IM Sang-soo, le vieux jardin

Vieux Jardin, film de Im Sang-soo, raconte le retour d'un prisonnier en Corée du Sud. Il revoit dans ses souvenirs la jeune fille aimée et tous les évenements malheureux de son existence.

Le Vieux Jardin est l'adaptation d'un beau roman politique publié chez Zulma et, pour partie, autobiographique, de Hwang Sok-yong. Il passa cinq ans en prison pour s'être rendu illégalement en Corée du Nord.

Liberation montre bien que le cineaste passe sans transition du film sentimental melo aux scènes dures et traumatisantes.

Mais ce film passera-t-il partout ?

LE VIEUX JARDIN, Un film de Im Sang-Soo
Avec Yum Jung-Ah, Ji Jin-Hee, Yoon Hee-Seok...

Mai 1980, lors d'une manifestation réprimée par l'armée, Hyun woo, jeune militant socialiste, trouve refuge dans la montagne auprès de Youn hee. Arrêté par la police, il sort de prison 18 ans plus tard. Il redécouvre alors son pays. et revit ses souvenirs..

voir la video


J’ai bien aimé ce film qui fait revivre au personnage principal les épisodes importants de sa vie avant la prison : les moments sentimentaux, les lettres écrites et non reçues, les discussions avec les étudiants révolutionnaires.

Le plus impressionnant à mes yeux, les épisodes de répression : rien que de voir ces tanks surmontés de mitrailleuses, on a froid dans le dos. Les canons à eau, toute cette force brutale…cf. les premières images de video.

Une petite réserve pourtant : le personnage principal joue son rôle à différents moments de sa vie, et on fait bien la différence entre les strates temporelles. Mais il est, à mon avis, plus beau qu’expressif, ainsi que d’autres personnages masculins de son âge.

La fin du film joue un peu trop sur la corde sentimentale, ce que le film avait jusqu’alors évité de faire. Mais on voit aussi par des détails matériels et des vêtements et des comportements à quel point tout a changé pendant les 17 ans de prison du personnage.

Des photos et des précisions.

une photo du film :


Le Vieux Jardin est une adaptation du roman éponyme de Hwang Sok-Yong (chez Zulma) qui fit cinq années de détention en Corée et s’exila en Occident.

J'ai trouvé ce film absolument magnifique, et très très bien filmé. Cependant je suis d'accord avec toi, les personnages masculins sont souvent peu expressifs. Néanmoins le silence et la gravité du visage d'Hyun woo ne m'ont pas géné plus que ça.
En ce qui concerne la fin, elle traîne effectivement un peu en longueur et tombe dans le sentimentalisme (en particulier la musique. Bof. Alors qu'elle avait été jusque là relativement absente du film).

Toujours est-il, que l'histoire en elle-même donne la chair de poule et les moments dans la montagne, ou les manifestations dans Séoul m'ont bouleversée.

D'autant plus que c'est une partie de l'histoire que je connais très mal, ayant cette année survolé quelques événements clefs, mais n'ayant pas eu la possibilité d'approfondir - en particulier dans cette région du globe.
Il n'y a tout de même des atrocités qui s'y sont déroulées, n'est-ce pas important d'en avoir conscience ? Dans La vie rêvée des plantes, il me semble qu'on évoque à demi-mots cette période de révolution des étudiants en Corée.
Est-ce que quelqu'un connait d'autres films ou livres traitant de la question ?

Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui ne peuvent le voir au ciné, le DVD sortira prochainement !

Le Vieux jardin Sortie le 22 Avril 2008

Quel film! vraiment beau! et l'actrice principale surtout est épatante.

J'avais beaucoup aimé ce film que j'ai vu en DVD.
Le contraste entre le calme, la lenteur, la beauté de l'image qui reflètent l'intemporalité de l'histoire d'amour, et les scènes de révolution et de répression policière filmées avec force et impressionnantes, rend le film vivant, émouvant, pertubant.
J'avais été troublée par cette scène où le jeune homme s'allonge dans les traces de l'étudiant tué pendant la manifestation.
En ce qui concerne le "visage lisse" de l'acteur, je me demande si cela n'est pas du à la culture asiatique qui veut qu'on ne fasse pas montre de ses sentiments et qu'on garde une certaine impassibilité; ou encore au fait qu'après 17 ans dans les gêoles coréennes qui sont reconnues pour leur inhumanité, on a appris à cacher son ressenti aux autres et peut-être aussi à soi-même pour survivre? C'est une question autant qu'une réponse...Mais personnellement je n'avais pas remarqué.

