Le parcours de l' étudiant.

Citation :

En pleines vacances, une dizaine d'étudiants stéphanois de l'université Jean-Monnet, meneurs des mouvements de grève de cette année, ont eu la bonne surprise de recevoir un courrier recommandé avec accusé de réception daté du 21 juillet leur signifiant une convocation en section disciplinaire du conseil d'administration

Rue 89

C'est démarrer l'année sur un acte qui risque fort de mettre l'agitation au programme, pensent les etudiants qui y voient des répressions à posteriori.

Tout dépend des universités. A Rouen, il a été décidé que les grévistes n'auraient aucune sanction. Mais comme tu le dis, ça peut très vite mettre le feu aux poudres On n'avait pas besoin de ça

C'est quand même incroyable d'en faire autant de bruit. L'université française n'a pas besoin de ça. C'est malheureux que le seul moyen qu'ils aient trouvé pour se faire entendre (des deux côtés), c'est en faisant preuve de la force.

Déjà qu'avec l'épidémie de grippe mexicaine qui continue de courir partout dans le monde, la France risque de passer en état d'alerte de niveau 6 (actuellement niveau 5) et qu'avec ça, TOUTES les institutions de l'éducation nationale devront fermer leurs portes pendant 10 semaines, on a pas besoin de nouveaux problèmes de grève... ou de gros coups médiatiques pseudo-polémiques...

Le problème, c'est que même si aucun journal n'en parlait, les agitateurs, eux, en auraient connaissance. Et connaissant bien certains agitateurs, cela ne serait qu'un prétexte pour foutre la m****.

Oui, faire du bruit pour rien en étant juste victime de la mode "révolutionnaire"...
Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'enjeux, mais agir de cette manière, c'est forcément réveiller le gros dragon pour rien.

C'est clair. Pour indication, à Rouen, les "grands chefs" du mouvement font partie du réseau Coupat - il y en a un qui est passé sur TF1 pour sa mise en examen - sans compter ceux qui "combattent" la loi en faisant des propositions sorties tout droit du Manifeste de Marx et Engels Personnellement, je suis contre la masterisation des concours, mais les arguments avancés par les responsables du mouvement sont absolument erronés

Je ne suis pas forcément contre, vu les inégalités flagrantes que mes camarades de prépa (toutes matières confondues) ont rencontrées pour passer les leurs !
Je ne m'étalerai pas plus pour ne pas dévier le sujet, mais quand même.

Enfin, nous sommes d'accord pour dire que ce genre de réaction étudiante ne valorise pas l'université française, bien au contraire.

Ma famille est allemande du côté de ma mère, et je peux vous dire qu'en Allemagne, ils se moquent royalement de nous quand ils entendent aux informations internationales ce genre de mouvement.
Notre université a un bon niveau, il est dommage qu'il soit terni par la réaction de certains de ses étudiants.

Violaine a écrit:

Notre université a un bon niveau, il est dommage qu'il soit terni par la réaction de certains de ses étudiants.

Selon les intervenants sur Rue 89, l'affaire des grèves était terminée, et les poursuites, arrêtées.

Citation :

« Nous avions eu l'engagement du vice-président recherche devant tous les élus lors de l'avant-dernier conseil scientifique qu'il n'y aurait aucune action nominative de la présidence notamment contre des étudiants qui ont participé aux mouvements sociaux. »

Pourtant le president de l'université de Saint Etienne déclare :

Citation :

« J'ai eu la honte de ma vie. Ils ont empêché la tenue des discours et insulté les élus de la République. Ils mettent en l'air l'image de l'université. »

N'est-ce pas un critère qui, conformément à la réforme, joue son rôle : tout ce qui nuit à la bonne image ( même si les revendications sont justes) sera réprimé.

J'ai des échos qui illustrent cette dérive, je dirais commerciale, de certaines universités avec ventes de tee-shirts publicitaires et stylos etc...

N'est-ce pas mélanger les genres (niveau des exigences et promotion publicitaire d'une image), ce qui peut entrainer des consequences sur les résultats obtenus par les étudiants :

en clair, un correcteur trop exigeant, avec des résultats médiocres aux examens, se verrait reprocher de nuire à l'image de l'université avec des conséquences concrètes sur le budget alloué à cette université ?

Les convoquer en conseil de discipline n'arrangera rien du tout, de toute façon les blocages des universités ont eu lieu sans que les meneurs soient inquiétés le moins du monde, alors réagir trois mois après, je ne vois pas l'intérêt...

un article du monde :

"Une rentrée toujours plus chère pour les étudiants",

3054 € à Paris pour le mois de rentrée et 2472 € en province

Citation :

le logement est le principal responsable de cette hausse. Les coûts inhérents à ce poste continuent d'augmenter, principalement en région parisienne, et se loger représente près de 50 % du budget de la rentrée étudiante. L'UNEF chiffre l'augmentation du loyer à Paris à 8,3 %. Le manque crucial de logement étudiant, notamment en Ile-de-France, expliquerait cette hausse.

