Thomas Gunzig

Connaissez-vous Thomas Gunzig ?
Non ?



Ben moi non plus, je ne connaissais pas avant d'en entendre un peu parler et d'en lire à propos dans les émissions et journaux de Belgique.

Or donc, Thomas Gunzig est un jeune écrivain belge qui monte...

C'est donc tout ce que je savais de lui avant d'offrir son dernier livre à ma belle-soeur pour Noël dernier. Je n'ai même pas eu le temps de le feuilleter avant de l'emballer, donc c'était le mystère et la surprise totale mais bon, j'avais fait confiance aux bons échos des médias et critiques littéraires...

Voilà t'y pas qu'il y a deux semaines, je m'en allai garder mes neveux chez cette même belle-soeur et j'en profitais entre autre pour lire le dit Thomas Gunzig (by the way, le livre s'appelle Kuru).

Et là... gloups...arg... 20 pages... ouille ouille... "mais qu'est-ce que j'ai osé lui offrir là".... Et dire qu'elle ne m'a pas fait de remarques... Faut dire, la mise en place de l'intrigue et la singularité des personnages fait qu'il faut s'accrocher au début ! Un type, à moitié drogué, qui passe son temps à se masturber en rêvant de sa cousine... un autre issu de manipulations génétiques et fils de membres d'une secte qui a une sorte de bouche en dessous du nombril... bon, ca commençait assez mal... et puis finalement, de fil en aiguille, on s'y attache à ces êtres cassés et bizarres et on les suit jusqu'à Berlin dans une manifestation anti-mondialisation et on se laisse prendre à l'histoire...

En bref... un livre qui se lit bien, qui se lit vite, qui est alerte, et pourrait parfois nous faire poser des questions.

Donc : Thomas Gunzig, Kuru, ed. Au diable Vauvert, 2005, 280p., ISBN : 2846260877

Jude

Plus d'info sur Thomas Gunzig ici : et là
http://www.bon-a-tirer.com/auteurs/gunzig.html
http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100378990&fa=author&person_id=42&publishergcoicode=84626

Et je viens de découvrir qu'il tenait un blog tiens ! (j'ai pas encore lu)
http://www.gunzig.blogspot.com/

En trainaillant dans ma bibliothèque à la recherche d'un livre "tentant", je vois que traine sur une table un livre, assez petit, de Thomas Gunzig, et que ce livre s'appelle : Carbowaterstoemp.

Pour la gourmande que je suis tant par le ventre que par les yeux, et toujours à l'affût des nouveautés de mon pays d'accueil, hop, je le prends.


Alors, pour la petite histoire, le titre Carbowaterstoemp est la combinaison de trois plats typiquement belges (encore que le dernier est plus local -- Bruxelles -- que les deux autres), à savoir :

- Carbonnades flamandes (ragout de boeuf à la bière)
- Waterzooi (sorte de blanquette de poisson ou de poulet selon qu'il est Gantois ou non)
- Stoemp : grosse purée mélangée à des légumes et servie avec saucisses, oeuf au plat et morceaux de lards..

Brefs, des plats consistants !

Le livre est un recueil de nouvelles mais est lui-même divisé en chapitres dont les titres sont autant d'invitation à la gourmandise.

Le rapport entre les nouvelles et les titres des chapitres n'est pas toujours évident, par contre... On y retrouve par exemple un assassin né (qui décide un jour d'assassiner sa première personne humaine) ou un réfugié africain. Chaque nouvelle a sa spécificité et ne laisse pas le lecteur indifférent. Je trouve ces nouvelles ingénieuses, originales et rarement décevantes. Vraiment, je me suis fait avoir par la chute dans bien plus d'une !

Bonne lecture !

(ah oui, je citais le blog de l'auteur dans mon précédent message, je vois qu'il l'a arrêté faute de temps).

J'ai été m'enquérir pour Kuru il y a quelques semaines, mais il n'existe pas en poche...

Carbowaterstoemp l'est-il ?

Un écrivain belge (bruxellois je crois d'ailleurs), ça m'intéresse, surtout que tes posts donnent envie de le lire

Seuguh a écrit:

J'ai été m'enquérir pour Kuru il y a quelques semaines, mais il n'existe pas en poche...

Salut,

Alors, pour Kuru, c'est édité au Diable Vauvert, ISBN : 2846260877
Et Carbowaterstoemp, chez Labor, dans la collection Espace Nord, ISBN : 2804020185


Et pour la petite histoire, Thomas Gunzig fait maintenant partie des intervenants assez récurrents du Jeu des Dictionnaires sur la Première (la radio belge).

