De BRIC et de BROC....

Tiens tiens.... je ne suis pas née en février, mais je lis aussi le Canard...

Aristarque a écrit:

Il faut avouer que Pierre Corneille (1606-1684) que certains(es) d’entre nous ont subi en classe, nous ait laissé le souvenir d’un « rigolo »

Ton billet, Aristarque, est de circonstance puisque c'est le quatrième centenaire de la naissance de Pierre Corneille. Actuellement, selon ma petite voisine qui n'a pas sa langue dans la poche, l'approche de Corneille est différente : elle étudie L'illusion comique dans le cadre d'une étude sur le baroque.
Dire qu'elle trouve Corneille comique, j'en doute un peu, d'autant qu'elle ne verra pas la mise en scène de cette pièce actuellement au théâtre de poche montparnasse.
Mais elle se marre bien en classe et ce qu'elle me raconte est assez rigolo(1). Je n'ose pas lui montrer ton billet, Aristarque, car elle est du genre à poser la question en public :
- "dites, Monsieur, Corneille, il serait pas un peu salace des fois ?"
et de fournir les preuves à l'appui !

(1) Sa version de la Nuit de Valognes (E.E. Schmitt) où Don Juan est homosexuel était hilarante

Qu’on le veuille ou non, les progrès actuels les plus fulgurants, les plus achevés, partent tous du même caillou cassé volontairement, avec ses mains, par une créature dressée sur ses pieds, grâce à un cerveau à nul autre pareil et à une irréductible volonté de toujours vouloir se dépasser.
Car ce n’est pas en frappant un coup sur une pierre, pour obtenir un tranchant, que l’homme s’est révélé : c’est en frappant le deuxième coup, celui qui annonce la chaîne des gestes créateurs et finit par nous envoyer dans les étoiles.
Casseur de cailloux, l’Homme sera casseur d’atomes !
Préface de la réédition du livre de Hautecourt : « Daah le premier Homme » Signée par Geneviève Guichard Préhistorienne, attachée au musée national des EYSIES.

Il ne suffit pas de la pensée pour créer, il faut aussi la main:

Beauté cachée de la main. .Songez que les hommes arrivent au monde parfaits. Une main est à peine plus grosse qu’une primevère, aussi fragile et pourtant elle contient toutes les lignes, les jointures, les ongles, toute cette machinerie merveilleuse qui bâtira un jour une cathédrale, jouera du luth, maniera armes et outils, écrira des chansons à faire fondre la glace d’hiver, touchera les cordes du cœur d’une femme et l’entraînera derrière lui à travers le monde.
Source : Edith Pargeter allias Ellis Peters « La pierre de vie ».

Le « Canard », sous la plume de Bernard Thomas, consacre cette semaine, un article dithyrambique à l’œuvre maîtresse de Edmond Rostand : « Cyrano de Bergerac ».

Cette pièce, immortelle, est reprise pour la nième fois depuis le 27 XII 1897, date de sa première représentation. A la Comédie Française cette fois-ci sous la direction de Denis Podalydès

.Le chroniqueur s’attache surtout à mettre l’accent sur le symbolisme du succès écrasant d’une pièce donnant le spectacle : « D’un écorché, Cyrano, nez au vent, rapière au poing, moustache en croc (…) C’est un humain que sa laideur a rendu malheureux et qui se venge, entre deux chagrins, en faisant le pitre. En lançant au destin tellement cruel des défis impossibles comme se battre à un contre cent ; d’aimer la plus coquette (…) Près de 110 ans après sa création, la pièce continue à triompher en faisant applaudir un raté… »

Les acteurs, cités par le chroniqueur, sont bons, excellents même ! Il ne peut pas en être autrement, on crierait au scandale ! Quand à la mise en scène, notre critique se réjouit de constater qu’elle nous fait découvrir :

Citation :

"Un autre monde celui de l'illusion comique. Faire passer un nouveau frisson avec cette pièce au succès écrasant, que les hypocondriaques ont voulu depuis 1897 travestir en chef-d'oeuvre de franchouillardise cocardière"

Petit rappel historique : Le jour de la première, au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris : « Le rideau rouge retombait pour la dernière fois après des dizaines de rappels. Les applaudissements avaient duré deux heures. La pièce était un triomphe. Rostand est fait chevalier de la Légion d’Honneur après le troisième acte, par le Président Meline….. »
Sans commentaires........

je mets ici pour le plaisir des mots - et à l'intention d'Aristarque friand de formules caustiques, ces petites insolences parues dans le journal "Aujourd'hui le Maroc".

