Brèves de société...

Je pense que pour notre vision du monde, les informations "fiables, non détournées ni orientées" (ce qui suppose un travail de prise de distance et de recherche) sont importantes.

Ex: on peut penser que la Russie est plus sage que la France et les Etats-Unis sur la question syrienne mais... c'est oublier que la principale base de l'Escadre russe se trouve en Syrie. Si le régime syrien tombe, les Russes se trouveraient sans port en méditerranée.
Donc sur la finalité, ils ont peut-être raison mais ce n'est nullement pour des questions humanistes ou de sagesse.

De toute façon, de mon point de vue, en Syrie, il aurait fallu envoyer dès le début la force d'interposition de l'ONU qui aurait fait bouclier (comme lors de guerre de Koweït) entre les fidèles au régime et les rebelles... et que tout se règle par la discussion.
Maintenant, c'est beaucoup plus compliqué... il faudrait d'urgence envoyer des médicaments et du matériel médical mais, dans un pays où plus de 95% des médecins ont fuit ou ont été tués lors des affrontements, manquerait de toute façon cruellement de personnel médical.

Et pour en revenir sur la Fédération de Russie (qui n'a de fédération que le nom et l'image véhiculée), la période d'Eltsine fut la liberté... par la corruption... et donc le Poutine I fut nécessaire (ce dont s'accordent les politologues même les plus libéraux) mais par contre après cette assainissement par la centralisation et l'autoritarisme, une certaine modération était attendue... et c'est là que réside actuellement le problème de la Russie... les libertés fondamentales passant toujours après l'expression d'autorité.

Libération a écrit:

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a confirmé jeudi qu’elle demanderait aux députés de revenir sur la suppression du report de six mois de la hausse annuelle des retraites, votée dans la nuit.
Ce vote surprise contre une disposition clef de la réforme des retraites - le report du 1er avril au 1er octobre de la revalorisation annuelle des pensions -, a été acquis en raison des voix de huit députés socialistes, qui ont aussitôt fait savoir, sur le procès-verbal de la séance, qu’ils s’étaient trompés lors du scrutin électronique. Une source gouvernementale avait indiqué à l’AFP que le gouvernement reviendrait sur ce point par un amendement ou un nouveau vote.

A la reprise des débats, jeudi matin, la ministre a annoncé que le gouvernement «demanderait une seconde délibération» à l’issue du débat sur l’ensemble du projet de loi sur les retraites, en fin de semaine. Elle a qualifié «d’incident technique» le couac de la nuit, ce qui a soulevé les protestations des opposants à la réforme, pour lesquels le vote de la nuit s’explique par les réticences soulevées par la mesure gouvernementale jusque dans les rangs socialistes.

En résumé, 4 ou 8 députés socialiste se seraient trompés de boutons pour voter (ils ont voté non alors que la consigne du parti était de voter oui) et, de fait, empêchent un texte du gouvernement de passer... (sur la remise à plus tard de la revalorisation des retraites).

Du coup, tout le monde va revoter... Démocratie quand tu nous tiens...

Il faudrait les faire souffler dans le ballon avant de rentrer dans l'hémicycle.
"Ivre, le député se trompe de bouton et prend le sens interdit."
Re-qualifier en "incident technique" dans la communication pour ne pas dire erreur. Où comment ne pas appeler un chat un chat, trois chats tu prends les mots et tu les dénatures.

Les obliger à être présents dans la cour d'école histoire d'assurer la démocratie, ce serait un minimum.

J'avais oublié de vous en parler mais... si vous recevez une lettre du Conseil départemental, ne vous demandez pas ce qu'est cet OVNI... c'est en fait feu le Conseil général... en effet, il a changé de nom en mai 2013 via la loi suivante:

Vie Publique a écrit:

