Êtes-vous Pour ou Contre l'anonymat sur Internet ?

Oh ! ça peut se faire ça ?

Oui, tu prends une basse-cour, deux coqs qui se prennent le bec et hop, tu remplaces par des visages. Saisissant!

Par contre, je vois pas trop le rapport entre photoshop et l'anonymat... (J'dois avoir une mèche blonde... je cherche, je cherche...)

Je veux dire que mettre sa photo sur internet est imprudent.

Même sur face book, Rotko ?

Chacun fait comme il l'entend.

Tu n'as pas répondu à ma question Rotko....

rotko a écrit:

Gilles a écrit:

Ce qui est un argument contre l'anonymat…

à moins que l'anonymat ne soit une précaution de base pour eviter que tes révélation imprudentes ne soient déformées et répandues sur la toile.

Ça c'est un bon argument pour l'anonymat. Je ne sais pas si vous avez lu des articles à propos du « lynchage sur Internet » ou de l'exposition aux yeux de tous des choses privées qui se répand dans divers milieux (même les « bons » milieux) aux États-Unis ?

Rotko, tu devrais avoir des patins à roulette pour aller plus vite d'un fil à un autre pour répondre

Gilles a écrit:

Kervinia a écrit:

J'ai vite arrêté également et pour les mêmes raisons...

Je pense que les gens ne sont pas aussi malveillants (ceux qui le sont) en personne qu'ils le sont à l'abri derrière leur écran… Ce qui est un argument contre l'anonymat…

Ce n'est pas qu'ils sont moins malveillants : c'est qu'ils sont plus lâches.

J'approuve ^^
J'aime pô les lâches.

Pantagruelle a écrit:

J'approuve ^^
J'aime pô les lâches.

La lâcheté est malheureusement un vice très répandu.

Pas chez nous Kervinia.

Kervinia a écrit:

Gilles a écrit:

Kervinia a écrit:

J'ai vite arrêté également et pour les mêmes raisons...

Je pense que les gens ne sont pas aussi malveillants en personne qu'ils le sont à l'abri derrière leur écran…

Ce n'est pas qu'ils sont moins malveillants : c'est qu'ils sont plus lâches.

C'est possible. Disons lâches et malveillants ? On pourrait penser aussi qu'ils n'ont pas de vie sociale, culturelle, ne créent rien.

Comme les gens derrière leur fenêtre qui passent leur temps à épier les voisins afin de faire des comptes rendus détaillés à leurs "bons" amis !
j'ai une voisine comme ça ! aucune vie intellectuelle, sa nourriture, c'est la vie des autres ! elle s'en repaît. Elle m'a dit un jour qu'elle ne comprenait pas que je laisse et entretienne la haute haie qui me sépare de la rue devant la maison (?). Le plus gros du terrain se trouve derrière, là où j'ai la terrasse mes buissons, un albizia, un cerisier tous mes rosiers et toutes mes fleurs. C'est là que je me tiens à la belle saison et même l'hiver quand il fait beau. Les haies sont hautes, là aussi, ce qui supprime les vis à vis éventuels.
Je ne suis pas si sauvage ! je discute volontiers avec des voisins quand je les croise dans la rue. Dès que la conversation s'oriente vers les potins, j'ai justement quelque chose qui mijote et qu'il faut que je surveille, et je me sauve.

Le patron de Google à déclaré que la notion de vie privée était complétement dépassée avec internet. Avec tous ces réseaux dit sociaux, je crois malheureusement qu'il dit vrai.

Vi Rotko, des lauriers... roses ou blancs ? les miens sont rose foncé.

