Guillermo Martinez - [Argentine]

Bon je n'apporte qu'un micro caillou à l'édifice car je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit : l'excellent résumé d'Amadak, et les doutes que ce livre inspire.
Natalia résume ce que je pense

Natalia a écrit:

Je suis comme elle (Amadak) assez dubitative et perplexe car il est bien difficile de trouver le coupable et même SI coupable il y a.


Le narrateur envie kloster, et lui a aussi envié luciana. Je ne parlerai pas de rivalité amoureuse parce qu'il ne s'agissait que d'attirance. Je crois que c'est surtout parce que luciana leur permettait de lâcher la bride à leur inspiration, et exécutait à merveille son travail. C'est une rivalité d'auteurs que l'on retrouve aussi à la toute fin du livre.

Martinez nous donne tous les indices et je ne suis incapable de dégager de tout ça un meurtrier crédible à 100 % Beau travail pour cet auteur.

Bref, un joli tour de force, et un très bon livre

Je me suis permis de mettre un commentaire sur mon site qui pointe vers ce post.

Polac

Pour Rotko, tu penses qu'il ne dévoilera pas l'énigme? souviens-toi que Vallejos auteur de "la vierge des tueurs" avait répondu à mes questions, très gentiment. je dois chercher le jour où il sera présent. Pour Polac à la page 3, je suis très maladroite et jen'ai pas pu accéder à son blog
je regrette.

Pour Tchipette: chère amie ,je suis contente que le livre t'ait plu. Tu as déjà commenté plusieurs de cet auteur, étrange combinaison de romancier et mathématicien

Amadak a écrit:

Pour Rotko, tu penses qu'il ne dévoilera pas l'énigme? souviens-toi que Vallejos auteur de "la vierge des tueurs" avait répondu à mes questions, très gentiment. je dois chercher le jour où il sera présent. Pour Polac à la page 3, je suis très maladroite et jen'ai pas pu accéder à son blog
je regrette.

Les "micro-critiques" (résumés et avis rapides 100% partiaux) sont ici :

Micro-critiques

Désolé pour le lien.

Polac

Pas de problème, Polac, j'ai mis un commentaire sur ton lien où je te remercie de cette lecture faite en commun.

pour Polac´j'ai vu ton blog, tout sur romans policiers et je suis ravie de voir Martinez dans la liste
merci

Bonjour,

Vos témoignages sont attendus à la barre :

http://polarsactuels.blogspot.com

Merci.

Bon weekend

La mort lente de Luciana B

impossible de lâcher le livre, certes

je l'ai trouvé cependant très statique, il ne m'a pas émue et l'ensemble m'est apparu très cérébral sans "tripes".

à vrai dire le sort de Luciana m'a été indifférent

difficile dans ce cas de me remuer les méninges

pour Mona:
à moi ce livre m'a fait un Impact. Je le considère l'un des meilleurs du genre.
Martinez je ne l'ai pas vu encore. Il a crée une revue littéraire qui s'appelle
L'Usine" On lui a fait un long reportage, (Il a crée aussi un cours de trois classes pour futurs écrivains. Ce n'est pas mon cas, mais je veux prendre au moins une classe pour avoir l'occasion de lui parler sur le livre dont nous parlons,
Cette semaine j'aurai "crimes imperceptibles" On m'a dit du bien de celui-ci aussi.

Amadak a écrit:

, j'ai reçu un coup de téléphone de la part de Guillermo Martinez. La semaine prochaine je le verrai en personne. C'est gentil de sa part de m'avoir répondu.

bravo ! tu vas lui faire "cracher le morceau", avec toi "il va se mettre à table", expressions familières qui signifient "passer aux aveux".

Oui, Rotko, je le mettrai à table et il va cracher le morceau!!!
je lis en ce moment "crimes Imperceptibles" pour qu'il ne sache que LucianaB. est le seul livre que j'aie lu de sa plume ( une sorte de pudeur qui me prend)

Histoire de mon rendez-vous avec Guillermo Martinez.
Pour le début je fais mienne une phrase de Balzac, -vue récemment-

« Et avec cette audace dont les femmes manque rarement lorsque une entreprise leur sourit, ou que leur esprit est dominé par la curiosité », je me dispose à voir Martinez.

J’avais reçu un coup de téléphone d’un employé de son atelier de littérature avec qui j’ai parlé.
J’étais prête à m’inscrire à ce cours qui n’était pas pour moi, c’était pour des aspirants à écrivains et le Monsieur, m’a dit que ce n’était pas nécessaire, qu’il suffirait de me présenter le jour choisi.

Or quelques jours plus tard, je reçois un mail de sa ´secrétaire, (ce n’est pas LucianaB) me disant que M, Martinez est en voyage et qu’il ne donne pas d’entrevues aux particuliers. À ce moment je l’ai haï. Mais cet infatué ne savait pas que si j’ai un objectif je l’atteindrai lui plaise ou lui en déplaise.
. Certes je ne savais pas encore comment.

Assise dans le bus, je pensais comment exécuter mon plan, et soudain une audacieuse idée est venue à mon esprit. J’arrive dans son « home » où il a installé son atelier, une librairie comblée de livres de différents auteurs, les siens, puis Borges, Abelardo Castillo,qu’il admire autant que moi etc..Un salon de thé, à tout confort, un pianiste qui joue de la belle musique pendant des heures, un lieu vraiment agréable, qu’on n’a pas envie de quitter.
Des aspirants à écrivains viennent s’inscrire, il commencera la classe `19heures.

D’emblée je m’adresse au bureau et demande avec mon meilleur sourire à échanger quelques mots avec M.Martinez. La sécrétaire me regarde et je lui dis, je viens avec un message de France !!! Paroles magiques. Elle m’invite à prendre un café en attendant qu’il vienne, une heure plus tard je vois que la secrétaire lui parle de ma présence et il vient ipso facto à ma rencontre. Vous êtes ennuyés de ce préambule, vous attendez les faits avec impatience, on y va.

