Patrick Modiano

nicyrle a écrit:

Modiano a été pensionnaire dans plusieurs établissements différents et en particulier près d’Annecy dans un collège religieux, ce dont il aurait beaucoup souffert.

Il avait comme condisciple gérard Garouste qui parle de cet établissement dans l'intranquille.

Citation :

Le romancier procède avec pudeur et retenue, refusant de céder à une émotion trop facile, de sorte que c'est au lecteur de mesurer la violence de propos et situations au caractère parfois insoutenable.
Difficile de ne pas ressortir bouleversé par ce récit, qui, sans jamais jouer sur les cordes trop faciles de l'émotion et de la sensibilité, propose le tableau révoltant d'enfances à jamais broyées par l'égoïsme et le manque d'amour. [/size]

Alors, son regard sur les femmes résulterait du manque d'amour ? de cet amour qui nous fait grandir, approcher les autres, tenter de les comprendre .....c'est fort possible.

Les échanges avec vous, Ysandre, Marianne, rotko, sont intéressants et instructifs.
Marianne, ton compte-rendu d'un livre que je ne connais pas, m'a "accrochée". Je manque de temps en ce moment, avec plusieurs projets en cours de réalisation, mais voilà une lecture qui m'attire.

Tu as raison NICYRIE, MODIANO est un mets de choix!

j'crois ben qu'oui, Sapho.

J'ai lu, il y a bien longtemps, Villa triste, un roman qui ne m'avait pas beaucoup plu à l'époque et que... j'ai oublié complètement.

oui, ma Nic, je le dis plus haut, j'ai lu villa triste pourquoi ne nous reste-t-il aucun souvenir ?????
alors que je suis à peu près certaine de me rappelerer des autres .....

Ysandre a écrit:

oui, ma Nic, je le dis plus haut, j'ai lu villa triste pourquoi ne nous reste-t-il aucun souvenir ?????
alors que je suis à peu près certaine de me rappelerer des autres .....

Trop de temps a passé sans doute et puis n'est-il pas naturel que laissions sombrer dans l'oubli ce qui ne nous a pas vraiment plu ? Heureusement (pour les auteurs ) d'autres ont une appréciation différente et d'ailleurs nous-mêmes sommes susceptibles de changer d'avis !

J'aime les écrivains comme Modiano ou Quignard, qui font figures de "sages" dans cette société...j'ai vraiment l'impression qu'ils sont à part car totalement déconnectés des préoccupations actuelles. Un peu comme des ermites, qui auraient choisi de construire leur oeuvre tranquillement.

Modiano

J’ai lu tous les commentaires sur cet écrivain que j’admire. Les livres que je connais sont tous voués à la recherche du passé. La place de l’étoile, Dora Bruder, voyage de noces La rue des boutiques obscures et d’autres toujours sur le même sujet. Je viens de voir les avis de Rotko, sur « l’herbe des nuits » Ysandre et Nicyrle sur « les inconnues » et Marianne sur « petit Bijou »si je me trompe pas sur les titres.
Et je dirai que pour moi, vos avis me donnent envie de lire de nouveau un Modiano. Ce n’est plus la France sous l’occupation, de nouveaux cauchemars habitent les personnages ; il me semble que c’est une bonne lecture..

Moi j'avais du retard et je viens de terminer "une jeunesse"


Le problème est que malgré que ce soit Modiano que j'ai bien aimé dans deux autres romans, donc malgré ça, j'ai été un peu lassée justement de ces descriptions de Paris. j'y suis née, j'y ai vécu 50 ans mais j'avais l'impression d'avoir le plan Michelin dans les mains.

l'histoire m'a paru sans intérêt, donc j'ai lu certes, mais même pas contente de ma lecture.

Cela dit je ne tire pas de conclusions définitives. Je lirai encore cet auteur

LES BOULEVARDS DE CEINTURE, dernier livre de sa trilogie, à la recherche de son passé, m'a laissé un sentiment d'ennui. Son écriture très minutieuse a donné au roman une lourdeur que je ne connaissais pas dans ses autres romans. Il raconte l'histoire de son père à un moment précis de son existence, mais je ne trouve dans son écriture ni chaleur ni compréhension.

Dommage, car j'ai aimé tous les autres livres de Modiano ( du moins ceux que j'ai lu ).

Ceux que j'ai lu de cet auteur, m'ont laissé un très bon souvenir: La Place de l'étoile,
Dora Bruder, voyage de noces, La rue des boutiques obscures. Dans ceux-là c'est bien sûr une recherche sur le passé, j'aime sa façon d'écrire qui me touche. J'aimerais lire tous les autres, surtout Lacombe Lucien, j'avais vu le film il y a longtemps,exceptionnel.

oui Amadak moi je ne reste pas figée par cette mauvaise impression je lirai encore Modiano. et puis Lacombe Lucien j'ai vu le film moi aussi et je l'avais trouvé très bien donc !

Darabesque, chère amie, merci de ta réponse.Je le considère un grand auteur. Pourtant c'est possible que certains soient mieux réussis que d'autres.

Il vrai dans dans ceux que j'ai lu, certains aspects se répète comme la description d'un Paris d'autrefois.

J'aime beaucoup cet auteur mais je le lis à petites doses. J'évite d'enchainer ses livres. Il me touche dans son traitement du passé et de la nostalgie mais à chaque fois, j'ai justement l'impression que l'histoire est un prétexte pour parler de nouveaux de ses thèmes chéris.

