Micro-nouvelles pour tous.

Nino a écrit:

je suis très branché sur les micronouvelles de quelques mots, un paragraphe tout au plus. Je conseille :
José Luis ZARATE, Petits Chaperons
Santiago EXIMENO, Lambeaux de ténèbres
Jacques FUENTEALBA, Tout feu tout flamme
Le tout, aux éditions Outworld (ne cherchez pas en librairie ; ces monstrueux petits ouvrages se commandent par internet uniquement)

Deux petits exemples :

"L’auteur luttait, encore et encore, en quête d’inspiration, mais nous, lecteurs, maintenions sa tête sous l’eau, jusqu’à ce qu’il expire."

"On disait que sa jalousie était déplacée, mais le Petit Chaperon ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la haine envers les trois petits cochons."


Je crois bien être atteint moi-même du virus de la micronouvelle de trois lignes car, depuis quelques temps, je m'essaie moi-même à l'écriture. Et, la micronouvelle, ça vous prend. Vous y pensez le jour, la nuit, à tout moment ... Vous ne vivez plus sans elle.

Vraiment, cela vaut la peine de s'y intéresser.C'est quoi, exactement, une micro nouvelle ? pouvez vous me donner un exemple s'il vous plait, je ne connais pas du tout.
Paresseuse comme je suis, ça m'arrangerait bien d'écrire des "micro nouvelles"

Lysandre a écrit:

C'est quoi, exactement, une micro nouvelle ? pouvez vous me donner un exemple s'il vous plait, je ne connais pas du tout.
Paresseuse comme je suis, ça m'arrangerait bien d'écrire des "micro nouvelles"

les editions l'Iroli ont un festival de la micro nouvelle et éditent des recueils. Pour eux ce sont des textes de moins de 575 mots.
Il existe également le concours de montélimar "Vous m'ferez 10 lignes "qui demande des textes de maxi 10 lignes, à découvrir sur leur site.

Albert a écrit:

Lysandre a écrit:

C'est quoi, exactement, une micro nouvelle ? pouvez vous me donner un exemple s'il vous plait, je ne connais pas du tout.
Paresseuse comme je suis, ça m'arrangerait bien d'écrire des "micro nouvelles"

les editions l'Iroli ont un festival de la micro nouvelle et éditent des recueils. Pour eux ce sont des textes de moins de 575 mots.
Il existe également le concours de montélimar "Vous m'ferez 10 lignes "qui demande des textes de maxi 10 lignes, à découvrir sur leur site.

Bonjour,

Je me passionne pour les micronouvelles depuis plusieurs mois. A mon avis, le terme micronouvelle a deux acceptations :
1) dans le sens de nouvelle brève (cf. les éd. l'Iroli)
2) dans le sens d'un genre de littérature apparu il y a +/- 25 ans aux Etats-Unis et dans les pays hispaniques et qui, par des jeux de mots, des sous-entendus, ... fait apparaître une histoire en ... 3 lignes au maximum ! Certaines micronouvelles ont même été écrites en 5 mots !

Jacques Fuentealba a été le premier à les importer en France. C'est tout récent ! Depuis, quelques autres, dont moi-même, nous nous passionnons pour ce nouveau mouvement.

Sans vouloir faire du prosélytisme, si vous voulez approfondir, vous pouvez allez voir l'article micronouvelle sur Wikipedia (il y a d'ailleurs aussi un lien vers mon site, où je développe un peu plus).

Voici une micronouvelle de l'écrivain Alfredo Alamo, des Contes de Gramm (que je recommande aussi) :

Citation :

Juliette, tu es en vie ! s'écria un Roméo honteux, en remontant son caleçon.

Voilà ...

Excellent, vais aller voir sur wilki

Moins de 10 lignes ça me semble plutôt de l'ordre du Haïku ou de la blague carambar

Les contraintes techniques c'est bien, mais il faut que ça garde un sens.

C'est Aristarque qui m'avait fait connaître la micro nouvelle du dernier homme sur la terre. Je lui envoie moi un mot

Albert a écrit:

Moins de 10 lignes ça me semble plutôt de l'ordre du Haïku ou de la blague carambar

Les contraintes techniques c'est bien, mais il faut que ça garde un sens.

Oui, malheureusement, certaines micronouvelles loupent leur objectif et laissent le lecteur dubitatif. La micronouvelle, par sa concision extrême, fait participer celui-ci plus que toute autre forme de littérature en faisant appel à ses connaissances générales (à des romans, des contes, des pages d'histoire ou d'actualité qu'il connaît bien, etc.) et, parfois, la sauce ne prend pas. Cela peut être tout simplement une question de sensibilité. C'est là une des principales difficultés de l'écriture d'une micronouvelle.

Quant au haïku, il obéit encore à des règles différentes, définies par des maîtres asiatiques.

J'ai su qu'il mentait quand il a ouvert la bouche. Il n'aurait jamais dû faire ça : ouvrir la bouche Henri IV, il sentait l'ail que c'était une horreur ! pourtant... je l'ai aimé.

c'est juste un essai

Je trouve cette micronouvelle épatante !

je crée un fil pour les micro-nouvelles. Je le mets sur le forum "créations" pour vos productions à venir.

l'essai de Lysandre me paraît interessant, mais je ne saisis pas, dans le contexte, l'allusion à Henri IV. Un contemporain anonyme ferait aussi bien l'affaire, non ?

rotko a écrit:

j'ai crée un fil spécifique pour les micro-nouvelles : micro-nouvelles pour tous.