Avec la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, l’assemblée qui dirige le département prend le nom de conseil départemental (en remplacement de la précédente appellation de conseil général).
– Au sens strict, le conseil départemental est l’assemblée délibérante du département en tant que collectivité territoriale, formée par la réunion des conseillers départementaux (ex-conseillers généraux). Dans un sens plus général, ce terme a fini par désigner la collectivité elle-même.
Les conseillers départementaux sont élus pour six ans (les prochaines élections départementales auront lieu en 2015).
Depuis la loi de décentralisation de 1982, le conseil départemental « règle par ses délibérations les affaires du département », en particulier la création des services publics départementaux, la gestion des biens du département et son budget.
Il se réunit au moins une fois par trimestre, à l’initiative de son président, ou à la demande de la commission permanente (composée du président et de 4 à 15 vice-présidents) ou du tiers de ses membres, sur un ordre du jour déterminé. Il établit son règlement intérieur et peut former en son sein des commissions. La majorité absolue de ses membres est nécessaire pour que ses délibérations, entendues ici au sens de décisions prises par l’assemblée, soient valables.
Les attributions des conseillers départementaux impliquent leur information sur toutes les « affaires du département qui font l’objet d’une délibération ». Ils reçoivent donc, douze jours au moins avant les sessions, un rapport sur chaque question qui leur sera soumise.
Les séances sont ouvertes au public, sauf en cas de huis clos décidé par le conseil ou en cas d’agitation, le président pouvant exercer son pouvoir de « police des séances » et restreindre l’accès du public aux débats.
– Le président du conseil départemental est l’organe exécutif du département. Il est assisté d’une commission permanente au sein de laquelle sont élus les vice-présidents.
En tant qu’organe exécutif, le président du conseil départemental prépare et exécute les délibérations du conseil. Il est l’ordonnateur des dépenses du département et prescrit l’exécution des recettes. Chaque année, il rend compte au conseil de la situation du département.
Le président du conseil départemental est le chef des services du département. Il peut cependant disposer, en cas de besoin, des services déconcentrés de l’État.
Le président gère le domaine du département. Il dispose ainsi de pouvoirs de police particuliers, notamment en matière de circulation.
Le président peut déléguer, comme le maire à ses adjoints, l’exercice d’une partie de ses fonctions aux vice-présidents. Ensemble, ils constituent le bureau. Ces délégations peuvent être annulées à tout moment

.

je ne sais si c'est le bon endroit , si oui Nestor interviendra  
On dit que le temps passe vite, qu'on court après le temps etc..


que dire lorsqu'on lit cette annonce.Vous ne trouvez pas  qu'on exagère.bientôt on parlera de marché de Noel en juillet

clic


la semaine dernière, il y avait déjà des petites bûches au carrefour:scratch: 

On vit par anticipation,

et le commerce scande notre rythme de vie ! un comble !

CF. les courses ou le travail du dimanche, en désobeissance à la loi, aux dépens de la vie familiale et des loisirs.

oui un comble


le plaisir disparaît , on ne doit plus attendre patiemment le début de décembre pour la Saint Nicolas, en Belgique , ni mi-décembre pour acheter son sapin etc..
A notre époque, les enfants ne savent plus rêver ..comme des enfants avec leur naïveté craquante..
où va le monde..à al dérive..

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131014_00375271

Je n'ai rien  contre Ségolène Royal, car je suis  contre les baptêmes étudiants car ce sont souvent humiliation, perversité, sexe etc..mais là où je en suis pas  d'accord avec le, désolé chers amis français c'est lorsque dit "qu’elle a fait voter l'interdiction du bizutage , il y a 15 ans en France.
soit elle  fabule ou la loi n'est pas  passée , je n'en sais rien mais le bizutage en France est toujours de mise.J'étais en vacances à Annecy en septembre 2011 et j’ai assisté au bizutage.Même que les restaureurs  étaient contre car mauvais pour le tourisme .Cela  a duré toute la journée  et le soir là pendant qu'on dînait et une partie de la nuit c'était limite orgie.
Ségolène a réagi car c'est une étudiante française qui a frôlé la mort , elle a été victime d'un oedeme cérébral, après avoir bu trop d'eau.

ode a écrit:

elle a été victime d'un oedeme cérébral, après avoir bu trop d'eau.

