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| | Guillermo Martinez - [Argentine] | |
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Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Guillermo Martinez - [Argentine] Dim 27 Fév 2011, 07:11 | |
| Guillermo Martinez : La vérité sur Gustavo Roderer (Nil). 122 pages,.
Dans un café de Puente Viejo, gros bourg endormi d’Argentine, deux adolescents disputent une partie d’échecs. L’un d’eux est Gustavo Roderer, nouveau venu dans la ville ; l’autre est le narrateur, champion d’échecs de la région. Contre toute attente, Roderer gagne. Sans plaisir apparent, avec ce commentaire : « Les échecs, c'était juste une expérience ; un modèle. A un petit niveau, bien sûr ».
Ce mélange de mépris et d'indifférence restera fiché comme une flèche empoisonnée dans l'orgueil de son adversaire. S’établit pourtant entre les deux adolescents une relation singulière, dépourvue d’affection, où s’affrontent leurs intelligences. Le narrateur, brillant élève bien inséré dans la société, rencontre partout le succès. Enfermé chez lui, incapable d’aimer, Roderer est dévoré par sa quête obsessionnelle d’une philosophie radicalement nouvelle. L'un est contraint de partir pour la guerre des Malouines, l'autre tâte des drogues pour développer ses capacités
ses titres
Infernio grande (1989) Acerca de Roderer (1993) La mujer del maestro (1998)
Borges y las matemáticas (2003) Crimines imperceptibles (2003) La fórmula de la inmortalidad (2005)
La Muerte Lenta de Luciana B. (2007) Los crímenes de Oxford (2008) Gödel (para todos) (2009)
Traductions françaises Mathématique du crime, traduction par Eduardo Jiménez de Los crímenes de Oxford, Nil, 2004 La Mort lente de Luciana B., traduction par Eduardo Jiménez de La Muerte Lenta de Luciana B., Nil, 2009 « Grand enfer », traduction de Eduardo Jiménez, in Les Bonnes Nouvelles de l'Amérique latine, Gallimard, « Du monde entier », 2010
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Dim 27 Fév 2011, 07:14 | |
| La mort lente de Luciana B. -- Guillermo Martinez ;
traduit de l'espagnol par (Argentine) par Eduardo Jimenez, 250 p.
Dix ans ont passé depuis que le narrateur, un écrivain, a vu Luciana B., une femme séduisante et gaie qu'il avait aimée. Aujourd'hui, Luciana est terrorisée : elle a vu mourir tour à tour la plupart de ses proches et est persuadée qu'il s'agit de l'oeuvre de son ancien employer Kloster, un célèbre auteur de romans policiers, qu'elle a accusé de harcèlement sexuel. Le narrateur l'aide.
présent dans ma médiathèque, je le lirai dès que possible.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Dim 27 Fév 2011, 09:35 | |
| C'est surprenant que je ne connaisse pas cet auteur, je vais chercher s'il se trouve dans nos librairies. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Dim 27 Fév 2011, 09:54 | |
| j'ai cherché sur Google, oui, il existe, des bonnes critiques, il est licencié en mathématiques, étrange liaison avec le littéraire, Si je ne me trompe pas c'est le cas de Raymond Queneau. Où prendre le temps pour lire autant? | |
| | | Tchipette Animation
Nombre de messages : 3927 Age : 61 Date d'inscription : 19/11/2007
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 01 Mar 2011, 20:15 | |
| J'ai bien aimé Mathématique du crime, un amusant polar sur le théorème de Fermat, qui se passe à Oxford, mais avec un doctorant argentin. Une bonne idée des intriques dans le milieu universitaire d'Oxford, avec la recherche du graal des mathématiques (qui a été résolu il n'y a pas si longtemps !!! mais l'était déjà lors de la parution du livre). | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Mar 01 Mar 2011, 23:03 | |
| J'ai commandé un de ses livres: Crimes imperceptibles" et je jetterai un regard sur les autres. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Ven 04 Mar 2011, 21:33 | |
| je n'ai pas trouvé "crimes imperceptibles", mai j'ai acheté "la lente mort de Luciana B". Une de mes prochaines lectures. L'auteur et le sujet m'intéressent. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Jeu 31 Mar 2011, 20:59 | |
| La lente mort de LucianaB.
Dans ce roman l’auteur nous présente un étrange rapport entre deux écrivains, une copiste et le hasard. Le narrateur ayant besoin d’une copiste pour passer à l’ordinateur un roman, il accepte la proposition de son éditeur qui lui envoie en prêt, pour un mois LucianaB, secrétaire du célèbre écrivain de thrillers, Kloster, absent ce mois-là. Des liens, presque amoureux se sont tissés entre la charmante jeune fille et le narrateur. Mais Hélas ! elle retourne chez Kloster, et dix années plus tard, il reçoit un appel angoissant de Luciana, réclamant son aide.