a Cannes cette année, j'ai l'impression qu'on aura de bons crus

Citation :

Une servante entre au service d'une riche famille. Elle est pure, elle est jeune, elle est naïve. Elle cède au désir du maître de maison qui la met enceinte. Dans le même temps, la maîtresse de maison accouche. Il y a un bébé de trop, celui bien sûr de la servante

Citation :

le réalisateur Im Sang-soo récure et décape sans faiblir. Cela pourrait être du Chabrol ou du Buñuel - le charme meurtrier de la bourgeoisie - mais avec le Coréen, le tout prend une tournure glacée. Au-delà de la dominance des classes, plane la domination du mâle, absent et pourtant omnipotent, qui fait peser sa loi sur les femmes.
Seule et émouvante victime : la jeune fille dont la délicate interprète, Jeon Do-Youn, pourrait bien émouvoir le jury

l' article du Point.

la femme coréenne

La belle Hojung, mariée à Youngjack, un des avocats les plus en vue de Séoul, se lasse de la désaffection d'un mari trop accaparé par son travail et par sa jeune maîtresse enceinte. Elle prend pour amant son voisin de 17 ans, tandis que son beau-père se meurt. Lentement, son couple se délite, et Hojung va, doucement, reprendre sa liberté...

je dois le regarder en DVd.

La femme coréenne

je suis bien déçu par ce film que j'ai trouvé très décousu. Au départ une"enfilade " de scènes de sexe qui n'apportaient pas grand chose au récit, lui-même peu interessant. Je m'etonne qu'un grand cinéaste ait pondu une oeuvre aussi médiocre.

Télérama n'est pas très enthousiaste :

Dans le sillage de son confrère presque homonyme Hong Sang-soo, Im Sang-soo confirme que le très dynamique cinéma sud-coréen possède une spécificité récurrente : le talent de représenter le sexe de façon incroyablement naturelle et dédramatisée. Pendant que son mari avocat fait jouir (employant une méthode à nos yeux non conventionnelle) une jeune et accorte photographe, Madame au corps ferme de danseuse s'acoquine avec un adolescent colérique, et l'initie joliment au plaisir.

Spoiler:

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- L'Ivresse de l'argent

un thriller érotique au charme vénéneux, doublé d'une fable politique intense, jusqu'à l'absurde.

Avec Kim Kang-woo et Kim Hyo-jin

Youngjak est le secrétaire de Madame Baek, dirigeante d'un puissant empire industriel coréen. Il est chargé de s'occuper des affaires privées de cette famille à la morale douteuse. Pris dans une spirale de domination et de secrets, perdu entre ses principes et la possibilité de gravir rapidement les échelons vers une vie plus confortable, Youngjak devra choisir son camp, afin de survivre dans cet univers où argent, sexe et pouvoir sont rois...

Citation :

« Dans mon pays [La Corée], les riches sont pathétiques. Ils décorent leur maison comme s'il s'agissait d'un musée et les tableaux sont d'autant plus beaux que ceux à qui ils appartiennent sont méprisables. »

diaporama

The Housemaid est un film sud-coréen réalisé par Im Sang-soo, sorti en 2010. C'est le remake du film La Servante (Hanyu) réalisé par Kim Ki-young en 1960.

Au départ le film accroche : des images annonciatrices d'une expérience devinée comme tragique ou éprouvante, puis le récit qui démarre avec une servante ingénue : elle entre au service d'une maison de grand standing." Là tout n'est qu'ordre et beauté..."

la volupté viendra plus tard, car Madame étant enceinte, voire plus (des jumeaux !), Monsieur a besoin de services ancillaires.

Des plongées sur le rez-de chaussée, vu de l'étage superieur, des larges plans sur la maison, des vues exterieures d'une grande finesse, comme des estampes, on est ravi, et on attend.

Des doutes troublent la vision idyllique, avec des conversations en coulisses qui ressemblent à des complots, des personnages muets et inquiétants, le serpent est au paradis.

Gardons le mystère sur l'histoire. On dirait que le réalisateur a perdu patience, il bâcle son travail, force sur les effets, on n'y croit plus, on s'indigne de réactions excessives et invraisemblables. Le fil en perd sa cohérence, notamment les images du début, abandonnées à leur sort.

A noter une petite fille qui parle comme une adulte, une belle-mère cynique comme on n'en trouve certainement pas (!), un milieu malsain. bref, promesses non tenues !