thomas david, la patience des buffles...

thomas david la patience des buffles sous la pluie.

Alors que Jauffray m’irritait en forçant la dose(1), David Thomas avec la patience des buffles sous la pluie (Bernard Pascuito éditeur) m’amuse et me fait sourire.

Ses petits textes, au maximum deux pages, donnent les pensées intérieures des personnages qui, par exemple, au rayon de l’amour, font contre mauvaise fortune bon cœur :

« je n’y arrive pas, c’est pas faute d’avoir essayé, mais j’y arrive pas. Même pas un petit peu, ça décolle pas. Il a tout ce qu’il faut, il est gentil, il est beau, il est pas con, et même il s’en sort bien, mais j’y arrive pas. Je peux pas m’empêcher de penser à l’autre, à celui d’avant… »

Petites comédies de la vie quotidienne : tenez cette conversation avec un automobiliste pour un constat à l’amiable, si on peut dire !

« Non mais je rêve ! Tu crois quoi, trou-du-cul, que c’est parce que tu fais deux têtes de plus que moi que je vais fermer ma gueule, moi ! Celui qui me fera fermer ma gueule, il est pas encore né. Y en a beaucoup qu’on essayé de me la fermer, crois-moi, beaucoup ! Pas un seul n’a réussi, tu m’entends !»

Et il y a les paumés, qui se reprochent leur manque de séduction, leur malaise devant une femme, ils sont timides et maladroits, ou ils font rire, si bien qu’on rit dès qu’on les voit et qu' on ne le prend plus au sérieux…

Citation :

« mon drame, c’est que j’ai jamais compris ce que j’avais de drôle. »

(1) fragments de la vie des gens de régis Jauffret.

Dans la patience des buffles sous la pluie, on trouve des surprises, ainsi ce petit texte dont je ne donne évidemment que le début

« Qu’est-ce que tu voulais que je fasse, il m’avait dit qu’il rentrait le lendemain Jamais de ma vi ejen’ai éprouvé une telle honte. Je ne comprends toujours spas ce qui m’ pris de faire une chose pareille. Si tu savais comme j’ai regretté. En plus ça ne valait même pas le coup, l’autre imbécile se croyait dans un film porno, c’était même pas agréable, amusant, mais même pas agréable.

Il est parti aussi vite qu’il baise, je n’ai jamais vu un homme s’habiller aussi rapidement. Mon mari n’ a pas eu un regard pour lui, pas un geste, il ne m’a simplement pas quitté des yeux, c’était insoutenable »

La suite est p 130.

Thomas David vient de faire une victime !

je devais lire à la suite Tout contre de Marie-Florence Gros chez Héloïse d'Ormesson...

Comme dirait Thomas David

Citation :

« je n’y arrive pas, c’est pas faute d’avoir essayé, mais j’y arrive pas. Même pas un petit peu, ça décolle pas. »

Après avoir lu des petits textes bien écrits, parfois vachards, parfois touchants, comment pourrais-m'interesser à ce qui m'apparaît mièvre et pas travaillé ?

un bon livre peut en [gâcher] un autre

rotko a écrit:

Après avoir lu des petits textes bien écrits, parfois vachards, parfois touchants, [la patience]comment pourrais-m'interesser à [tout contre] qui m'apparaît mièvre et pas travaillé ?

un bon livre peut en [gâcher] un autre

les autres lecteurs lectrices du prix ont apprécié Tout contre et les sentiments de ce couple.

Fait amusant : certains ont vu à la fin une séparation d'autres une réconciliation...

,moi je n''ai pas aimé ce couple bavard ; Tant pis pour moi, inutile de me lapider.

Quant à la patience des buffles, beaucoup de lectrices ne l'ont pas eue et ont sévèrement critiqué ce livre. Quelle idée aussi d'en faire une lecture suivie, au lieu de picorer de temps en temps un petit texte