Guillermo Cabrera Infante,
Dans la paix comme dans la guerre, L'étrangère Gallimard.
Cuba sous Batista
14 nouvelles, et entre chacune d'elles une "vignette", soit un texte court (une page, une page et demie), brutal qui relate un faits divers sanglant : des policiers-tueurs exécutent des opposants, des hommes blessés tentent de fuir. Le quotidien de la répression, le règne du non droit et de la manipulation.
Les nouvelles m'ont semblé inégales, et j'ai préféré celles où une voix identifiée créait une distance avec la scéne évoquée : une fillette dans "
un peu devavoirlà-basssij'ysuis" raconte sans la comprendre la première "passe" de sa soeur, qui apporte au foyer de l'argent frais.
Une maquerelle dans "
josefina occupe-toi de ces messieurs" évoque la vie d'une pensionnaire de sa maison, manchote très recherchée par les clients."Dans le grand eckbo" est le récit sobre et digne d'une liaison rompue.
Autant de reflets d'une vie misérable qui poussa Cuba à se soulever contre Batista.
L'auteur, journaliste et critique de cinéma, rompt en 1965 avec le castrisme, séjourne successivement en Espagne, puis à Londres où il s'installe.
En France,"
Trois tristes tigres" a remporté en 1970 le prix du meilleur livre étranger. En 1979 Cabrera Infante évoque une nouvelle fois Cuba dans
"La Havane pour un infant défunt".Il écrit désormais en anglais.
oui ! je sais que Cuba n'est pas en amerique latine