est racontée par le narrateur trente années après et ses souvenirs reviennent à ces moments incroyables vécus, suivant Félix, escroc sympathique et hardi. Conduire une locomotive, l’arrêter à mi-chemin, pour prendre une Bugati, la seule existante en Israël, poursuivis comme hors-la-loi, et sentiments mélangés dans son cerveau, comment son père et Gaby avaient conçu une telle aventure, de tels risques. Il a dans la tête les dialogues à couteaux tirés entre ce couple qui ne l’était pas vraiment, elle qui voulait se marier avec lui, douze ans qu’elle s’occupait de l’enfant et de lui et de la maison, et lui qui ne voulait rien savoir de mariage ; la mort de Zohara avait laissé des traces dans son cœur, sans le vouloir il la portait dans sa mémoire et restait ancré à son passé. Gaby qui lui dit qu’il est temps de refaire sa vie, qu’elle l’aime, qu’il en a déjà trop de mauvais souvenirs, et lui impassible, sans répondre, la comparant peut-être avec la beauté de Zohara, aimée et maudite. Mais cette Gaby, lui combien il l’aime, elle lisait pour lui des contes, un jour elle est venue avec un Espagnol, un García Lorca, et un poème, j’ose le mettre en espagnol en spoiler pour ceux qui aiment la VO - Spoiler:
Spoiler [spoiler] LA COGIDA Y LA MUERTE
A las cinco de la tarde. Eran las cinco en punto de la tarde. Un niño trajo la blanca sábana a las cinco de la tarde. Una espuerta de cal ya prevenida a las cinco de la tarde. Lo demás era muerte y sólo muerte a las cinco de la tarde.
El viento se llevó los algodones a las cinco de la tarde. Y el óxido sembró cristal y níquel a las cinco de la tarde. Ya luchan la paloma y el leopardo a las cinco de la tarde. Y un muslo con un asta desolada a las cinco de la tarde. Comenzaron los sones de bordón a las cinco de la tarde. Las campanas de arsénico y el humo a las cinco de la tarde. En las esquinas grupos de silencio a las cinco de la tarde. ¡Y el toro solo corazón arriba! a las cinco de la tarde. Cuando el sudor de nieve fue llegando a las cinco de la tarde cuando la plaza se cubrió de yodo a las cinco de la tarde, la muerte puso huevos en la herida a las cinco de la tarde. A las cinco de la tarde. A las cinco en Punto de la tarde.
Un ataúd con ruedas es la cama a las cinco de la tarde. Huesos y flautas suenan en su oído a las cinco de la tarde. El toro ya mugía por su frente a las cinco de la tarde. El cuarto se irisaba de agonía a las cinco de la tarde. A lo lejos ya viene la gangrena a las cinco de la tarde. Trompa de lirio por las verdes ingles a las cinco de la tarde. Las heridas quemaban como soles a las cinco de la tarde, y el gentío rompía las ventanas a las cinco de la tarde. A las cinco de la tarde. ¡Ay, qué terribles cinco de la tarde! ¡Eran las cinco en todos los relojes! ¡Eran las cinco en sombra de la tarde!
à suivre Gaby avait récité ce poème avec une voix pleine d’émotion, intitulé « A cinq heures de l’après-midi », que Lorca avait écrit à la mémoire d’un matador, mort dans l’arène. « Le bourdon se mit à sonner, à cinq heures de l’après midi Les plaies brûlaient comme des soleils, à cinq heures de l’après midi. Ah !, terribles cinq heures de l’après-midi » Les vers de Lorca se répandirent dans mon corps comme un vin capiteux Le ciel d’Espagne se teinta de pourpre au-dessus de ma tête »
Je serais le premier matador d’Israël. On ne peut pas raconter toute l’histoire, elle fourmille d’aventures, d’anecdotes, le suspense ne diminue en aucun moment. Nono ne se doute pas de ce qui l’attend, surprise après surprise !! Il va retrouver ses origines, sa famille, et le roman va se clore sur la fin heureuse pour Gaby et son père. Un livre que j’ai adoré du début à la fin. Un livre qui remonte le moral, après en avoir lu d’autres peut-être meilleurs, mais qui nous plongent dans le pessimisme. Avec celui-là, on passe un vrai moment de bonheur. | |
| | | mimi54 pilier
Nombre de messages : 550 Age : 55 Localisation : nancy Date d'inscription : 11/03/2010
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Sam 22 Oct 2011, 05:21 | |
| Je ne l'ai pas encore lu...mais je le commencerai dans les prochains jours | |
| | | IzaBzh pilier
Nombre de messages : 1193 Age : 58 Localisation : Yonne Date d'inscription : 02/06/2010
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Sam 22 Oct 2011, 08:51 | |
| Vous venez de me convaincre, je l'ai réservé | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Sam 22 Oct 2011, 18:05 | |
| Merci Amadak pour "La cogida y la muerte" ce poème est tellement beau et fort (même si la langue n'est pas toujours simple) ; j'avais hésité à le mettre sur le fil de Lorca, mais il est très bien ici | |
| | | loicdj pilier
Nombre de messages : 57 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/12/2007
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Dim 23 Oct 2011, 11:29 | |
| J'ai bien aimé l'enfant zigzag, c'est un livre haut en couleur plein d'aventures et j'ai trouvé beaucoup d'émotion à la fin du livre. Merci à ceux qui l'on suggéré bon choix. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosman- page3 Lun 24 Oct 2011, 13:29 | |
| pour Clertie; merci à toi, ce poème est très beau,et l'entendre réciter donne le frisson. Un coup de génie de l'auteur de l'avoir inséré dans l'histoire. Pour tous ceux qui ont aimé le livre, je suis d'accord qu'il a été bien choisi. | |
| | | besta pilier
Nombre de messages : 2215 Age : 48 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 27 Oct 2011, 09:39 | |
| juste excellent! je suis content d'avoir participé à cette lecture, merci pour cette proposition.