Citation :

Je le regrette et je les retire » , C’est ainsi que Dominique de Villepin, devant un hémicycle comblé et silencieux, s’adresse mercredi à François Hollande.
Pauvre Dominique. Il comptait trouver du répit avec le foot et le Mondial, voilà qu’on s’amuse à l’appeler Domenech de Villepin. En ces temps difficiles pour l’équipe de France, le nom du sélectionneur est devenu un sobriquet d’incompétence. Cruel pour les deux.
C’est que l’homme est carbonisé et caramélisé. A chaque fois, il retire sans se retirer.

Le cas du poisson Cératias- une sorte de baudroie- est de tous le plus aberrant. De quinze à vongt fois plus petit que sa femelle, qui elle mesure un mètre environ, le jeune mâle s’attache au flanc ou au corps de celle-ci ; il la mord et cette morsure décide de tout son avenir. Désormais, comme pris au piège, il ne pourra plus quitter sa compagne, ses lèvres s’étant soudées, greffées à la chair étrangère. On ne la séparerait plus d’elle sans arracher leurs tissus confondus. Sa bouche, sa mâchoire, ses dents, son tube digestif, ses ouïes, ses nageoires et même son cœur subissent une progressive dégénérescence.
Réduit à l’existence parasitaire, il ne sera plus bientôt qu’une sorte de testicule habillé en petit poisson et dont le fonctionnement même sera commandé par l’état hormonal de la femelle, qui communique avec lui par des vaisseaux sanguins.
Une femelle cératias peut porter sur elle jusqu’à trois ou quatre de ces mêmes pygmées.
Jean Rostand dans « Bestiaire d’amour »

Nos belles Pyrénées sont en émoi : les amis de la nature vont y importer des immigrants ours qui n’en demandaient pas tant ! Au grand dam des bergers qui craignent pour leurs brebis, leur sécurité et leurs revenus.
« Au XIX ème siècle déjà, on pensait que la Terre de Feu était une région adaptée à l’élevage du bétail ; le seul inconvénient était, que de toute apparence, il faudrait au préalable exterminer les Fugiens. D’après un article paru dans le Sunday Times en 1882 . »
Prélude à l’extermination des tribus d’Indiens autochtones qui avaient nom : Alakaluf…Yagan.. Ona…En leur offrant à l’occasion des bêtes mortes assaisonnées à la mort aux rats
L’Histoire est un éternel recommencement…….
Citation tirée de « Le passant du bout du monde » par F.Coloane.

CHINOISERIES
"Le rêve du papillon " Jadis, Tchouang Tseu (alias Tchang Tcheou) rêva qu’il était un papillon voltigeant et satisfait de son sort et ignorant qu’il était Tcheou lui-même. Brusquement il s’éveilla et s’aperçut avec étonnement qu’il était Tcheou. Il ne sut plus si c’était Tcheou rêvant qu’il était un papillon, ou un papillon rêvant qu’il était Tcheou. C’est là ce qu’on appelle le changement des êtres.
C'était, au IVème siècle avant J.C. un disciple de Lao-Tseu qui lui même avait suivi l'enseignement de Confucius. Ce philosophe a laissé paraît-il des fables et paraboles, fariboles et apologues etc....mais tout lui était bon car il avait une pensée riche et complexe. "Les oeuvres de Maître Tchouang " paraissent aux Editions de l'encyclopédie des Nuisances.