 

blague ! les comas ethyliques sont plus fréquents que l'absorption excessive d'eau...

oui tout à fait d’accord avec toi mais boire de l'eau en quantité excessive provoque aussi de graves problèmes.


http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131015_00375589

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131015_007,

le recteur dit ce que je pensais tout bas,n'osant pas créer une discorde sur GDS.
Mais c'est vrai qu'elle s'occuper d'abord de son pays..

nous sommes envahis d’étudiants français car il parait que nos universités sont mieux, mais..ils prennent la place de belges car il faut un certain quota..mais,ils sont les bienvenus ..mais Ségolène doit réfléchir avant de dire des bêtises..
désolée

Les systèmes d'éducation sont sensiblement différents de part et d'autre de l'Oise (je fais comme je peux, si vous me trouver une rivière qui est plus frontalière, je prends ^^), ce qui fait que certaines études sont plus faciles à faire en France, d'autres en Belgique... notamment lié à des concours d'entrées existants tantôt d'un côté tantôt de l'autre... c'est donc au cas par cas mais... il est vrai que dans un grand nombre de domaines médicaux et paramédicaux, les non reçus français ont une alternative qu'est la Belgique...
La question n'est pas ancienne et il est aussi vrai qu'au final, dans certaines disciplines, on trouve plus de Français que de Belges et que, les capacités d'accueil étant limitées, certains Belges se retrouvent sans formation faute de place.
Ajoutons à cela que la plupart des Français faisant leurs études dans ces domaines en Belgique reviennent ensuite en France pour exercer, on peut comprendre un certain malaise belge.

Toutefois... il faut aussi remarquer que de nombreux médecins, vétérinaires belges choisissent également la France comme lieu d'exercice de leur profession, il y aurait plus de possibilités, disent-ils. Mon vétérinaire par exemple est belge et trouvait plus facile de s'implanter en France.

Au final, je pense que les deux pays trouvent bénéfice en ces domaines, les Français pour les études, les Belges, pour le travail (je parle bien du domaine médical et associés et ne généralise pas car ce serait alors faux), reste à faire en sorte que cela se fasse dans les meilleures conditions et que des étudiants belges ne soient dépourvus d'études, faute de place.

Maintenant, pour ce qui est de la qualité des études au secondaire (sciences et lettres), si on se réfère à PISA (prochains résultats le 3 décembre 2013), la Belgique est triple:
- Au même niveau que la France concernant la Wallonie
- Un peu mieux que la France concernant Bruxelles
- Bien meilleure que la France concernant la Flandre

Enfin pour ce qui est du supérieur, il ne faut pas oublier que la France est elle aussi double, d'un côté ses écoles et universités classiques et de l'autre ses Grandes écoles, d’ingénieurs notamment (l'X, Les Mines, Arts et Métiers, ENS..) mais qui, bien que menant à l'essentiel des fonctions importantes, ne sont pas prises en compte dans le niveau scolaire (l'étude se faisant en amont).

Au final, je trouve qu'en primaire et qu'au secondaire, le système scolaire belge bruxellois (seul que je connaisse) est plus poussé (déjà au niveau des programmes), notamment en langues mais après, pour le supérieur, hors grandes écoles, la différence ne me semble pas vraiment généralisable.

Des methodes injustifiables.
 

Citation :

l'expulsion controversée d'une collégienne rom kosovare, remise à la police dans le Doubs alors qu'elle participait à une sortie scolaire

.

Les autorités ont stoppé un car scolaire, dans le Doubs, pour arrêter Léonarda, 15 ans, et la renvoyer au Kosovo.

L’INFO. Elle était scolarisée en France depuis trois ans. Léonarda, une élève rom kosovare du collège de Pontarlier, dans le Doubs, a été arrêtée le 9 octobre dernier, lors d’une sortie pédagogique qui menait sa classe au musée de l'automobile de Sochaux. Après dix minutes de trajet, le car scolaire a été stoppé et Léonarda a été embarquée par la police pour rallier l’aéroport le plus proche. Là, elle a retrouvé sa famille, interpellée à son domicile pour être expulsée vers les Balkans.

Elle n'était pas chez elle, alors... La veille, le mardi 8 octobre, le père de Léonarda avait déjà été expulsé. Le 9 octobre, c’était donc au tour de la mère de famille et ses six enfants de suivre le même chemin. Mais, quand ils ont pénétré dans l’appartement de la famille Dibrani, les policiers se sont aperçus qu’il manquait une fille à l’appel. Léonarda, âgée de 15 ans, avait passé la nuit chez une amie... pour être à l’heure au départ de la sortie scolaire.

"Le désarroi total". Les policiers appellent alors les professeurs et leur ordonnent d’arrêter le bus. "C’était le désarroi total dans le bus", raconte Anne-Sophie, une professeur de français, jointe par Europe 1. "On a demandé que la petite monte dans la voiture de police une fois que le bus était reparti pour que les autres enfants ne voient pas cela", explique l’enseignante. C’est quand même des humains, et là, on n’a pas trop fait attention à cela", déplore-t-elle.