c'est très difficile de parler du livre tellement il se passe de choses. je retiendrais le côté émouvant de l'histoire et des personnages. ils ont tous un grand coeur et Grossman sait nous l'écrire avec excellence. jusqu'au flic exemplaire qui tombe amoureux de "son ennemie" et laisse partir un "bandit". tout le monde ne cesse de parler avec son coeur tout au long du livre.
à la question qui suis-je, j'ai le même sentiment. un enfant qui se découvre, des grands-parents qui le deviennent plus que jamais, un papa qui a sa réponse au final du livre, et une belle mère qui sait qu'elle a sa place dans cette famille. cette question n'est pour moi pas propre à Nono mais elle peut se poser pour tous les personnages.
dans ce roman, aucun personnage n'a rien à faire dans l'histoire, son enchainement est spectaculaire et très bien construit. a aucun moment j'ai pu en sortir un d'une bulle imaginaire. ils sont finalement tous liés qu'ils se connaissent ou non. j'aime la façon dont Felix et Lola arrive à avoir de l'affection pour Gaby, ils ne lui reproche jamais d'être à la place de leur fille.
voila rapidement et à la volée ce que je ressort de ce livre. à ma manière, avec des mots simples et une analyse de débutant mais j'aime ça. je reviendrai si d'autres choses me passent par la tête. j'insiste mais j'ai vraiment beaucoup aimé. j'offrirai ce livre c'est sûr. | |
| | | besta pilier
Nombre de messages : 2215 Age : 48 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 27 Oct 2011, 09:43 | |
| j'aime aussi la façon qu'a Gaby de vouloir faire comprendre à nono d'où il vient sans prendre la place de sa maman. elle connait son statut par rapport à nono et le tient à merveille. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 27 Oct 2011, 10:42 | |
| personnellement ce qui m'interpelle dans ce roman c'est la place du secret de famille que l'on connaît pour son pouvoir de destruction sur les adolescents et c'est que n'est ni plus ni moins que cela lever le voile afin que Nono puisse affronter son avenir sereinement Il va fêter ses 13 ans l'âge d'homme et il est important qu'il sache se construire. Des pans de sa vie vont être levés grâce à Lola et Félix mais en même temps Gabi l'aura déjà bien mis sur la voie. C'est un roman initiatique , une belle épopée qui nous rappelle combien les secrets peuvent détruire une famille J'ai beaucoup apprécié ce roman foisonnnant et touchant | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Jeu 27 Oct 2011, 13:04 | |
| pour Besta: Je suis très contente que tu aies aimé ce livre. Je ne suis pas une critique littéraire, mais il y a des livres qu'en les lisant, nous charment et c'est le cas de celui-ci. Personnages attachants,même l'escroc qui avait fait la connaissance aves le père de Nono "au travail" Le chal violet, porte bonheur etc.. García Lorca au milieu, difficile à raconter mais facile à en être séduit. Un livre que je n'oublierai pas. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: David Grosmann Jeu 27 Oct 2011, 13:12 | |
| pour Natalia: je répète ce que j'ai écris à Besta. Je vois que toi aussi tu as aimé ce livre. Un de ces livres qui nous laisse un bon souvenir et j'aime lafaçon que tu as pour l'analyser. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: David Grossman [Israël] Jeu 27 Oct 2011, 15:41 | |
| A mon avis, Grossman réussit dans l’enfant zizag ce qu’il a raté dans un livre précédent, le sourire de l’agneau.
Dans "l’enfant zizag", on suit avec confiance Nono : on le croit abusé par les adultes et en particulier par Félix, mais on s’aperçoit qu’il a raison de lui faire confiance, ils sont complices, avec la même tournure d’esprit, et ils vivent ensemble des aventures merveilleuses dont on saura ensuite le fin mot. On fait donc confiance à l’auteur et à Félix, séduits par les questions en suspens, et bienveillants vis-à-vis des personnages, comme vous l'avez bien dit, qui sont des êtres de bonne volonté.
Dans " le sourire de l’agneau", au lieu de suivre un personnage, de manière quasi linéaire, on se retrouve dans un roman polyphonique où chaque personnage parle, de manière allusive, des autres et des évènements qui ont eu lieu.
Quatre narrateurs alternent. Autrement dit, on risque de s’y perdre, ne sachant pas immédiatement qui parle dans chaque chapitre, et surtout à quoi il fait allusion, à mots couverts.
"Le Sourire de l’agneau, c’est l’histoire du mensonge et de la fiction, de la manière dont le mensonge envahit la vie d’un être sincère. C’est l’histoire du peuple juif, champion de la justice et de la morale, qui en Israël érode ses propres valeurs en opprimant un autre peuple. " dit l'éditeur
L’agneau, c’est Ouri, le candide trompé, à la fois par une politique officielle, et par ses proches. Entre les mensonges de chacun, et les manipulations, plus l'art du conteur qui réfléchit sur la fiction, comment s’y retrouver, si les faits ne sont pas clairement établis ?
J’abandonne donc ce livre après en avoir lu un tiers.
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