Oulipo et le jeu Ecrit Vain.

Merci, Quetschup, il n'y avait pas que "la meuf", j'en ai mis plusieurs. Décidément, on s'amuse bien avec ce jeu !
En ce moment, j'écris beaucoup : mon fils est musicien (amateur mais très bon) il compose des musiques et comme les paroles, ce n'est pas trop son truc, il me demande d'écrire des textes. On travaille beaucoup (moi surtout ! parce que ce n'est pas évident !). Il habite en France, à la frontière Suisse et travaille à Genève (informaticien), il y a 1000 km qui nous séparent, mais avec l'ordinateur, c'est facile ! il m'envoie ses musiques, je les écoute et j'essaie de faire coller des paroles dessus.

Oulipo 3



Vampire

Epouvantail

43

Prostituée

Créature

Paradis

Reconverti

Oscar Wilde

Freud

Athée

Au 43 de la rue du paradis habitait un athée.

Un scandale ! La rue aurait dû être réservée aux croyants, à la rigueur aux incroyants reconvertis.

Or cette rue était arpentée par des prostituées, ces créatures du péché qui donnent du ciel, fût-il le septième, une image bien païenne...

A moins que les clients, touchés par la fameuse sublimation du docteur Freud, ne parviennent aux vraies valeurs par les chemins du vice, trop souvent brandi comme un épouvantail …

Atteindre la Grâce en usant des charmes, quelle aubaine !

Tu as oublié Oscar Wilde rotko !^^

- C’était rien qu’une péripathétipute…
- Une quoi ?
- Une qui fait le trottoir quoi !
- Une prostituée ?
- Vouèye !
- Et alors, tu la connaissais de visu ?
- N’avait pas d’manteau en visu, c’était rien qu’une morue en minibus…
- Minibus ?
- Vouèye, c’te bout de chiffon ras la moule….
Minijupe…
L’Inspecteur Raymond Cussé du Poulet, 43 ans, charcutier reconverti, s’apprêtait à passer une nuit pénible. Lorsque ce genre de lascar charabiateux était passé à la moulinette à questions, ça pouvait durer longtemps. Très longtemps. Et il fallait que ça tombe aujourd'hui, un soir de 24 décembre, alors qu’il avait une dinde à fourrer et une épouse à plumer. A moins que ce ne fut le contraire. Chienne de vie… Que n’aurait-il donné pour être sous sa couette, les Aphorismes d’oscar Wilde en main, tandis que l’hiver caresserait lentement les toits de ses soupirs insondables.
Il étudia la photo de la victime. La prostituée en question, Manuela Morlateub, quarante kilos toute mouillée, une vraie tête d’épouvantail, gisait sur le macadam comme un oisillon tombé du nid. Saignée à blanc. Pauvre créature écartelée. Peut-être déjà au Paradis… Athée comme une paire de tenaille, Raymond n’aurait pas engagé le pucelage de sa cadette là-dessus…
Il jeta un œil par la fenêtre de son bureau. Le crépuscule descendait mollement sur la ville. La nuit s’installait. Raymond décida de passer aux choses sérieuses. Il chaussa ses petites lunettes à la Sigmund Freud. Généralement, ça faisait toujours son effet sur les petites frappes. En l’occurrence l’étincelle de bravade qu’il avait pu observer à l’arrivée du prévenu avait désormais totalement disparue de ses yeux bruns. Ces derniers était maintenant glauques, indiciblement flous. Etrange...
- Allez, avoue que c’est toi qui a buté la petite et je te promets que je t’arrange ça aux petits oignons avec le juge…
L’autre avait la tête baissé, retranché dans un mutisme inviolable.
- Putain de Manon, je te préviens qu’on va pas y passer la nuit, j’ai un réveillon qui m’attend ! Il est grand temps de te mettre à table !
- Avec grand plaisir
Il n’eut pas le temps de se remettre de sa stupéfaction, qu’une bouche affamée, tout en crocs de vampire se rua sur lui…

Quetschup a écrit:

Tu as oublié Oscar Wilde rotko !^^

Fallait mettre tous les mots ? auparavant on avait droit à 8/10 ! c'est de plus en plus dur alors ??

@Cornichon, c'est noir de chez noir, mais ça brille comme des souliers vernis

Merci Rotko (faut dire que la liste était propice à virer gothique^^)

Il a toujours fallu mettre tous les mots de la liste Rotko !

Quetschup a écrit:

Il a toujours fallu mettre tous les mots de la liste Rotko !

A vous d'écrire un petit texte dans lequel au moins 8 de ces 10 mots devront impérativement figurer.

Bien entendu , chaque texte composé est une improvisation et non pas un texte travaillé .
Je mets en place une liste de 10 mots et chacun peu écrire son texte en les reprenant.
Le texte peut être très court (quelques lignes) ou bien plus long , selon votre envie!