Les frais d'inscription à l'université (+ 1,55 % en moyenne pondérée pour les licences, masters et doctorats), le prix du ticket de restaurant universitaire (plus 5 centimes à 2,90 euros) et la cotisation à la Sécurité sociale étudiante augmentent encore.

Oui, les frais d'inscription en M2 ne sont pas donnés

Mais c'est encore très utile que ton diplôme de maîtrise si jamais tu demandes une équivalence dans d'autres pays...

Si tu as juste une licence française, ça ne vaut rien dans le reste de l'UE... (enfin si, ca vaut BAC+2, ce qui revient à un rien)
Par contre, une maîtrise française (BAC+4), est comptée comme baccalauréat (rien à voir avec notre bac) (BAC+3) dans le reste de l'UE et t'ouvre déjà la porte à un certain nombre de professions...


En fait, ce désaveu des diplômes français de type court vient du fait qu'ils ne sont pas aux normes européennes...

Par contre, un master français vaut un master européen (il y a harmonisation à partir du master, concernant la France...)

Bravo Prince.

Quelle que soit la valeur donnée au diplôme par l'Europe (qui n'a pas inventé que de bonnes choses ... il faut voir comment les bacheliers français sont recherchés ailleurs), ça fait toujours du bien de s'entendre dire qu'on est au niveau. On est si prompt à dévaloriser les connaissances !


Pour narguer ceux qui ne peuvent pas ... bain de mer en sortant du boulot.

Merwyn a écrit:

Si tu as juste une licence française, ça ne vaut rien dans le reste de l'UE... (enfin si, ca vaut BAC+2, ce qui revient à un rien)

Gné ?? Je pensais justement que la réforme LMD avait harmonisé tout ça !! Logiquement un bac + 3 en France donc une licence équivaut à un bac + 3 dans le reste de l'union européenne.

Citation :

Gné ?? Je pensais justement que la réforme LMD avait harmonisé tout ça !! Logiquement un bac + 3 en France donc une licence équivaut à un bac + 3 dans le reste de l'union européenne.

C'est que j'avais compris, aussi.
Après, il y a peu être toujours un problème avec les équivalences. Par exemple, quand j'ai demandé mon équivalence à l'école du Louvre, au lieu de rentrer en muséo (M1), je suis rentrée en troisième année du premier cycle (// L3°) alors que j'avais déjà une licence3 en histoire de l'art.
Mais l'année où je suivais les cours, l'école prenait pour l'année suivante des étudiants avec au moins 14 de moyenne à la fac pour la muséo. Et encore, les edliens râlaient car pour eux c'est plus simple d'avoir 14 à la fac que 14 à la spé du Louvre....
Et pourtant, l'école du Louvre est une école publique française et qui n'a même pas le statut de grande école.
J'espère que je suis à peu près claire...... Je viens d'ouvrir les yeux.

Bonjour bonjour

Je vais essayer de répondre aussi bien que faire se peut à toutes vos remarques.

1) Je suis en fac de lettres modernes, et je passe en 3ème année.

2) L'ancienne échelle d'études était : DEUG (bac+2), maîtrise (bac+4), doctorat (bac+8 ).
Aujourd'hui, il s'agit de : licence (bac+3), master (bac+5), doctorat (bac+8 ).

3) L'harmonisation européenne, tant vantée lors de l'instauration du système LMD, n'est pas du tout au point (de source professorale).

4) rotko : on me dit souvent que j'ai un très bon niveau pour être seulement en L2, mais c'est le cas (enfin je passe en L3!).

5) "Docteur Prince" : pourquoi pas? En tout cas, c'est mon but à long terme...

J'espère que c'est maintenant beaucoup plus clair pour tout le monde :idea: :vap:

Prince d'Aquitaine a écrit:

Bonjour bonjour
2) L'ancienne échelle d'études était : DEUG (bac+2), maîtrise (bac+4), doctorat (bac+8 ).
Aujourd'hui, il s'agit de : licence (bac+3), master (bac+5), doctorat (bac+8 ).

D'abord Félicitations à toi.


Bon, ce n'est pas tout à fait cela. Mon fils est passé juste avant les changements. Donc Deug (bac+2), licence (bac+3), maîtrise (bac+4), DEA (bac+5). Puis doctorat, soit préparation d'une thèse en Xannées...certains ne l'ayant toujours pas soutenu après un temps certain si ce n'est un certain temps.
Les mentions sont très utiles quand tu viens de province et veux t'inscrire à Paris. Pour pouvoir préparer tes thèses et mémoires avec certains pontes universitaires. Pour certains postes par la suite...