C’est à ce moment-là que l’intrigue commence, une série impitoyable et incroyable de crimes, où on ne sait qui dit la vérité. Des accusations terribles dont le seul moyen de défense est attribué au hasard. Mais peut-on culpabiliser le hasard d’actions effrayantes et répétitives qui s’acharnent sur une personne ?
Dans ce roman, inquiétant et surprenant, le lecteur devient un fidèle observateur et juge des intrigues qui se succèdent, les unes après les autres. Martinez raconte les faits d’après les différents points de vue, et oblige le lecteur à se servir de ses propres conclusions.
Dans la narration le dialogue et le monologue, très bien joués, font que l’on assume comme des faits vrais - ou présentés comme tels, ce que l’auteur nous expose. L’angoisse de Luciana, devenue l’ombre de ce qu’elle avait été était dix ans auparavant, frappe vivement le premier écrivain. Le récit qu’elle fait de la mort de presque toute sa famille, finit par le convaincre et il décide de rencontrer Kloster, pour qui elle avait été copiste, devenu une star de la littérature noire, et essayer qu’il cesse de se venger d’elle.
Dans ce rendez-vous, il va entendre les mêmes épisodes, presque une copie de ceux de Luciana, où tout accuse celle-ci d’avoir commis ces crimes car Kloster est sûr qu’elle est folle.
La construction narrative de l’auteur est vraiment étrange puisque on croit relire les mêmes pages, cette fois par la voix de Kloster qui raconte ses propres malheurs qu’il attribue à la démence de Luciana.
Comme curiosité, j’ajoute que certains des crimes cités dans le livre, se sont vraiment perpétrés à Buenos Aires, le Chinois pyromane, le criminel qu’on faisait sortir de prison pour cambrioler et qui a égorgé un médecin, l’incendie de l’asile de vieux retraités où il y a eu quatorze morts, le maître nageur noyé dans la mer, le couple empoisonné par des champignons vénéneux, tous ces faits divers étaient dans les journaux et Martinez les a introduits dans l’histoire, et d’après Luciana, cette fatalité était due aux pouvoirs maléfiques de Kloster.
Cette intrigue est passionnante, la fatalité et le hasard planent dans le cours du récit. Martinez, comme mathématicien, ajoute des formules, dans la voix de Kloster, où celui-ci lui démontre avec des exemples, que le hasard a ses règles et qu’il se présente souvent, pour notre malheur ou notre bonheur.
Je ne raconte pas toute l’histoire, on ne peut pas arrêter la lecture, il a écrit pour qu’on le lise, les noms de Henry James, Poe,Thomas Mann, De Quincey, Baudelaire, de Saki, survolent les pages et, d’après Kloster ils ont tous parlé de façon hallucinante de la fatalité et de ses faits qui s’accomplissent, sans pitié.
Le dernier chapitre est le plus frappant, le dénouement imprévu, et les témoignages contradictoires, laissent l’énigme sans résolution.
J’ai beaucoup aimé ce livre, le talent de l’auteur qui en plus de la trame, introduit dans l’histoire, des notions philosophiques sur le déterminisme auquel l’être humain succombe.