La préfecture se justifie. Du côté, la préfecture du Doubs avance trois arguments pour justifier cette arrestation. Selon elle, la famille était légalement expulsable, et il fallait faire vite car l'avion pour le Kosovo décollait à 13 heures. Enfin, le secrétaire général de la préfecture a expliqué à Europe 1 que les procédures avaient été respectées : "Ça s'est passé en dehors du temps scolaire et en dehors de l'établissement scolaire, a-t-il souligné.

Une justification scandaleuse !

Toutes les bornes ont été dépassées !

L’adolescente kosovare, appréhendée lors d’une sortie scolaire puis expulsée de France avec sa famille, se trouve aujourd’hui à Mitrovica, au nord du Kosovo, où elle n’a ni attache ni le droit d’aller à l’école, parce qu’elle est rom.

Elle raconte l’appel dans le car, sa descente en larmes, les questions de ses camarades : « J’avais mal au cœur d’abandonner mes amis, l’école, tout le monde. J’avais honte aussi parce qu’il y a la police qui est venue et mes camarades qui me demandent ce que j’ai fait, si j’ai volé. [...] Il y a la police qui me disait : “Il faut y aller.” »

Chère TVA... il devient difficile de s'y retrouver car elle vient de changer pour la 5ème fois en 2 ans d'après Le Monde et... elle changera de nouveau au 1er janvier 2014:

Citation :

Les taux en vigueur jusqu'au 31 décembre 2013:

le taux normal de 19,6 % (art. 278 du code général des impôts) concerne la majorité des ventes de biens et des prestations de services ;
>> Elle sera de 20% au 1er janvier

le taux réduit de 7 % (art. 278 bis et suivants du CGI) est applicable aux biens et prestations de services qui relevaient du taux de 5,5 % avant le 1er janvier 2012 à l’exception de certains biens et services limitativement énumérés par l’article 278-0 bis du CGI ; sont notamment concernés les produits agricoles non transformés, le bois de chauffage, la livraison de logements sociaux, les transports de voyageurs, la restauration, les travaux d'amélioration du logement, les droits d'entrée dans les cinémas, musées, zoo, etc. ;
>> Elle sera de 10% au 1er Janvier

le taux réduit de 5,5% (art. 278-0 bis du CGI) concerne les produits alimentaires, équipements et services pour handicapés, abonnements gaz et électricité, fourniture de repas dans les cantines scolaires, fourniture de chaleur produite à partir d’énergies renouvelables, livres sur tout support, billetterie de spectacle vivant ;
>> Elle restera inchangée malgré un yo-yo qui l'a faite passée à 5% pour revenir à 5,5% dans les textes de loi

Le Point a écrit:

Le gouvernement Ayrault est au bord de l'implosion. Manuel Valls a menacé de démissionner si Leonarda devait revenir en France. Jean-Marc Ayrault a réclamé la tête du préfet du Doubs dès vendredi et ne l'a pas obtenue, François Hollande cherchant à ménager Manuel Valls... Le chef de l'État est ainsi pris entre deux feux, car, de l'autre côté, sa majorité parlementaire menace de rompre. Sur l'aile gauche, on s'arme contre Valls, traîné dans la boue par les siens qui ne lui reconnaissent pas l'appartenance aux valeurs de la gauche. Les lycéens sont, quant à eux, agités contre Valls pour le pousser à partir. Le gouvernement est en panique car il faut "surveiller les facs" (qui n'ont pas de vacances) pour éviter l'embrasement. Rien ne va plus !

Dans cette situation inextricable, François Hollande a cherché une fois de plus la synthèse, comme au bon vieux temps du PS. Comment faire tenir la porcelaine ébréchée de ce gouvernement qui tire à hue et à dia, dont le Premier ministre ne supporte plus l'autonomie du ministre de l'Intérieur et dont le clan Montebourg-Taubira-Duflot (et Hamon plus discrètement) cherche à faire exploser Manuel Valls, voire Jean-Marc Ayrault au passage ?