Moon a écrit:

Merwyn a écrit:

Si tu as juste une licence française, ça ne vaut rien dans le reste de l'UE... (enfin si, ca vaut BAC+2, ce qui revient à un rien)

Gné ?? Je pensais justement que la réforme LMD avait harmonisé tout ça !! Logiquement un bac + 3 en France donc une licence équivaut à un bac + 3 dans le reste de l'union européenne.

Baccalauréat en Belgique = Licence en France, Espagne, Italie et Portugal = Bachelor un peu partout ailleurs...

Disons que le gros cafouillage vient du fait que la délivrance (aucun rapport avec la venue d'un petiot) n'est pas automatique et que l'on va examiner les matières que vous avez étudiées. S' il y a des différences avec le diplôme du pays où vous demandez l'équivalence, vous perdez un voire deux ans.

(D'ailleurs, gardez bien précieusement les livrets qui résument l'ensemble de vos cours, horaires et sujets car ils vous seront demandés pour chaque année universitaire... D'ailleurs, faites les déjà tamponner par vos universités, histoire qu'ils soient valables le jour où vous en aurez besoin car.... on ne sait jamais de quoi l'avenir sera fait...)

Pour la Licence, ce qui fait perdre des années, c'est surtout le mémoire. Un grand nombre de pays demandent un mémoire au bout de trois années supérieures, si vous n'en avez pas fait, vous n'avez donc pas le niveau de licence, bachelor et baccalauréat...

Et là, la France est très en retard sur d'autres pays, notamment la Roumanie dont le bachelor (+3) est systématiquement assorti d'un mémoire... Du coup, les étudiants roumains obtiennent leurs équivalences sans rien perdre alors que les étudiants français, eux, sont souvent déclassés...
En somme, un bachelor roumain vaut plus qu'une licence française...

Certains auraient des envies d'immigration? ^^

Maintenant, il y a plus intéressant encore...

Là, on parle de ceux qui font déjà des études supérieures mais si on se penche sur la cas de ceux qui vont en faire, il y a de quoi être, dans un premier temps, étonné...

Un bachelier français (donc qui vient de finir ses études secondaires) vient en Belgique pour suivre des études littéraires... Et bien, si il n'a pas la moyenne dans toutes les matières littéraires au bac, il n'a pas le droit de s'inscrire en filière littéraire...
Cela devait entrer en application il y a un an, je ne sais si c'est déjà la cas.

Pourquoi me direz-vous?

Tout simplement parce qu'un lycéen belge doit avoir 50% partout pour aller dans l'universitaire alors ils ne voient pas pourquoi ils laisseraient passer les étrangers là où ils bloquent leurs étudiants...

C'est logique et compréhensible mais surtout cela montre que l'harmonisation (avant master) n'existe que sur le papier...

(Bon, après, un lycéen belge se spécialise plus qu'un lycéen français... Il a moins de matières mais plus approfondies...)

Enfin, il y a certaines filières françaises, très importantes, qui ne sont reconnues qu'en France mais là, ce n'est plus de ma compétence que d'en parler...


Bonne journée


Processus de Bologne: http://www.cedies.public.lu/publications/autres_publications/02_etudes_et_metiers/processus_de_bologne/brochure_pdf.pdf

Le bac à la hussarde.

variante, ça passe ou ça casse... (coup de Pub)

Une société privée propose une aide aux candidats au bac des filières générales (S, L, ES) et technologiques (STI, STG). Le programme individuel prévoit 60 heures de cours particuliers à domicile dans une ou deux matières, plus un choix de « supports pédagogiques » : cours en ligne, entretien d'orientation, stage intensif de dix heures.

Si l'élève échoue à l'examen, la société ***s'engage à redonner l'argent aux parents. Soit 1 770 €.

Hum, et comment font ceux qui ne peuvent pas se payer ce luxe... . Et ils proposent même des stages !

Je crois qu'on n'a pas besoin de ça pour avoir son bac.

En même temps, ce système à deux vitesses existe déjà dans le supérieur : cours privés de médecine pour réussir sa 1ère année (et les suivantes), cours Sévigné pour l'agreg de lettres...

Voulant justement préparer l'agreg, j'ai commencé à économiser pour me payer les cours Sévigné, qui après renseignements coûtent 2030€

Je crois que je me contenterai de ceux du Cned, je n'ai pas vraiment envie de débourser 2000 euros, même pour l'agreg...

mais il y a bien une prépa dispensée à la fac?
Une amie a fait la prépa de sa fac pour le Capes d'hist/géo et cette année, elle va préparer l'agrégation avec la fac. Elle est à Paris IV.
Elle s'était aussi inscrite au cned pour pouvoir faire davantage de devoirs.
Apparemment, Paris IV a eu un bon taux de réussite pour le capes.

Oui, les facs préparent à l'agreg, mais les étudiants qui prennent des cours en plus (CNED, cours Sévigné) ont plus de chances de réussir.

Réussir au Capes entraine-t-il une integration immédiate ou peut-on retarder d'un an ou deux, voire trois, sa nomination à un poste ?