Un livre qui donne envie d’en lire d’autres de cet auteur : la seule chose sur laquelle je ne suis pas d’accord, c’est l’épilogue que je trouve un peu tiré par les cheveux . En résumé à lire absolument.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 02 Avr 2011, 11:05 | |
| La mort lente de Luciana B.chez Robert Laffont, pavillons poche. - Citation :
- « Il y a des fois dans la vie, de rares fois, où l’on perçoit le tournant fatal, vertigineux, qu’un acte dérisoire peut provoquer. Le désastre qui nous menace à la suite d’ une décision banale. Ce soir-là je savais par-dessus tout que je ne devais pas l’écouter davantage. Et pourtant, comme incapable de résister à la force d’inertie et de compassion, ou des bonnes manières je me levai et la suivis dans la rue. »
Ce moment fatal pour le narrateur est paradoxalement un début de plaisir pour le lecteur qui va se trouver confronté à la rivalité de deux auteurs de polars et aux versions différentes des malheurs de Luciana B. Amadak a très bien exposé l’histoire. Le narrateur nous fait sentir le plaisir sensuel de travailler avec une jeune fille agréable à regarder, à fixer le regard sur sa nuque, à imaginer des interprétations de certaines attitudes jugées ambiguës, à se focaliser sur un aperçu de lingerie. Les romanciers sont si imaginatifs ! Bref, le lecteur est embarqué, d’autant que la juxtaposition de la détresse actuelle de Luciana B et de sa fraîcheur passée nous intrigue, et même nous émeut. Il s'agit donc de savoir qui dit vrai : Luciana B, victime, est-elle atteinte de la maladie de la persécution, Kluster, expert en intrigues meurtrières, est-il le bourreau de Luciana ? Comme le narrateur, on mène l'enquête. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 02 Avr 2011, 11:16 | |
| La mort lente de Luciana B. Quelques points de détail : Mathématique du crime 266 pages chez ROBERT LAFFONT C’est dire que les raisonnements de Kluster, imputant les malheurs de Luciana B à la fatalité (loi des séries), sont rigoureux ! - Amadak a écrit:
- certains des crimes cités dans le livre, se sont vraiment perpétrés à Buenos Aires
Quels sont donc les rapports entre la fiction et la réalité ? le grand défi du romancier qui imagine des crimes impunis ne serait-il pas de "passer à l'acte" ?? Guillermo Martinez mentionne Henry James, et il se situe dans son sillage : Au lecteur d’interpréter les deux versions données des évènements. Nous avons eu sur GDS* des discussions à propos de Daisy Miller. Voyez ce fil de de henry james.Mais dans le cas de Luciana B, le lecteur comme le narrateur doit se faire lui-même sa propre opinion, car le narrateur lui-même ne sait pas trop quoi penser. Conclusion : Guillermo Martinez est réellement très fort dans ce récit. (à suivre ma petite idée * ) | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Dim 03 Avr 2011, 06:46 | |
| un élément décisif à verser au dossier. - Amadak a écrit:
- Je viens de lire le conte de Saki (Munro HéctorHugh) " Sredni Vasthar" où je ne trouve rien d'humour, oui c'est un enfant le protagoniste, mais doué un esprit de vengeance terrible, qui prend pour Dieu un furet, il y a du fantastique et du diabolique dans ce conte.
clic ! On y trouve " Sredni Vasthar" Honoré de Balzac, Pétrus Borel, Saki, Fitz James O'Brien,Jean-Louis Bouquet, Theodore Sturgeon | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 09 Avr 2011, 11:25 | |
| La mort lente de Luciana B. -- Guillermo MartinezPour moi ce livre soulève la question du narrateur ambigu et des versions contradictoires. Martinez remet donc en question la fiabilité du narrateur et oblige le lecteur à un peu de méthode. D’une manière générale, je me pose toujours la question : - « qui est la vraie victime ? », et à propos du présumé coupable, -« avait-il un mobile ? ». Cette question du narrateur ambigu est explicitement soulevée par Kloster, l’accusé, présumé responsable des malheurs successifs de Luciana B. Ses éventuels mobiles seront évidents pour le lecteur. Quels sont les rapports entre Kloster et le narrateur ? ils sont de deux ordres : rivalité amoureuse, et rivalité littéraire.- Kloster, s’il était coupable, aurait deux défis à relever : abuser le public et la police, lui l’auteur d’intrigues criminelles compliquées : sur le papier c’est toujours facile d’imaginer un assassin tout-puissant, et assuré de l’impunité. Mais qu’en est-il dans la vraie vie, avec de véritables assassinats ? - Le deuxième défi du présumé criminel est d’affronter un enquêteur de talent, (thème fréquent dans littérature policiere cf. Maurice Leblanc : Arsène lupin contre Herlock Sholmes, ou dans l'oeuvre de conan Doyle, Sherlock Holmes contre Moriarty), en l’occurrence le narrateur, lui aussi expert, croit-il, en affaires criminelles imaginaires. Le fin du fin serait de lui mettre la vérité sous les yeux, comme dans la lettre volée d’Edgar Poe, sans qu’il sorte de son aveuglement. - Spoiler:
Or Kloster parle de ses auteurs favoris : - essentiellement Henry James, l’auteur de Daisy Miller notamment, où il ne faut pas croire le narrateur, l’amoureux de Daisy Miller, un imbécile bourré de préjugés qui ne s’est même pas aperçu que Daisy l’aimait, et qui la juge mal. Voila l’avertissement au lecteur. - l’autre, c’est Saki, et nous devons remercier Amadak pour cet indice capital de « Sredni Vasthar »; Que raconte cette histoire ? Une cruelle vengeance ! Autant dire que par la mention de cette lecture favorite, sorte d'aveu risqué(1), Koster met l’affaire sous le nez de son rival en littérature policière, et que celui-ci ne voit rien. On ne saurait mieux abuser un soi-disant expert ! (1)une variante du démon de la perversité ! cliquez ! d'Edgar Poe
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: guillermo Martinez Sam 09 Avr 2011, 19:45 | |
| Rotko, les présumés coupables avaient tous deux un mobile: la vengeance, l'un et l'autre semblent avoir raison. C'est vrai que Luciana est folle, à cause de ses malheurs, mais Kloster a reçu des coups terribles aussi,qu'il attribue à celle-ci, qui se sont déclenchés après sa première demande en justice.dès-lors sa vie est devenue un enfer. J'avoue que le livre est fascinant, mais je cr0is les DEUX!! Je ne suis pas clairvoyante,moi, si tu as une idée, ne sois pas radin , tu dois la dévoiler. Merci pour le conte de Poe, je vais le lire plus tard. nb L'épilogue, c'est là que tu as trouvé la solution? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Dim 10 Avr 2011, 04:52 | |
| - Amadak a écrit:
- je crois les DEUX!!