Ces asiatiques me font tout autant rêver que les animaux ( sauvages). Merci Aristarque de nous faire part de tes lectures si exotiques!

Aristarque :

Citation :

"Les oeuvres de Maître Tchouang " paraissent aux Editions de l'encyclopédie des Nuisances

.

Tu fréquentes les gauchistes, situationnistes et ex-situationnistes ? Voici une page très longue qui situe cette encyclopedie dans le sillage de Guy Debord ? mais d'autres pages prennent partie au "nom de la raison" en faveur des OGM en agriculture ? je n'y comprends rien. Dis-nous comment tu connais cette encyclopedie des nuisances dont j'entends parler pour lapremière fois.

le texte long est ici :
http://minilien.com/?MYxNH7e9Af

[quote="rotko"]Aristarque :

Citation :

".. Dis-nous comment tu connais cette encyclopedie des nuisances dont j'entends parler pour lapremière fois.

C’est chez mon conseilleur de littérature préféré : Le Canard….que j’ai découvert un article signé Jean Luc Porquet, intitulé Utilité de l’Inutile, où étaient cités Maître Tchouang et son éditeur : l’Ecyclopédie des Nuisances. Mon désir toujours aussi vivace d’aller au fond des choses et avec l’aide de mon Larousse, de Jean Duché et son Histoire de Monde, sans oublier tonton Google ont fait le reste. Et j’ai pensé que cela pouvait figurer « de bric et de broc » avec un Grain de Sel en prime.

j'ai ouvert un fil "boite à malices" dans humeurs du jour. L'esprit canard des contrepeteries et coquilles cocasses y sera le bienvenu. bonne soirée, cher Aristarque.

Dangers du Vélocipède à la fin du XIXème siècle

C’est en pensant à un certain « cycliste et lecteur »,(il se reconnaîtra certainement !) que j’ai noté ces savoureux passages où il est question des rapports entre cyclistes et autochtones en cette fin du 19ème siècle sur les routes menant vers la Cerdagne en pays catalan.
Henry de Monfreid, le futur aventurier navigateur, qui avait17 ans à l’époque, et son père sont partis pour une longue randonnée qui doit les mener à Llansa en territoire espagnol.
<< Sur la route, en rase campagne, le cycliste était l’ennemi contre lequel on avait le droit non seulement de se défendre, mais le devoir d’attaquer. Les charretiers refusaient de prendre leur droite pour contraindre le malheureux cycliste à doubler sur l’étroit passage entre le fossé et la longue fille des chevaux : à cet instant précis, un « «bio ! » énergique faisait mettre en travers celui de tête, ce qui envoyait généralement le cycliste se ramasser dans un champ !.. <<Dans les villages, le garde champêtre,(…) se tenait embusqué pour surgir et verbaliser en vertu de l’arrêté interdisant de traverser la commune, autrement que sur ses jambes ou en voiture dûment traînée par un cheval. Il fallait bien protéger les poules, les enfants, et tout ce qui, d’ordinaire s’installe chez soi sur la route….. >> En plus, il était impensable qu’un « lancipète » puisse être du pays (catalan) ! Ce ne pouvait être qu’un étranger ! Sur qui on lâchait les chiens avec un malin plaisir.
Monfreid rapporte aussi qu ‘un nouveau procédé de freinage était préconisé par la revue du Touring-Club, pour les fortes déclivités : <<Dans une longue descente où l’usage continu du frein est impossible, on attache à quelques mètres de corde, un volumineux fagot de branchages qui, traînant sur le sol (c’est-à-dire dans la poussière, car en ce temps-là, les routes n’étaient pas asphaltées) retient la machine >> Le procédé est excellent pour le cycliste mais n’était pas sans inconvénient pour les piétons rencontrés, à cause des nuages de poussière soulevés par ce balai, particulièrement sur les routes d’Espagne !
source :"L'envers de l'Aventure" d'Henry de Monfreid