Une reflexion appuyée avec un aspect révélateur sur la relation à " l’autre" sur le cyberspace
avec laquelle je suis d’accord faite par Paul Virilio,philosophe et historien, urbaniste et essayiste français, né en 1932 à Paris. Il est principalement connu pour ses écrits sur la technologie et la vitesse dont l'alliance constitue à ses yeux une « dromosphère" .
« Le cyberspace c’est aussi l’espace de l’anonymat et de la manipulation où l’identité est virtuellement faussé et la relation virtuelle.
C’est l’espace de la déréalisation du contact humain, de la perte de corps, dans la relation complète, parfois infirme la communication verbale.
Ce ne sont pas les émoticones qui peuvent remplacer cette communication non- textualisable, car non-consciente. »
Paul Virilio parle avec justesse de la nécéssité de restituer son corps par rapport à l’autre et souligne que la perte du monde et du corps conduit à la folie.
Il souligne aussi qu’il est plus facile de zapper son lointain, celui qui est sur le réseau, virtuel, que son prochain.
« Si demain nous aimons uniquement le lointain sans etre conscient que l’on hait son prochain parce qu’il est présent, parce qu’il pue, parce qu’il me convoque, à la différence du
lointain que je peux zapper…, donc si demain nous nous mettions à préférer le lointain au détriment du prochain, nous détruirions la cité, c.à.d. le droit de cité. »
Internet, est un espace de l’anonymat, n’est-il pas aussi « rêve » , de la paranoia ?


Livre: La Bombe informatique : essai sur les conséquences du développement de l'informatique, éd. Galilée, 1998

soussou a écrit:

[…] la perte du monde et du corps conduit à la folie. […] donc si demain nous nous mettions à préférer le lointain au détriment du prochain, nous détruirions la cité, c.à.d. le droit de cité.

Je suis tout à fait d'accord avec sa conclusion politique, c'est pourquoi j'ai proposé ce sujet de discussion. Je ne me souviens plus si je l'ai précisé, mais je suis contre l'anonymat sur Internet pour cette raison, entre autres.

Tu cites Virilio au sujet du danger que représente la « perte du corps » dans les rapports avec les autres et bien que nous soyons derrière des écrans, nos corps existent bel et bien, avec notre taille, notre poids, et avec nos yeux, en particulier. Je te propose un exemple concret : je souffre de daltonisme et j'ai beaucoup de mal à lire tes messages en bleu (j'attendais d'être moins « nouveau » avant d'en parler). Est-ce que tu écris en bleu pour une raison forte ?

Cette question renvoie à la fable de l'anneau de Gygès racontée par Platon au livre II (je crois) de la "République". Etant invisible, peut-on faire tout et n'importe quoi ? La morale répond par la négative.Il appartient donc au posteur d'Internet de se poser la question de savoir s'il écrirait la même chose sous son propre nom. Dans la négative, il est méprisable ; à l'inverse son pseudo lui vaut nom.

Mile a écrit:

[…] à l'inverse son pseudo lui vaut nom.

Je n'arrive pas à l'admettre… Ce serait vrai dans le cas où une personne est connue, par exemple si nous savons qu'elle s'appelle Jeanne et qu'elle écrit sous le pseudonyme de « Berthe » ou de « Floralie » ou autre mais si on ne connaît que le pseudo, elle n'a pas d'identité réelle. Certes on peut se faire une idée de son caractère et circonscrire ses idées en lisant ses messages, mais ce caractère et ces idées n'appartiennent à personne, ils n'ont pas de corps comme dit Soussou en citant Virilio.

Dans un débat d'idées, le corps importe peu. Dans tous les cas le pseudo me suffit : soit l'interlocuteur me semble honnête et raisonnable, auquel cas je lui réponds ; soit il ne me le semble pas et je ne lis plus.

Mile a écrit:

Dans un débat d'idées, le corps importe peu. Dans tous les cas le pseudo me suffit : soit l'interlocuteur me semble honnête et raisonnable, auquel cas je lui réponds ; soit il ne me le semble pas et je ne lis plus.

On a les idées de son corps, il ne faut pas l'oublier ! Quoi qu'il en soit je me montrerai honnête et raisonnable, promis.

   

soussou a écrit:

[color=darkblue]Comment peut-on aller vers une relation authentique si déjé elle se cache derrière un pseudo, elle s'avance masqué sous le couvert de l'anonymat.

Mais, me semble-t-il, un pseudo n'est pas l'anonymat. C'est un nom qui n'est pas le sien mais permettant une identification. Il m'arrive d'écouter Eddy Mitchell sans avoir besoin de savoir qu'il se nomme Claude Moine. Comme je l'indiquais plus haut, à partir du moment ou le posteur écrit sous pseudo la même chose qu'il écrirait sous vrai nom, je ne vois pas de problème.