Il faut donc saluer le talent de l'auteur qui laisse l'appréciation finale au lecteur ! Je n'en dirai pas davantage, pour ne pas déflorer l'histoire. Très souvent dans le roman policier, le narrateur joue un rôle essentiel : chez Agatha Christie par exemple, dans les dix petits negres ou dans le meurtre de Roger Ackroyd. On ne se méfie jamais assez de lui, qui peut être soit un escroc, soit un imbécile qui ne comprend pas ce qu'il voit, et induit ainsi le lecteur en erreur. Pour en finir avec ce livre de Guilllermo Martinez, relis ce que j'ai écrit, et pose-toi la question : pour qui la situation finale est-elle satisfaisante ? Chez Edgar Poe, le "démon de la perversité" pousse le criminel qui avait réussi son coup, à donner de lui-même un détail qui le trahit et le fait découvrir. Chez Poe, c'est donc négatif. Chez Guillermo Martinez, au contraire, le "démon de la perversité" consiste à donner le détail le plus risqué, l'aveu qui met la vérité sous le nez de l'enquêteur. Il jouit alors du plaisir du risque extrême, du vertige devant l'abîme, et se découvre tout-puissant, à la limite de l'impunité totale. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 12 Avr 2011, 07:24 | |
| La mort lente de luciana BJe ne reviens pas sur le résumé du roman fait par Amadak plus haut. Je suis comme elle assez dubitative et perplexe car il est bien difficile de trouver le coupable et même SI coupable il y a. Luciana est complètement engluée dans son sentiment de culpabilité ( et la maladie de la persécution) Elle a eu des scrupules à laisser l'avocate qualifier la scène entre elle et Kloster de " harcèlement sexuel". Le lecteur sait que c'est à partir de ce simple fait que l'histoire va prendre une tournure tragique, il le sait à travers le narrateur qui recueille les deux versions de l'histoire de morts jonchant la vie de Luciana depuis. A mon avis, la dégradation physique de luciana prouve nettement sa maladie mentale. Plus inquiétant est Kloster car lui connait bien le domaine du crime en tant qu'auteur renommé. Frappé lui-aussi par la perte tragique d'un proche, il met en accusation luciana. Pourquoi je le trouve plus inquiétant ? A cause de " ce démon de la perversité " qu'il décrit au narrateur . Ce démon semble réel et c'est là que le doute s'insinue et finalement kloster ne serait-il pas " responsable " ? Le narrateur envie kloster, et lui a aussi envié luciana. Je ne parlerai pas de rivalité amoureuse parce qu'il ne s'agissait que d'attirance. Je crois que c'est surtout parce que luciana leur permettait de lâcher la bride à leur inspiration, et exécutait à merveille son travail. C'est une rivalité d'auteurs que l'on retrouve aussi à la toute fin du livre. Martinez nous donne tous les indices et je ne suis incapable de dégager de tout ça un meurtrier crédible à 100 % Beau travail pour cet auteur. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 12 Avr 2011, 10:45 | |
| - Citation :
- la dégradation physique de luciana prouve nettement sa maladie mentale
si c'est votre diagnostic, n'exercez pas à l'hopital j'ai dit, à mots couverts ce que j'en pensais. Ce livre me plaît beaucoup : autant les explications complètes et filandreuses des récits à énigmes finissent par me hérisser le poil, autant j'ai apprécié ici l'économie et le bon agencement des indices. On sera d'accord là-dessus, n'est-ce pas ? | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 12 Avr 2011, 10:54 | |
| Rotko Ce que je voulais dire c'est que luciana est tellement empêtrée dans son angoisse qu'elle se décrépit : la perte des cheveux est un phénomène qui revient régulièrement dans les symptômes de "déséquilibres psychologiques " ça porte un nom précis mais je ne m'en souviens plus. Je penche pour ton interprétation du coupable en repensant aussi à la fin du livre lorsque Kloster et le narrateur parlent de leurs prochains romans. Oui je suis d'accord avec toi. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 12 Avr 2011, 12:20 | |
| l'alopecie ?