Le droit d'asile à une jeune fille comme fait du prince

Dans sa gestion paroxystique des crises, Hollande a fait du Hollande. D'abord, gagner du temps. On ne l'a pas entendu. Puis se fier à la technostructure pour respecter des procédures. D'où l'enquête administrative. Et enfin, lorsque, dos au mur, la situation est suffisamment bouillante, Hollande sort de sa cachette et décrit une figure de gymnaste où il ménage Valls, Ayrault et sa majorité avec trois sauts périlleux arrière et deux roulades avant.

On en arrive donc à cette absurdité consistant à dire que le droit a été respecté (Leonarda et sa famille devaient quitter le territoire), mais que, dans le mode opératoire de l'expulsion, le préfet a manqué de discernement en faisant intervenir les forces de l'ordre lors d'une sortie scolaire. Ensuite, Hollande sort du droit et fait de la politique : il prend en compte l'émotion des lycéens et accorde, de haut de son imperium, une faveur à la seule jeune fille : revenir étudier en France... Le fait du prince. En droit, on peut même parler d'hérésie.

Sans compter qu'au passage le chef de l'État fait éclater la notion de famille... Hollande ne peut ignorer que le retour solitaire de Leonarda est évidemment impossible, mais c'est "gentil" de le proposer... Manuel Valls perd quelques plumes mais n'est pas humilié. Il n'est pas factuellement désavoué. Le ministre de l'Intérieur peut donc rester au gouvernement, et la gauche a eu son os à ronger : la sanctuarisation de l'école (qui a été supprimée par erreur dans la circulaire !) va être réinscrite. Mais, au passage, Hollande ouvre de nouveau le débat sur le droit d'asile...

La majorité peut exploser à tout moment

Que l'affaire Leonarda se dégonfle dans les prochains jours ou pas, la cohésion du gouvernement, la cohérence de la politique suivie, l'entente entre l'exécutif et sa majorité parlementaire sont profondément ébranlées. La réforme des retraites a été adoptée à neuf voix près. Un incident sur l'adoption du projet de loi de finances peut survenir à tout instant. Manuel Valls est traqué par les siens. La guérilla en coulisse entre l'aile gauche du PS et le ministre de l'Intérieur ne fait que commencer...

Le chef de l'État est quant à lui dans une situation impossible : dans sa pratique du pouvoir, il s'est déporté sur la droite de l'esprit du Bourget (ses fameux 60 engagements). Sa majorité, plus à gauche que lui, ne s'y retrouve plus. Manuel Valls, son ministre le plus populaire, est légèrement plus à droite que le chef de l'État. Et l'Élysée fait face à un pays qui souffre, de plus en plus conservateur sur ses valeurs et dont certaines franges de la population sont au bord de la jacquerie fiscale.

Toute décision de François Hollande dans un sens ou dans un autre lui fait perdre du terrain dans les deux camps. Peut-il tenir sans dissoudre l'Assemblée nationale ? Et combien de temps encore ? À l'Élysée, on veut "garder la tête froide" en misant tout sur l'inversion durable de la courbe du chômage à la fin de l'année. Les joueurs de poker ont une expression pour cela : faire tapis ou go all in en anglais.

Sans faire de politique et en retenant que le journaliste, ici Emmanuel Berretta, joue un peu sur le feuilleton à la Dallas, il n'empêche que c'est bien mis en exergue et que, même si la réalité est plus complexe, la situation - quoi qu'on pense de l'expulsion, des textes de lois et de la manière - est assez ubuesque.
La fait du prince = l'autorité compétente a tout pouvoir en cas de crise grave, reste monarchique comme son nom l'indique sans base constitutionnelle (différent du fait du Prince administratif qui est lié à un contrat).

oui, l'article est un peu long, pourquoi ne donnes-tu pas ton avis directement ?

Cette affaire me choque profondément, en dehors de toutes les récuperations politiques/politiciennes qu'on voit à l'oeuvre.

On accuse les roms de ne pas s'integrer, de ne pas vouloir s'intégrer, de ne pas frequenter l'ecole, et une éléve rom est arrêtée sur le temps scolaire dans une activité scolaire.

C'est indigne, comme sont indignes les justifications mensongères présentées par le préfet.

Mon avis est assez simple, faut aller à la source du problème, celle qui peut être réglée, à savoir, la lenteur des procédures. Le reste, c'est de la récupération.