CHINOISERIES
Poème de « Dame Koan Tao Tcheng » courtisane célèbre de la Chine Impériale qui se ruina pour l’amour d’un poète, elle qui avait ruiné des Princes :

Entre toi et moi
Nos sentiments sont si violents
Que la moindre querelles nous échauffe et nous emporte
Prends donc un morceau d’argile
Modèle-le à ta ressemblance.
Prends-en un autre
Fais-en une image de moi
Puis brise-les, mélange les morceaux
Et fais-en une image de toi
Une image de moi
Ainsi dans l’argile dont je serai faite
Une partie sera de toi ;
Dans l’argile dont tu seras fait,
Une partie sera de moi.
Vivants nous dormirons sous la même couverture
Et morts nous partagerons le même linceul.

Extrait du « Marco Polo espion de Venise » par Jean Larteguy

Dessiner un labyrinthe de dalles dans une cathédrale, c'est permettre au croyant qui pénètre dans la nef, d'entonner un parcours de lumière qui mène au choeur et à la connaissance
Des chrétiens du Moyen-âge ont pensé agrémenter ce chemin par une figure à la fois simple et compliquée, empruntée au monde gréco-romain et christianisée comme d'autres images venues de l'Antiquité. Chez les anciens, le labyrinthe figurait le déroulement de la vie
Le christianisme veut montrer que tous ces sentiers qui se croisent et s'entrecroisent mènent au Paradis. Ce cercle mystique apparaît dans le carrelage de la nef dont il devrait avoir à peu près la largeur. Certain théologiens voient le labyrinthe comme un voyage intérieur, un vrai pélerinage à accomplir sur les genoux pour atteindre en son centre, le coeur de la Cité Sainte.
"Le Printemps des Cathédrales" de Jean Diwo
N.B. La cathédrale de Chartres a conservé, grâce à un entretien ininterrompu, un dallage voisin de l'original. Et avec lui le labyrinte qui par bonheur n'a pas été effacé.

Assisté d’un interprète « qui a fait le serment de traduire fidèlement les paroles de l’inculpé » Jean Stanetron va être jugé en correctionnelle après deux mois de préventive.
Il est sourd et muet, mais s’exprime par des signes si expressifs que le Président du Tribunal n’a pas trop de peine à « l’entendre » avant que l’interprète n’intervienne.
Le prévenu aurait giflé Melle Boiset alors qu’elle s’interposait pour l’empêcher d’agresser son ami Monsieur Prosper.
La plaignante est appelée à la barre pour exposer les faits. Elle est sourde et muette. Elle s’en prend à l’accusé, par signes ; « il lui répond ; elle riposte…Quelle altercation ! L’interprète calme les antagonistes de quelques signes lénitifs »
Monsieur Prosper s’avance à son tour à la barre. « C’est un beau jeune homme, sourd et muet également ! La discussion s’aggrave jusqu’au moment où M.Prosper magnanime, réclame en quelques signes émus, l’indulgence du Tribunal pour son rival »
La peine sera clémente : « Huit jours de prison avec sursis »

. Cette amusant compte-rendu d’audience est tirée du livre « Les grands procès de l’année 1927 » signé Géo London et paru aux Editions de France en 1928.

Au Thibet, dans les temps anciens, les villages et les villes sont accrochés aux pentes abruptes des montagnes.
"Nul homme de cette contrée, et pour rien au monde, ne prendrait pour épouse une pucelle car, disent-ils, elle ne vaut rien tant qu’elle n’a pas été déflorée et accoutumée à coucher avec les hommes. Alors, quand des voyageurs s’installent près de leur ville, les vieilles femmes parent et habillent somptueusement les pucelles qu’elles ont à marier, et les mènent par dix, vingt, trente, quarante….jusqu’à leurs tentes en les supplient d’en user au mieux de leur plaisir.
Ces matrones demandent seulement de faire cadeau à celle qui aura été choisie pour être déflorée, un simple anneau, une petite médaille. Et la petite, toute heureuse d’avoir perdu sa vertu, s’attache la médaille au cou et s’en va !
Lorsqu’elles se marieront, les plus jolies pourront présenter à leur futur époux un véritable collier de colifichets car, ayant cessé d’être pucelles, elles continuent pourtant d’aller avec des étrangers.
En revanche, jamais un Thibétain ne se permettrait d’agir ainsi avec une femme ou une jeune fille de sa contrée."
Source : Marco Polo avec l’aide de Jean Lartéguy.

