L’œuvre de trahison de Mario Brelich (paru en italien en 1975, traduit chez Gallimard en 1979)
Merci à tous pour votre accueil !
Ce livre appartient à un genre hybride : le polar métaphysique.
Mario Brelich ressuscite le détective Auguste Dupin, crée par Edgar Poe (La lettre volée et Double assassinat dans la rue Morgue) face au vieil ami qui lui sert d’interlocuteur pour ses investigations déductives.
L’énigme qui l’intéresse aujourd’hui, c’est un cas non résolu : l’affaire Judas.
Tout y est mystérieux, et d’abord le mobile du présumé coupable. Faisant appel à la logique, Dupin passe en revue les différentes hypothèses et, tel Holmes ou Poirot, il en arrive à l’unique solution possible… que je ne vous dévoilerai pas !
(Bien sûr, ce court résumé vous aura rappelé L'Évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt, étant donné que ce dernier s’est sans doute aussi inspiré de L'Évangile apocryphe de Judas (IIème siècle) mais le traitement est profondément différent et autrement plus sérieux.)
Pour moi, l’intérêt de ce livre est dans la jubilation intellectuelle qu’on éprouve à suivre la démonstration de Dupin, uniquement basée sur des raisonnements rationnels.
Cette brillante enquête théologique n’est pas toujours facile à lire, il faut s’accrocher parfois pour ne pas perdre le fil des arguments et leur enchaînement implacable, mais quel bon exercice pour les petites cellules grises !
De Mario Brelich, je ne sais que ce qu’en dit la quatrième de couverture :
Né à budapest en 1910, de père italien et de mère hongroise, il a traduit en hongrois une trentaine d’œuvres italiennes. Il quitte son pays après la guerre et s’installe définitivement à Rome en 1946, se consacrant à la sculpture et la céramique.
Ses autres œuvres sont L’étreinte sacrée (Gallimard 1978), hélas assez ennuyeux (!) et un écrit sur le Déluge.