EXPOSITIONS

Ce tableau figure parmi les œuvres majeures de la peinture occidentale de la fin du XIXe siècle. Il est considéré, dans l'œuvre de Gauguin, comme la charnière entre une première période influencée par l'impressionnisme et une seconde, nouvelle et plus personnelle, que l'on appellera désormais le synthétisme. Par le traitement symbolique du thème et son expression plastique, il est l'une des premières étapes de la naissance de l'art moderne.

Ce prêt exceptionnel de la National Gallery of Scotland d'Édimbourg est prétexte à un rassemblement de quelques œuvres, en particulier de Paul Gauguin et d'Émile Bernard, permettant d'apprécier la genèse du synthétisme de 1886 à 1888.

Pour la première fois en France, « La Vision du sermon » est ainsi confrontée à la peinture du « jeune Bernard », « Pardon à Pont-Aven ». C'est aussi la première présentation de cette œuvre de Gauguin en Bretagne depuis sa création en 1888.

Van Gogh, Hiroshige et Hokusai.- Des citations, extraites des lettres échangées entre Bernard, Gauguin, les frères Théo et Vincent Van Gogh et Schuffenecker, permettent de suivre l'entreprise.

Des estampes d'Hiroshige, d'Hokusai et de Körin Gafu montrent l'influence de l'art du Japon sur les peintres. A titre de comparaison, le thème des spectateurs assistant à un combat de lutte bretonne est illustré par trois œuvres.

L'exposition prend fin par la présentation d'une peinture de Vincent Van Gogh reprenant la composition du « Pardon à Pont-Aven » de Bernard que Gauguin lui a apportée à Arles. Le peintre hollandais est marqué par le synthétisme tout comme une nouvelle génération de peintres.

Les 29 œuvres rassemblées proviennent de quatorze musées et de trois collections privées de quatre pays.