Dans le royaume juif des Kasars (du VIIème au Xème siècle avant J.C.), seul un juif pouvait être roi. Le jour du couronnement, les nobles conduisaient le futur roi devant le peuple.
Deux hommes lui passaient la corde au cou....ils serraient bon....le laissant tout juste respirer....
Pendant qu'il avait le cou serré et la langue pendante, on lui demandait combien de temps il voulait être roi. Il devait dire un chiffre : cinq ans....dix ans...quarante ans... et hop, on relâchait la cravate. Mais attention, ce n'était pas pour rire. Et s'il disait quatre ans, c'était quatre ans... et fin! S'il insistait pour garder le trône, hop !..on lui coupait la gorge.....
"Le vent des Khasars" par Marek Halter
Et si l'on procédait de même pour élire nos Présidents de la République ,.....il y aurait certainement moins de candidats!....

Jacques le Mineur, fils de Zébédé, apôtre de l’Espagne, mis à mort à Jérusalem par Hérode Agripa en l’an 44. Ses restes furent déposés dans un léger esquif qui navigua, sans nautoniers, jusqu’aux côtes de Galicie . Le saint martyre fut enseveli dans un tombeau qui ne fut redécouvert, miraculeusement, qu’au IX° siècle. Ce tombeau était au beau milieu d’un champ nommé : « le campus stellaé » parce qu’on y découvrait parfois des petites étoiles d’un minéral brillant. St.Jacques de Compostelle fut ainsi à l’origine d’un haut lieu de pèlerinage dès le Moyen-Age.
Mais, Matilde Asensi, romancière espagnole, dans son roman « Iacobus », édité chez France Loisirs en 2004, donne une autre version de l’histoire :
.<< Au IV ème siècle Priscillien, disciple de l’anachorète égyptien Marcos de Memphis et évêque de Galicie aurait été l’instigateur d’une doctrine chrétienne que l’Eglise de Rome condamna immédiatement comme hérétique..>>
Les disciples furent nombreux aussi bien dans la péninsule Hispanique qu'au-delà.
<< L’ingénu Priscillien se rendit alors en toute confiance à Rome pour demander la compréhension du pape Damase. Il y fut torturé et condamné sans miséricorde à être décapité. (…) Ses disciples loin de se laisser terroriser par les menaces de la Sainte Eglise de Rome récupérèrent le corps et le transportèrent en Espagne. (…) La tombe du martyr hérétique se convertit en un lieu de pérégrinations massives.>>
Le sépulcre de Priscillien tomba dans l’oubli dès le moment de l’invasion arabe au VIII ème siècle et l’Eglise profita de cet oubli pour le transformer en sépulcre de saint Jacques le Mineur.
<< Elle le dota d’une belle légende chargée de miracles permettant de justifier l’impossible, car saint Jacques n’était jamais venu en Espagne comme le démontraient les Evangiles et les Actes des Apôtres >>
Et les foules de pèlerins continuèrent et continuent encore à se rendre à Compostelle pour rendre hommage…A qui… ?
Si non é vero……..

Au Dindon qui d'un air supérieur, en parlant de la Mouche affirme....