Attendre 4 ans et dix mois pour dire à quelqu'un qu'il ne peut rester dans un pays, c'est incroyablement long... car en ce temps, il perd ses racines de départ et en forge de nouvelles en son lieu d'arrivé.

Mais là, c'est un problème général des décisions de justice administrative en France, leur lenteur... Alors je ne sais pas s'il faudrait embaucher deux fois plus d'agents au Ministère de la justice ou changer les procédures mais il est clair que laisser des gens dans l'angoisse si longtemps n'est pas humain.

Je dis cela dans cette affaire mais cela est valable pour tant d'autres, bien pis, où les victimes parfois meurent... de vieillesse... avant le verdict.

Nous savons que nos sociétés deviennent de plus en plus procédurières, à nous de nous doter des moyens d'y faire face.

Si la famille, ici, avait épuisé toutes ses voies de recours et avait obtenu un oui ou un non en moins d'un an, on n'en serait pas là aujourd'hui.


Et je vais rajouter un dernier point pour vous montrer l'ampleur des dangers que représentent les lenteurs de la justice administrative.

Un maire peut prendre un arrêté illégal dans sa commune, comme interdire aux moins de 15 ans de circuler à plus de 3, le juge, s'il en a été informé, va rejeter cet arrêt... 1 an après... et le maire peut faire appel... l'arrêté restera donc valable jusqu'à la décision d'appel soit... 4 ans plus tard.
Un élu peut donc prendre des décisions illégales et jouer sur la lenteur de la justice administrative pour les appliquer...

certes, mais cette lenteur administrative est générale, ce n'est pas ce qui a crée le scandale. Imagine les pressions sur le prof dans le car, sur le chauffeur, l'arrestation avec une voiture de police, le manège pour isoler la jeune fille du regard de ses camarades,

Quant à ne pas vouloir séparer l'enfant de ses parents, pour une expulsion dans la hâte, tout cela est de sinistre mémoire.

On ne traite pas ainsi des êtres humains, surtout dans un cadre scolaire. Procédures avilissantes où les adultes ont été manipulés comme complices, à leur insu.

Oui Rotko, nous sommes d'accord, la manière a été "maladroite" (euphémisme) mais cette dernière n'a été mise en avant que par la médiatisation, on n'en saurait rien sinon.

Et puis, se focaliser sur la manière ne changera rien à ce qui est... Une autre famille qu'on aurait cherché au domicile après 4 ans et 10 mois aurait-elle moins de droits à rester en France qu'une dont un des enfants aurait été cherché sur son temps scolaire ?

Bien entendu que non.

la suite, actuelle, ne satisfait personne, ni humainement, ni politiquement.

Je suis d'accord avec toi.

Soit on respecte la loi, et l'expulsion est légale.

Soit on décide de ne pas respecter la loi et de faire revenir toute la famille, ou du moins la mère et les enfants qui n'ont rien à voir avec le Kosovo.

Dans le premier cas, on ne change rien, affaire classée, dans le second cas, il y aurait des textes de lois à réécrire.

Cette histoire me fait immanquablement penser au film de Louis Malle, disparition, du jeune Jean Bonnet, dans Au revoir les enfants .    
Tous actuellement livrés à la même enseigne, procédures lentes et rapatriements, au cas par cas.

Louis Malle a vécu cette histoire qui a longuement occupé son esprit, selon ses propres dires : « Pendant longtemps, j'ai purement et simplement refusé de m'y attaquer, parce que cet événement m'avait traumatisé et qu'il a eu une énorme influence sur ma vie. »
Restons vigilants!

Enfin d'après le rapport en ligne du Ministère résumé par Jérôme Béglé pour Le Point:

- Absentéisme important des enfants
- Violence et menaces du père
- Refus du père d'accepter des emplois
- Echec du processus d'intégration

En somme, si on se réfère au rapport du Ministère, le cas serait instrumentalisé et on mentirait sur l'intégration pour peser dans la décision de retour.

Le rapport

LE FIL DE LA JOURNÉE

Le Président a proposé à l'adolescente de revenir sans sa famille.
L’ESSENTIEL. Le rapport de l’enquête administrative juge que l’expulsion de la famille Dibrani a été conforme à la loi, mais que les forces de l’ordre ont manqué de discernement.
François Hollande a proposé à Leonarda de revenir en France, mais seule.