D’abord il est très sympa, il fait jeune encore et je lui ai dit le motif de ma visite. Je participe à un forum de littérature de France, d’un très bon niveau, ou ses livres sont lus , commentés et appréciés à leur juste valeur. Avec son roman « la lente mort de LucianaB » une controverse se pose sur la fin de l’histoire. Il y a plusieurs opinions, et comme je suis la seule Argentine qui participe, j’ai la mission de vous faire avouer qui dit la vérité, Luciana ou Kloster ? Il sourit et dit que c’est le lecteur qui doit élucider l’énigme, il l’a fait de cette manière pour que chacun puisse l’interpréter à sa guise.
J’insiste et je dis que le modérateur du forum a trouvé qu¡il avait donné des indices, il acquiesça d’un signe de tête, il aime le lecteur curieux. Et nous sommes curieux !! , nous voulons savoir qui dit la vérité Luciana ou Kloster.
Il a dit que c’est un livre sur les écrivains, sur la justice, sur la culpabilité, le châtiment et la vengeance. Et aussi sur le hasard et la causalité. Tout cela nous le savons M. Martinez et plusieurs lecteurs nous croyons les deux.

Le pianiste joue « volver » Je lui fait un compliment sur son « home » il me remercie. Mais pas de réponse. Je change de sujet pour gagner du temps ,et je lui parle de « crimes imperceptibles » très intelligente histoire et je m’arrête sur la scène du concert ou le vieux musicien sera assassiné. Ce concert où on joue une œuvre de Aron Copland, est tellement bien décrit, qu’on pourrait dire qu’on était là. Il a été content de mon commentaire. Sur ma question, rien de plus. Il a demandé le nom du forum, le cours va commencer Il m’a serré la main en souriant et je l’ai remercié de m’avoir reçue.

En conclusion comme il avait dit qu’il avait laissé des pistes, ce que dit Rotko, j’ai cherché sur le net des références sur le livre et j’ai trouvé plusieurs choses, ne me demandez pas où parce que j’ai cliqué sur différentes pages, tu seras content Rotko, tu peux devenir un enquêteur de taille.
A suivre.

J’ai trouvé un entretien de Martinez avec des étudiants de littérature, je crois que c’était en Espagne, où on lui a posé des questions sur « crimes imperceptibles » et la réussite du film, il était content.
Il a dit qu’il a été influencé, par Borges, Saer, Proust et surtout par Heny James et sa façon d’écrire moins explicite, plutôt suggérée.

Les questions sur « Luciana B » viennent avec la vitesse de l’éclair ; Il répond que le lecteur se voit confronté à deux versions, vraisemblables, l’une et l’autre. Luciana perd la plupart de ses proches au fil des années et elle est sûre qu’il s’agit de la vengeance de Kloster.

L’expérience de la vie nous montre qu’au fil du temps, des événements affreux nous arrivent. Mais il y a chez l’être humain un besoin d’attribuer la culpabilité à la fatalité.

Il y a une version finale sur les faits , Ce n’est pas une fin ouverte, chaque lecteur reste convaincu de sa propre certitude.

Je suis athée et Kloster aussi, Pourtant quand sa fillette chérie meurt dans un accident, il brise son athéisme et fait appel à une divinité maligne pour se venger de Luciana, je devais le croire, le premier,
« SREDNI VASTHAR »(peut-être ?)

On arrive à la dernière question :

Les deux écrivains sont complètements différents
De qui est plus proche Guillermo Martinez ?

J’espère que d’aucun d’eux Ni de l’un ni de l’autre ;Le narrateur est du genre où se mêlent la jalousie inavouée et le ressentiment ; Pourquoi c’est lui qui a réussi et pas moi ? Quand à Kloster il a un mépris excessif pour la réflexion théorique sur la littérature, que je ne partage pas.
Ce que nous avons en commun, c’est que nous aimons les filles qui ont de quoi remplir leur décolleté.

Oh ! les hommes !!!

C'est un feuilleton passionnant que tu nous donnes de ta rencontre avec Martinez, où tu te montres fine mouche pour le faire parler. Merci beaucoup, tu es vraiment notre envoyée speciale en Argentine.

oui Shredni Vashtar, tu avais bien soulevé le lièvre, comme on dit, l'indice déterminant.

je suis content de voir aussi qu'il a bien tissé les ressemblances de rivvalité/ jalousie entre les deux "employeurs" de Luciana.

Beau travail, Amadak

merci, Rotko,je lui ai demandé sur son livre "la femme du maître" il a dit que c'est le seul pas encore traduit. On va me le prêter. J'avoue que j'ai été contente, de ma réunion comme "envoyée spéciale" en Argentine. La France a une influence evidente, je pense en Amérique latine J'ai été fière de mon audace.

Waou Amadak quelle ambassadrice tu fais Tu en as de la chance d'avoir cette audace comme tu dis, c'est intéressant à lire ton compte-rendu d'envoyée spéciale.

Il n'empêche que j'ai toujours des doutes sur le coupable Mais cette phrase

Citation :

Mais il y a chez l’être humain un besoin d’attribuer la culpabilité à la fatalité

correspond à ce que je pensais.

En tous cas vraiment chapeau Amadak et merci d'avoir partagé avec nous

Pour Natalia, un grand merci pour tes bons mots, je ne sais vraiment comment j'ai eu l'audace de ma démarche et trouver un argument convaincant pour le faire parler. Le nom de la France fait autorité, surtout pour un écrivain qui s'est nourrit de littérature Française
J'ai été contente et merci de nouveau