" Oui, mais dans mon estime elle a beaucoup perdu
Depuis l'histoire de la Mouche du.....(coche )

Chantecler, superbe, brocardant La Fontaine, répond..
.
"Mais cette histoire-là m'a toujours paru louche !
" Et qui sait si le coche eût monté sans la mouche ?
" Tu crois qu'il valut moins qu'un ou qu'un
" Le psaume de soleil qu'elle spalmodia ?
" Tu crois à la vertu d'un juron qu'on décoche
" Et que c'est le cocher qui fît monter le coche ?
" Non, non ! elle a plus fait que le gros fouet claqueur,
" La petite musique où bourdonnait un coeur !."

savouré dans Chantecler d'Edmond Rostand

Au XIII ème siècle, en pays rouergat, la tradition voulait que toute condamnée à mort femelle n’ayant point commis de crime de sang pouvait être graciée par quiconque exprimerait publiquement le souhait de l’épouser. Sans être rares, de semblables occasions se présentaient deux ou trois fois l’an et attiraient tout ce que les alentours comptaient de garçons sans terre ni avenir, mais désireux de se reproduire.
De cette coutume était née l’expression « se mettre la corde au cou » en parlant de mariage.Source : « Un loup est un loup » roman de Michel Folco
Collection Points romans.

On n’a souvent qu’une seule perception d’un événement. Ce n’est pas toujours la bonne. La réalité a plusieurs facettes, certaines sont trompeuses. Exemple :
Imaginez, pendant la 2ème guerre mondiale, dans la Roumanie occupé, un officier nazi, un soldat roumain, une jeune fille et sa grand'mère, voyageant dans le même compartiment. Alors que le train passe dans un tunnel, on entend le bruit d'un baiser immédiatement suivi d'une gifle retentissante. Personne n'ose rien dire.
La grand'mère pense: " Je suis fière de ma petite fille, elle sait se défendre". La jeune fille suppose quant à elle que sa grand'mère a giflé l'un des deux hommes qui a osé l'embrasser.
L'officier allemand est mécontent: " Quel culot ce roumain, se dit-il. Il vole un baiser, et c'est moi que l'on gifle!"
Le roumain savoure sa bonne blague: Il a embrassé sa propre main avant de donner une claque à l'officier.
racontée par Alfred Kurybski

J’entendais parfois parler de la « fleur de sel » dans notre littoral audois où les « salines » étaient nombreuses. Je dis bien « étaient » car la mondialisation les laisse, petit à petit, retourner en jachères. La curiosité m’a incité à me renseigner sur le bien-fondé de cette locution. Je n’ai rien trouvé, dans mes grimoires, qui permette de penser qu’elle est répertoriée.
Il y a bien le « sel fleuri » qui avec le sel honoré, le sel des philosophes, le sel de terre, le sel de verre, le sel de mer, sont les noms du mercure (sic). Et ne parlons pas du sel désopilant de Guindre qui est un purgatif….ou du conseil de mettre un grain-de-sel sur la queue….d’un oiseau pour l’attraper. (Pas de pensées grivoises svp!)
Rubrique fleur, rien non plus qui fasse référence au sel. Mais j’ai été récompensé par une citation de Chateaubriand pleine de poésie : « La fleur est la fille du matin, le charme du printemps, la source des parfums, la grâce des vierges, l’amour des poètes… »
Et de penser par association d’idées, que la fleur de virginité peut devenir une fleur de macadam et pourquoi pas une fleur de veuves avec l’aide de la fleur d’arsenic. :joker:
Et puisque nous sommes sur un Forum virtuel, j’offre un bouquet virtuel de Fleurs-de-Sel à toute les Graines-de Sel virtuelles qui sont le fleuron de notre Site.
Avec la complicité de l’Encyclopédie Larousse.

Un Epigramme que nous n'aurons jamais à dédicacer pour qui que ce soit sur notre Forum où il n'y a que des Grains-de-Sel de qualité.

Ce que ta plume produit
Est couvert de trop de voiles;
Ton discours est une nuit
Veuve de lune et d'étoiles.
Mon ami, chasse bien au loin
Cette noire rhétorique;
Tes ouvrages ont besoin
D'un devin qui les explique.
Si ton esprit veut cacher
Les belles choses qu'il pense,
Dis-moi qui peut t'empêcher
De te servir du silence?

François Maynard (1582-1646)