Alors qui aime Oulipo me suive...

Immeuble
Mois

Han , je n'ai jamais écrit ça , on a spolié mon compte ! ...

bah moi je croyais comme rotko puisque c'est ce que j'avais lu

@cornichon : super texte, quel talent

1er billet, page 1 de ce fil

Trois plombes que ce vampire qui se donne des airs de dandy à la Oscar Wilde me bassine avec ses histoires de visions après avoir bu copieusement le sang de 43 prostitués ( et en une fois le goinfre). Punaise moi qui ne suit qu'un farfadet au bal des créatures il faut que je me coltine le plus rond de toute l'échoppe...C'est Freud qui se régalerait avec toutes les sornettes que l'olibrius raconte au sujet de soi-disant visions qu'il aurait eu après son orgie.
Si seulement l'épouvantail ne s'était pas sauvé quand il a senti le roussi, je serais tranquille peinard à siroter mon jus de citron. Bon et si je me décidais enfin à essayer de gagner mon bout de Paradis, j'ai peut-être assez jouer les guignols comme ça, être athée c'est bien mais ça n'aide pas à passer l'éternité dans la douceur. La mater doit se damner de ne pas m'avoir suivi...elle mijote et doit bien ruminer sa jalousie. Tant pis pour elle, je la rejoindrai lorsqu'elle sera reconvertie à la confiance.

Excellent !

Merci

Bouh ! ça ne m'inspire pas des masses. Je reviens de chez mon mécanicien ou j'ai passé une heure et demie à attendre ! angoissée comme une idiote.
un train de pneus avant, plaquettes de frein = 286,32 euros et il faut que j'y retourne pour changer le bras inf (?) et la biellette de direction droite = devis 189 euros. J'en pleurais dans ma voiture en rentrant. Je vais revendre ma voiture et acheter un petit âne et une carriole.

Ysandre a écrit:

acheter un petit âne et une carriole.

je voudrais bien te rendre service, mais j'ai de petites oreilles et pas de carriole

et puis... tu es tout le contraire d'un âne, mon cher Rotko.

L'oulipo avec les mots d'Ysandre ( ça m'inspire moins )

Un drolissou en culotte courte galope dans la rue en riant à gueule bec. «  Pourquoi ris-tu ainsi Gaspard ? «  Demande la vieille Bernardine, la chattemite du quartier. Gaspard ne veut pas mettre fin à sa course car derrière lui qui se rapproche Sybilline la souris toute estéquit . «  Alors donc , Gaspard viens céans m'expliquer ce que tu trafiques encore. N'en as-tu pas assez de déplacer la poussière ainsi ? Diantre, comme ta mère doit avoir des soucis avec toi !! ' Mais Gaspard n'a que faire de la vieille mégère et préfère poursuivre sa route jusqu'au lampadaire tandis que Sybilline s'essouffle. IL sort alors de sa poche un fromage qu'il envoie d'un émerveillable coup de poignet au sommet du lampadaire. Sybilline s'agite, frotte ses pattes et se met à couiner...Gaspard bien que jeune garçon est aussi coquardeau aussi ne veut-il pas rendre son bien à la souris.
' Gaspard tu n'as rien de bon !!! jamais je n'ai vu quelqu'un jouant au sauvage avec Sybilline qui de tout le quartier est la plus adorable ' Quelle chattemite cette vieille !!

ça va, tu t'en es bien sortie !

Allez on change ;-)

RUBICOND
ORIPEAUX
SORDIDE
POLYNESIE
MARATRE
CENOBITE
DIATRIBE
EVANESCENT
GOURMANDER
LANTERNE

tout ça au pif ? :non:

Yep ! J'ai essayé de mettre des mots susceptibles d'inspirer l'imagination !

Paul-Firmin était déjà bien rubicond au troisième verre. Il s'était retrouvé au "Tonga Valacruche Alo", bar sordide de Nuku'Alofa , Polynésie, à la suite de la énième dispute avec Claude-Bérénice sa marâtre détestée (je ne dispute point Paul-Firmin je te gourmande...) qui sortait de sa retraite trimestrielle du monastère de Sainte Rita.
-Quelle cénobite de pacotille cette Claude-Bérénice, pensait-il entamant son quatrième Téquila banane, elle me sort de grandes diatribes enflammées sur la pureté de la vie monastique, pour foncer faire les soldes dès sa retraite finie (je n'avais plus que des oripeaux Paul firmin, déclarait elle d'une voix pincée...)
Il siffla le fond de son verre pour en recommander un autre quand apparut sous la lumière chiche de l'unique lanterne du "tonga Valacruche Alo", la plus délicieuse, la plus charmante, la plus évanescente tongolaise jamais vue, qui se mit immédiatement à entonner de sa voir pure et cristalline le Ko e Fasi ʻo e Tuʻi ʻo e ʻotu Tonga.
Paul-Firmin était subjugué.