Encore un de Thomas Gunzig entamé hier soir... et fini hier soir

Mort d'un parfait bilingue, paru d'abord Au Diable Vauvert mais ensuite en 2002 chez Folio (ca c'est pour Seuguh ), ISBN : 2070421724


Bon, j'ai toujours pas compris pourquoi il avait choisi ce titre là... mais bon... j'ai commencé à le lire en me disant 'oh lala, je n'y comprends rien'.. et puis, comme d'habitude chez Gunzig, de fil en aiguille, la trame se tisse et on est pris... je l'ai refermé en me disant 'oh lala... c'est trop fort... vais-je réussir à dormir sans faire de cauchemar après CA ??'

Je vous rassure tout de suite, j'ai très bien dormi !

L'histoire ? C'est un peu compliqué.. imaginons un pays en guerre, où tout est géré, même au niveau politique, en fonction de l'industrie de consommation, de l'audimat, des ventes, de la publicité, etc... Imaginons un monde où il faut survivre... Et comme toujours chez lui, imaginons des personnages un peu paumés, en marge de la société... et là, ca devient rocambolesque... enfin, ca devient... horrible...

La fin est horrible à deux niveaux, d'abord parce que les personnages font des actions horribles... et ensuite, comble de l'horreur, parce que finalement le monde autour d'eux s'en fout.

Mais je ne vous dirai pas ce qu'ils ont fait !

Par contre, j'ai trouvé que ce livre était une belle caricature, poussée à l'extrême certes, du monde de consommation dans lequel on vit, du pouvoir des média et des lobbies.

Et comme toujours enfin, avec Thomas Gunzig, j'ai trouvé ce livre bizarre, dérangeant, mais tellement juste parfois, et tellement attachant. Je vous le recommande vraiment chaudement.

La dernière phrase de commentaire sur Alapage résume vraiment bien tout l'esprit du livre : "Chez Gunzig, le cauchemar qui nous guette est fatal, objectif, concret, crédible, il est semblable au monde réel, mené dans les derniers retranchements de son absurdité. ".

Il a obtenu le prix Victor Rossel en 2001.

Bonne lecture !

17 titres pour Thomas Gunzig !

Bibliographie

Take Five
Le Grand Miroir, 2004

Le plus petit zoo du monde, nouvelles
Au Diable Vauvert, 2003

Royaumes, nouvelles
Le Grand Miroir, 2003

Figures du transfert : épisodes cliniques, nouvelles
Le Grand Miroir, 2002

De la terrible et magnifique histoire des créatures les plus moches de l’univers : comment elles aidèrent Paolo et comment elles sauvèrent le monde, roman jeunesse
Labor, Espace Nord Zone J, 2002.

Mort d’un parfait bilingue, roman
Au Diable Vauvert, 2001 ; Folio, 2002.
Adaptation et mise en scène de Benoît Verhaert, 2004

Premières nouvelles !, nouvelles
Castor Astral, 1998 ; J’ai lu, 2002.

A part moi personne n’est mort, nouvelles
Castor Astral, 1998 ; J’ai lu, 2002

Il y avait quelque chose dans le noir qu’on n’avait pas vu, nouvelles
Julliard, 1997 (traduit en tchèque) ; J’ai lu, 2000.

Situation instable penchant vers le mois d’août, nouvelles
Grancher, 1993.

et j'ai trouvé en version poche, chez Folio :

- Le plus petit zoo du monde (pas encore lu)
- La mort d'un parfait bilingue (dont j'ai déjà parlé plus haut)

Thomas Gunzig a le sens des titres : A part moi, personne n’est mort, édité chez Castor Astral.

La nouvelle-titre ne manque pas de rythme puisque constituée des montages alternés de trois fils que l’auteur tresse avec habileté.

Il y est question d’enfants attendus, de rats aux dents longues, de fous plus ou moins dangereux, le tout constituant un cocktail où l’humour noir et le suspens font bon ménage.

A part moi, personne n’est mort

Avec Thomas Gunzig les déductions les plus délirantes se font naturellement.

Un exemple ?

la thérapeutique du Docteur Lagerborg.

Ses parents avaient vécu en parfaite santé en Laponie mais n’avaient pas tardé à mourir quand ils s’étaient établis au sud .

Lagerborg hérita donc d’une

Citation :

méfiance héréditaire pour tout ce qui venait de sous le cercle polaire et, à plus forte raison, de tout ce qui se rapprochait de l’équateur.

Il se spécialisa en épidémiologie. Il étudia le typhus, la lèpre, la malaria venue de Sicile, la fièvre rouge et la fièvre noire venues d’Afrique.