Tu m'enlèves les mots de la bouche CLEO, j'aime beaucoup l'écriture de MODIANO. Ses descriptions sont minutieuses mais ses thèmes sont souvent répétitifs. Je lis ses livres régulièrement mais jamais l'un à la suite de l'autre.

j'ai bien aimé l'herbe des nuits, onen parle ici. Mais enchaîner des Modiano serait comme se goinfrer de patisseries fines

oui, j'attends un peu après avoir lu un auteur, pour lire quelque chose d'autre de lui/ Sinon, on "overdose" !
je lirai bientôt l'herbe des nuits

Modiano en Quarto, hé oui je vais l'acheter.

Dix livres de Modiano réunis en un volume

Les éditions Gallimard ont réuni en un volume de leur collection Quarto dix des principaux livres de Patrick Modiano, sous la bannière "romans".

L'ouvrage compte 1088 pages, dont un cahier iconographique rassemblant 62 illustrations (photographies des parents de l'écrivain, de son frère, de son épouse et de leurs deux filles, de Raymond Queneau, de Porfirio Rubirosa, du collège du Montcel, etc.).

Parution le 7 mai 2013.

Les dix titres en cause, choisis par Patrick Modiano à partir d'une première liste élaborée par Gallimard, sont : Villa Triste (1975), Livret de famille (1977), Rue des boutiques obscures (1978), Remise de peine (1988), Chien de printemps (1993), Dora Bruder (1997), Accident nocturne (2003), Un pedigree (2005), Dans le café de la jeunesse perdue (2007) et L'Horizon (2010).

Plusieurs de ces textes ne sont en réalité pas des romans, notamment Dora Bruder, enquête sur une jeune fugueuse, et l'autobiographie Un pedigree. De même, Remise de peine n'est "pas vraiment" un roman aux yeux de son auteur, indique-t-il dans un entretien à Libération (10 mai 2013).

Dans une courte préface, reprise partiellement en quatrième de couverture et sur le site de Gallimard, Patrick Modiano présente ainsi le volume :

«Ces "romans" réunis pour la première fois forment un seul ouvrage et ils sont l'épine dorsale des autres, qui ne figurent pas dans ce volume. Je croyais les avoir écrits de manière discontinue, à coups d'oublis successifs, mais souvent les mêmes visages, les mêmes noms, les mêmes lieux, les mêmes phrases reviennent de l'un à l'autre, comme les motifs d'une tapisserie que l'on aurait tissée dans un demi-sommeil.

Les quelques photos et documents reproduits au début de ce recueil pourraient suggérer que tous ces "romans" sont une sorte d'autobiographie, mais une autobiographie rêvée ou imaginaire. Les photos mêmes de mes parents sont devenues des photos de personnages imaginaires. Seuls mon frère, ma femme et mes filles sont réels.

Et que dire des quelques comparses et fantômes qui apparaissent sur l'album, en noir et blanc? J'utilisais leurs ombres et surtout leurs noms à cause de leur sonorité et ils n'étaient plus pour moi que des notes de musique.»

Merci pour l'info, Je vais le mettre dans mes souhaits pour mes 30 ans.

Villa triste – Livret de famille – Rue des boutiques obscures – Remise de peine – Chien de printemps – Dora Bruder – Accident nocturne – Un pedigree – Dans le café de la jeunesse perdue – L’Horizon.


l'épine dorsale de l'oeuvre de Modiano dans Patrick Modiano, Romans
Gallimard, “Quarto”, 1088 pages

En faisant le choix de ne pas assortir les textes de matériel critique, Gallimard différencie “Quarto” de “La Pléiade” en permettant un parcours libre et non jalonné aux lecteurs. Et cela va bien à Modiano. Parce que ses romans aux lignes et contours flous, laissent le champ libre aux divagations de la mémoire, et les notes de bas de pages hacheraient la lecture et la rêverie qui va avec. Gallimard permet aux lecteurs de retrouver l’univers modianesque sans le dépouiller de son mystère.

Les romans entre eux correspondent de manière étonnante et c’est cette réunion qui permet cette observation. Les lieux, comme Nice, Megève et Paris, les cafés et les hôtels, les appartements vides. Le charme suranné des divagations dans la ville, les allusions à la guerre, et les photographies aident à recomposer un passé oublié.

Les récurrences sont troublantes entre les romans, car les personnages se répondent, dans un dialogue ininterrompu. Les narrateurs en quête de leur identité, les noms des gens, les mystères autour d’une femme rousse perdue, enfuie, volatilisée. La personnalité de Modiano se compose en filigrane, entre tous ses personnages, ses parents, son frère, les femmes qu’il a aimées, tous à la fois réels et personnages de romans.

in nonfiction.

c'est curieux, j'aime Modiano, mais villa triste ne m'a pas laissé de souvenirs prégnants !

Voici la photo de son père, Albert Modiano, ce bel homme qui fit du marché noir pendant l'Occupation et fut si violent avec son fils; et celle de sa mère, la comédienne Luisa Colpeyn, qui pose pour la Continental, en 1942; et encore celle, prise en 1954 à l'école de la rue du Pont-de-Lodi, où il sourit avec son frère Rudy, qui allait disparaître trois ans plus tard, et dont il écrit dans «Un pedigree»: «A part sa mort, je crois que rien de tout ce que je rapporterai ici ne me concerne en profondeur.» Rudy, la seule blessure jamais cicatrisée.

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