Le stress cause la sécrétion d'androgènes qui, en excès, provoquent la chute des cheveux. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mar 12 Avr 2011, 14:09 | |
| oui c'est ça et ça peut provoquer ce qu'on appelle une "pelade" | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Guillermo Martinez Mer 13 Avr 2011, 17:32 | |
| Rotko j'y pense et j'y pense et je crois les deux. Certes dans l'épilogue Kloster , retrouve dans la soeur cadette de Luciana,l'amour, elle , Kloster il l'a convaincue, pauvre petite 18 ans et lui 50!! Récapitulons un peu : combien de malheurs a subi Kloster dès la premiere demnde en justice de Luciana, S'il ne l'avait pas reçue, sa femme serait resté à la maison. La fillette qu'il aimait tant, ne serait pas morte Les deux personnages sont à plaindre. Le narrateur c'est vrai , n'est pas à la hauteur de Kloster, et N'importe qu'elle femme peut devenir folle après ses terribles pertes. Si d'après toi Kloster est le criminnel, il a payé un prix très élévé et si la coupable est Luciana, ces crimes ont été involontaires.Martinez met dans la voix de kloster ses propres règles mathématiques sur la causalité qui parfois prend le rôle de la fatalité.
nb ( rire) si je le recontre en Argentine, je vais lui demander de m'eclairer sur le sujet. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Mer 13 Avr 2011, 18:02 | |
| Bonnne idée Amadak de demander à Guillermo Martinez le fin fond de ce roman Je suis d'accord avec toi les deux personnages sont malheureux et à plaindre mais luciana aurait-elle pu avoir cette vengeance ? En aurait -elle été capable ? Je ne le crois pas, elle est trop déséquilibrée pour ça | |
| | | Polac pilier
Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 06/01/2011
| Sujet: martinez Sam 23 Avr 2011, 08:10 | |
| - Polac a écrit:
- rotko a écrit:
- Cher Polac,
lis toutes affaires cessantes ces deux petits bijoux
Un doux parfum de mort ( Un dulce olor de muerte ) de Guillermo Arriaga .points romans noirs
La mort lente de Luciana B de Guillermo Martinez chez laffont poche.
ce sont des joyaux pour connaisseurs. Bonjour,
Et hop ajoutés à mes envies de cadeaux !
Merci Rotko ! Bonjour, Je viens de terminer La mort lente de Luciana B. de Guillermo Martinez. Je vous remets ma micro-critique : << Guillermo Martinez - La mort lente de Luciana B. (2007). Les personnes proches de Luciana meurent de mort naturelle... Un écrivain talentueux écrit un roman où il invente ces morts... On navigue en plein cauchemar. On attend les prochains décès avec angoisse. Où est la vérité ? Que se passe-t-il vraiment ? Très bien écrit, très littéraire et prenant. Difficile de poser le livre, on veut connaitre la suite, tout de suite. Me fait un peu penser, dans un autre registre, à Shutter Island de Dennis Lehane. (257 pages) >> Bon, avis 100% partial et personnel ! Polac | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 23 Avr 2011, 15:57 | |
| la question qui tue Polac, regarde-moi dans les yeux ! Fais-tu confiance à Luciana ou à Kloster ? | |
| | | Polac pilier
Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 06/01/2011
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 23 Avr 2011, 16:04 | |
| - rotko a écrit:
- la question qui tue
Polac, regarde-moi dans les yeux !
Fais-tu confiance à Luciana ou à Kloster ? Ben, euh..., à vrai dire..., bon je me lance à Luciana, quoi que... Tu poses de ces questions toi !-) Polac | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Guillermo Martinez - [Argentine] Sam 23 Avr 2011, 17:30 | |
| regarde les messages ci-dessus, et si tu le souhaites, je t'enverrai en privé ce qui me fait préférer la version de Luciana. | |
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| | | | Guillermo Martinez - [Argentine] | |
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