Il refit l’histoire de la peste venue d’Orient ravager l’Angleterre. L’histoire de la grippe espagnole arrivée à Marseille dans des foulards marocains et remontée jusqu’en Allemagne. Dans son esprit se cristallisait la certitude que la solution aux maux de l’humanité était le froid, et si possible le froid polaire.

Bonne lecture !

Le plus petit zoo du monde

Un drôle de petit recueil de nouvelles, toutes les unes plus bizarres que les autres avec chacune son animal phare...

Et là, on se dit, quand même.. cet auteur a un sacré grain !!

Ca se lit toujours aussi bien, aussi vite, mais pfiou.. qu'est-ce qu'il va inventer parfois !

Salut, Roudita ! tu n'as pas encore lu le petit dernier de Gunzig ?



L'histoire : Cinq étudiants partent se détendre dans un chalet au bord d’un lac après leurs examens. Dans la nuit, l’un d’entre eux est assommé par un rôdeur. La belle fille de la bande est enlevée, et l'horreur commence !

Blanquet s'est chargé des illustrations.

De l'avis général, ce petit livre manie l'horreur et l'humour avec un franc succès. Donc avis favorable

rotko a écrit:

Salut, Roudita ! tu n'as pas encore lu le petit dernier de Gunzig ?

Cher Rotko de mon âme, suite à ton message, je me dirigée dare-dare dans la première librairie venue sur mon chemin (qui est une grande librairie et qui d'autant plus de mérite qu'elle ferme tard) en bavouillant d'envie de découvrir ce petit dernier Gunzig..

Et...

Et....

Il ne sort que demain !!!! Ah c'est malin ! et je lis quoi moi, maintenant ?

roudita a écrit:

Cher Rotko de mon âme,

ah ! ca fait plaisir

roudita a écrit:

et je lis quoi moi, maintenant ?

tu dois bien avoir un S. King sous la main (bientot l'histoire de lisey) as tu lu L'heure magique de la fiancée du pickpocket, d'Anne Bragance, au Mercure de France ?

connais-tu Stieg Larsson, et ses millenium 1 Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes , 2 La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette et bientôt 3 La Reine dans le palais des courants d’air. aux Éditions Actes Sud, Collection « Actes Noirs.

Voila pour ce soir, tu peux aussi feuilleter et poster sur GDS*

Il faut toujours avoir chez soi un DVD de réserve...

rotko a écrit:

roudita a écrit:

Cher Rotko de mon âme,

ah ! ca fait plaisir

d'abord amadouer...

rotko a écrit:

tu dois bien avoir un S. King sous la main (bientot l'histoire de lisey) as tu lu L'heure magique de la fiancée du pickpocket, d'Anne Bragance, au Mercure de France ?

pour mieux taper (gentiment bien sur ! hein !)...
Anne Bragance, j'en parlais justement ici :
https://grain-de-sel.1fr1.net/Auteurs-francais-et-d-expression-francaise-f3/Anne-Bragance-t87.htm
pom pom pom

Stephen King par contre, jamais lu.. et bizarrement, ca ne me tente pas trop... je continue en parallele Zeller et Garcia Marquez

roudita a écrit:

Le plus petit zoo du monde

Un drôle de petit recueil de nouvelles, toutes les unes plus bizarres que les autres avec chacune son animal phare...

Et là, on se dit, quand même.. cet auteur a un sacré grain !!

Ca se lit toujours aussi bien, aussi vite, mais pfiou.. qu'est-ce qu'il va inventer parfois !

"C'est la faute à" son lecteur de VHS : dans la préface à 10 000 litres d'horreur pure, il dit avoir passé son adolescence à regarder des cassettes "toutes plus horribles les unes que les autres "
et je te passe "massacre à la tronçonneuse" et les histoires de "survival".

Pas étonnant que ça laisse des traces dans les neurones

Coucou !

Alors, je l'ai lu son 10000 litres d'horreur pure.
Bon, c'est pas son style habituel. Mais ca reste marrant. Pas mon préféré néanmoins

Quel est donc ton favori ?

Citation :

Attention, la frequentation de Thomas Gunzig peut endommager les circuits neuronaux

déjà que mes parents ont eu du mal à me stabiliser

rotko a écrit:

Quel est donc ton favori ?

Difficile à dire...
Je dirais "Kuru".. Parce que c'était le premier.. Parce que ça donnait matière à réflexion.. Parce que c'était complètement décallé voire rebutant et pourtant tellement poignant... Parce que c'était une belle découverte en somme !