Pas encore bien compris ce concept de micro-nouvelles.
Ca vire à l'aphorisme, non ?

Je trouve que ce serait intéressant et enrichissant d'engager un débat sur la micronouvelle en tant que genre à part entière.

Allez, une petite pour bien débuter la journée :

Citation :

« Cuando despertó, el dinosaurio todavía estaba allí. »
(« Quand il se réveilla, le dinosaure était encore là. »)

Cette micronouvelle, publiée dans un panaché de textes de tailles différentes par l'écrivain guatémaltèque Augusto Monterroso en 1959, a rendu son auteur célèbre et reconnu.

Citation :

"Le dernier homme vivant sur la Terre se trouvait chez lui. On frappa à la porte." ...

frederic Brown

je l'ai retrouvée grâce à Aristarque

Je ne comprends décidément pas...
Ces nouvelles sont vraiment minimalistes : elles ne comportent qu'une seule phrase !


Aucune notion d'histoire, de scénario.
On peut en pondre à la pelle, non ?

Je vous en fais une petite, au pied levé :
Ce matin, je suis arrivé au bureau ; personne : j'étais le premier !

L'intérêt me semble limité.

En fait dans ta phrase Harelde, il manque la surprise. Plutôt:
Ce matin je suis arrivé au bureau le premier, au loin on entendait un clavier d'ordinateur.
Ceci dit l'appellation micro nouvelle pour ce genre d'écrit me semble inadapté. Il aurait fallu trouver un autre terme.

Albert a écrit:

En fait dans ta phrase Harelde, il manque la surprise. Plutôt:
Ce matin je suis arrivé au bureau le premier, au loin on entendait un clavier d'ordinateur.

Je dois être trop cartésien... Mais il y a comme un paradoxe, non ?
Qui tape sur le clavier ?
Et en plus de ça : non, je n'avais pas oublié la surprise. La surprise est en fin de phrase, comme il se doit : j'étais le premier !

lol c'était une surprise pour toi! mais pas pour le lecteur!

Pour qu'il y ait une histoire qui se forme dans la tête du lecteur, il faut une tension, une interrogation. Que tu arrives au bureau le premier , ça n'intéresse que toi et éventuellement ton boss!

Mais si tu arrives au bureau le premier, que tu sais qu'il n'y a aucun de tes collègues dans la place et qu'un clavier cliquète quelque part, il y a là une question ou plusieurs questions: qui est là? que fait-il? un intrus? un espion? la femme de ménage qui s'est attardée et utilise les ordis?

merci El Nino

Albert a écrit:

Mais si tu arrives au bureau le premier, que tu sais qu'il n'y a aucun de tes collègues dans la place et qu'un clavier cliquète quelque part, il y a là une question ou plusieurs questions: qui est là? que fait-il? un intrus? un espion? la femme de ménage qui s'est attardée et utilise les ordis?

Ce qui mériterait un développement. Mais on sortirait alors de la micro-nouvelle.

Harelde, tu n'as pas saisi le truc. Regarde les exemples/

le terme de micro-nouvelle que je ne connaissais pas me paraît parfaitement adapté.

quant à la brièveté et à la chute finale, voilà qui demande de la concentration. Excellent exercice ;

je m'essaie,

Citation :

Tout le monde fut stupéfait devant le couple : elle était très belle, la salope, et bien plus jeune que moi. Lui, il avait l’air vieux et banal.

Il cache bien son jeu, mon papa !

Pourquoi une belle jeune fille serait automatiquement une salope ?
Tu vas vite en besogne mon cher Rotko !
Et je n'aime pas ta micro-nouvelle : trop longue. Au-delà de deux phrases je décroche !


Effectivement, je n'aime pas saisi le truc : j'ai du mal à comprendre l'intérêt.

Excellent Rotko, la chute est parfaite. Je vais m'essayer à cette chose sérieusement, d'autant que El Nino m'a encouragée.
Il était très beau sur la photo. Des yeux bleus étincelants, un sourire à faire craquer n'importe qu'elle femme. Quand je l'ai vu enfin, il mesurait un mètre cinquante !.....
Ce ne sont que des essais, il faut que je travaille !

Oui.
C'est sympa comme truc. Sympa à écrire, à inventer. Mais à lire, j'ai peur que ce soit vitre ennuyeux : à la trentième micro-nouvelle, on doit avoir envie de passer à autre chose de plus consistant.

Le terme de micro-nouvelle n'est pas très satisfaisant. Mais je peine à trouver mieux pour le moment !

moi aussi, je fais des essais ; pour répondre à la remarque d'Hareld- Herolde, l'important à mes yeux était la personne qui parlait.

Citation :

Il était très beau sur la photo. Des yeux bleus étincelants, un sourire à faire craquer n'importe quelle femme. Quand je l'ai vu enfin, il mesurait un mètre cinquante !.....

Il est très beau sur la photo. Des yeux bleus étincelants, un sourire à faire craquer n'importe quelle femme. Je le vois demain...
- c'est un nain !