Merci roudita.
dans 10.000 litres on reconnait facilement les références faites par Gunzig dans sa préface : Wes Craven, la colline a des yeux etc...
des petits jeux érotiques en bordure de la forêt, et on bascule dans l'horrrreur des grrrands bois

livre de chevet (fantaisy) : terminé hier "le manuscrit du st-sépulcre" de Jacques Neirynck... ne me laissera pas de souvenir impérissable...

et commencé hier "Mort d'un parfait bilingue" de Tomas Gunzig.

Livre trouvé lors de la brocante... le titre me disait vaguement quelque chose... le nom de l'auteur aussi... mais surtout édité par "le diable vauvert"... c'est pourquoi je l'ai pris d'ailleurs.

Passionnant... acide... humour ravageur et fantaisie réaliste... c'est le premier roman de l'auteur... et j'envisage avec gourmandise d'en lire d'autre... bientôt...

*


blog de l'auteur : http://www.gunzig.blogspot.com/
*
site éditeur : http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100903830

Voilà un premier roman qui ne fait pas dans l'économie : dans ces pages, vous ne trouverez pas d'histoires au rabais mais plutôt une foultitude de rebondissements à donner le tournis à un cosmonaute.

Des personnages étranges et cocasses, des sentiments, les pires comme les meilleurs et un humour qui sent la mort…

À moins que ce ne soit la mort qui s'installe ici avec beaucoup d'humour. Mort d'un parfait bilingue est un pur moment de détente même si Thomas Gunzig, en nous entraînant à la suite de son mauvais héros, mercenaire et assassin parce qu'il a faim, chic type quand même, nous épuise, nous lamine, nous coupe le souffle.

Mais quoi, c'est la guerre dans ce pays qui ressemble fort à l'ex-Yougoslavie, Chester est un légume qui pense, collé à son lit d'hôpital et cajolé à la brutale par une garde-malade surnommée Nicotine.

Les souvenirs, comme les remords, ont la vie dure et Chester va bientôt retrouver la mémoire et savoir ce que sont devenus Moktar, le sous-officier slovène et copain de galère et sa vieille-petite amie, Mme Scapone.

Sans oublier le chanteur mafieux Jim-Jim Slater qui, par vengeance, décide d'obliger notre ami à tenter de tuer la belle chanteuse à soldats, Caroline Lemonseed et à s'enrôler, pour ce faire, dans la milice d'un psychopathe, Les Pluies de l'automne…

Et de la pluie, Chester en trouvera sur sa route, de la pluie de boue, de sang, d'obus…

C'est dur, drôle, caustique et à la dernière page, vous vous direz certainement : c'est déjà fini ?


Présentation de l'éditeur :
" Maintenant on se demandait vraiment quel effet pouvait bien faire une balle dans le ventre ou un éclat d'obus dans la figure. On se demandait comment c'était une vie sans jambes ou sans bras, une vie à plus rien y voir et enfin à quoi ça pouvait servir qu'on se les gèle, qu'on nous réveille à des heures impossibles, que les camions militaires soient aussi pourris, si ça aidait à gagner la guerre ou si c'était juste à l'image de l'univers, nul du centre à la périphérie. "
Les aventures d'un jeune homme, amoureux par nature, cruel par instinct de survie et ironique par nécessité, au pays de la sale guerre.


courte biographie (wikipédia) :

Thomas Gunzig est un écrivain belge d'expression francophone né à Bruxelles le 7 septembre 1970. Il a reçu le Prix Victor Rossel 2001 pour son premier roman Mort d'un parfait bilingue et le Prix des Éditeurs en 2003 pour son recueil de nouvelles Le plus petit zoo du monde.

Il est chroniqueur régulier depuis 2006 de l'émission radio Le Jeu des dictionnaires (La Première) et de l'émission télévisée Les Bureaux du pouvoir de La Une.

beauvieux a écrit:

Passionnant... acide... humour ravageur et fantaisie réaliste... c'est le premier roman de l'auteur... et j'envisage avec gourmandise d'en lire d'autre... bientôt...

Je ne peux que te recommander d'en lire d'autres.. c'est croustillant.. autant les romans que les nouvelles... Je me régale à chaque fois (peut-être moins dans le dernier, mais c'est sûrement parce que je n'ai pas la connaissance nécessaire de base en matière de films d'horreur).

C'est vrai que Thomas Gunzig arrive à nous donner l'impression de regarder un film sans pour autant amener beaucoup de descriptions... Je suis entrain de lire Mort d'un parfait bilingue mais j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire... Je ne parviens pas à m'attacher à ses personnages, j'ai l'impression de rester très en surface de leur personnalité, sans doute est-ce du à cet effet d'écriture rapide qui donne justement cet effet "filmé". Cependant, je pense qu'à l'occasion, je pourrais essayer de découvrir un autre de ses livres, parce que le style est intéressant malgré tout.